Par Pierre Truschel
Message donné par Pierre Truschel, Culte Dimanche
24 Novembre 1996
Voici
les deux paraboles très connues. Je voudrais simplement soulever quelques
idées, non pas pour que nous soyons seulement remplis de connaissance, mais
aussi pour que nous les mettions en pratique. La Parole est aisée mais la
pratique, ce n’est pas toujours facile...
Matthieu
ch 18 v 23/35 - Luc ch
15 v 11/32
L’Amour
de Dieu
Matthieu :
Le Royaume est semblable Ă un roi qui voulut faire rendre compte Ă ses
serviteurs. On a généralement tendance à parler de ces deux hommes : l’un,
le premier à qui le roi a remis sa dette; puis le deuxième à qui sa dette n’a
pas été remise par son premier créancier et qui fut jeté en prison, puis la
colère du roi. Puis on nous enseigne le pardon et de nous aimer les uns les
autres.
Ce qu’il faut savoir dans cette parabole, c’est
que le personnage central n’est ni le méchant serviteur, ni celui qui a été
jeté en prison par son compagnon. Mais le personnage central, c’est le roi.
C’est le caractère du roi qui est révélé dans ce passage; et le roi c’est Dieu.
C’est une image de Dieu. Et Jésus l’a utilisée très clairement pour montrer
qu’elle était la nature profonde de Dieu, en l’occurence le Roi.
V. 23 Le roi demande des comptes Ă ses
serviteurs : « on lui en amena
un qui devait dix mille talents. » En premier lieu, le roi lui dit qu’il
sera vendu, lui, sa femme, ses enfants. C’était la justice du roi. Parce que le
roi a le droit d’être juste, et c’est son devoir d’être juste. S’il n’y a plus
de justice dans un pays, c’est l’anarchie. Donc, le roi va ordonner que cet
homme ainsi que sa famille soient livrés. Cet homme tombe à genoux et implore
la miséricorde et implore la pitié. Le roi annule sa sentence, a pitié de lui,
et lui remet sa dette.
Donc récapitulons : le roi est à l’image de
Dieu. Dieu a le droit de demander des comptes et Il nous demandera des comptes.
La Bible dit que « ton péché te retrouvera ». Dieu a le droit de nous
punir. Il est Dieu. Il sait de quoi nous sommes faits. Il connaît notre
responsabilité. La Parole de Dieu est très claire à ce sujet. Il condamne. Il
en a le droit car Il est Dieu. Il ne
faut pas créer un Dieu qui n’a plus de valeur, inconsistant; un Dieu qui ne
veut plus rien dire. Non. Dieu est capable de trancher. Dieu a le droit de
juger.
La Bible nous dit aussi que Dieu a remis tout
jugement à Son Fils. Parce que c’est le Fils qui un jour, jugera tout. Le
jugement appartient Ă Dieu.
V 26 Dieu exerce son jugement, et cet homme tombe Ă
terre, pleure, demande pardon, invoque non pas des excuses - il n’en a pas - Si
le roi l’avait condamné, c’était juste parce qu’il méritait la condamnation.
Cet homme tombe Ă genoux, et il pense Ă sa femme et Ă ses enfants. Il voit sa
vie fichue. Il pense probablement à ses erreurs. Il réalise qu’humainement il
est fichu. Il n’a qu’une solution, c’est implorer la grâce et la miséricorde de
son maître, de son roi. En un mot, sa prière, sa supplication, ses larmes vont
le délivrer de la condamnation.
La nature de Dieu est juste; Il n’a pas de
compromis. Non. La justice de Dieu est claire. Il n’y a qu’une façon d’y
échapper, c’est par la repentance et en implorant la grâce et la miséricorde de
Dieu. Parce que si dans la nature de Dieu, il y a la justice, dans le caractère
de Dieu, il y a la pitié, la miséricorde. C’est extrêmement important de
comprendre ces deux dualités. Tant que tu fais appel à la miséricorde de Dieu,
sincèrement, tu peux échapper à la justice de Dieu. Si tu piétines la miséricorde
de Dieu, tu auras Ă faire Ă la justice de Dieu.
