Messianisme hébreu ou universalisme babylonien
(L’inévitable confrontation du
modèle 777 contre le système 666)
L'Histoire est structurée par des
courants de pensées puissants qui puisent leur source dans la plus haute
antiquité.
Ainsi, en est-il de la pensée
babylonienne qui a engendré, telle une matrice primordiale, la plupart des
modèles politico-religieux encore actifs de nos jours.
Avant Babel et la volonté humaine
« de se faire un nom » comme D.ieu, c’est-à -dire sans D.ieu et à la place de
D.ieu, il nous faut noter l’antagonisme qui a poussé Caïn à tuer son frère Abel
: le modèle messianique porté par Abel n’était pas compatible avec le système
humain que voulait développer Caïn.
L’homme des villes, des remparts
et de la sédentarité, s’oppose par sa volonté de puissance et de pouvoir à la
vocation sacerdotale et au nomadisme de l’homme vivant de ses seules
aspirations spirituelles.
Cette confrontation issue des
temps anciens n’est ni terminée, ni résolue : elle perdure et prend des formes
toujours plus subtiles pour mieux se ressourcer et imposer à l’humanité une
issue hasardeuse à ce combat fratricide.
Ainsi vivons-nous dans nos
sociétés du 21ème siècle une lame de fond structurante qui tend de nouveau Ã
globaliser et à mondialiser notre approche des problématiques planétaires.
Cette pensée est de Babel, elle est babylonienne dans son essence, elle est
l’héritière de la pulsion caïnite. Pour échapper à la malédiction, à l’errance
et à la mort, l’homme se doit de dépasser ses différences, de s’unir pour
s’élever, relever et dépasser les défis qui jalonnent son parcours tumultueux.
L’homme selon Caïn n’a pas
accepté de s’en remettre aux décrets divins. Il a prévu de s’organiser pour
échapper par ses propres forces à la malédiction primordiale, fruit de son
propre péché.
Or, cette voie humaine de salut
télescope une autre voie annoncée depuis les temps anciens : une voie divine
qui porte un autre modèle de développement pour l’homme et exige de sa part une
renonciation à toute velléité de rébellion et de vie hors de la présence de
D.ieu. Cette voie a été ouverte par la révélation monothéiste du D.ieu d’Abram
l’hébreu. Le père de la Foi a exporté hors de Babylonie ce germe de messianisme
qui persiste encore de nos jours au travers des révélations judéo-chrétiennes
de toutes obédiences, pour celles qui ne renient pas leurs propres fondements.
Force est donc de constater que
plusieurs millénaires après la genèse de ces courants de pensées structurants,
nous en sommes au même point : l’ordre mondial selon Babel-Babylone s’oppose,
avec toujours plus de vigueur et de rage, au messianisme selon la Torah et sa
réalisation en Yéshoua.
Notre messianisme est un
particularisme, fruit d’une élection selon le coeur de D.ieu. Il est la
négation d’une pensée mondialisante et globalisante.
Et si tous ont vocation Ã
rejoindre ce particularisme par appel et greffe, ce particularisme n’a pas pour
vocation de se fondre dans un tout qui le nierait et le détruirait. Cette pensée
n’est pas acceptable pour un monde qui se définit comme seul objet et finalité
de la création. Or, notre monde n’existe pas pour lui-même mais pour rendre
gloire et témoignage de Celui qui l’a créé.
L’homme qui refuse ce postulat et
ce lien d’obéissance n’a alors pas d’autre choix que de nier le modèle
messianique et la voie du Salut qui le caractérise. Il ne peut alors chercher
qu’à se sauver par ses propres forces, en organisant des empires
politico-militaires et des systèmes religieux répondant à ses exigences de paix
et de sécurité. Mais D.ieu a un autre plan pour rendre opérationnelle Sa paix
et Sa sécurité au bénéfice d’une créature pacifiée avec son Créateur. Dès lors,
la confrontation entre le modèle divin et le système humain ne peut qu’avoir lieu.
Elle sera globale, mondiale,
universelle.
