Nous aurions pu faire de tout ce qui concerne Christ, une doctrine, un
enseignement, mais ce n’est pas ce que nous cherchons et ce n’est pas du tout
ce que le Seigneur cherche. C’est Christ Lui-même, incarnation vivante et
intime, personnification de toute vérité et de toute vie qui est le but et la
volonté de Dieu pour nous. Il ne veut pas que nous connaissions la vérité dans
ses multiples aspects, mais que nous connaissions la Personne vivante, de
manière effective et impartie en nous, en étant incorporé dans la Personne, où
toute vérité devient une vérité vivante plutôt qu’une simple vérité technique
et théorique.
Chaque fois qu’il y aura un risque pour nous de nous éloigner de
Sa Pensée pleine et entière, Dieu essaiera toujours de nous donner une nouvelle
révélation de Son Fils. Il ne nous conduira pas en quelque sorte à un «
rattrapage » des vérités, mais Il nous donnera tout le nécessaire pour que nous
puissions avoir une nouvelle révélation et une redécouverte de Son Fils en
plénitude.
Nous avons vu que les écrits de Jean sont apparus au moment où
l’Eglise avait perdu sa pureté, sa vérité, sa sainteté, sa spiritualité et sa
gloire d’origine, pour devenir un système chrétien terrestre. Dans cette
situation, Sa méthode a été de nous donner une nouvelle présentation de Son
Fils, dans sa plénitude divine et spirituelle. C’est un retour à Jésus-Christ.
En effet Dieu essaie constamment de nous ramener à la Personne pour nous
montrer ce que cette Personne représente dans sa dimension spirituelle d’En
Haut.
Soyons vigilant lorsque nous passons de l’Evangile aux épîtres
de Jean, à ne pas croire que nous quittons des choses élémentaires pour rentrer
dans des choses beaucoup plus évoluées et plus profondes que l’Evangile. Car en
fait les épîtres ne sont qu’une « ouverture » aux Evangiles, une interprétation
de Christ. Et le Seigneur n’aurait jamais voulu qu’on se concentre sur
l’interprétation au détriment de la Personne.
Â
A – Toutes choses
en Christ
Nous considérons souvent les Actes des Apôtres comme établissant
la technique de l’Eglise et des églises, et nous l’adoptons comme un système
figé de pratiques, d’instructions, de formes et d’enseignements. La faiblesse
de cette position est que même si c’est quelque chose de bien en soi, nous
risquons de passer à côté du Seigneur Jésus !
Le Saint-Esprit est là pour nous apporter Christ, ouvrir notre
coeur à Christ et nous montrer que Christ est un ordre divin ; non pas que les
épîtres considérées comme mode d’emploi, soient un ordre divin, mais que Christ
est cet ordre, et tout ce qui concerne cet ordre doit toujours rester en
relation avec la Personne vivante de Christ.
Si cela devient une chose, alors c’est un système terrestre où
l’on peut faire des épîtres une centaine de systèmes terrestres différents,
avec différentes interprétations, représentant des systèmes chrétiens
différents, tout cela parce qu’il y a eu un divorce avec la Personne.
Il existe bien des sujets,
des doctrines, des thèmes ou des enseignements sur le Royaume de Dieu, la
sanctification, la vie éternelle, la vie victorieuse, le « plus que vainqueur
», la « vie triomphante » ou encore la seconde venue de Christ. Mais ce sont
des vérités, qui même si elles sont intéressantes, ont été retenues et
développées en dehors des Écritures et qui ont pris beaucoup de place dans la
vie spirituelle de bien des personnes. C’est ainsi que des individus se sont
rassemblés autour de l’enseignement sur la sanctification et ont bâti un
mouvement avec un «isme». Ou que d’autres se sont attachés à l’enseignement sur
le baptême d’eau, le baptême de l’Esprit, le retour de Christ
ou la prophétie créant ainsi une grande quantité de groupes et de tendances.
Tout cela ne serait pas arrivé si la Personne de Christ était dominante dans
notre vie !
En pénétrant à l’intérieur des Evangiles, nous voyons que
Jésus-Christ et le Royaume de Dieu se confondent. Si nous vivons en Christ,
nous avons pour tuteur le Saint-Esprit, et si une profonde transformation ne
s’opère pas en nous, il nous faudra nous reconvertir en permanence, sinon cette
Ecole ne servira à rien !
