"Quand nous allons vers Dieu dans la prière, le
diable sait que nous allons chercher à nous fortifier pour lutter contre lui,
et par conséquent il s’oppose à nous autant qu’il le peut." - R. Sibbes
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A la question : "Où est le
Dieu d’Elie ?", nous répondons : " Là où Il a toujours
été – sur le trône ! " Mais où sont les Elie de Dieu ? Nous
savons qu’Elie était " un homme de la même nature que nous ",
mais hélas ! Nous ne sommes pas des hommes ayant la même carrure de prière
que lui. Un seul homme de prière constitue la majorité avec Dieu !
Aujourd’hui, Dieu court-circuite les hommes – non pas parce qu’ils sont
ignorants, mais parce qu’ils sont trop suffisants. Frères, nos capacités sont
nos handicaps, et nos talents, nos pierres d’achoppement !
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Venu du fond de l’obscurité, Elie
apparut à l’époque de l’Ancien Testament. La Reine Jézabel, cette fille de
l’enfer, avait mis en déroute les prêtres de Dieu et les avait remplacés par
une multitude de fausses divinités. L'obscurité recouvrait le pays et
d’épaisses ténèbres le peuple, et ce dernier buvait l’iniquité comme de l’eau.
Chaque jour, le pays, souillé par des temples païens et des rites idolâtres,
voyait des fumées s’élever en spirales au dessus d’un millier de cruels autels.
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Elie vivait avec Dieu. Il considérait
le péché de la nation comme Dieu le faisait; il s’affligeait à cause du
péché comme Dieu ; il dénonçait le péché comme Dieu. Il était tout
passionné dans ses prières et sa dénonciation du mal dans le pays. Il n’avait
pas une prédication molle. La passion enflammait sa prédication, et ses paroles
imprimaient les cœurs des hommes comme du métal fondu sur leur chair. Frères,
si nous désirons accomplir le travail de Dieu selon les voies de Dieu, avec la
puissance de Dieu, nous devrons avoir les bénédictions de Dieu et les
malédictions du diable. Quand Dieu ouvrira les fenêtres du ciel pour nous
bénir, le diable ouvrira les portes de l’enfer pour nous engloutir. Le sourire
de Dieu signifie un froncement de sourcils du diable ! De simples
prédicateurs n’aideront personne et ne blesseront personne; mais les prophètes
remueront tout le monde et rendront fou quelqu’un. Le prédicateur ira avec la
foule; le prophète ira à son encontre. Un homme libéré par Dieu, enflammé et
rempli de Lui, sera montré du doigt comme anti-patriotique parce qu’il parle
contre les péchés de la nation; comme dur parce que sa bouche est une épée Ã
deux tranchants; déséquilibré parce que le poids de l’opinion exigeante est
contre lui. Les prédicateurs rendent les pupitres célèbres; les prophètes
rendent les prisons célèbres. Le prédicateur sera acclamé; le prophète chassé.
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Ah ! frères prédicateurs, nous
aimons les anciens saints, missionnaires, martyrs, réformateurs : nos
Luther, Bunyan, Wesley, Asbury, etc.. Nous écririons leurs biographies,
honorerions leur mémoire, encadrerions leurs épitaphes, et construirions leurs
monuments. Nous ferions tout sauf les imiter. Nous chérissons leur dernière
goutte de sang mais observons attentivement la première goutte de notre propre
sang !
Nous essayons d’aider Dieu lorsque nous
nous trouvons dans des difficultés. Souvenez-vous comment Abraham a tenté de le
faire, et jusqu’à ce jour, la terre est maudite par sa folie à cause d’Ismaël.
En revanche, Elie a rendu les choses aussi difficiles qu’il le pouvait pour le
Seigneur. Il voulait le feu, mais il aspergea de l’eau sur le sacrifice !
Dieu aime une telle audace sainte dans nos prières :
" Demande-Moi et Je te donnerai les nations pour héritage, les
extrémités de la terre pour possession. " (Psaumes 2 :8).
Oh, mes frères dans le ministère !
La plupart de nos prières ne sont rien d’autre que des conseils prodigués Ã
Dieu. Notre prière se décolore avec l’ambition, soit pour nous-mêmes, soit pour
notre dénomination. A mort cette pensée ! Notre but doit être Dieu seul.
C’est Son honneur qui est souillé, Son Fils béni qui est mis de côté, Ses lois
qui sont brisées, Son nom profané, Son livre mis aux oubliettes, Sa maison qui
devient un cirque d’efforts sociaux.