Nous voyons poindre dans notre actualité
quotidienne les prémices renouvelées de ce combat hors norme qui traverse les
âges sous des aspects différents mais sans jamais se dénaturer. Le système des
hommes veut en
découdre définitivement avec le
modèle d’ambition messianique portée par la révélation hébraïque et son
prolongement évangélique. Il nous faut pouvoir porter des mots sur ce combat
pour l’exprimer, l’identifier et le cas échéant nous y joindre, chacun selon
ses dons et son appel.
Les empires selon Babel et la marque du dernier empereur
Selon notre Foi et nos libres
adhésions à ce que nous croyons être la vérité, nous attendons donc l’avènement
de l’impie, l’homme sans Torah, celui que la "chrétienté" a qualifié
"d’ante" et "d’antichrist", l’antimessie. Cet homme,
accueilli et maintenu par un système construit autour de lui et pour lui,
imposera au monde un messianisme fait de mains d’hommes. Sa royauté sera extrême,
efficace, totale, respectée, et crainte. La guerre, qu’il mènera contre les
Saints de D.ieu, et qu’il gagnera dans un premier temps, révèlera sa véritable
nature aux yeux d’un monde qui aura accepté sa tutelle et sa marque. Ainsi
est-il précisé que la marque de la bête (des bêtes, des faux prophètes et de
tout esprit impur qui participera à l’édification de ce dernier empire) est un
chiffre, un nombre, et qu’il est identifiable à une série de trois « 6 ».
Avant de revenir sur cette énigme
plusieurs fois millénaire, il nous faut regarder de nouveau ce que Babel a
apporté aux empires et aux systèmes religieux. Que Babel soit une tour, une
pyramide ou tout autre type « d’oeuvre maçonnique », Babel est avant tout une
pulsion humaine qui exprime la rébellion.
L'homme qui n’accepte pas le projet
divin pour la création veut imposer le sien et « expulser » le Créateur de Sa
propre création. Il veut se faire un « nom » pour faire oublier le « Nom » de
D.ieu et devenir ainsi son propre dieu. L’homme de Babel n’est plus tout-à -fait
un homme : c’est un demi-dieu car c’est ainsi qu’il se pense lui-même. Ainsi
que le révélait le serpent à Eve lorsqu’il disait : « vous serez comme des
dieux».
Si Babel caractérise la première
tentative humaine de rébellion et d’organisation politico-militaire hors la présence
de D.ieu, Babel est devenue au cours des siècles la matrice des systèmes
politico-religieux.
Cette matrice primordiale tente Ã
nouveau d’imposer au monde la construction d’une « tour improbable » : un
Nouvel Ordre Mondial (NOM) qui s’affranchirait des interdits et obstacles
divins issus de la première rébellion.
Ainsi, ce que D.ieu a séparé,
notamment grâce à l’outil du langage, l’homme va le réunifier en globalisant ce
qui a été segmenté, grâce au langage des machines et des intelligences
artificielles.
Les technologies d’information et
de communication n’ont que faire de l’obstacle des langues et des frontières,
quand elles existent encore.
La tour de Babel version moderne
est numérique (nous pourrions parler de Tour de Babel 2.0) mais ce n’est pas
pour autant un concept virtuel. C’est une réalité qui permet à l’élite
invisible de globaliser sa domination et son contrôle sur chacun des foyers
connectés à la « tour de Babel virtuelle ». Demain qui pourra vivre en dehors
de ce modèle ? Qui pourra acheter et vendre, travailler, toucher un salaire,
une allocation, sans accepter les règles minimales de fonctionnement imposées
par la technostructure de ce système globalisant ?
Ceux qui tenteraient l’aventure
par idéalisme, superstition, pulsion anarchique et libertaire, ou par Foi,
seront vite requalifiés de « terroristes » et de renégats. Adeptes de sectes
millénaristes ou simplement rebelles à tout ordre et discipline quelle que soit
leur nature, ces résidus, que le système de la Bête n’aura pas réussi Ã
intégrer, n’auront dès lors pour seule vocation que de disparaître.