Nous ne pouvons y entrer sans l’espoir de nous référer au
Royaume, et le connaître dans les moindres détails, de la même manière que le
Saint-Esprit nous enseigne Christ. A partir du moment où le Royaume devient
quelque chose d’universel, il est l’expression et la manifestation de Christ.
C’est-à -dire que nous entrons dans le Royaume en Christ et par Christ, et que
la même chose est vraie pour tout le reste.
La sanctification n’est pas une doctrine et encore moins une
recette : « IL A ETE FAIT POUR NOUS SANCTIFICATION » (1
Corinthiens 1:30). Si nous sommes en Christ et si le Saint-Esprit nous
enseigne Christ, alors nous saurons tout sur la sanctification. Nous possédions
peut-être une théorie ou une doctrine de la sanctification, mais cela nous a
séparé des autres chrétiens et les a entraînés dans des difficultés.
L’enseignement de la sanctification en tant que théorie a causé sans doute du
tort aux chrétiens, plus que n’importe quelle autre doctrine, parce qu’ils en
ont fait une chose, une doctrine, au lieu de faire de Christ notre
sanctification.
C’EST
DONC A L’ECOLE DE CHRIST QU’IL NOUS FAUT ENTRER, LA OU LE SAINT-ESPRIT NE NOUS
ENSEIGNE PAS DES TRUCS, NI UNE DOCTRINE D’EGLISE, NI LA SANCTIFICATION, NI LE
RETOUR DU SEIGNEUR, NI QUOI QUE CE SOIT, MAIS LA OU IL NOUS ENSEIGNE CHRIST.Â
« Il viendra pour être, en ce jour-là ,
glorifié dans Ses saints, et admiré par tous ceux qui auront cru » (2
Thessaloniciens 1:10).Â
Il s’agit là de l’aboutissement de quelque chose qui se passe Ã
l’intérieur. Nous allons ainsi savoir que le retour du Seigneur est proche, non
en nous référant aux signes prophétiques, mais regardant ce qui se passe dans
le cœur du peuple de Dieu. Le meilleur signe des temps est donc ce que l’Esprit
du Seigneur est en train de faire au sein de son peuple.
Si seulement nous restions proches de Lui, si nous allions de
l’avant avec Lui et si nous apprenions Christ, nous pourrions alors connaître
le cours et le déroulement des temps et nous saurions ce qui est imminent. Nous
aurions dans nos cœurs les soupirs de la préparation et de la délivrance. La
meilleure manière de nous préparer à Son Retour est donc de connaître le
Seigneur.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien de bon dans la prophétie
mais il y a une multitude de gens qui sont gavés de prophéties au point que
leur vie spirituelle ne compte plus pour rien et qu’ils n’ont en fait aucune
marche personnelle avec Jésus.
Beaucoup de gens courent ici et là pour entendre de fascinantes
prédications et prophéties sur la fin des temps, mais lorsqu’on leur parle des
effets spirituels de cette espérance à venir sur leur vie personnelle, qui
devraient les concerner directement, cela ne les intéresse plus ! 1 Jean 3:3 : «
Celui qui a
cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur ».
Le Saint-Esprit nous ramènera toujours à Christ, c’est-à -dire Ã
la seule base sur quoi Il peut réellement accomplir tout le plan de Dieu. Et le
plan de Dieu pour nous est que nous soyons à l’Ecole de Christ, là où le
Saint-Esprit nous enseigne Christ par expérience.
Â
B – La nécessité
d’un nouvel ensemble de facultés et de valeurs
La vraie nature de cette école exige de nous le changement le
plus radical. Il est impossible de vivre dans cette Ecole de Christ tant qu’un
nouvel ensemble de valeurs et de facultés ne nous a pas été attribué. Nous
devrons vivre avec des valeurs, des références et des priorités que nous ne
possédons pas naturellement.
« Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir
le Royaume de Dieu » (Jean 3:3).Â
C’est de cette manière que le Seigneur va accomplir quelque
chose d’extraordinaire car les choses du Royaume ne s’obtiennent que dans une
dimension qui n’a aucun rapport avec nous et avec lesquelles nous n’avons aucun
pouvoir propre de communication.
