Les aliments du pays de Canaan
Auteur :
Ph. L
Après
la traversée du Jourdain, le peuple d'Israël n’avait plus besoin de manne. Le
peuple pouvait désormais se nourrir du « vieux blé du pays », une figure d’un
Christ ressuscité (Josué 5 : 11-12). La nourriture du chrétien est toujours d’origine céleste.
Il faut ĂŞtre rempli des gloires et des perfections de Christ. Notre
croissance - ou notre atrophie - dépend de notre nourriture habituelle
!
Le
pays de Canaan buvait
l’eau de la pluie venue du ciel et produisait sept choses que l’on
pouvait ramasser librement ! C’était « un
pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un
pays d’oliviers à huile, et de miel » (Deutéronome 8 : 8).
On
doit contempler le chemin d'humiliation suivi par Christ et alors nos
affections pour Lui grandiront. Si nous sommes occupés de ses gloires, l’effet
sera aussi des plus heureux : « Or nous
tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes
transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en
Esprit » (2 Corinthiens 3 : 18).
Le froment et l'orge
Le
froment dans l’Ecriture est la meilleure des semences, l'orge a moins de
valeur. On lit dans le DeutĂ©ronome : « Il (Dieu) l’a fait passer (Jacob) Ă
cheval sur les lieux hauts de la terre ; et il a mangé le produit des champs,
et il lui a fait sucer le miel du rocher, et l’huile du roc dur ; le caillé des
vaches, et le lait des brebis, et la graisse des agneaux… avec la fine graisse
du froment ; et tu as bu le vin pur, le sang du raisin » (Deutéronome 32 :
13-14). La graisse est la meilleure partie d’un animal, mais il y a aussi de
l’huile et du vin. Au Psaume 81 il est dit que Dieu les aurait « nourris de la moelle du froment et…
rassasiés du miel du rocher » s'ils avaient écouté sa voix (v. 13, 16).
La
moisson du froment
Ă©tait une
période de joie et de bénédiction particulière. Ornan était en train
de battre le froment quand David lui a fait part de ses intentions de bâtir un
autel à l’Eternel. On se servait de la « fine farine de froment » pour une
offrande de gâteau (Ex. 29 : 2).
L’orge est mentionnée dans un cas particulier (Nombres 5
: 15) ; dans ce cas, l’offrande de gâteau avait moins de valeur.
Il
semble que l’on choisissait l’orge si la responsabilité de l’homme de la
descendance d’Adam – converti ou non - était engagée. Le « gâteau de pain d’orge » était la nourriture des pauvres. Voir Gédéon dans
Juges 7 : 13.
Au
moment d’une des multiplications de pains, dans l’Evangile - il fallait
nourrir cinq mille personnes -, la Parole parle ici de « pains d’orge ». La scène met
l’accent sur la grâce divine ; elle agit en faveur des « hommes en Adam ».
Quand
il est question de nourrir quatre mille autres personnes, le miracle est plutĂ´t en relation
avec la Personne céleste et divine. Nous sommes nourris à la
nouvelle place que Dieu nous accorde d’occuper maintenant. La moisson du
froment suivait celle de l’orge. Il est d’abord question de responsabilité,
mais ensuite c’est la grâce qui abonde !
Le vin
Le
vin est ce qui réjouit le cœur de Dieu et de l’homme (Juges 9 : 13). Le pays de
Canaan Ă©tait connu pour ses vignes avec de grandes grappes abondantes. Celle
que les espions avaient rapportée d’Eschol était une preuve de l’excellence du
pays.
On
lit aussi que Dieu avait une vigne. Il l’avait transportée d’Egypte. Il avait
d’abord préparé une place pour Israël - c’est de ce peuple qu’il s’agit (Psaume
80 : 8-11). Si
elle n’a pas de fruits, une vigne n’a pas de valeur. Le Seigneur
s’est présenté à ses disciples comme le « vrai cep ». Il faut demeurer en Lui
pour porter du fruit (Jean 15) !
Les figues
Ces
fruits sont connus pour leur douceur. Les figuiers abondent en Palestine. On
s’en sert beaucoup pour faire des gâteaux. Le figuier est le seul arbre qui produit des fruits avant
même d’avoir des feuilles. Quand le Seigneur s’est trouvé en
présence d’un figuier où il n’y avait que des feuilles, Il l’a maudit ! C’est
une image d’Israël, en tant que nation (Luc 21 : 29 ; 13 : 6-7 ; Osée 9 : 10). Les
feuilles sont une image de la profession ; c’était le cas d’Israël.
L’olivier
Cet
arbre est choisi Ă cause de sa graisse, avec laquelle on honorait Dieu (Juges 9
: 9). C’était la
principale source d’huile en Orient. Israël occupait une place en
vue dans le témoignage rendu à Dieu. Mais Romains 11 dit que l’olivier a été
coupé ; certaines de ses branches ont même été arrachées. D’autres branches ont
ensuite été greffées. Actuellement ce sont les nations qui occupent une place
privilégiée dans le témoignage qui devrait être rendu à Dieu. Ces nouvelles
branches ont part à la racine et à la graisse de l’olivier (Jérémie 11 : 16).
Mais on voit, hélas, le délabrement des nations « chrétiennes ».
Les grenades
Ce
sont des fruits considérés comme ayant un côté céleste (Ex. 28 : 33-34 ; Cantiques 6
: 11 ; 8 : 2). Cet
arbre ne se trouvait pas en Egypte.
La
grenade serait une « image » de ceux qui, sauvés, forment
ensemble « un fruit dans le ciel pour
Dieu ». Certains ont pensé que les neuf parties d’une grenade correspondaient
aux neuf
caractères du « fruit de l’Esprit » (Galates 5 : 22-23).
Des
cloches et des grenades alternaient sur la robe du souverain sacrificateur. Tout
se passait au ras du sol. Quand le souverain sacrificateur marchait, les
cloches tintaient. Elles faisaient entendre un son mélodieux chaque fois
qu’elles entraient en contact avec les grenades. Quel contraste entre cette
mélodie et les murmures ou les plaintes que l’on entendait un peu partout dans
le camp d’Israël. Que peut-on entendre quand on s’approche des chrétiens
?
Le miel
Le
miel était produit en grande quantité en Palestine, ce pays « ruisselant de lait et de miel » (Exode 3 :
8, 17). C’est un
symbole de la douceur, il faut le consommer avec modération, sinon
il peut provoquer des vomissements (Proverbes 25 : 16, 27). Il Ă©tait
strictement interdit d’en mettre sur les sacrifices offerts par feu à l’Eternel
(Lévitique 2 : 11). Ce qui vient de la « nature
», que les humains apprécient souvent beaucoup, n’a pas de place dans ce qui est
offert Ă Dieu.
Il
n’est pas question de miel durant la vie du Seigneur, mais Il a pris « quelque peu d’un rayon de miel » et Il
en a mangé pour donner à tous une preuve de sa résurrection corporelle (Luc 24
: 42-43).
Ces sept aliments de Canaan donnent ensemble une idée de tout ce dont le
croyant doit se nourrir pour faire quelques progrès spirituels.
A
suivre
Source :
www.bible-notes.org