Dieu n’est pas seulement quelqu’un qui est capable
d’être miséricordieux, c’est sa nature. « Lent à la colère, riche en bonté et en miséricorde; sa miséricorde se
renouvelle chaque matin.... » Nous connaissons bien tous les attributs qui
sont donnés à Dieu. La Bible est remplie des mots de Son caractère
d’amour : « Dieu est lumière;
Dieu est amour »; de Son caractère de bonté « autant l’orient est éloigné de l’occident, autant Il éloigne de nous
nos transgressions, autant sa bonté
est grande pour tous ceux qui le craignent... » Ce sont tant de textes qui
dans nos combats et dans nos luttes personnelles, nous avons serrés sur nos
coeurs chacun pour notre part. Vous les proclamez, vous les répétez; c’est comme
une bouée à laquelle vous vous accrochez. Dieu est bon. Ce qui est important,
ce n’est pas seulement que Dieu soit bon, mais quand sa bonté est touchée par
nos larmes de repentir, par nos supplications, par nos prières, Sa bonté
devient active.
V 27 Le roi se laisse toucher par les larmes de cet
homme. Non seulement, il ne le met pas en prison mais Il lui remet mĂŞme sa
dette. Dans le caractère de Dieu, la bonté de Dieu n’est pas simplement une
histoire d’émotion - on fait sa petite crise émotionnelle - puis on recommence
ensuite avec notre mauvais caractère. C’est de l’émotion pure et simple.
Je crois que beaucoup de choses, qui se passent
actuellement dans le Corps de Christ, sont des guérisons de l’âme et non pas
des guérisons de l’esprit. Tant que nous restons au niveau de l’âme pour
beaucoup d’expériences, nous n’irons pas très loin. Il nous faut aller beaucoup
plus loin, jusqu’aux profondeurs de notre être intérieur. Il faut que l’être
tout entier soit guéri. Il faut une relation avec Dieu Lui-même en profondeur,
dans le lieu très saint. Pas seulement dans le terrain du lieu saint, dans le
domaine des expériences de l’Esprit et de ses manifestations; non, il faut
aller jusqu’au Père. Pas « le Père manifestation » mais le Père la
Personne.
Dans la bonté de Dieu, il n’y a pas seulement le
roi qui voit cet homme qui pleure, mais le roi agit. Dès que nous touchons la
pitié, la bonté, la compassion de Dieu, ce n’est pas seulement une émotion que
nous réveillons en Dieu, mais c’est une action que nous provoquons de la part
de Dieu; une action de compassion, de pardon. « Si nous confessons nos
péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de toute
iniquité. » Il ne nous pardonne pas seulement, Il nous purifie de toute
iniquité. Il relève notre tête. Il agit. Amen. Ce n’est pas seulement nous qui
sommes là devant Lui, mais Il est en action parce qu’Il est le Seigneur.
V 27 et V 28 La dette de cet homme lui
fut remise. Cet homme tombe sur un de ses débiteurs et le prend à la gorge.
« Paie moi ce que tu me dois ». L’autre le supplie. C’est le test de Dieu
pour cet homme-là . Et il tombe dans le piège. Dans la même situation, il ne
réagit pas comme son maître. Il ne réagit pas comme le roi. Il ne réagit pas
comme Dieu. Il frappe et met en prison son compagnon.
V 31 Ses compagnons racontent au roi ce qui s’est
passé. Et le roi le fait rappeler. « Je t’avais remis ta dette en entier.... tu
es complètement fou, tu as été insensé et non seulement tu as été dur, mais tu
n’as pas été droit, tu n’as pas été juste, tu n’es pas honnête avec ta
conscience... tu devras payer jusqu’au dernier quadrant. » Cet homme et toute
sa famille ont fini en prison; pour nous c’est l’enfer.
