Moïse, le premier et le plus grand
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Flambeaux de la
tradition de l’Alliance, dont la flamme s’élevait d’autant plus haut que
semblait plus fragile le lien ramenant au Sinaï, les Prophètes connurent une existence
solitaire, semée de dangers et de luttes. Mais aucun
n’eut à surmonter de difficultés aussi gigantesques que celles rencontrées par
Moïse, le premier et le plus grand des Prophètes, et le fondateur même de la
tradition.
Il est
évidemment beaucoup plus qu’un prophète, et ses oeuvres comme son génie eurent
beaucoup plus de portée que ceux de ses successeurs spirituels.
Il est le fondateur de la foi juive, le médiateur de l’Alliance entre D.ieu et son peuple, l’intermédiaire par lequel ce même peuple se vit octroyer une charte
unique de principes éthiques et religieux.
Mais sa
contribution dans le domaine temporel est également fondamentale, car il est
aussi le fondateur de la nation juive, âme de la résistance, libérateur, homme d’Etat, chef militaire,
suprême guide moral et politique.
Son inspiration
spirituelle fut à la base de sa réussite temporelle ; et ce fut son pouvoir
temporel qui lui permit d’atteindre de son vivant à  son objectif spirituel, aboutissement
bien souvent refusé aux prophètes qui viennent après lui.
CES ETRANGES TOURNANTS DU DESTIN
Moïse était né
en Egypte à une époque où les Israélites réduits en esclavage, étaient victimes
d’une cruelle oppression.
Le pharaon
régnant, Sethi 1er (1309-1290), avait décrété que tous les enfants hébreux de
sexe mâle seraient à leur naissance noyés dans les eaux du Nil, mais Moïse fut
sauvé par la fille du monarque, emmené au palais et élevé comme un prince.
Ce fut sans
doute à la cour même de ce tout puissant Séthi qu’il acquit cette intelligence des affaires politiques, militaires et
administratives qui, sans qu’il eût pu le
prévoir à l’époque, allait, bien des années plus tard, lui être d’un grand
secours en des circonstances capitales.
Sans doute
dut-il, chaque fois que l’occasion s’en présentait, suivre avec le plus grand
intérêt la conduite des affaires d’Etat, la mise en oeuvre des décisions, les
différentes tactiques militaires et diplomatiques.
De conseillers
royaux, des chambellans de la cour et des fonctionnaires d’Etat, il dut
recueillir un grand nombre de précieuses informations touchant la conduite du
peuple.
Cependant, et
quoiqu’il menât l’existence d’un prince, il ne fait pas de doute qu’il avait
été mis secrètement au courant de ses origines, probablement par sa soeur
Miriam, au cours d’entrevues clandestines arrangées par sa mère adoptive.
A travers ses
douloureux récits de la manière dont étaient traités les esclaves, il dut avoir
connaissance des cruelles épreuves imposées à son peuple. Cela doit avoir
éveillé en lui un sens de la
justice rare à l’époque, et armé sa
résolution de redresser des torts aussi cruels.
L’une des
premières choses qu’il fit en arrivant à l’âge d’homme, fut d’aller visiter un
chantier de travaux forcés, où il vit un chef de corvée égyptien rouer de coups
un esclave hébreu. Il tua l’Egyptien. Frapper ou tuer un chef de corvée était
un crime capital, car cela risquait d’ébranler tout le système d’esclavage en
Egypte. Moïse s’enfuit au désert.
LÃ , il se vit
accorder l’hospitalité par Jethro, un prêtre madianite, dont il épousa ensuite
la fille. Il passa les années suivantes à parcourir le désert du Sinaï, avec
les troupeaux de son beau-père, acquérant
ainsi une connaissance approfondie de la vie dans le désert, une
claire conscience de ses dangers et de ses maigres ressources, se
familiarisant ainsi avec sa topographie et ses humeurs au gré des saisons.
