La nudité
par JĂ©rĂ´me Prekel
“Les yeux de l’un
et de l’autre s’ouvrirent, et ils virent (ou comprirent) qu’ils étaient nus, et
ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures…” (Genèse 3/7).
“…L’Eternel Dieu
fit à Adam et sa femme des habits de peau, et les en revêtit” (Genèse 3/20)
Le texte du livre de
la Genèse nous parle de la découverte de la nudité par l’homme et la femme, et
de leur réaction par rapport à cette découverte. Ce qu’ils ont vu lorsque leurs
yeux “se sont ouverts” n’était pas nouveau, mais était jusqu’alors voilé. Auparavant, “l’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils
n’en avaient point honte[1]” (Genèse 2/25). La prise de conscience
de la nudité du corps s’est faite à partir de la désobéissance à l’ordre divin[2]. Il y a donc
un lien très clair entre la culpabilité et le besoin de couvrir la nudité
physique.
Aussi longtemps
qu’ils s’étaient tenus dans l’obéissance et la confiance en Dieu, en respectant
Sa Parole, ils Ă©taient spirituellement couverts de Sa justice et de Ses
perfections. Ils ne connaissaient pas de “nudité” spirituelle (culpabilité,
besoin de recouvrir ses fautes), ils étaient protégés. Mais le jour où ils sont
sortis de cette sphère de protection — par l’exploration de l’espace de liberté
qui se proposait à eux — ils ont instantanément ressenti que la couverture de
la justice divine avait disparu. Un acte avait été accompli, grâce à l’exercice
de leur libre-arbitre, sans Dieu et en dehors de Sa volonté. Une autre voix
avait été écoutée, une séduction avait eu lieu et Dieu avait été supplanté dans
leur intimité : ils étaient spirituellement dénudés/découverts.
Ce qui s’est passé dans
l’Esprit a impacté le Naturel : leur nudité spirituelle révéla la nudité de leurs corps, parce que le
monde naturel est le reflet du monde spirituel. Et le besoin de recouvrir cette
nudité fut immédiat : c’est la première œuvre qu’ils firent après avoir “mangé
du fruit”.
Et Dieu leur apprit Ă
se vêtir, dans cette nouvelle dispensation qui s’ouvrait, ce qui était une
préfiguration de la Loi qui serait donnée au Sinaï, qui justifierait l’homme
temporairement par des sacrifices d’animaux (le vêtement de peau). Mais tous
ces “vêtements”, tout ce système destiné à la justification (à la couverture)
de l’homme pour recouvrir son péché, était lui-même la préfiguration d’un
sacrifice plus excellent, éternel, à venir, celui de l’Agneau parfait.
LA NUDITÉ,
ACTE 2
Dans les derniers
temps, qui prĂ©cèdent le retour du Seigneur, on constate un phĂ©nomène inverse Ă
ce qui s’est passé dans le jardin d’Eden : alors que la prise de conscience de
la nudité a entraîné (par l’homme et par Dieu) la nécessité de la recouvrir (au
sens naturel et au sens spirituel) on assiste dans les derniers temps (ceux
dans lesquels nous sommes entrés), à un découvrement,
un affichage public de la nudité. Quel est le sens spirituel de ce phénomène?
Il est un indicateur prophétique, un signal de dégradation qui résonne comme
une contestation plus ou moins consciente du besoin de justice en général et de
la justice de Dieu en particulier.
Dans les sociétés
civilisées, l’espace public est resté
hermétiquement fermé à la nudité jusqu’au milieu du vingtième siècle.
Il y a toujours eu un sceau spirituel sur la nudité, sur ce qui devait rester
caché, sur ce que le texte biblique définit comme la nudité. Or, ce sceau a été
comme brisé, il y a finalement peu de temps, et c’est cet acte spirituel
négatif (ce basculement) qui a permis le déclenchement de l’apparition publique de la nudité,
telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec toutes les conséquences
spirituelles que cela entraîne. L’exposition publique de la nudité n’est pas
seulement un problème moral, mais c’est également un symptôme spirituel.