Frère et soeur, vous connaissez la prière de Jésus
« Père, pardonne-nous nos offenses, comme
nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Si vous ne
pardonnez pas les offenses aux hommes, votre Père céleste ne vous pardonnera
pas non plus vos offenses. Cette parole est très claire. Quand nous considérons
tous les problèmes de zizanie entre les chrétiens, les méchantes langues, des
condamnations, de critiques; quand nous réalisons l’atmosphère qui existe dans
le peuple de Dieu, quand vous voyez que les chrétiens ne s’aiment pas; que
certains ne tôlèrent pas les autres, ne se supportent pas... on peut comprendre
pourquoi ça va mal dans le peuple de Dieu. Parce que les gens se laissent aller
à n’importe quelles manifestations de caractère, de réaction, de jugement, de
condamnation. Et sans se rendre compte qu’en faisant cela, ils tombent
spirituellement sur le terrain de ce débiteur libéré de sa dette qui frappe
l’autre, qui punit l’autre, qui condamne l’autre et qui va maintenant payer. Et
le maître lui dit « livrez-le aux bourreaux... » C’est pour cette raison
que bien des chrétiens ont besoin de délivrance, parce que les démons ont
trouvé accès dans leurs vies parce qu’ils ont jugé, critiqué ou condamné. Nous
ne pouvons jouer avec ces choses-lĂ parce que nous sommes devenus, chacun pour
notre part, le temple de Dieu.
Dans l’Ancien Testament, il est question
d’onction. Mais aujourd’hui, derrière toute onction, il faut savoir ce qu’il y
a ! Une bêtise peut être dite dans l’onction; et cela ne veut pas dire que
l’onction confirme la bêtise... Non, mais l’onction confirme le ministère.
Souvent on pense que l’onction est comme un nuage
dans l’encens du tabernacle et qu’il va couvrir remplir la salle du chandelier;
je le souhaite..., mais ce n’est pas cela réellement. Le temple ce n’est pas
les bâtiments. Le bâtiment, c’est vous !
Le bâtiment, c’est moi ! Le bâtiment, c’est votre corps. Vous êtes le
temple du Saint-Esprit, et ensemble, nous sommes le temple du Saint-Esprit. Le
problème n’est pas dans le temple; le problème est dans notre temple à nous.
Très souvent, quand nous entrons dans la louange,
il nous faut un certain temps de préparation. Pourquoi ? Parce que quand
nous arrivons, nous ne sommes pas remplis de l’onction alors que nous devrions
déjà l’être. Ce n’est pas la réunion qui
doit nous remplir; c’est nous qui devons amener la plénitude à la réunion
et alors l’onction descend sur l’ensemble. La nuée de l’onction va remplir tout
mon corps, tout mon ĂŞtre. Cette onction doit Ă©maner de moi. Et si nous Ă©manons
tous l’onction, alors cela va être terrible !
Pour revenir à notre parabole, v 34, le maître va
juger et va condamner cet homme. Et nous avons l’exemple du cœur de Dieu. Dieu
est bon. Dieu est juste. Ne faîtes jamais de la bonté de Dieu, une bonté
humaine qui couvre le péché. « Ton péché te retrouvera tôt ou tard ». Dieu
est tellement bon, qu’Il frappera. Mais nous pouvons échapper à cela, si nous
revenons à Lui et que nous confessons notre péché, si nous nous repentons
devant Lui. Alors la compassion du Père va se manifester.
Ce que je voudrais souligner dans ce récit, ce
n’est pas que le maître a eu compassion. Mais qu’est-ce que le roi
reproche ? « Tu aurais dû toi
aussi avoir compassion de cet homme. Voilà , il t’a été fait grâce; ta dette t’a
été remise; il te fallait en faire autant. » La pensée profonde simple mais
claire qui ressort de ce passage, c’est que Dieu nous offre la miséricorde;
nous invoquons par notre demande de pardon la miséricorde de Dieu, et nous
devons faire miséricorde aux autres. Et à qui que ce soit.
Nous n’avons plus un ministère de condamnation.
Nous n’avons plus le droit. Nous n’avons
pas un ministère de jugement, mais de réconciliation. C’est la seule part
que Dieu te laisse dans ce temps de dispensation de la grâce. Le jugement est
pour plus tard et c’est le Seigneur qui l’accomplira. Mais nous, nous avons un
ministère de réconciliation. C’est le seul ministère que l’on ait. Et le
Saint-Esprit nous est donné pour arriver en plénitude à ce ministère de la
réconciliation. Le Saint-Esprit ne nous a pas été donné pour qu’on se manifeste
des dons spirituels. Mais pour que le plan de Dieu pour notre vie, trouve son
accomplissement pleinement. Les dons ne sont qu’un aspect de ce plan. Le
Saint-Esprit vous a été donné pour vous amener à la pleine maturité de ce plan.