De même que sa
précédente expérience de prince à la cour, ces connaissances devaient également
se révéler pour lui inestimables par la suite.
LA TACHE ASSIGNEE PAR D.IEU
Le désert lui
apporta d’autres clartés d’une signification plus profonde.
Son esprit y
était libre de vagabonder, et il dut certainement réfléchir aux événements
étranges qui l’avaient conduit jusque-là , de son sauvetage miraculeux lorsqu’il
était bébé et de son éducation princière dans la citadelle de l’oppresseur de
son peuple, jusqu’à l’épisode qui l’avait obligé à fuir.
Ce dernier
incident avait eu pour origine profonde son horreur de l’esclavage, de
l’oppression de l’homme par l’homme, de l’injustice qui avait contraint les
Hébreux à l’asservissement.
Il dut se
souvenir de ses conversations avec sa soeur Miriam, sur la triste condition
faite à leur peuple, et il dut se rappeler ce qu’elle lui valait dit sur ce
D.ieu invisible qui avait conclu une Alliance avec leur patriarche Abraham.
A l’époque, le
paganisme et l’adoration des idoles avaient fait partie intégrante de son
existence de prince, et il avait éprouvé des difficultés à concevoir cette
notion particulière d’une divinité toute-puissante que l’on ne pouvait ni
toucher ni voir.
Seul au milieu du désert silencieux et vide
Les éléments
naturels étaient puissants et mystérieux, et Moïse pressentait derrière eux
l’existence d’une main directrice pour les diriger et les
contrôler. Assurément, un tel rôle ne pouvait être assumé par aucune des
divinités muettes et faites de main d’homme qu’il avait vues dans sa jeunesse.
Ce ne pouvait
être que le fait du D.ieu invisible dont lui avait parlé Miriam, et ce D.ieu
devait avoir un plan et des visées cosmiques.
C’est
probablement au cours de semblables méditations que Moïse connut la foudroyante
expérience de rencontrer le Seigneur, le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, sous la forme d’une voix l’appelant d’un buisson
ardent et lui assignant une tâche divine : les Israélites devaient être délivrés de la main des Egyptiens et menés
jusqu’à la Terre Promise, en accomplissement de l’Alliance formée par D.ieu
avec leurs patriarches.
Moïse devait être l’instrument de leur rédemption.
Tout devint
clair dans l’esprit de Moïse : tout ce qui avait pu lui arriver depuis sa
naissance prenait désormais un sens. Chaque événement, chaque expérience,
chaque épisode avait eu un but, et le but d’ensemble venait de lui être révélé
par la voix divine s’élevant du buisson ardent.
Toute sa vie
n’avait été qu’une préparation au rôle qui lui était destiné, et il connaissait
maintenant son objectif : SAUVER SON PEUPLE. Sans
hésitations ni doutes, il allait se diriger d’un pas ferme vers le but désigné.
L’EXODE
Première tâche : convaincre les siens
Le crime capital
commis dans sa jeunesse était oublié et Moïse pouvait sans danger
retourner en Egypte. Sa première tâche allait être de prendre contact avec les
siens, organisés en clans à l’intérieur des douze tribus d’Israël, et de leur
apporter le divin message de salut.
En compagnie de
son frère Aaron, il commença par réunir des assemblées extraordinaires de tous
les Anciens d’Israël (les chefs de clan et de tribu). Moïse s’efforça de gagner
leur confiance et de les inciter à la résistance en leur livrant la stupéfiante
nouvelle que leur temps d’esclavage était sur le point de s’achever et qu’il
était possible de songer à la liberté.
La résistance ne
visait pas à renverser le régime pharaonique, mais à le contraindre à laisser
ses esclaves s’en aller.
Ils partiraient
alors pour leur propre Terre Promise, où ils seraient libres d’adorer leur
D.ieu unique et invisible, et de développer leur propre existence nationale.