En exposant la
nudité, les hommes et les femmes des temps qui précèdent le retour du Seigneur
(et qui sont inconscients de cette imminence) ne se rendent pas compte qu’ils
adressent un message spirituel qui conteste encore davantage le besoin de Dieu
et qui par conséquent s’élève contre Lui. Il s’agit d’un pas supplémentaire
dans la rébellion de la créature, elle-même instrument d’un antagonisme qui la
dépasse et qui vise à la déstabilisation perpétuelle de l’œuvre de Dieu.
LA NUDITÉ,
ACTE 3
L’affichage
de la nudité a provoqué le réveil des idoles anciennes
a) Astarté
La morale des pays
christianisés[3]
a toujours protégé la nudité du corps au moyen du voile de la pudeur[4] et c’est
seulement dans la seconde moitié du
vingtième siècle que les corps dénudés ont fait leur apparition
dans l’espace public. Jamais auparavant cela ne s’était produit[5]. Et lorsqu’on
parle de l’irruption de la nudité sur la scène publique, c’est de nudité
féminine dont nous parlons : le corps de
la femme dĂ©nudĂ©e a Ă©tĂ© la clĂ© qui a ouvert l’ancien verrou moral, Ă
la faveur de la libération de sa condition. Et cette apparition du corps dénudé
a été le signal de la transformation du statut de la femme en objet de
marchandisation, malheur collatéral de l’émancipation de son statut biblique et
originel. Ce constat nous rappelle que le chemin de la liberté qui passe par un
Ă©loignement de la Parole de Dieu et de son conseil (comme en Eden), se
transforme à terme en la pire des aliénations.
C’est donc au
retour de l’idole féminine ancienne auquel nous assistons, celle d’un corps de femme, souvent dénudé,
révéré par les divers cultes qui lui sont rendus, qui “trône” aujourd’hui dans
l’espace public moderne. C’était le rôle que remplissait Astarté[6], dont le culte
prônait une divinisation du féminin, tout simplement. Aujourd’hui, le nombre de
“statues” d’Astarté dans nos sociétés est bien plus important qu’il ne l’était
au temps d’Elie et de Jézabel. Cette femme-là est omniprésente, icône de
beauté, de jeunesse éternelle, incarnant un bonheur inaccessible, formatant
l’inconscient collectif du masculin et du féminin.
b) le pieu
sacré
L’émancipation
féminine a entraîné un cortège de conséquences positives et négatives; parmi
ces dernières, on relèvera la libéralisation du domaine sexuel, qui est un fait
historique incontestable. Les sociologues et les historiens s’accordent à dire
que c’est au moment de l’émancipation de la femme (à partir de 1968) que les
tabous sexuels ont été renversés et que la nudité a pu être affirmée,
revendiquée, prêchée. La notion de l’amour libre a fait son apparition, avec
tous les errements qui lui sont liés. Le sexe est rapidement devenu une idole
publiquement révérée, dont l’homme est le principal adorateur et à laquelle on
doit apporter son propre corps en sacrifice vivant.
Aux heures les plus
sombres de l’idolâtrie d’Israël, le culte rendu à Astarté revêtait (entre
autres) la forme d’un pieu sacré, qu’on trouvait partout dans le pays, devant (et
parfois à l’intérieur) des maisons du peuple de Dieu, et qui évoquait la forme
d’un sexe masculin[7].
Lorsque ce pieu sacré
est honoré dans une société, il annonce l’arrivée de malheurs spirituels
périphériques à sa dévotion, dont font évidemment partie les dérives sexuelles.
On peut citer par exemple l’homosexualité et sa revendication publique, qui
permet à cette orientation sexuelle de marcher sur le chemin de sa légitimité
sociale[8].
L’écho des errements de Sodome (et de leur jugement divin) devient alors un
mythe appartenant à l’imagerie biblique symbolique, alors qu’il est une réalité
spirituelle qui exercera son autorité aussi longtemps que le péché existera.