Laissons couler les réalités invisibles de Dieu
dans nos vies. «Aimons-nous les uns les autres comme Lui nous a aimés. »
« Nous l’aimons en ce que Lui nous a aimés le premier ». « Celui qui
dit qu’il aime Dieu et qui n’aime pas son frère est un menteur. »
Le fils
prodigue
Luc :
Le jeune homme qui part pour une vie de débauche. Il prend « armes et
bagages » et il s’en va. Et quand il est au fond du trou, il se rappelle
qu’après tout, la soupe à l’oignon chez son père n’était pas si mauvaise que
cela. Il a mis un mouchoir sur son orgueil, sur sa vanité de jeune, sur son
aplomb de jeune. Puis il dit : « j’irai
vers mon père et je lui dirai, mon père j’ai péché contre le ciel contre toi;
je ne suis pas digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes
mercenaires. »
Vous remarquerez une chose, c’est que le père ne
le retient pas. On est loin des méthodes humaines pour retenir certaines
personnes par pressions affectives qui ne les changent pas. Tant que le cœur et la bonne volonté ne
sont pas touchés, cette personne ne changera pas. Nos habitudes d’amour
doivent aller plus loin que simplement des attitudes; il faut ramener le cœur.
Le père, lui, ne bouge pas. Ce n’est pas qu’il n’a pas d’amour. Mais il sait
très bien que c’est son fils qui doit revenir pour qu’il n’y ait pas une fausse
conversion comme il y en a tellement dans les Ă©glises; des faux retours; des
fausses repentances qu’il faut sans cesse recommencer.
V 20 La Bible nous dit « alors que le fils était encore loin, son père l’attendait il le vit...
» Il n’était pas méchant « le papa »; il aimait son fils mais il fallait
que son fils passe par son propre cheminement pour revenir totalement guéri de
sa propre personnalité.
V 20 à 24 Nous avons l’image du Père; c’est Dieu. Il attend
son fils; il ne force pas son retour par des manipulations comme toutes sortes
de publicités évangéliques. Non. Il parle à la conscience. Mais dès que le fils
bouge, le père se lève parce qu’il n’attend que son retour. Et quand le fils
arrive, il court au-devant de lui.
Le personnage central, ce n’est pas le fils
prodigue ou le fils aîné, mais le père. C’est Dieu. Le père a compassion. Il
court vers son fils. Il le prend dans ses bras. Dieu est Amour. Emu de
compassion. « Emu » cela veut dire, que c’est toute son âme, toutes ses
entrailles qui sont touchées.
V 22 Il lui met la bague au doigt. C’est la restauration
dans la famille. Réintégration dans la famille et puis on lui donne la plus
belle robe. Il lui donne des sandales aux pieds et c’en est fini du va-nu pied.
Fini le marginal. Fini l’éloigné. Et le revêtement de la robe. La robe a
toujours été le symbole du vêtement. Les sacrificateurs se revêtaient du
vêtement du salut. « Nous avons
revĂŞtu JĂ©sus-Christ. RevĂŞtez-vous de JĂ©sus-Christ puisque vous avez revĂŞtu
Christ.»
Rappelons-nous le jour où, sincèrement, un peu
comme ce fils prodigue, nous sommes venus au Père, où nous avons baissé les
bras en nous humiliant, et alors, le Père nous a pris dans ses bras. Puis le
Père a dit aux anges de nous revêtir de la robe du salut, et nous avons revêtu
JĂ©sus-Christ.