Faisons un tour dans notre jardin, regardons les pommes de terre
et les autres légumes et parlons-leur de n’importe quoi. Qu’est ce que les
pommes de terre et les choux pensent de nous ? Ils n’entendent ni ne
comprennent ce que nous leur disons, il n’y a donc aucune relation entre eux et
nous car ils n’ont ni la capacité, ni le don, ni la qualification de
réceptionner et de réagir à ce que nous disons. Et c’est ce même fossé qui
existe entre nous et le Royaume de Dieu.Â
« L’homme psychique
(ou naturel) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu car elles sont une
folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement
qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14).
Le fossé est tellement évident que si nous étions dans notre
état naturel, là où le Saint-Esprit est en train de parler, nous nous
trouverions face à un autre monde. Lorsque nous, les croyants, allons dans le
monde pour partager des choses de Dieu, nous voyons les gens rester bouche bée
car ils ne comprennent rien à ce que nous leur disons ! A moins de naître de
nouveau, ils ne peuvent voir le Royaume de Dieu.
Pour rentrer dans cette Ecole, quelque chose doit se passer pour
nous. Nous devons être refaits à neuf, avec un ensemble d’autres qualifications
et capacités pour les choses de Dieu. Nous avons tendance à entendre des mots
sans les comprendre. Il nous faut élargir notre capacité de compréhension
spirituelle, car dans le naturel, nous sommes comme handicapés dans ce domaine.
Â
C – Le brisement
de la vie propre
Les paroles de Jean 1:47-51 nous introduisent à cette Ecole de
Christ ; ce sont les paroles de Jésus à Nathanaël :Â
« Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a
point de fraude. D’où me connais-tu ? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit :
Avant que Philippe ne t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu.
Nathanaël repartit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, le Roi d’Israël.
Jésus lui répondit : Parce que Je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu
crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et Il lui dit : En
vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu
monter et descendre sur le Fils de l’homme ».Â
Ce passage, et surtout les versets 47 et 51, nous brosse un
tableau complet de notre contexte spirituel.
Jacob était un fraudeur, il avait volé le droit d’aînesse à son
frère et fut obligé de fuir pour sauver sa peau. Là , il se retrouva face à une
très grande vérité symbolique qu’il ne fut pas en mesure de comprendre.
A ce moment-là , Jacob n’aurait jamais pu comprendre la
signification profonde de ce qu’il voyait, c’est-à -dire, la Maison de Dieu,
Béthel, le lieu où le ciel et la terre, Dieu et l’homme, se rencontrent. Ce
lieu où la gloire qui les unit est le grand maillon, ce lieu où Dieu parle et
se fait connaître Lui-même, ce lieu enfin où les plans de Dieu sont révélés.
Pourquoi est-ce arrivé à Jacob, lui qui était en position de fraudeur et de
trompeur ?
Pendant vingt années, il a dû apprendre la
discipline et a constaté, par la suite, l’impact du ciel sur sa vie terrestre,
sur sa nature, l’impact de l’Esprit sur sa chair, l’impact de Dieu sur lui-même à Jabbok. Il a dû aussi permettre à sa
vie charnelle d’être frappée et brisée, en portant pour le restant de ses jours
la marque de celui qui s’était placé sous la bannière de Dieu.
Et puis, le Jacob jugé, battu, blessé, brisé, écartelé, a pu
revenir en arrière, répandre son offrande à Béthel pour tenir ferme. Il n’était
plus Jacob, mais Israël, celui en qui il n’y a plus de fraude. Le travail en
lui n’était pas encore terminé, mais la crise avait eu lieu.
Le Seigneur nous dit en
quelques mots : « Pour être en position de Ciel ouvert, là où Dieu descend
communiquer, là où la gloire de Dieu demeure, là où on jouit de Béthel, il ne
faut rien d’autre que venir à Moi. Demeurer en Moi à Béthel, la Maison de Dieu,
et bénéficier des biens célestes et de la communion avec Dieu ». Cela signifie
que nous en sommes au point où la vie naturelle est infime, brisée, mise en
pièces. Et nous ne pouvons continuer à suivre cette Ecole tant que cette étape
n’a pas été franchie, là où Jésus peut nous dire : « Voici un Israélite en qui
il n’y a plus de Jacob, vous verrez le ciel ouvert ! ».
Parler de la vie de Jacob est une autre façon de parler de la
vie propre, car l’ego est l’essence même de la vie naturelle, non seulement la
vie propre dans ses formes les plus mauvaises, mais la vie propre dans son
entier. Jacob fut d’une lignée choisie, il avait une connaissance historique de
Dieu, mais la transition du naturel vers le spirituel s’est faite par une
discipline, un apprentissage et une crise.