Autre malheur
spirituel lié à l’émergence, puis à la revendication de la nudité : la
banalisation de la pornographie[9], véhiculant le
virus d’une malédiction (voir paragraphe 4) qui provoque des ravages en vagues
successives : d’abord la femme qui en est l’objet consentant[10], puis
l’homme qui en est le consommateur maudit. Mais il faut ajouter hélas que cette
marée noire incontrôlable[11] atteint
désormais de plus en plus l’enfance, en se rendant accessible et conditionnant
(en fait en détruisant) l’image qu’ils doivent se faire de l’homme, de la
femme, de l’amour, du sexe et de la violence…
Les mauvais prophètes
du porno, déguisés en intellectuels épris de libertés, écrivent des livres,
prennent la parole de plus en plus librement et théorisent sur l’utilité du nu,
et les aspects bénéfiques du sexe libéré, si possible le plus tôt possible. On
fustige la vertu, on stigmatise la pudeur, on brocarde la morale… et on oublie
que l’enfance est le moment où l’être humain a besoin d’une construction asexuée qui dure le plus longtemps
possible. L’identité sexuelle ne se construit pas grâce à une surexposition du
nu et un libre accès aux choses du sexe, mais au contraire dans le mystère et
le questionnement intérieur. L’acte secret y trouve la place du sommet de
l’intimité qui donnera à un couple le sentiment de partager une expérience
unique.
c)
Moloch-Baal
L’apparition de la
nudité dans l’espace public a été un des symptômes d’un culte plus vaste, celui de la liberté individuelle.
L’exploration de la libertĂ©, notamment dans le domaine sexuel, s’est ouverte Ă
la femme et pour cela, la société lui a donné deux outils indispensables : la
contraception[12]
et l’interruption volontaire de grossesse[13]. Sans ces
deux éléments majeurs, la révolution sexuelle n’aurait pas été possible. “En libérant la femme de la nature
(ndlr : entendre “de la loi divine”), la
contraception l’a aussi libérée de la domination masculine. La généralisation
de la contraception a accompagné la naissance de « la société des
individus ». En passant des lois de la nature à la loi du sujet
énonçant sa propre loi, la femme s’est détachée de la nature pour mieux se
l’approprier. La libre maternité a donné à l’être humain les moyens de son
affranchissement, et contribué à libérer les femmes de la domination masculine.
L’acte sexuel dĂ©tachĂ© de la fonction reproductrice a Ă©galement ouvert la voie Ă
une sexualité féminine qui revendique le droit au plaisir [14].”
Quant au droit Ă
l’IVG, que certains regardent sous un certain angle comme une mesure de progrès
et de liberté, il a permis à l’ancienne idole Moloch[15] de
réapparaître en plein cœur de la société moderne, et de recevoir chaque année
l’offrande de plusieurs dizaines de
millions de vies d’enfants[16], sacrifiés
sur l’autel de la liberté en général, et de la liberté sexuelle en particulier.
Pour entrer dans une telle considération et en appréhender le poids spirituel,
il est bien entendu nécessaire de considérer l’embryon comme la promesse d’un
ĂŞtre humain et lui accorder ce statut moral, juridique, physique et spirituel.
Pour les législateurs qui considèrent que l’embryon n’est qu’un amas de
cellules[17],
la marche arrière est probablement impossible, car cela reviendrait Ă
reconnaître qu’on a légalisé un meurtre de masse en assimilant le fruit de nos entrailles à une sorte de
tumeur dont on peut se débarrasser sans aucune conséquence.
Le plan de Dieu
originel pour l’homme et la femme ne peut pas être méprisé ou renié sans
conséquences dramatiques, et ce qui est mis en place à l’échelle de sociétés
produira des conséquences de même ampleur, telles qu’elles sont prophétisées : “Sache que, dans les derniers jours, il y aura des
temps difficiles. Car les hommes seront : égoïstes, amis de l’argent,
fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats,
irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels,
ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le
plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en
fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là » (2 Timothée
3/2). Ces conséquences sont à replacer en perspective avec des causes. Les
hommes (et leurs sociétés) ne se transforment pas à coup de baguette magique.
Ils font des choix, des choix personnels, des choix de société, et à mesure
qu’ils s’éloignent de Dieu, de son image, de sa sagesse, de sa Parole, ils
n’ont pour dieu que leur propre égo. Ils rejettent le créateur et adorent la
créature.
LA NUDITÉ,
ACTE 4
La
malédiction liée à l’exposition de la nudité
La Bible raconte
l’histoire de la malédiction d’un des fils de Noé pour une question de nudité
non couverte, par le respect et la pudeur. La descendance de Cham a été maudite
pour avoir regardé ce qui ne doit pas se
regarder[18].