1 Corinthiens ch 1 v 30 « Or, c’est par Lui que vous êtes en
Jésus-Christ, qui par la volonté de Dieu, a été fait pour nous sagesse,
justice, sanctification et rédemption... » C’est une clé pour nous. Je
pense qu’il faut qu’on réalise que ce n’est pas parce que nous nous repentons
plusieurs fois, ce n’est pas parce que nous avons jeûné ou parce que nous avons
confessé nos péchés; ce n’est même pas parce que nous avons voulu être purs en
déchirant notre cœur devant Dieu, que Dieu va nous bénir ! Non. C’est
encore une de nos bonnes œuvres pour mériter Dieu !
La clé formidable que j’aimerais vous laisser
entre les mains, c’est qu’avant de jeûner, avant de pleurer, avant de vous
lamenter, avant de vous humilier, avant de recommencer le cycle complet dans le
sens de constamment fouiller nos cœurs ou de nos entrailles, pour chercher des soi-disant
péchés qui n’y sont plus, apprenons que ces choses-là peuvent devenir
terriblement dangereuses quand elles sont mal comprises. Parce qu’en réalité ce
qui compte, dans notre marché chrétienne, c’est notre compréhension de la
justice de Dieu en JĂ©sus-Christ.
Cela veut dire que lorsque nous sommes dans un
besoin particulier, dans une lutte ou un combat particulier et que nous nous
mettons à prier pour mettre notre vie en ordre, Dieu n’écoute pas notre prière
parce que nous mettons notre vie en ordre; Dieu écoute notre prière parce que
nous prions au Nom de Jésus. Prier au Nom de Jésus, c’est se réclamer de toute
la justice que Jésus a accomplie pour nous. Nous n’avons pas reçu l’Esprit de
Dieu parce que nous avons jeûné; nous n’avons pas été baptisés du Saint-Esprit
parce que nous nous sommes bien repentis, mais tout simplement parce que nous
avons cru ! Nous avons reçu l’Esprit, non pas par les œuvres mais par la
foi !
Et quand constamment nous nous approchons de Dieu
- que nous soyons bien ou non - nous nous approchons au Nom de la justice de
Jésus ! Parce que ce n’est pas notre justice qui va permettre à Dieu de
nous bénir. Mais c’est tout simplement le Christ en nous qui permet à Dieu de
nous bénir. Amen. Toute notre vie sera
centrée sur Christ et ses mérites, sur son oeuvre, sur sa justice, sur sa bonté.
C’est par le caractère du Christ, c’est en Christ que nous pouvons nous tenir
devant Dieu. Et c’est dans la bonté de Jésus que le Saint-Esprit nous permettra
de nous approcher de Dieu, mais en nous faisant voir ce qui nous sépare de la
bonté de Jésus. Et Il nous fera voir tel péché, tel mauvais trait de caractère,
ou autre. Alors nous confesserons ces choses mauvaises, non pas pour avoir un
droit de nous approcher de Dieu. Mais pour permettre, pleinement, sans
obstacles Ă toute la justice du Christ, de se manifester devant Dieu pour notre
vie.
La réalité d’une vraie stature en Christ, ce n’est
pas de nous lamenter sur notre mauvais caractère qui a encore pu se révéler
dans tel ou tel problème avec telle ou telle personne. Mais de reconnaître
notre erreur et notre besoin de changer, et de nous laisser couvrir par la
justice de Jésus. Et à ce moment-là , nous avons droit à l’onction; et pour
demeurer dans cette onction, nous devons régler notre problème. La Bible nous
rappelle «de ne pas faire un prétexte de
la liberté dans l’Esprit pour vivre selon la chair. » Si nous comprenons
cela, nous deviendrons des chrétiens libres. Notre relation avec Dieu ne
dépendra plus de nos réussites ou de nos échecs, de nos mauvaises humeurs ou de
nos fautes. Notre prise de relation avec Dieu dépendra de la compréhension
incroyable que nous avons de la justice de Dieu en Jésus-Christ. C’est Lui
notre justice.
Lorsque nous avons enfin compris cette pensée,
nous savons qu’il n’y a plus de mérite pour nous; il n’y a plus à gagner une
bénédiction de Dieu ou une approbation de Dieu. Non. Parce que nous le recevons
uniquement par notre foi dans la justice et dans la vie de JĂ©sus en nous.