Les autres, tous les autres,
auront accepté cette domination exceptionnelle du dernier des empereurs et
porteront, sous une forme ou une autre, la marque de son système: un triple « 6
». Que dire de ces chiffres et de ce nombre sans rajouter aux hypothèses
bonnes, intelligentes, farfelues ou ubuesques qui remplissent déjà nos
bibliothèques ?
Cette trinité de « 6 » est un
marqueur sans ambiguïté : elle marque l’origine babylonienne du système de
l’impie car Babylone est avant toute chose la matrice trinitaire de toutes les
constructions politico-religieuses. Les triades de faux dieux qui ont traversé
l’antiquité sont ici résumées et « recyclées » dans cette tri-unité de « 6 »
qui ne laisse aucun doute sur l’obédience réelle des systèmes
philosophico-religieux qui Å“uvreront consciemment ou inconsciemment pour
l’impie.
Le seul chiffre « 6 » renvoie Ã
son tour et de toute évidence au 6ème jour de la création : celui où l’homme
fut créé, ainsi qu’il est dit de ce chiffre nombre. « C’est un chiffre d’homme
… ». Mais ce 6ème jour semble se déifier lui-même et faire l’impasse sur le
7ème jour qui devait pourtant concentrer tous les efforts de l’humanité.
L’homme du 6ème jour qui se
déifie lui-même ne veut pas du modèle messianique porté par le 7ème jour du
repos, Shabbat de d’Élohim, dont il est dit : « D.ieu bénit le 7ème jour et le
sanctifia ».
Telle une image fractale
prisonnière de sa modélisation mathématique, la seule perspective messianique
de l’homme du 6ème jour est un autre 6ème jour, lui-même condamné à enchainer
avec un autre 6ème jour, etc. Ce système, qui bloque sur lui-même par
autosatisfaction et par prétention à la perfection, ne peut envisager comme
sortie messianique que son propre modèle, porté par un homme devenu son propre
dieu, par un homme du 6ème jour qui refuserait d’envisager le 7ème et dernier
jour de la création comme finalité.
Ce refus, quasi-génétique
(inscrit au plus profond de l’ADN humain), de la solution portée par le 7ème
jour selon YHWH entraine l’homme de Babel à s’arc-bouter sur ses propres
forces, ses propres solutions, à édifier un système mondial marqué du triple «
6 ». Dès lors, la marque trinitaire «666 » désigne symboliquement tout système
humain d’obédience babylonienne, qui refuserait la solution messianique portée
par ceux du 7ème jour.
De doute évidence, cette « marque
déposée » est une signature et un marqueur facile à disposition du dernier des
empires. Ce marquage pourra revêtir des formes différentes et des expressions
technologiquement variées. Mais il désignera une même réalité : l’adhésion
librement consentie ou la mise en esclavage au bénéfice d’un système mondial,
global, universel, dont la seule vocation sera d’édifier une « nouvelle tour » qui
monterait jusqu’aux cieux et qui permettrait alors à l’homme symboliquement de
dire: « D.ieu n’y est pas … il n’y a ici que l’homme ».
Cette volonté de « s’installer
dans les cieux/nuages », et de prendre la place de D.ieu, s’immisce dans tous
les compartiments du jeu humain. Ainsi nous faut-il noter avec
perplexité cette volonté de maitriser « le cloud », le « nuage
numérique virtuel », notre nouvel univers de stockage illimité de
données. Le « nuage/cloud » enregistre tout, voit tout, nous suit partout.
Ce « nuage » est une oeuvre
humaine, au bénéfice de ceux qui pilotent cet espace, mais au détriment de ceux
qui s’y inscrivent comme simples abonnés.
Le dernier empereur, l’impie,
l’antimessie « s’assiéra dans ce nuage » car depuis cette haute position
stratégique son contrôle sera total, global, mondial. Sans aucun doute, une
autre image d’un trône divin, digne des représentations antiques et idolâtres
où Zeus/Jupiter siégeait en haut de l’Olympe et s’invitait dans les
trajectoires des mortels.
Soyons sur nos gardes et de façon
très concrète limitons nos données personnelles, familiales ou associatives
stockées dans ce « cloud » (nuage de données). Soyons également conscients,
qu’un jour il nous faudra en sortir définitivement … ou y rester et accepter la
marque associée qui est le sceau de la perfection humaine: une trinité de « 6
».