Et l’écho de cette malédiction plane sur nos sociétés et sur nos yeux, à chaque
fois que nous sommes amenés à “regarder” les propositions du monde dans ce
domaine. Je ne dis pas “à voir”, mais “à regarder”, car il est quasiment
impossible de ne pas voir la nudité autour de nous, sur les murs de nos villes,
dans nos magazines, sur nos Ă©crans[19]. On ne peut
plus l’éviter, elle fait partie de notre culture désormais et elle est devenue
une flèche spirituelle négative à part entière, un trait enflammé du malin[20].
Il est donc important
de rappeler que cet exemple biblique Ă©voque un principe spirituel toujours en
vigueur aujourd’hui. Le cadre spirituel et social qui avait été donné au peuple
de Dieu (la Loi) était d’ailleurs très clair à ce propos : “Tu ne découvriras point la nudité d’une femme et
de sa fille … c’est un crime” (Lévitique 18/17, voir
l’ensemble du chapitre). Telle est la nature et la vocation de la pornographie.
CONCLUSION
Il est donc Ă©vident
que l’exposition de la nudité naturelle est un symptôme d’apostasie et de
déchéance spirituelle. Une société qui ne cache plus la nudité, mais qui
s’emploie à l’afficher, est une société spirituellement à la dérive, en dépit
de toutes les justifications psychologiques et culturelles qu’on pourrait
invoquer. Un homme ou une femme (les chrétiens sont soumis eux aussi à cette
tentation) qui transige avec les principes de la pudeur, sous l’influence de modes
vestimentaires populaires, peut, dans bien des cas, être pris en flagrant délit
d’impudicité[21].
Ces choses doivent
donc être rappelées et enseignées à nos fils et nos filles[22] pour qu’ils
puissent entendre un message plaidant en faveur de la crainte de l’Eternel —
que nous différencions clairement du puritanisme[23] — au milieu
de tous les messages que le monde déverse sur eux et en eux, car ils sont la
cible des “prédications” (images et suggestions) émanant des innombrables
icônes médiatiques et musicales qui incarnent des libertés et des
transgressions qui deviennent convoitables, par l’effet de masse. Chaque jour
ils sont immergés dans l’esprit antichrist, dans le matérialisme, le
consumérisme, d’une manière qui ne s’est sans doute jamais proposée à la
jeunesse comme aujourd’hui. C’est pourquoi ils ont besoin d’une double portion
du Saint-Esprit. Et si leurs parents ne sont que des chrétiens tièdes, alors
cette génération ne saura pas éviter de prendre et/ou recevoir la marque de la
Bête. Les parents chrétiens défaillants engendrent malheureusement des
générations pour lesquelles la vraie conversion n’a plus de sens réel, parce
que le modèle originel est perdu. C’est ainsi que le vrai christianisme perd
son âme pour se transformer en une culture qui laisse se dénaturer le sens du
Bien et du Mal, prélude aux pires séductions.
ANNEXE : DEUX
EXHORTATIONS
a) La nudité
spirituelle du perdu
Comme nous l’avons vu
dans la première partie, la véritable nudité est d’abord spirituelle. Et si
elle est spirituelle, elle est éternelle. Les fils et les filles d’Adam et Eve
(dont nous sommes tous) sont les héritiers de leur désobéissance, de leur
manque de confiance et de leur désir : en un mot, nous sommes tous
instinctivement poussés à marcher en suivant les inclinations de notre âme, et
non de notre esprit. Nous sommes sensibles à la tentation et vulnérables dans
nos volontés.
Nous sommes donc tous
séparés de Dieu, comme Adam et Eve le furent, nus et découverts devant Lui,
cherchant à ce que la malédiction soit ôtée pour retrouver notre paix avec Lui
— et avec nous-mêmes.
Si nous cherchons Ă
nous “couvrir” par nos œuvres, faisant le Bien plutôt que le Mal, essayant de
nous racheter nous-mêmes de cette malédiction, nous ne parvenons qu’à cacher
momentanément notre honte. Or Dieu a prévu pour nous un moyen de faire disparaître la malédiction, et
non pas seulement de la cacher. Christ est venu pour offrir sa vie parfaite
pour que la malédiction disparaisse dans sa mort[24], prenant
avec lui (et en lui) dans cette mort[25] l’ensemble
des fils de l’Homme (Adam).