2 Corinthiens ch 12 v 9 Jésus dira à Paul « ma grâce te suffit, car ma puissance
s’accomplit dans la faiblesse. » Plus nous comprendrons qu’aucune de nos
bonnes œuvres ne nous permet d’être acceptés par Dieu, et plus nous réalisons que
nous sommes faibles, alors, plus Ă ce moment-lĂ nous nous confions dans la
grâce, dans la compassion, dans l’amour, dans la puissance du Seigneur
Lui-même. A ce moment-là sa Vie, son Caractère, son Esprit à cause de notre
foi, - et non pas à cause de notre cœur pur, mais seulement à cause de notre
foi - par l’action du Saint-Esprit va nous pousser à purifier notre cœur. Ce ne
sera plus un légalisme religieux, nous obligeant à agir pour être bénis; mais
c’est justement parce que nous sommes
bénis que le Saint-Esprit nous pousse à la repentance. Ce sera un fruit de l’Esprit un non pas un légalisme religieux, un acte
de légalisme de la loi pour nous rendre meilleurs.
Souvent nos caractères ne changent pas parce qu’on
a peur de se laisser à cette démarche. Quand tout va mal, souvent on veut
tellement prier..., jeûner..., alors qu’il faut apprendre à nous abandonner
dans les mains de Jésus. « Cachés avec Christ en Dieu. » Le repos. Reposons-nous dans la justice en Dieu et
non dans la nĂ´tre. Le Saint-Esprit changera nos coeurs dans notre
faiblesse, alors que nous nous ne pourrons jamais le faire. Souvent pour
comprendre ces choses-lĂ , Dieu nous fait passer par la souffrance, pour
qu’elles puissent entrer au plus profond de notre être.
HĂ©breux ch 11 v 13 Ă 40 Dans ce passage, nous
avons tous les témoins de la foi qui vainquirent. Et je voudrais vous
encourager afin que vous ne soyez pas emportés dans les temps mauvais qui
viennent : vous allez souffrir.
Nous allons souffrir. Nous allons connaître des problèmes. Ceux qui brandissent
une vie sans problèmes, ne seront pas là pour vous ramasser...! Les temps de la
fin sont des temps difficiles, où nous aurons des bénédictions, des secours, et
Ă la fois des souffrances aussi. David Wilkerson disait de ces temps-lĂ ,
qu’il y aura un reste seulement dans les églises. Parce que les gens seront
emportés étant rendus incapables de supporter les souffrances de la
persécution, du rejet, de la trahison, de la pauvreté. Il faut nous préparer à ces temps. Dieu ne nous évitera pas ces temps
difficiles. Pourquoi ? Parce que Dieu prépare le monde au jugement. Et
Dieu nous prépare, nous, à l’éternité. « Une église sans tâche, ni ride, ni rien de semblable » Il n’y a
qu’en passant par la fournaise que ces choses pourront se faire en nous.
Causes
de la souffrance
·
Nous pouvons récupérer des souffrances parce que
nous avons pris des mauvaises décisions. Le jeune homme qui s’est
marié avec la jeune fille, ou la jeune fille qui s’est mariée avec le jeune
homme en dehors du plan de Dieu, si plus tard ils souffrent, il ne faut pas
qu’ils projettent le problème sur les autres, c’est lui ou elle qui aura pris
une mauvaise décision, et il ou elle en payera les conséquences.
·
Nous pouvons récupérer des souffrances parce que
nous avons fait des choses mauvaises : c’est le péché. Nous
en supportons les conséquences. Si nous transgressons les lois que Dieu a
Ă©tablies, nous payerons.
Ces souffrances-lĂ nous pouvons les Ă©viter.
·
Nos propres Ă©preuves.
Hébreux Ch 11 nous parlent des héros de la souffrance. Il y a des peines, des
souffrances qui guérissent parce qu’elles changent nos caractères en
profondeur. Aucun d’entre nous ne pourra éviter d’avoir, un jour ou l’autre,
des problèmes. Il y a des chrétiens malades, des chrétiens infirmes, d’autres
qui sont au chômage. Et c’est facile de pointer du doigt et dire qu’ils ont
péché... Elisée le prophète était atteint d’une maladie dont il est mort. Faisons
attention, notre mauvaise langue peut faire des dégâts parfois dans ce domaine.
