Il n’existe aucune personne au monde qui peut affirmer « tout
va bien, je n’ai jamais souffert, personne ne m’a fait du tort ». Comme
tous les hommes sont pécheurs et vivent en interaction, ils se mordent et se
détruisent mutuellement à force de coups, de paroles blessantes, de trahisons,
d’abus divers et variés. Et avec le temps, le souvenir de ces traumatismes se
dépose sur le cœur et l’encrasse comme une poubelle. Oui, c’est triste à dire, mais nos cœurs
sont souvent plus sales que les déchetteries publiques. Souvenez-vous de ce que le Seigneur Jésus a
dit : « car c’est du dedans, du cœur des hommes,
que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les
meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement,
le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses sortent
du dedans et souillent l’homme » (Marc 7 :21-22). Ainsi, le manque
de pardon sort aussi du cœur de l’homme.
Jésus-Christ nous demande de pardonner. Lorsqu’il nous a intimé
cet ordre, il n’a pas cherché à connaître la nature de la blessure dont
nous avons été victime. Il n’a pas établi non plus une classification en disant
« tels péchés sont pardonnables et tels autres ne le sont pas ».
Il faut pardonner, un point, un trait !
Jésus nous a enseigné à prier comme suit : « pardonne-nous nos offenses, comme
nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6 :12). Mais
laissez-moi vous dire que si Dieu pardonnait comme la plupart des hommes
pardonnent, c’est-à-dire en partie ou pas du tout, nous serions en bien
mauvaise posture. Nous serions encore chargés de toute la multitude de nos
iniquités et notre place serait en enfer.
En effet, beaucoup font preuve d’hypocrisie sur ce sujet. Ils
peuvent vous regarder en face et dire « je n’ai rien contre telle
personne » alors que la rancune et le ressentiment continuent à faire leur
œuvre sournoise dans leurs cœurs. Certains arriveront à dissimuler cette
réalité aux hommes toute leur vie mais pas à Dieu qui, rappelons-le,
n’acceptera aucun haineux et rancunier au ciel. C’est pourquoi Jésus nous a
très clairement avertis, et cela à de nombreuses reprises : « si vous pardonnez
aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais
si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père céleste ne vous
pardonnera pas non plus vos offenses » (Matthieu 6 :14-15).
Ces paroles devraient nous faire trembler car Jésus était très
sérieux au moment où il les prononçait. Si Dieu cessait de pardonner nos
offenses, puisque nous bronchons tous d’une manière ou d’une autre (Jacques
3 :2), et s’il se souvenait de toutes nos transgressions passées, nous
aurions de très sérieux problèmes.
Vous avez certainement vécu et subi des choses gravissimes et
s’il est humainement compréhensible que le pardon soit difficile à libérer,
Dieu n’admettra pas que vous refusiez d’envisager de pardonner. Car le fond du
problème est là, beaucoup ne veulent même pas essayer de pardonner. Ils
ressassent sans cesse le mal qu’on leur a fait, estimant que l’offense est
allée trop loin. En résonant de la sorte, on manifeste de l’orgueil, tout le
contraire de l’humilité que devraient cultiver les enfants de Dieu.
Alors que devrait dire Jésus ? Il n’a jamais fait du mal à
qui que ce soit, il n’a jamais péché et pourtant tous les hommes sans exception
l’ont offensé par le nombre incalculable de leurs iniquités. Et pourtant il a
continué à nous aimer, il est allé jusqu’à s’humilier pour se réconcilier avec
nous, alors que c’est nous qui étions en tort. Donc, à moins que vous
n’ayez jamais commis la moindre faute (ce qui n’est évidement pas le cas), et
même si tel était le cas, vous êtes obligés de
pardonner puisque Jésus-Christ l’a fait.
Oh combien est grande la miséricorde et la compassion du Seigneur.
Lui qui, agonisant à la croix et sous les yeux méprisants et moqueurs de ceux
qui l’ont blessé, a pu dire : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce
qu’ils font » (Luc
23 :34).
Cette parole, Jésus l’a libérée à la croix. De même, nous devons accepter
de mourir à nous-mêmes, de crucifier notre égo, pour accorder le pardon qui
nous libéra nous-mêmes avant de libérer celui qui implore notre grâce.
Ceux qui tenteront de dire que Jésus a été capable d’un tel acte
parce qu’il était Dieu, doivent se souvenir qu’il était aussi 100 % homme et
que d’autres hommes comme Etienne, mourant sous les jets de pierre des ses
agresseurs, ont réussi à faire de même (Actes 7 :60).
Beaucoup diront, « je veux bien pardonner, mais je n’y arrive
pas ». Dieu ne nous demandera jamais de faire quelque chose qui soit
au-dessus de nos forces. S’il nous demande de pardonner, cela signifie que nous
en avons la capacité. C’est pourquoi, ne laissez plus une seule minute
s’écouler avec la rancune, la haine et les envies de vengeance, criez à Dieu et
demandez-Lui la force de pardonner comme Lui aussi nous a pardonné.
Source : http://lesdokimos.wordpress.com