Moïse doit avoir
traversé des heures bien angoissantes lorsqu’il s’efforçait de persuader son
peuple de se lancer dans une aventure chargée de tant de périls, lorsqu’il lui
fallait exhorter les siens à se retourner contre leur maître et à faire le
grand saut dans l’inconnu.
Il dut aussi
rencontrer du côté de certains chefs de tribu quelque répugnance à concéder une
part de leur autorité au profit de l’autorité suprême de cet homme étrange,
avec son histoire insolite de révélation dans le désert, et ses visions d’un
avenir merveilleux.
Mais Moïse
parvint à gagner leur confiance, et avec Aaron, il put aborder la tâche
difficile de se présenter devant le pharaon (désormais le redoutable Ramsès 2,
fils de Séthi), avec la requête de renvoyer mon peuple.
Seconde tâche : convaincre Pharaon
Impassible aux
arguments de Moïse en faveur de la libération des esclaves hébreux, Ramsès
se laissa persuader par les dix plaies, de débarrasser son pays des Israélites,
et Moïse prit à leur tête, le chemin de l’exode.
Quelques jours
plus tard, Moïse se trouva confronté à une situation effroyablement
critique, les Israélites se trouvant alors pris entre la mer et la rapide
avance des chars d’élite des Egyptiens, lesquels avaient entre temps
reconsidéré la question.
Se produisit
alors le miracle du partage des eaux.
Les Israélites
atteignirent la lisière occidentale du désert du Sinaï, pour entamer leur grand
voyage à pied vers la liberté.
Après avoir erré
pendant des mois, harassés, murmurant souvent contre Moïse qui les
exposait à la faim, à la soif, aux extrêmes et aux sautes de température que
connaît le désert, les Israélites arrivèrent au pied du Mont Sinaï.
L’esclavage en
Egypte était loin, et les avoir amenés jusque-là constituait de la part
de Moïse, un exploit de conducteur de peuple.
Il allait Ã
présent atteindre le sommet spirituel, en jouant le rôle-clé dans un événement
culminant, qui devait modeler à tout jamais l’existence morale et physique du
peuple juif.
L’ALLIANCE
C’est par
l’intermédiaire de Moïse que fut conclue l’Alliance entre D.ieu et les Israélites. La procédure détaillée de l’Alliance est rapportée au chapitre 19 de
l’Exode, aux termes de laquelle le peuple convenait d’accepter et s’engageait Ã
respecter la Loi de D.ieu, les Dix Commandements.
Ceux-ci
constituaient les grandes lignes d’un programme selon lesquelles régir la
conduite humaine, et que de nos jours, plus de trois millénaires plus tard, on
considère avec respect comme la pierre de touche de la civilisation.
A cette époque
néanmoins, l’idée d’un D.ieu unique et invisible, et les énoncés déclarant le
meurtre abominable, le vol répréhensible, l’adoration des idoles une horreur,
le Shabbat une sauvegarde vitale de la santé de la population laborieuse, et le
respect du voisin l’essentiel garant d’une société harmonieuse, étaient
surprenants et révolutionnaires.
Le Décalogue
(les 10 Commandements) marqua une rupture historique par rapport aux coutumes,
aux pratiques qui avaient régné jusqu’alors, et représenta un gigantesque pas
en avant dans la conception des relations entre les hommes et des relations
entre l’homme et D.ieu.
L’acte d’Alliance et le texte de l’Alliance
Les 10
Commandements furent les fondations sur lesquelles s’éleva la nation d’Israël,
le ciment qui fit des douze tribus échappées à l’esclavage, une communauté
distincte sur le plan politique et religieux.
Les 10
Commandements furent suivis d’un ensemble de prescriptions religieuses et
temporelles connu sous le nom de Code de l’Alliance (voir Exode/Chémot 21 Ã
23).
A lire :
« Et Dieu fit alliance avec son peuple » par Rav Emmanuel
Troisième tâche : préserver l’unité
La
reconnaissance et l’acceptation par Israël de ce nouveau système de lois
constituaient un préalable à l’unité.