Celui donc qui peut
se reconnaître séparé de Dieu par sa naissance, et ce d’une manière
irrémédiable, constatant sa condamnation et son impossibilité de rétablir sa
paix avec Dieu, alors celui-là peut lever les yeux vers Christ, avec l’espoir
de la foi pour être sauvé. Comme les hébreux levèrent les yeux jadis vers le
serpent d’airain lorsqu’ils étaient mordus par les serpents brûlants[26], l’homme
perdu et condamné (séparé de Dieu) peut de la même manière recevoir une
guérison définitive et éternelle, et être revêtu du vêtement de la justice de
Dieu : Christ[27].
b) La nudité
spirituelle du chrétien
Bien que nous ne
puissions être sauvés que par la foi — la foi dans le sacrifice de Christ — et
que nous soyons appelés à être revêtus d’un vêtement qui ne peut être blanchi
que dans le sang de l’Agneau[28], les
Écritures sont claires à propos du vêtement de nos actions, des fruits qu’un
racheté DOIT porter, afin que son salut soit visible de tous[29].
La Grâce de Dieu,
source de salut pour tous les hommes, a Ă©tĂ© manifestĂ©e … Elle nous enseigne Ă
renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle
présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse
espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur
Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de
toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui
et zélé pour les bonnes œuvres
(Tite 2/11 Ă 14).
Sur ce chemin, qui
s’offre à tous les rachetés, ce sont donc nos actions justes (en conformité
avec la pensée de l’Esprit de Christ en nous), qui constituent un vêtement
spirituel, dont parle le Nouveau Testament :
“Réjouissons-nous
et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau
sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se
revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes
des saints” (Apocalypse
19/8).
Ce vĂŞtement blanc est
d’une importance capitale, car son absence est réprouvée dans maints passages
des Écritures, dont le plus explicite est celui-ci :
“…je te conseille
d’acheter de moi un vêtement blanc afin que la honte de ta nudité ne paraisse
pas” (3/18).
Cette parole
prophétique étant adressée à une église (et non à des personnes perdues), elle
ne peut donc concerner le Salut. Elle ne peut pas davantage ĂŞtre un
encouragement Ă se revĂŞtir du vĂŞtement de la justice de Dieu, mais elle est une
exhortation grave lancée à des cœurs appesantis, car un chrétien sauvé par le
sang de Jésus qui ne serait pas trouvé veillant, priant et agissant pour son
Seigneur serait spirituellement nu.
Ainsi, mes frères
bien-aimĂ©s, soyez fermes, inĂ©branlables, travaillant de mieux en mieux Ă
l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le
Seigneur … Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes,
fortifiez-vous (1 Corinthiens
15/58 et 16/13). Veillons donc pour continuer de prier, travaillons pendant que
c’est encore possible, et mettons en œuvre notre propre salut, avec sérieux et
gravité, en engageant tous les moyens que Dieu nous a donné.
JĂ©rĂ´me Prekel : www.lesarment.com
[1] Honte, définition
dictionnaire : sentiment pénible excité
dans l’âme par la conscience d’une faute commise et la confusion, le trouble
qu’on en ressent.
[2] C’est le passage Ă
l’acte de la désobéissance qui entraîne une conséquence spirituelle qui impacte
la sphère naturelle. On notera que Jésus, dans le sermon sur la montagne,
révélera que la chaîne des conséquences du péché s’enclenche déjà dans les
pensées, bien en amont du passage à l’acte. Il dit par exemple que celui qui
regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son
cœur (Matthieu 5/28); Jésus établit donc une pré-existance du péché avant le passage à l’acte.
[3] La sensibilité
morale à la nudité se retrouve dans les sociétés construites dans le respect du
divin, la crainte de Dieu et principalement dans les sociétés édifiées sur le
monothéisme (judaïsme, christianisme, islam).
[4] En France, on a mĂŞme
crĂ©Ă© le concept juridique “d’attentat Ă
la pudeur” (Article 222-27). Toute la législation sur la sexualité,
telle qu’elle a été mise en place depuis le XIXe siècle en France, était un
ensemble de lois sur la pudeur. L’outrage public à la pudeur était un délit
réprimé dans l’ancien Code pénal impérial français de 1810, requalifié
aujourd’hui en “atteinte sexuelle”, réprimé en droit positif sur le fondement
de l’article 222-32 du Code pénal français (et incluant l’exhibition sexuelle)
: “L’exhibition sexuelle (la nudité)
imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est
punie d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende”.