Considérons le Seigneur Jésus. Personne n’oserait affirmer que
la vie propre de Jésus était semblable à la nôtre qui est polluée, corrompue,
pécheresse. Pourtant, Il avait sa vie propre, sans péché. Ce qui pour Lui,
signifie qu’Il pouvait agir, parler, penser, juger et avancer de Lui-même.
C’est tout !
Sans qu’il y ait de mauvaises intentions, sans qu’Il soit
corrompu dans ses motivations ou qu’il soit influencé par quelque chose de
retors, il aurait pu vivre indépendamment de la volonté de Son Père. Il aurait
pu faire et dire des choses en toute indépendance.
Mais Il a pris la position et l’attitude où, bien que sans
péché, Il ne pouvait ni ne voulait, à aucun moment, agir ou parler
indépendamment de Son Père.
Le contraire aurait été de l’indépendance et donner à l’Ennemi
une faiblesse pour agir ! De même, nous pouvons faire quelque chose de grand
pour Dieu avec une motivation en nous qui nous paraîtra la plus pure qui soit,
comme nombre de pensées, d’idées, de jugements qui nous sembles beaux, voire
sublimes. Mais ces choses viennent de nous et peuvent être radicalement
différentes de celles de Dieu !
A l’entrée de Son Ecole, le Seigneur pose quelque chose de
significatif : Jabbok. Jabbok était tributaire du Jourdain et les conséquences
du Jourdain se situent précisément au point critique de l’Ecole de Christ.
Jésus a accepté le Jourdain justement dans le but d’entrer Ã
l’Ecole de l’Esprit pendant trois ans et demi. Il n’y a pas d’autre chemin pour
suivre l’Ecole de l’Onction. Il en est ainsi : pour apprendre Christ et
s’identifier à Christ, ce ne sera que par le coup porté à la nature même de
Jacob !
Nous ne parlons ni de doctrine, ni de méthode. Nous savons ce
que c’est que d’avoir travaillé pour Dieu et de prêcher l’Evangile de toutes
ses forces pendant des années. Nous connaissons le dur labeur avec un plafond
au dessus de notre tête ! Combien de fois nous nous sommes trouvés sur une
estrade, en nous disant : « Si seulement quelque part, je pouvais faire un trou dans ce
plafond et au lieu de prêcher ce que j’ai trouvé dans des bouquins, écrit dans
un cahier et étudié, je pouvais balancer tout et, avec le ciel ouvert, exprimer
tout ce que Dieu me met à cœur ! ».
Cette aspiration est là en nous, nous savons que cela existe,
mais nous ne pouvons le connaître tant que nous ne serons pas passés par la
crise de Romains 6. Alors le ciel s’ouvrira et les tensions, la lourdeur, les
limites, partiront !
Notre sujet de gloire est que le plafond disparaisse. Nous en
arriverons alors à cette réalité où le Saint-Esprit nous révélera directement,
immédiatement et de plus en plus, Christ. Mais il ne peut en être ainsi tant
que nous n’avons pas franchi le gué de Jabbok, tant que nous n’avons pas réglé
son compte à la vie de Jacob, par une crise.
Par nature, ce plafond, ce ciel fermé existe au dessus de nous,
mais, béni soit Dieu, la Croix déchire les cieux, le voile est déchiré de haut
en bas et Christ est révélé par le voile déchiré de Sa chair. Il n’est plus
considéré comme l’homme Jésus, dans nos cœurs, mais comme toute la plénitude de
la pensée dévorante de Dieu pour l’homme.
Nous allons voir le Seigneur Jésus de mieux en mieux lorsque
nous en arriverons là : « voici un
Israélite, en qui il n’y a pas de fraude, pas de Jacob ! Tu verras le ciel
ouvert ».
Â
D – Une
perspective nouvelle pour un homme nouveau
Cette parole, « TU VERRAS LE CIEL OUVERT »,
donne une perspective nouvelle pour un homme nouveau. Une autre version de ce
verset commence par « Désormais, tu verras… ». C’est une évolution vers un jour
à venir, une ère nouvelle.
