« Israël
vit la main puissante que l’Eternel avait dirigée contre les Égyptiens. Et le
peuple craignit l’Eternel, et il crut en Moïse son serviteur » (Exode 14:31).
Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel,
disant :
« Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater
sa gloire ; il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier » (Exode 15:1).
Dieu venait de donner à son peuple une grande victoire en les délivrant de
l’Égypte et en détruisant toute l’armée de Pharaon. Aussi, les enfants d’Israël
chantaient de toutes leurs forces. Ils Ă©taient bouillants, pleins de foi !
Mais Dieu devait faire en eux un très important travail, et après les avoir
fait sortir d’Égypte, il les conduira de crise en crise, d’épreuve à une autre,
afin de les enseigner. Savez-vous que Dieu nous place au milieu de difficultés
pour nous instruire ? Il le fait pour mettre à la lumière ce qui est en
nous.
Lorsque nous sommes dans une
situation pénible, Dieu découvre à nos yeux ce qui était caché dans notre cœur.
Il nous place dans des difficultés non seulement pour voir ce qu’il y a
dans notre cœur, mais pour que nous apprenions à nous soumettre à Sa volonté.
Trop d’enfants de Dieu résistent à Sa volonté, et luttent contre Lui. Avez-vous
déjà résisté à Dieu ? Je me souviens avoir eu une discussion avec un
frère ; nous nous étions dit ce que nous pensions l’un de l’autre !
Un soir, nous nous sommes trouvés dans une réunion de prière l’un à côté de
l’autre et cela me déplaisait. Alors que je commençais à prier, j’ai eu la
conviction que Dieu voulait que je lui demande pardon pour mes paroles. J’ai
résisté un moment, jusqu’à ce que je réalise que cela venait de Dieu.
Lorsque je suis en mission, je dois me soumettre Ă toutes sortes de
situations. Parfois je dois prêcher alors que j’ai faim, ou soif. Nous devons accepter tout ce que Dieu
permet.
La nature humaine n’aime pas se
soumettre, elle veut agir Ă sa guise ; aussi
Dieu nous conduit dans des crises pour nous démontrer Sa souveraineté, pour Se
révéler en nous, et nous apprendre l’obéissance.
La révélation de Dieu nous est donnée — non au travers de livres — mais par Son Esprit au moyen de Sa Parole. Quand nous ouvrons notre
Bible dans l’épreuve, Dieu Se révèle et nous enseigne.
Retournons maintenant auprès du peuple d’IsraĂ«l ; nous avons vu tout Ă
l’heure qu’il croyait en Dieu. Il y a beaucoup de gens qui pensent croire en
Dieu, qui se réjouissent ainsi : « Gloire à Dieu ! Le
Seigneur est merveilleux ! Il nous bénit, Il nous conduit ! »
C’est ce que proclamaient aussi les IsraĂ©lites, alors Dieu demanda Ă
Moïse : « Conduis-les dans le pays de la promesse ».
Il le leur fit connaître, et les Israélites continuèrent leurs chants : « C’est
merveilleux d’être conduits pas Dieu. MoĂŻse est notre conducteur. Gloire Ă
Dieu ! Alleluia ! »
Mais Dieu savait ce qui était caché
dans leur cœur et décida de le manifester. Nous pouvons essayer de nous
imaginer ce peuple dans sa marche. Il devait parler de sa victoire, de la
traversée de la Mer Rouge, de la conduite divine et affirmer sa foi en Dieu et
son obéissance envers Moïse. Et puis ils parviennent à leur première halte dans
le désert de Schur, à Mara. Là ,« ils ne purent boire les eaux car
elles étaient amères » (Exode 15:22).
Après trois journées de marche dans le désert, ils trouvent une eau qui
n’est pas bonne. Peut-être pensez-vous qu’ils ont dit : « Dieu
nous a aidés récemment ; Il le fera encore ; gloire à Son
nom ! »
Pas du tout ! Ils ont murmuré
contre Dieu parce qu’ils ne pouvaient pas boire ; où était leur foi ? En réalité, ils n’en avaient pas. Au
désert, ils avaient de l’enthousiasme,
non de la foi ! Ce
n’était qu’une foi émotionnelle, établie sur des sensations, et non la foi
selon Dieu.
Beaucoup pensent avoir la foi parce qu’ils se sentent bien, mais la foi doit être établie sur la Parole de
Dieu, une assurance des choses que l’on croit, que l’on espère, sinon elle
faiblira quand nous en aurons besoin.
Nous avons besoin d’entendre Dieu
parler à notre cœur, car l’enthousiasme ne peut suffire. Où se trouvaient
les Hébreux à ce moment-là ? Ils étaient à l’école du désappointement, de
la déception, hors du chemin de l’appui des sensations et de l’excitation des
sentiments. Pourquoi Dieu nous
déçoit-il ? Afin de nous enseigner.
Walter Beuttler, extrait de « À l’école de Dieu »