[5] Une partie de la
société grecque du temps de Platon, sous l’influence spartiate, vouait un culte
au corps et affichait la nudité (surtout masculine), mais cet épisode est sans
commune mesure avec ce qui est décrit dans cet article.
[6] Astarté, Ashera (idole), Ashtoreth, déesse de la fécondité dont
le culte à caractère sexuel est une source d’immoralité dégradante, car ses
prêtresses se livrent à la prostitution sacrée (Juges 2/13, 10/6, 1 Rois 11/5,
33/2, 2 Rois 23/13). Son culte paraît importé de Mésopotamie (Ishtar, qui est associée à l’étoile du
soir, qui deviendra VĂ©nus
chez les romains et Aphrodite
chez les grecs). Pour faciliter sa reconnaissance par les adeptes d’un Dieu
unique, elle était présentée comme une incarnation de l’Esprit de Dieu dans sa
part féminine (enfantée par le Père mais née de l’Esprit) et comme la mère de
l’humanité (refs : Alexande Hislop, “les
deux Babylone” et “Dictionnaire Biblique Emmaüs”).
[7] Juges 6/25 Ă 28; les
exégètes et historiens sont partagés sur la traduction du mot ashera/asherim,
et l’ensemble des traces de pieux sacrés ne sont pas toutes à mettre en
relation avec un culte rendu au sexe. Dans certains cas, le pieu est identifié
comme une représentation de l’idole féminine, mais il est incontestable qu’une
partie du culte rendu à Astarté se réfère à la prostitution, sacrée ou pas, qui
était entourée d’une revendication et d’une sacralisation de l’impudicité et de
la débauche.
[8] En 1960 en
France, l’Amendement Mirguet avait classifié l’homosexualité dans la catégorie
des « fléaux sociaux », au même titre l’alcoolisme, la tuberculose, la
toxicomanie, le proxénétisme et la prostitution, contre lesquels le
gouvernement était autorisé à légiférer par ordonnances. La France avait adopté en 1968 la classification de
l’Organisation Mondiale de la Santé sur les maladies mentales, dans laquelle
figurait, jusqu’en 1993, l’homosexualité. Jusqu’en février
1978, la plupart des titres de la presse homosexuelle de l’époque étaient
interdits par le Ministère de l’Intérieur français. Mais les “évolutions” dans
l’opinion publique des années 1970, sous la poussée des revendications et par
les actions du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) et du CUARH
(Comité d’Urgence Anti-Répression Homosexuelle), ainsi que l’arrivée au pouvoir
d’un gouvernement socialiste mené par François Mitterrand amenèrent à la
radiation de telles dispositions discriminatoires Ă partir du 12 juin 1981 et
en particulier avec la loi du 27 juillet 1982. Une des pressions principales
des intellectuels homosexuels a consisté à requalifier juridiquement les
relations sexuelles avec mineurs (voir la pétition de Michel Foucault, Jean
Danet et Guy Hocquenghem appelée la «
Lettre ouverte sur la révision de la loi sur les délits sexuels concernant les
mineurs », adressée au Parlement en 1977 et qui défendait la
dépénalisation de toutes relations consenties entre adultes et mineurs de moins
de 15 ans (la majorité sexuelle en France). Finalement, le Sénat votait en juin
1978 la suppression de la discrimination entre actes homosexuels et
hétérosexuels, tandis que l’attentat à la pudeur sans violence à l’égard d’un
mineur de moins de quinze ans, jusque-lĂ passible des assises, Ă©tait
correctionnalisé.
[9] C’est en 1966 que le
code Hays a été aboli. Il régissait la censure cinématographique et prônait la
défense et protection du mariage, interdiction de représentation du nu, de la
prostitution, des perversions sexuelles, de l’homosexualité… l’abolition du
code Hays a cédé la place à un climat érotique croissant. En moins d’une
dĂ©cennie (annĂ©es 70), le cinĂ©ma amĂ©ricain est passĂ© de la censure puritaine Ă
la diffusion grand public de films pornographiques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Hays).
