“Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale
; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu… ” (Matthieu 16.23).
Lorsque
nous lisons l’évangile de Matthieu, nous sommes surpris de trouver à peu
d’intervalle, deux appréciations contradictoires
de Pierre au sujet de JĂ©sus.
Dans
Matthieu 16.17, Jésus dit à Pierre : “Tu
es heureux, Simon… car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé
cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux”.
Ensuite
nous trouvons la déclaration mentionnée au début du partage de ce jour. Dans
ces versets, rapportĂ©s par Matthieu, nous dĂ©couvrons un homme recevant tour Ă
tour de bonnes pensées, et puis, de mauvaises pensées. Une pensée de Dieu
suivie d’une pensée humaine, et même, au dire de Jésus, une
pensée diabolique.
Ce
récit nous rappelle que nous ne sommes pas infaillibles quant à nos pensées.
Nous pouvons en avoir de bonnes suivies ensuite de mauvaises. Ce récit nous
apprend qu’un bon disciple n’est pas exempt de mauvaises pensées, de pensées
hors du plan de Dieu. Parfois, Jésus peut venir souffler à notre oreille : “C’est bien, tu as reçu la pensée de Dieu”,
et ensuite nous dire : “Tes pensées ne
sont pas celles de Dieu” ! Le désir de bien
faire ne suffit pas. Pierre voulait bien faire, mais cette pensée
Ă©tait diabolique car JĂ©sus Ă©tait venu pour donner sa vie.
Combien
il nous est difficile de savoir en toutes circonstances quelle est la pensée de
Dieu ! Combien Ésaïe a raison lorsqu’il écrit de la part de Dieu : “Car mes pensées ne sont pas vos pensées et
mes voies ne sont pas vos voies… ” (Esaïe 55.8/9). Cet abîme,
entre les pensĂ©es de Dieu et les nĂ´tres, nous oblige Ă une grande modestie, Ă
sortir de nos absolus irréversibles.
Bien
des années plus tard, le même Pierre se trouve confronté à une vision étrange
dans Actes 10, et il est écrit : “Tandis
que Pierre ne savait que penser du sens de la vision qu’il avait eue… ”
(Actes 10.17).
VoilĂ
que les années de marche avec Christ lui ont appris à rester humble, à ne pas se lancer dans des pensées
humaines, à s’interroger plutôt qu’à répondre.
Le bon disciple n’est pas celui
qui a des pensées sur tout, et à tout moment, mais celui qui sait aussi
admettre qu’il ne sait que penser face à certaines situations.
Un conseil pour ce jour :
ĂŠtes-vous
face à des situations complexes, ne vous précipitez
pas Ă vouloir tout expliquer. Reconnaissez modestement que vous ne
savez que penser de ces situations. Et, s’il vous est arrivé de mal interpréter
les choses, dans certaines circonstances, souvenez-vous que cela est arrivĂ© Ă
Pierre, et que le Seigneur lui a fait grâce.
Paul
Calzada