Tout appartient à la Souveraineté de
Dieu. « Elle a du prix aux yeux
de Dieu, la vie de ceux qui l’aiment. »
Nos
Ă©preuves sont lĂ pour nous nettoyer, pour nous purifier et pour installer en
nous, cette compassion de Dieu, cet Amour de Dieu, parce que nous avons un cœur
dur, insensible.
·
La réponse tardive.
Rappelons-nous le juge inique et la pauvre veuve. Et combien de nos prières ne
sont pas encore exaucées. Savons-nous que ce n’est pas la réponse à notre
prière qui nous fortifie, mais c’est l’attente dans la prière qui nous fortifie
en profondeur. Notre persévérance dans l’attente à la réponse de notre prière
fait de nous un homme, une femme de foi et de combats spirituels. Ne lâchons
pas. Persévérons. Continuons, même si c’est long !
·
Nos défauts. Si nous sommes un
caractère nerveux, coléreux, il va ressortir par toutes sortes de réactions. La
Bible dit « que toute amertume,
toute animosité, toute clameur, toute colère, toute calomnie et toute
méchanceté soient ôtées du milieu de vous. » Ephésiens ch 4 v 31 Dieu
permet certains traitements sur nos vies par les uns, par les autres par les
circonstances, apparemment injustes, apparemment intolérables, apparemment
incompréhensibles pour que des traits de caractère qui sont ancrés en nous et
que nous n’avons jamais lâchés, soient purifiés par le feu. Dieu permet que
tout soit mis en lumière et que par ces épreuves nous changions.
·
L’isolement. Parfois, il peut arriver
que nous soyons dans la souffrance sans onction, plus de prière. Nous devenons
froids, secs, seuls. Personne ne peut nous aider; personne ne nous comprend.
Nous sommes abandonnés. Un isolement total qui dure. Alors survient un esprit
de condamnation et le diable arrive à nous dégager de la justice en Christ. Il
va essayer de nous placer sous la condamnation de la loi. Il nous est dit du
roi Ezéchias qu’un jour Dieu l’abandonna pour l’éprouver et pour voir ce qu’il
y avait réellement dans son coeur. Il y aura des moments où Dieu nous laissera,
apparemment, à nous-mêmes. Et ce que nous sommes réellement au fond de nous, va
sortir.
·
Passer au crible. JĂ©sus a dit Ă Pierre
« Satan vous a criblés comme du
froment, mais j’ai prié pour toi. » Lorsque nous sommes passés au crible,
Jésus prie. Nous ressemblons à une crêpe, partout où on se tourne, ça
chauffe ! Il n’y a pas un endroit où le diable n’ait pas frappé. Job,
juste, intègre, criblé.
Pourquoi
ce criblage ?
Premièrement. Pour que notre fichu
orgueil, cet esprit de suffisance qui est en nous, comme du chiendent, soit
enfin brûlé par le criblage de Satan que Dieu permet. Trop de suffisance dans
nos vies. L’orgueil.
Deuxièmement. Pour que la compassion se
manifeste. Tant que nous n’avons pas été criblés, nous avons un cœur dur. Tant
que nous n’avons pas chuté, nous avons un cœur dur. Tant que nous n’avons pas
réalisé le pardon, nous ne pouvons pas pardonner aux autres ou que du bout des
lèvres. La compassion est quelque chose que nous devons découvrir. Quand le
fils prodigue est rentré, le fils aîné était furieux. Ne soyons pas comme le
fils aîné qui a toujours été dans la maison du père, qui a toujours été
obéissant, qui a été un pur et un dur, qui a travaillé, qui a donné sa dîme,
qui a construit la maison alors que son frère faisait le vagabond; ce n’est pas
juste. Oui. Mais c’est la compassion de Dieu qui veut qu’aucun ne périsse, mais
que tous parviennent à la repentance et soient sauvés. Amen. « Il y a plus de joie pour un seul pécheur qui
se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de
repentance. » Amen.
Source :
http://www.blogdei.com