[10] IL faut ajouter que
la pornographie homosexuelle a désormais pris également ses parts de marché.
[11] Et pour cause : on
estime que le chiffre d’affaire du porno mondial représente entre 50 et 60
milliards d’euros par an.
[12] Droit ouvert en
1967
[13] Droit ouvert en
1975
[14] E. Donfu,
sociologue
[15] Moloch, divité des Ammonites,
recevait des sacrifices d’enfants brûlés par le feu (2 Rois 23/10). Son nom
signifie “seigneur” (venant de Melekh : roi), il est parfois rapproché de
Milkom (1 Rois 11/5 et 33) ou Malcom (Jeremie 49/1) et il est Ă©galement parfois
appelé Baal (Jeremie 32/35). Son culte était interdit en Israël sous peine de
mort (Lev. 18/21). Les fouilles réalisées en Palestine ont mis à jour des
amoncellements de squelettes calcinés d’enfants autour des sanctuaires de
Moloch.
[16] 60 millions d’IVG déclarés chaque année dans le
monde, ce qui doit être majoré par tous les actes clandestins
(source ONU 2009).
[17] Les dispositions
juridiques relatives à l’IVG sont des dispositions d’exception, introduites par
la loi elle-même comme des exceptions au principe du respect de l’être humain
dès le commencement de sa vie (art. L. 2211-1 du code de la santé publique). La
Cour Européenne des Droits de l’Homme estime que la définition de la notion de
personne relève de la marge d’appréciation des Etats ce qui a pour conséquence
que l’embryon puisse être une personne dans tel Etat du Conseil de l’Europe
mais non dans tel autre… (CEDH, Vo c. France, 8 juillet 2004).
[18] Genèse 9/22-25 : il
y a bien sûr une résonnance spirituelle au péché de Cham, en tout premier lieu,
mais l’attitude face à la nudité est présente. Noter que c’est la descendance
qui est maudite.
[19] L’arrivée
d’Internet a fait exploser le marché de la pornographie. La diffusion
multimédia y est plus facile et touche un public plus large, banalisant en
quelque sorte le commerce du sexe. On enregistre aujourd’hui la création de 200
nouveaux sites Ă contenu pornographique chaque jour, soit un accroissement de
plus de 70 000 sites de commerce du sexe par an. En 2002, on Ă©valuait le
chiffre d’affaires (au niveau mondial) de l’industrie pornographique à 50/60
milliards d’euros. À titre de comparaison, on estime aujourd’hui que la faim
dans le monde pourrait être éradiquée grâce à l’investissement mondial de 44
milliards de dollars.
[20] Ephésiens 6/16
[21] Les détails
vestimentaires incriminés sont bien connus de tous et concernent les vêtements
qui suggèrent la nudité (épousant les formes du corps au plus près en montrant
le corps dans son intimité) ou qui dévoilent la nudité en ne la couvrant que
partiellement (jupes ultra-courtes, décolletés, exposition plus ou moins
partielle des sous-vĂŞtements).
[22] Deutéronome 4/9 : “Seulement, prends garde à toi et veille
attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies
les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne sortent de ton coeur;
enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants”.
[23] Dans le langage
courant, un « puritain » est une personne austère, rigide, hostile à tous les
plaisirs : « pureté » à laquelle on associe volontiers une teinte
d’ostentation, voire d’hypocrisie, sans appartenance religieuse particulière
[24] Galates 3/13 : “Christ nous a rachetés de la malédiction de la
loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque
est pendu au bois”
[25] Romains 6/3 à 8 : “Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés
en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc
été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est
ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions
en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui
par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa
résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que
le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;
car celui qui est mort est libre du péché.Or, si nous sommes morts avec Christ,
nous croyons que nous vivrons aussi avec lui”
[26] Jean 3/14 : “Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il
faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui
ait la vie éternelle ».
[27] 1 Corinthiens 1/30
: “Or vous êtes de lui dans le Christ
Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté,
et rédemption”
[28] Apocalypse 7/14 : “Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui
sont-ils, et d’où sont-ils venu ? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il
me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs
robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau”
[29] 1 TimothĂ©e 4/15 : “Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier Ă
elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous”.
[30] “Ils ont renversé tes autels” (1 Rois
19/10)