N’a t-Il jamais eu plus besoin de
patience avec Son peuple que lorsque ce dernier est en train de
" prier " ? Nous Lui disons ce qu’il faut faire, et
ensuite comment le faire. Nous émettons nos opinions et nos jugements dans nos
prières. En bref, nous faisons tout excepté prier ! Aucune école biblique
ne peut nous enseigner cet art. Quelle école biblique a la
" prière " inscrite sur son programme ? La chose la
plus importante qu’un homme puisse étudier, c’est la partie concernant la
prière dans le Livre. Mais où enseigne-t-on cela ? Otons les derniers
pansements en affirmant que beaucoup de nos présidents et enseignants ne prient
pas, ne versent pas de larmes, ne connaissent aucun labeur dans la prière.
Peuvent-ils enseigner ce qu’ils ne connaissent pas?
L’homme qui pourra amener les croyants
à prier, serait, en dessous de Dieu, celui qui propulserait le monde dans le
plus grand réveil qu’il ait jamais connu. La faute n’incombe pas à Dieu. Il a
tout pouvoir. Dieu "Â est capable de faire selon la puissance qui
œuvre en nous. " Le problème de Dieu aujourd’hui, ce n’est pas le
communisme, ni même le Catholicisme romain, ni même le libéralisme, ni même le
modernisme. Le problème de Dieu, c’est le fondamentalisme mort !Â
"Â Ainsi, parce
que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma
bouche. " - Apocalypse 3:16
Cette génération de prédicateurs est
responsable de cette génération de pécheurs. Au seuil même de nos églises, se
trouvent des foules – des foules qui ne sont pas gagnées à Christ parce qu’elles
sont hors d’atteinte, hors d’atteinte, parce que non aimées. Dieu merci pour
tout ce qui est accompli pour les missions d’outre-mer. Pourtant, il est
étrangement vrai que nous pouvons avoir plus de "préoccupation" en
apparence pour les gens dans le monde que pour nos voisins qui périssent de
l’autre côté de la rue ! Avec toute notre évangélisation de masse, les
âmes ne sont gagnées que par centaines. Qu’une bombe atomique vienne et il en
tomberait par millions en enfer.
Le péché aujourd’hui est à la fois
présenté sous une lumière scintillante, et rendu populaire, bombardé aux
oreilles par la radio, bombardé devant les yeux par la télévision, et aspergé
sur les couvertures des magazines populaires. Les paroissiens, malades des
sermons, et fatigués des enseignements, quittent la réunion comme ils sont
rentrés – sans vision et sans passion ! Oh Dieu, donne à cette génération
mourante un millier de Jean Baptiste !
Tout comme Moïse ne pouvait pas se
tromper devant le spectacle du buisson ardent, une nation ne peut pas se
méprendre devant la vue d’un homme embrasé ! Dieu répond au feu par le
feu. Jean-Baptiste était un homme nouveau avec un message nouveau. Comme un
homme accusé de meurtre entend le cri terrifiant du juge :
" Coupable ! ", et pâlit à ce cri, la foule aussi
entendait le cri de Jean : " Repentez-vous ! "
jusqu’à ce qu’il résonne au fond des couloirs de leurs pensées, remue leur
mémoire, courbe leur conscience et l’amène, frappée de terreur, à la repentance
et au baptême ! Après la Pentecôte, l’assaut de Pierre, tout frais de son
ardent baptême de l’Esprit, remua la foule au point que comme d’un seul homme
elle lança ce cri : " Hommes frères, que
ferons-nous ? " Imaginez que quelqu’un ait dit à ces hommes
frappés par la conviction de péché : " Signez juste une
carte ! Fréquentez l’église régulièrement ! Payez vos
dîmes ! " Non ! Mille fois non !
"Oh, mon Dieu ! Si dans notre
incrédulité que nous avons cultivée et notre crépuscule théologique et notre
manque de puissance spirituelle, nous avons attristé et continuons d'attrister
le Saint-Esprit, alors, dans Ta miséricorde, vomis-nous de Ta bouche ! Si
Tu ne peux rien faire pour nous et par nous, alors s’il te plaît Dieu, fais
quelque chose sans nous ! Contourne-nous et lève un peuple qui ne Te
connaît pas encore !"
Référence: Why Revival Tarries? ("Pour Quand
le Réveil?" aux éditions VIDA), Leonard Ravenhill
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Source : http://sentinellenehemie.free.fr
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