L'anti-Babel, le messianisme hébreu
Aux termes de l’aventure
Babélienne et babylonienne, Abram l’hébreu est appelé à quitter sa patrie, sa
famille, et à rejoindre un lieu précis connu de l’Adonaï Élohim, El Shaddaï. LÃ
il y présentera son fils unique Isaac et, sur cette terre de Canaan, il offrira
un culte selon le « pain et le vin » aux côtés de Mélkiy-Tsédeq, prêtre du
Très-Haut.
Le père de la Foi recevra
promesses, héritages, et de lui sortiront de grandes nations devant l’Adonaï.
Notons que le projet messianique divin se distingue du projet humain par son «
particularisme » : loin de la globalisation, de la mondialisation et de l’universalité du
projet, D.ieu choisit un homme, un seul. A partir de ce petit nombre doit se
développer un projet qui concernera à terme toute l’humanité. C’est
le point essentiel sur lequel l’universalisme babylonien se distingue du
messianisme hébreu. A Babylone, tous doivent se fondre dans une
matrice universelle qui va nier les appels et les particularismes. Tous
deviennent « un tout » dont la vocation est de faire disparaitre le D.ieu Un,
Ehad.
Pour Abraham et sa lignée, le
projet messianique est clairement défini : d’un seul appelé doit se développer
une lignée messianique particulière, sur laquelle pourront librement se greffer
tous les hommes qui ne veulent pas rejoindre le projet babylonien. La dynamique
messianique selon Abram l’hébreu est fondamentalement différente de la dynamique
mésopotamienne.
Pour rejoindre l’alliance selon
le D.ieu abrahamique, il faut accepter d’être sauvé « par un seul », loin de
l’effet de groupe et d’une coalition qui compterait ses propres troupes et
compterait sur ses seules forces globalisées.
Le projet messianique hébreu
révèle une dynamique où « un seul » va pouvoir sauver le plus grand nombre
possible, dans la mesure où ce plus grand nombre accepte librement de se
greffer sur ce projet. Ce particularisme hébreu selon Abraham, Isaac et
Jacob-Israël s’est ensuite développé dans le cadre d’un peuple, dit élu : un
peuple de 12 tribus qui accepta de faire Alliance au pied du mont Sinaï par
l’action forte d’un seul homme, Moshéh, appelé hors d’Égypte. Loin de
construire une société universaliste et globalisante, les juges, les rois et
les prophètes n’eurent de cesse de se séparer des autres nations avoisinantes,
parfois avec succès, souvent dans l’échec amèrement constaté et sanctionné.
Mais le projet messianique hébreu
s’est définitivement incarné et réalisé lorsque vint Yéshoua. Le particularisme
hébreu trouve avec son Mashiah sa forme la plus absolue et la plus aboutie :
par l’action d’un seul homme - Fils du Père - la voie messianique entr’ouverte
par Abraham reste définitivement accessible à tous ceux qui se grefferont sur
cette dynamique et cette volonté divine où « un seul a le pouvoir de les guérir
tous » et non pas l’inverse. L’inverse, c’est lorsque « tous réunis, ils ont la
prétention de ne faire qu’Un à la place de D.ieu et de se guérir eux-mêmes ».
L’antithèse messianique, la
négation de la greffe sur le particularisme hébreu, c’est Babylone et sa
prétention à l’universalité. A ce titre, la "chrétienté" qui se
prétend "Verus Israël" incarne cette prétention babylonienne et ce défi
fou qui consiste à être Dieu à la place de D.ieu.
Tout bien considéré, la
"chrétienté" qui prêche "Jésus" dans les églises
pagano-chrétiennes est plus proche de l’universalisme babylonien que du
particularisme hébreu. Tout en restant au centre des enseignements, Jésus-Yéshoua
a été dénaturé, défiguré. Ces hommes d’églises ont transformé la Parole pour
mieux coller à leurs idéaux temporels.