C’est l’ère du Saint-Esprit, car avec la venue du Saint-Esprit,
le ciel ouvert devient une réalité. La Croix provoque pour nous l’ouverture des
cieux, mais c’est le Saint-Esprit qui le fait de manière positive en nous,
comme ce fut le cas pour la mort, l’enterrement et la résurrection symbolique
de Jésus dans le Jourdain, lorsque les cieux se sont ouverts à Lui. Se
présentant sur une base nouvelle de résurrection, Il avait le ciel ouvert au
dessus de Lui. Ensuite, l’Esprit l’illumina et demeura sur Lui, et l’Esprit
devint, en quelque sorte, le canal de communication, faisant de cette ouverture
céleste tout ce qui était du domaine de la communication, du dialogue et de la communion.
Voilà l’ère du Saint-Esprit, faisant de toutes les valeurs de
Christ une réalité pour nous et en nous.
Â
E – La marque
d’une vie ointe par le Saint-Esprit
Lorsque Paul s’est rendu à Ephèse, il trouva certains disciples,
et sans donner d’explication sur la raison de sa question, il dit immédiatement
:« Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ?
» (Actes 19:2). Leur réponse fut : «
Nous n’en avons pas beaucoup entendu parler ».
Alors Paul leur posa une autre question très importante, qui nous
ramène au Jourdain : « De quel baptême avez-vous été baptisé ? » (Actes
19:3). Le baptême est lié à cette question essentielle : « Si
vous ne connaissez pas le Saint-Esprit, à quoi a bien pu servir votre baptême ?
». « Oh, nous avons été baptisés du baptême de Jean ! ».
« Ah, je vois : Jean a baptisé du baptême de repentance disant
au peuple qu’ils croiraient en Celui qui viendrait après lui, c’est-à -dire
Jésus » (Actes 19:4).
Alors, lorsqu’ils entendirent cela, ils furent baptisés au Nom
du Seigneur Jésus, en Christ, et le Saint-Esprit tomba sur eux. C’est ainsi
qu’ils sont entrés à l’Ecole de Christ. La marque d’une vie ointe du
Saint-Esprit est que l’on connaisse Christ de manière vivante, dynamique et
toujours croissante. Mais tout cela n’est pas aussi simple qu’on pourrait le
croire. Certains d’entre nous sommes de pauvres étudiants qui mettent un temps
fou à apprendre… Il m’a fallu des décennies pour arriver à le réaliser.
Nous connaissons beaucoup de choses et nous découvrons que notre
connaissance personnelle de Jésus est pauvre. Nous résistons en permanence.
Mais tôt ou tard, nous en arrivons au point où nous nous exclamons: « Ce ne sont ni des doctrines,
ni des thématiques, ni des vérités qu’il me faut connaître ! Bien
sûr, tout cela est intéressant mais quand j’entre dans le feu de l’épreuve, des
problèmes et de la perplexité, que reste-t-il de toutes mes doctrines et de mon
étude de la Bible, et quelle en est leur valeur ? Cela ne règle pas mon
problème, ça ne me fait pas aller bien loin ! C’est une tragédie ».
Beaucoup d’entre nous sommes dans ce cas de figure, nous avons
certaines doctrines, nous avons parcouru la Bible sur les sujets comme la
régénération, la rédemption, l’expiation, la justification par la foi, la
sanctification, etc. Mais après avoir tout étudié et essayé de le mettre en
pratique, nous allons nous trouver face à une terrible expérience spirituelle
où tout cela ne comptera plus pour rien et où, mis à part le Seigneur, nous
pourrons tout envoyer par-dessus bord en disant : « Ce christianisme ne marche
pas ! ».
Ainsi ceux qui connaissent le Seigneur depuis des années et qui
ont accumulé la vérité au milieu de la détresse spirituelle la plus profonde,
peuvent se poser des questions sur la valeur de tout cela !
Mais la seule chose qui pourra encore nous aider ne se trouve
certainement pas dans nos superbes carnets de notes pleines de doctrines, mais
dans notre connaissance du Seigneur, et ce de manière personnelle et vivante. A
savoir ce que le Saint-Esprit nous a révélé de Christ en nous, à nous et comme
partie intégrante de nous !
Tôt ou tard, nous en arriverons là ! Nous serons ramenés à la
connaissance vivante et spirituelle du Seigneur parce que Lui seul, révélé
personnellement dans notre être intérieur par le Saint-Esprit, peut nous sauver
au moment le plus critique. Le jour viendra où nous serons mis à nus et
dépouillés de tout ce qui ne sera pas la connaissance spirituelle intérieure de
Christ. Nous serons dépouillés de notre connaissance mentale et intellectuelle.
Beaucoup de ceux qui auront été des géants dans l’enseignement
et la doctrine vont passer par des temps très sombres à la fin de leur vie.