L’homme d’Etat
qu’était Moïse savait que les lourdes tâches qui restaient à accomplir
présupposaient l’UNITÉ.
Plus tard,
d’autres prophètes allaient aussi en être conscients et insister,
comme Moïse, sur les idéaux de justice et de respect envers la Loi Divine,
comme les instruments d’une unité garantissant la sauvegarde de la nation.
Moïse eut Ã
faire face à des problèmes plus complexes que ceux rencontrés par les prophètes
qui vinrent après lui, car il eut à modeler la nation juive dans ses années de
formation, à l’heure où elle était en marche vers son but.
Toutefois, il
put exercer le pouvoir politique, alors qu’après lui, les prophètes n’eurent
pour seul outil que leur voix. Ils durent persuader avec des mots.
Moïse dut aussi
faire cela ; mais lorsque les mots ne suffisaient pas, il pouvait recourir au
pouvoir dont il disposait, prenait parfois des mesures impitoyables (comme pour
l’épisode du veau d’or), afin de garantir l’adhésion de tous à la Loi Divine.
« Chéma, Israël »/ »Ecoute, Israël »
Au cours des 40
années passées par les Israélites dans le désert, se place un séjour de 38 ans
à Cadès-Barnea (à 80 kms au Sud de Beer-Sheba).
C’est lÃ
que Moïse prépara ceux de la jeune génération, physiquement et
spirituellement, en vue du prochain pas de géant qu’eux, et eux seuls, allaient
devoir accomplir :Â entrer dans la
Terre Promise et s’y établir en tant que nation indépendante.
Il souligna la
suprématie de l’Alliance au Sinaï, développa le code religieux, élargit les lois
civiles, resserra son organisation administrative, forma et entraîna des
adjoints, auxquels il pouvait déléguer une partie de son autorité, et ordonna
un entrainement militaire (probablement sous la direction de Josué).
C’est après
avoir quitté Cadès pour leur dernière étape que les Israélites eurent Ã
s’essayer sérieusement au combat.
Moïse se montra
stratège avisé en choisissant une longue rouet détournée pour atteindre leur
but. La route directe aurait conduit ses hommes encore sans entraînement Ã
affronter prématurément des guerriers expérimentés et de puissantes défenses.
La longue route
choisie leur donna l’occasion d’éprouver leur ardeur militaire au cours de
bataille de moindre envergure. Le temps qu’ils atteignent la rive Est du
Jourdain, ils étaient endurcis au combat, et prêts à entamer la conquête et la
colonisation de la Terre Promise.
Grâce
à  Moïse, la nouvelle génération d’Israélites pouvait affronter son destin
avec confiance.
C’était lui
qui, sous la conduite de D.ieu, avait appelé leurs pères à la résistance, avait brisé leurs chaînes et
les fait menés à bon port à travers le désert.
Il avait joué un
rôle capital dans l’élaboration de l’Alliance de D.ieu avec le peuple, et dans
l’établissement d’une religion unique.
Moïse avait
amalgamé les divers clans en un embryon de nation, et, par l’apport d’une
structure légale centrale, il avait jeté les bases d’une discipline nationale.
Et c’était lui,
enfin, qui avait maintenu vivant l’esprit de liberté, le regard constamment
fixé vers la libération de son peuple, pressant ses frères en avant, tantôt
avec douceur, tantôt avec la plus vive énergie, veillant à leurs besoins
physiques, raffermissant leur moral dans les moments de désespoir, s’efforçant
à chaque instant d’emplir leur coeur de sa propre confiance en l’avenir.
Sa tâche était accomplie.