C’est ainsi que l’église dite
universelle est devenue au fil du temps une construction babylonienne et, Ã son
corps défendant, un des piliers du Nouvel Ordre Mondial. En adoptant la
dynamique du 6ème jour, les églises qui
s’inscrivent dans le projet oecuménique où « tous acceptent de devenir
un tout » adoptent sans le savoir la marque babylonienne qui sera celle du
faux-messie : une trinité de « 6 ». En acceptant de prêcher un Jésus selon
Nicée et selon les dogmes trinitaires issus des conciles politiques des
premiers siècles, les faux-pasteurs ont fini par rejeter Yéshoua et le modèle
messianique incarné par le vrai Messie.
La résultante de ces siècles de
complots, de compromission avec le pouvoir temporel, est une prostitution
spirituelle plutôt étonnante … pour reprendre l’état d’esprit de l’auteur de
l’Apocalypse, lorsqu’il considéra l’état de
prostitution de cette femme appelée Babylone, mère des prostitutions.
Attention: Ã titre individuel,
de nombreux croyants, issus de ces églises de toutes confessions, ont combattu
tous les jours de leur vie un juste combat qui leur sera imputé à justice.
Notre sujet n’est pas ici de qualifier les trajectoires personnelles et
individuelles de ces croyants.
Nous avons par contre à constater
que l’énergie et la force collective du corps formé par les croyants, dont il
est question ci-dessus, sont déployées au détriment du bon sens prophétique - et
notamment contre l’Israël politique et les Juifs de diaspora. Cette dynamique
ne permet pas à ces églises, qu’elles soient d’obédiences catholique ou
protestante évangélique, de s’inscrire dans les plans de D.ieu et de
revendiquer le titre de "lutteurs avec D.ieu".
Dès lors, et avec un degré
d’urgence qui n’échappe pas aux veilleurs placés sur les remparts « Quittez !
Fuyez de Babylone ». Oubliez ce système politico-religieux issu du 6ème jour et
revenez au monothéisme hébreu qui invite l’homme à se « surpasser lui-même », Ã
passer au- delà de lui-même, et à reconsidérer avec discernement ce 7ème jour.
Le modèle 7/7/7
Sur ce 7ème jour, il est dit que
« D.ieu le sanctifia ». Ce jour de repos divin a été confié à l’homme pour
qu’il le garde et s’en souvienne. Se reposer et cesser ses activités profanes
le jour de Shabbat, c’est se souvenir que la création reste inachevée et qu’il
appartient à l’homme de contribuer à son parachèvement, paradoxalement en ne
faisant « rien » qui vienne de lui-même, mais simplement en gardant le Shabbat
de YHWH afin que D.ieu soit libre de parachever Sa création en constatant que
l’homme est devenu le gardien du Shabbat. Parfaire la création en refusant de
la construire soi-même, c’est accepter de laisser cette mission au seul
Créateur. Tel est tout l’enjeu du 7ème jour lorsque l’homme accepte librement
de s’y inscrire. Le Shabbat de YHWH reste dans ce cadre le meilleur moyen d’échapper au
piège du 6ème jour et à la pulsion babylonienne de construire un projet
messianique hors de la présence de D.ieu.
Cette signature du 7ème jour
trouve un écho messianique et prophétique dans le cadre des fêtes du 7ème mois
: un mois dense en convocations solennelles et en jours de jeûne. Il est
notable que le judaïsme pharisien et la chrétienté aient oeuvré pour dénaturer
ces fêtes, les premiers en requalifiant de 1er mois de l’année ce
7ème mois et les autres en le supprimant tout simplement.
Dans les deux cas, cette
signature authentique du 7ème mois est remplacée par une signature babylonienne
pour ce qui concerne l’apport pharisien (symbolisé par la présence des 666 fils
d’Adoniqam parmi les reconstructeurs du Temple qui reviennent de la première
déportation à Babylone), et par une négation de ces fêtes s’agissant de
l’apport pagano-chrétien, lui-même d’inspiration largement babylonienne.
Mais le messianisme hébreu a jugé
bon de continuer à authentifier son action en instituant une 7ème année : une
année de Shémitah, une année de remise des dettes et de jachère, une année
shabbatique.