Comment vont-ils les surmonter ? Cela dépendra de leur connaissance intime du
Seigneur qui émergera au dessus d’une simple connaissance intellectuelle.
Il en est de même de ce que Christ doit être pour nous et
comment. Il doit être en nous, Celui sur qui nous pouvons nous appuyer et nous
reposer en toute confiance et assurance car c’est ainsi qu’Il nous fait aller
plus loin. C’est ainsi qu’il nous faut Le connaître. C’est le seul moyen
d’apprendre Christ, et ce de manière expérimentale : «
tu verras le ciel ouvert ». Le Saint-Esprit est venu pour faire un nouvel
ordonnancement coopératif, afin que Christ nous soit révélé comme Notre vie.
Voir venir l’Esprit est la marque d’une vie ointe. Et toutes ces choses que
l’on nous a enseignées, que l’on a martelées en nous depuis des années
deviendront une révélation : « Regarde, je commence à voir ce dont on parle
depuis des années ! »
Je me souviens d’un de mes amis avec qui nous avions une
excellente relation ensemble depuis des années. Un jour, je l’ai croisé dans un
parc, et alors que je le voyais à distance, je le voyais sourire et il me serra
la main. Il était tout sourire et il me dit : « Tu sais quoi ? J’ai fait une
découverte ». « Ah, oui, laquelle ? » « J’ai découvert que Christ est en moi.
Christ en nous, l’espérance de la gloire, est devenu une réalité pour moi ». «
Eh, bien, répondis-je, j’aurais pu te le dire depuis longtemps ! ». « Oui,
dit-il, mais toute la différence, c’est que maintenant je le sais et je le vois
».
Que le monde puisse être rempli de chrétiens comme lui ! Nous
avons tous besoin d’être comme Nathanaël. Une extraordinaire transition a eu
lieu pendant ces quelques mots : « voici
vraiment un Israélite… ». C’est pour Israël, pour Jacob, pour le père d’Israël ;
pour les fils de Jacob, l’Israël terrestre. C’est purement et simplement dans
les limites de la terre, dans les limites d’un peuple au milieu des nations et
dans des limites symboliques.
Le Seigneur a annulé quelque chose que Nathanaël a dit : « Tu es
le Roi d’Israël ». Roi d’Israël ? Mais ce n’est rien. Tu verras des choses plus
grandes que celles-ci. Tu verras le ciel ouvert et les anges monter et
descendre sur le Fils de l’Homme ! Ce qui est bien plus vaste qu’Israël. Fils
de l’Homme ! Quelque chose d’humain et d’universel qui sera pour tous les
hommes qui viendront et pas seulement pour Israël. Les cieux seront ouverts
pour tous les êtres humains en Christ.
Ce titre de Fils de l’Homme représente simplement la pensée de
Dieu pour l’homme, Son plan et Son intention pour l’homme. Le ciel ouvert est Ã
disposition de l’homme lorsqu’il entre dans la pensée de Dieu en Christ, Dieu
se révélant à l’homme par l’Homme.
Que personne ne croit que ce ciel ouvert, cette onction ne soit
que pour quelques-uns. Non, bien sûr, c’est pour chacun. Le désir et la pensée
de Dieu, c’est que nous, le plus simple, le plus fou, le plus faible parmi les
hommes, le plus naturellement limité, aux capacités les plus limitées,
découvrirons que notre droit d’aînesse, notre héritage est un ciel ouvert. En
d’autres termes, nous en Christ, nous pourrons connaître cette merveilleuse
œuvre du Saint-Esprit par une révélation intérieure de Christ en plénitude.
QUE LE CHRETIEN MEME LE PLUS AVANCE S’APPROCHE DE DIEU D’UNE
MANIERE NOUVELLE ET EN ARRIVE A CETTE PREMIERE CRISE OU LE PLAFOND AU DESSUS DE
NOUS EST FENDU ET OU NOUS CONNAISSONS UN CIEL OUVERT, L’ESPRIT REVELANT CHRIST
DANS NOS CÅ’URS POUR SA GLOIRE.
Source : www.bible-foi.orgÂ
Tiré du Livre:
"L'ECOLE DE CHRIST" de Théodore AUSTIN-SPARKS (1964).
* Traduit et adapté de
l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007)
* Edition originale : Emmanuel Church - 12000 East 14th Street - TULSA
OK 74128 - 5016 USA
Â