Moïse dut être
douloureusement peiné de n’avoir droit qu’à apercevoir la Terre Promise, sans y
pénétrer. Mais il pouvait tirer réconfort du fait que lui-même et la génération
des esclaves avaient accompli quelque chose d’essentiel, et que c’était à leurs
extraordinaires efforts et à leurs dures souffrances que leurs enfants devaient
de se trouver aujourd’hui à portée d’en recueillir les fruits.
Lui et eux
avaient ensemble jeté les bases.
C’était
désormais aux jeunes d’aborder une nouvelle phase cruciale dans leur combat
pour l’indépendance de leur propre sol. Moïse avait confiance en eux, et
confiance en celui qui allait les conduire, JOSUÉ. Il ne doutait pas que,
s’ils restaient fidèles à l’Alliance du Seigneur, ils se montreraient à la
hauteur de leur tâche.
UN EXTRAORDINAIRE DISCOURS D’ADIEU
Avant de
mourir, Moïse adressa une série de discours d’adieu à la communauté
d’Israël (rapportés à la première personne dans Deutéronome), et ses paroles
devaient être reprises en écho sous diverses formes par les prophètes qui
vinrent après lui.
Aux enfants et
petit-enfants des esclaves du pharaon qui avaient entamé la grande marche de la
liberté, Moïse l’éducateur raconta le drame de l’Exode et de la longue
progression à travers le désert. Il les exhorta à ne jamais oublier cela, ni
leurs origines.
Moïse le
prophète et le législateur leur rappela les Commandements et le Code de
l’Alliance.
Et Moïse,
le leader national, les conseilla sur la conduite à tenir le jour où ils viendraient
à s’établir dans leur pays.
L’extraordinaire
discours d’adieu fut la plus solennelle déclaration de foi : « Shema, Yisrael » est la
prière la plus connue du livre des prières hébreu.
« Chéma,
Yisrael ! ADONAI Eloheinou, ADONAI ehad !
Ecoute, Israël ! L’Eternel notre Dieu, l’Eternel est UN !
Tu aimeras
ADONAI, ton Dieu, de tout ton coeur, de tout ton être et avec toutes tes
ressources.
Ces
commandements, que je te donne aujourd’hui, seront sur ton coeur ! Et tu les
enseigneras attentivement à tes enfants.
Tu en parleras
lorsque tu seras assis chez toi, lorsque tu voyageras sur la route, lorsque tu
te coucheras et lorsque tu te lèveras.
Tu les attacheras sur tes mains comme un signe, tu les mettras sur un
bandeau autour de ton front, et tu les écriras sur les linteaux de ta maison et
de tes portes »
(Dévarim/Deutéronome 6 : 4-9)
L’injonction de
répéter « ces paroles à tes fils » fut fidèlement suivie de
génération en génération à travers les siècles, et constitue certainement l’une
des raisons de la survie d’Israël.
Moïse mourut en terre de Moab (1) :
« Moshe, serviteur d’ADONAI, mourut là , dans le pays de Moav, comme
ADONAI l’avait dit. Il fut enseveli dans la vallée en face de Beit-Péor (2),
dans le pays de Moav, mais jusqu’à ce jour, personne ne sait où se trouve sa
tombe. Moshé était âgé de 120 ans lorsqu’il mourut ; ses yeux étaient vifs et
sa vigueur entière. Le peuple d’Yisraël pleura Moshé dans les plaines de Moav
pendant 30 jours ; après cela, les jours du deuil de Moshé prirent
fin. » (Dévarim/Deutéronome 34 : 5-8)
C’est
manifestement l’intention délibérée que l’on a tenu caché l’endroit de sa
sépulture, afin d’éviter qu’il ne devienne un lieu de culte, qui aurait pu
entraîner sa déification.
Et :
« Depuis ce temps, il ne s’est pas levé en Yisraël un prophète
semblable à Moshé qu’ADONAI connaissait face Ã
face. » (Dévarim/Deutéronome 34 : 10)
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Extrait
du livre « Dans les pas des Prophètes » de Moshe Pearlman.
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Source : https://el-bethel.fr
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