Nous sommes donc en présence
d’une signature de type 7/7/7. En aucun cas, il ne s’agit pas ici d’une
invitation à considérer une nouvelle combinaison trinitaire car un autre sceau
vient parachever cette séquence de 7 : tous les 7 fois 7 ans. Ce cycle 7/7/7 est
lui-même sublimé dans le cadre d’une année de Jubilé, dite Yovel.
La redistribution totale et
généralisée des biens acquis ouvre la voie à une économie juste et solidaire.
Chaque génération, chaque famille aura donc l’opportunité de connaitre et de
bénéficier d’un nouveau départ, qui s’affranchit de la logique capitalistique
privative de biens pour les uns, accumulatrice de richesses à l’excès pour les
autres. Nous sommes en présence d’un nouveau modèle social et économique,
confié à l’homme par la Torah, mais jamais réalisé par manque de Foi et de
courage politique.
Tous les ans, dans le cadre du
décompte de l’ômer, le croyant est invité à considérer ce cycle de 50 jours,
comme une préfiguration et comme une annonce de la 50ème année. « Proclamez aux
captifs la liberté» dira le Mashiah, une allusion à peine voilée à cette
finalité ultime d’année de Jubilé accompagnée de la libération de tous les
esclaves.
Ce modèle 7/7/7 est une
projection messianique qui sera mise en oeuvre dans le cadre du Royaume, car les
conditions de réussite de ce modèle économique sont toutes conditionnées par
une royauté d’un nouveau genre.
Loin de l’exercice du pouvoir
issu des systèmes du 6ème jour, seul le Roi des rois, maître du Shabbat et donc
maître du 7ème jour, pourra en son temps veiller à la bonne réalisation de ce
projet messianique.
Messianisme hébreu ou universalisme babylonien ?
(Voir l’Image
au début de l’article)
Apocalypse : la confrontation du
modèle 7/7/7 contre le système 6/6/6
Si le septième jour de la semaine
- Shabbat - fait écho au septième jour de la création inachevée, il n’est pas
surprenant de trouver dans le livre de l’Apocalypse, ou livre de la Révélation
de Yéshoua, toute une série de référence à ce chiffre de plénitude et de
parachèvement.
Jean y écrit donc sept lettres
aux sept anges des sept assemblées d’Asie mineure (7/7/7). Cette première série
7/7/7 est complétée par une seconde série de même nature. L’Histoire humaine
est ainsi résumée dans ce livre par sept sceaux, dévoilant la sonnerie de sept
trompettes, la dernière précipitant sur terre les sept coupes de colère de
D.ieu.
La première série semble provenir
de la terre dans un mouvement ascendant. La seconde série trouve son origine
dans les cieux dans le cadre d’un mouvement descendant. La rencontre de ces
deux figures triangulaires dessine un Magen David (étoile de David)* qui
accueillerait en son centre un dernier chiffre sept, figuré explicitement par
le nom calligraphié de Yéshoua et de ses sept traits de lettre. Ce schéma
présente alors une séquence intéressante de type ‘7 fois 7’, renvoyant au
décompte de l’ômer et à la finalité de la 50ème année du Jubilé (schéma ->
ci-dessus)
*Note JYH: Nous retenons toutefois les extrêmes
réserves émises par ceux qui voient ici le "sceau de Salomon" ou même
"étoile de Remphan" et son rapport avec l'occultisme, tout en mettant
en garde contre deux dangers extrêmes: l'antisémitisme et l'adhésion Ã
"ceux qui se disent juifs mais ne le sont pas". D'ailleurs, le seul
"7" qu'on retrouve dans des fouilles archéologiques est celui de la
"Ménorah à 7 branches" et non pas les prémices d'un "drapeau
(franc-maçon) Israëlien".
http://www.youtube.com/watch?v=w2LVB2qEle0#t
Mais aussi en sachant que: "Car Elohim a mis dans leurs coeurs
d’exécuter son dessein et d’exécuter un même dessein, et de donner leur royauté
à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Elohim soient accomplies." (Apoc
17:17)
Par ailleurs, ces séries
parfaites de trois chiffres 7 semblent répondre à la série des trois chiffres 6
des bêtes et de l’impie.
Une réponse en forme de
dépassement, de condamnation et en forme d’avertissement car c’est au septième
et dernier sceau que sonnent les sept trompettes et c’est à la septième et
dernière trompette que sont répandues les sept coupes.
Les plans de D.ieu se déroulent
presque mécaniquement et mathématiquement selon des lois qui nous échappent
mais dont la perfection ne peut ici être ignorée. Cette perfection se doit
d’être copiée, plagiée et dénaturée par l’impie, qui obéit, quant à lui, à des
lois similaires mais relevant d’une imperfection quasi mathématique révélée par
le système 6/6/6. Ce système, où l’homme, créature du 6ème jour, ne souhaite
pas accueillir le repos du 7ème jour, est un système où l’homme sans
Torah ne veut pas du Shabbat de YHWH pour la création.
Indice intéressant : c’est
entre le sixième et le septième sceau qu’intervient le recensement des 12 fois
12 fois 1000 serviteurs de D.ieu issus des 12 tribus héritières d’Israël avec toutefois
quelques changements notables : apparaissent Joseph et Lévi, disparaissent
Éphraïm et Dan*. Il semblerait que ces serviteurs soient appelés hors d’un
Israël recomposé, redéfinit et affiné, pour être marqués au front par l’ange de
D.ieu ; ils ne seront donc pas marqués au front par l’impie.
« Attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous
ayons marqué au front les serviteurs de notre D.ieu. » (Apocalypse 7:3)
Ordre est donné que les jugements
ne commencent pas avant que tous ne soient recensés et marqués du sceau qui
authentifie. En effet, les quatre anges exterminateurs apparaissent dès le
chapitre 7 mais sont dans un premier temps retenus dans leur action par l’ange
de D.ieu dont la mission est de réunir les élus. Il est donc logique de
conclure que la sixième et terrible trompette intervient alors que tous
les serviteurs de D.ieu ont été préalablement marqués.
Or, si le sceau de l’impie va
marquer les siens « au front et aux mains » d’une série trinitaire de « 6 », le
sceau du camp des saints ne peut, par opposition, que renvoyer à une série de
7.
*Note JYH: L'absence de "Dan" est considérée
par certains comme une indication de l'appartenance de
"l'anti-Mashiah" Ã cette tribu mais c'est sans compter avec l'absence
similaire de "Ephraïm" qui représente très souvent la "Maison
d'Israël" chez les prophètes et pourtant la présence de "Joseph"
qui est "Ephraïm+Manassé" !
On notera donc également d'une part que Jacob-Israël a prophétisé sur
Dan en disant "Dan jugera son peuple" (Gen 49:16-18) et d'autre part
que les "douze tribus" (dont Dan) sont bel et bien présentes dans le
"Millénium" (Ezéc 48:32).
Nous avons préalablement
identifié cette signature messianique : Shabbat (7ème jour), Soukkoth /Kippour
(7ème mois), Shémitah et Yovel (7ème année suivie de la 50ème année). Sans
oublier le décompte de la période qui s’intercale entre Pessah et Shavouoth (50
jours = 7 semaines pleines + 1 jour).
Période que l’Adôn Yéshoua a vécu
intensément jour après jour, en restant avec Ses disciples 40 jours puis en les
invitant à patienter 10 jours supplémentaires après le Rouah HaQodesh, dispensé
à l’occasion de la fête de Shavouot-pentecôte.
Ceux qui accueillent, avec
bienveillance et obéissance, cette signature divine le font par respect de la Torah
et par adhésion au sacrifice qui sauve. Ils respectent les commandements du
Père et témoignent du Salut par le Fils-Yéshoua. Voilà un sceau sans ambiguïté.
Force est de constater que c’est
précisément entre la sixième et la septième trompette (un autre indice !)
qu’intervient le témoignage des deux témoins. De fait, il y a une pause entre
la sixième et la dernière trompette.
Cet espace, laissé libre pour le
témoignage du Royaume qui vient, est accompagné d’un ultime appel à la
repentance.
Mais le monde ne recevra pas ce
dernier témoignage et, tel Pharaon, endurcira son coeur. Les deux témoins
auront alors le pouvoir de transformer les eaux en sang et appelleront sur le
monde de nouvelles plaies d’Égypte:
« Ils ont le pouvoir de clore le ciel et le pouvoir de frapper la terre
de mille fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront. » (Ap. 11:6)
Pendant cet ultime témoignage, la
bête de l’abîme est déjà présente et agissante car il lui est permis de vaincre
une partie des saints et de les tuer, une autre partie étant mise au secret et
à l’abri dans le désert.
Le témoignage des assemblées dure
ainsi jusqu’au son de la septième trompette qui annonce la colère de D.ieu et
le jugement final : l’heure du repentir est passée. Les sept coupes de colère
peuvent être comparées à l’avertissement de Lévitique 26 et sont à considérer
comme une concrétisation de cette terrible menace :
« Si vous vous opposez à moi et
ne consentez pas à m’écouter, j’accumulerai sur vous ces plaies au septuple
pour vos péchés. »
Au final, le septième sceau finit
à la fin de la septième trompette, qui est la fin des sept coupes de la colère
de D.ieu. C'est une séquence complète (7/7/7) dont l’heureuse conclusion est
l’avènement du Mashiah.
Un modèle à venir (7/7/7) contre
un système existant (6/6/6)...
L’Apocalypse est l’histoire d’une
confrontation millénaire qui trouve enfin son achèvement : les 2 témoins de
jugement interviennent à la fin du 6ème sceau, en prélude au 7ème où
D.ieu reprend la main sur une histoire humaine qui aura tenté en vain
d’expulser son propre Créateur. Nous voulons voir dans ces chiffres autant de
signes prophétiques que nous interrogeons à la lumière de la Torah qui est la
Parole faite chair.
Un système existant depuis Babel
va tenter une dernière fois de s’imposer au monde. Ce système s’oppose
violemment depuis les temps anciens à un modèle messianique qui n’a pas encore
rencontré les conditions nécessaires à son avènement. Mais les choses vont
bientôt changer et le modèle issu du 7ème jour va pouvoir enfin s’imposer sur
un système issu du 6ème jour.
Dans ce cadre, nous avons établi
que le messianisme hébreu, porté par Abraham et réalisé par Yéshoua, était un
particularisme qui avait pour vocation de recevoir, accueillir les croyants,
qui acceptent sans réserve les conditions de leur propre greffe ; les Juifs de
Juda devant par ailleurs encore se greffer sur ce messianisme selon leur propre
nature.
A contrario, la matrice
babylonienne révèle une pensée globalisante et mondialiste. Dans la confusion
de cette matrice, tous les particularismes se fondent puis se confondent. Les
appels pressants à sortir, à quitter, (Lékh Lékha, va pour toi…) y deviennent
inaudibles. Babel-Babylone devient alors la négation même de ce qui « est »
pour devenir ce qui « n’est pas », dans le cadre d’une absence de distinction
entre le sacré et le profane.
C’est ainsi que le monde
redeviendrait « tohou bohou », un monde où les eaux (les nations) ont fait
disparaitre la terre - Éréts.
Faire disparaitre Éréts-Israël physiquement et spirituellement: voilÃ
l’objectif du système 6/6/6.
Assurer la destinée messianique d’Israël, physiquement et
spirituellement dans le cadre d’Éréts-Israël et du Corps du Mashiah Yéshoua,
voilà la vocation du modèle 7/7/7.
Sommes-nous prêts à participer Ã
ce combat et quel sceau allons-nous accepter de porter ? Une série trinitaire
de « 6 » en provenance de Babylone, ou une série de « 7 » ayant pour base le
témoignage du Shabbat de hwhy ? Que chacun se pose intimement la question sans
se presser d’y répondre pour ne pas se trouver parjure aux temps de la grande
tribulation,
grande angoisse pour le
"tout Israël". ■
JYH
Shabbat du 14/09/2013
D'après "Blog kéhila"
(Copie autorisée et même
souhaitable, à condition d'en redonner le texte intégral et les sources)
Source : http://jyhamon.eklablog.com/qehila-ekklesia-messianisme-22-c18290543