La parabole du buisson
d’épines (Livre
de Juges chapitre 9)
Gédéon,
appelé par Dieu, vient de délivrer le pays de la main de Madian, et lorsque les
hommes d’Israël lui demandent de régner sur eux, Il refuse et déclare : « Ni moi ni mon fils; c’est l’Eternel qui dominera sur
vous » ( Juges 8:23) Mais après sa mort , Abimélek,
fils de la concubine de Gédéon, se rend à Sichem auprès des frères
de sa mère et de tout son clan familial, afin qu’ils inclinent les
notables de la ville en sa faveur et le proclament roi. Ensemble ils vont faire
mourir tous les fils de Gédéon son père (70 fils en tout ! ) Le plus jeune,
Yotam, Ă©chappe au massacre.
C’est
lui qui adresse Ă tous les notables de Sichem cette Ă©tonnante parabole,
tellement riche de signification :
« Les arbres partirent pour aller
oindre un roi à leur tête. Ils dirent à l’olivier : Règne
sur nous. Mais l’olivier leur répondit : Renoncerai-je à mon huile, par
laquelle, grâce à moi, on honore Dieu et les hommes, pour aller me balancer
au-dessus des arbres ? Et les arbres dirent au figuier
: Viens, toi, règne sur nous. Mais le figuier leur rĂ©pondit : Renoncerai-je Ă
ma douceur et Ă mon excellent fruit, pour aller me balancer au-dessus des
arbres ? Et les arbres dirent à la vigne : Viens, toi, règne sur nous. Mais
la vigne leur répondit : Renoncerai-je à mon vin, qui réjouit Dieu et les
hommes, pour aller me balancer au-dessus des arbres ? Alors tous les arbres dirent au
buisson d’épines : Viens, toi, règne sur nous. Et le buisson d’épines répondit
aux arbres : Si c’est de bonne foi que vous voulez me donner l’onction comme
roi sur vous, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage. Sinon, un feu sortira du
buisson d’épines et dévorera les cèdres du Liban. »
Voici 3 arbres, 3 grands symboles d’IsraĂ«l, qui n’ont pas cĂ©dĂ© Ă
l’orgueil.
L’olivier : il est appelé l’arbre de lumière,
car l’envers de ses feuilles , argenté, se tourne vers le soleil. Il semble
alors tout embrasé. De lui on tire l’huile dont on s’éclairait autrefois.
Symbole d’Israël, il est aussi vu comme celui du Messie par les sages d’Israël.
Or, « Jésus est la lumière
qui, en venant dans le monde éclaire tout homme » (Jean 1:9) Et Il dit à ses disciples : « Vous êtes la lumière
du monde » (Jean 8:12) De l’olivier est également tirée
l’huile d’onction réservée aux rois et aux sacrificateurs ainsi qu’au service
dans le temple. Elle nous parle de l’Esprit Saint, qui fait de tous les
rachetés des sacrificateurs pour Dieu le Père (Apoc. 1:6), et dont nous devons
être revêtus : « Qu’en tout temps tes
vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque pas sur ta tête »
(Eccl. 9:8), ainsi que la parabole des dix vierges
nous le rappelle (Matt. 25). L’huile est aussi utilisée pour adoucir les
plaies.
Renoncer
à tout cela ? A ce que le Seigneur attend de moi et à ce pourquoi Il m’a
créé ?
Le
figuier : il nous parle de la douceur et de
l’abondance extraordinaire de ses fruits. « Que votre douceur soit
connue de tous les hommes » nous dit Phil. 4:6, Tite 3:2, Jacq. 3:13… « Si vous portez beaucoup
de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié » (Jean 15:8) Le figuier nous parle de
la prospérité de Jérusalem et de la terre. Jésus nous en parle comme signe de
sa venue, dans Matthieu 24 : « Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles
poussent, vous savez que l’été est proche. De même vous aussi, quand vous
verrez tout cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte » « L’Esprit
et l’Épouse disent : viens ! Seigneur Jésus ! » (Apoc.22:17)
Puis-je
oublier que JĂ©sus revient? Dois-je renoncer Ă mon fruit et Ă ĂŞtre un signe, un
témoin de la Vérité ?
La
vigne : autre image du peuple de Dieu, de la joie de la communion
entre Dieu et les hommes, elle nous parle de la coupe qui représente le sang
versé du Seigneur et nous rappelle la promesse du revoir dans le royaume des
cieux : « Je vous le dis, je ne
boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le Royaume de Dieu
soit venu…Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:17-20) Dans la Bible la vigne symbolise
aussi l’Epouse (La vigne bien-aimée de l’Eternel dans Esaïe 5), l’amour
et le bonheur conjugal (Cantique des Cantiques), la joie : « réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4:4)
Comment
pourrais-je mépriser le lien qui m’unit au Sauveur et effacer son souvenir ?
Mais
voilà que le buisson d’épines accepte de régner !
Il est
pourtant, lui, le produit d’un sol que Dieu a maudit, à cause du péché d’Adam
(Voir Genèse 3:17-18) Il ne produit pas de fruit, mais des épines, il blesse.
Dans son orgueil démesuré, il propose une couverture (spirituelle ?) :
« Abritez-vous Ă mon ombre ! » Il s’agit mĂŞme d’une condition Ă
accepter, car il menace : « sinon, un feu sortira du buisson d’épines et
dévorera les cèdres du Liban ! »
Que
d’exemples avons-nous aujourd’hui, sous nos yeux, d’hommes (et de femmes)
qui se proclament docteurs, apôtres, prophètes, tous envoyés de l’Éternel, mais
dont les actes révèlent un caractère à l’opposé de celui du Seigneur :
- au
lieu de l’humilité, arrogance et suffisance dans leur comportement et
leurs propos,
- au
lieu de la compassion, dédain pour les simples et les pauvres,
- au
lieu de la sainteté, conduite indigne d’un serviteur de Dieu,
- au
lieu de la sobriété et du contentement, étalage de richesses inutiles, cupidité
et appels aux dons répétés,
- au
lieu du respect et de la douceur, mépris envers ceux qui osent les
contredire, et même menaces de malédictions (de feu parfois ! Voir la page
« événements à fuir » à ce sujet),
- au
lieu de la vérité, ruse et manipulation, comédies artistiques, choses qui sont
enseignées dans les instituts « bibliques » modernes…
- au
lieu d’un esprit de service, orgueil et désir de domination.
La Bible nous parle de ces hommes-lĂ ,
qui seront foule à la fin des temps, « se servant
de l’Évangile comme une source de gain » (1 Tim.6:5),
« racontant des fables et des choses agrĂ©ables Ă entendre » (2 Tim.4:3-4″), « anges de
Satan déguisés en apôtres de Christ » (2 Cor. 11:13-14), « aveugles
conduisant des aveugles » (Matt. 15:14), « se croyant sages mais ne
sachant rien » (1 Tim. 1:7 et 6:3-4), « de vains discoureurs entraînant des
multitudes après eux » (2 Pierre 2:2)
« Que
personne ne vous trompe par des discours séduisants… et ne fasse de vous sa
proie, par la philosophie ou par une vaine tromperie » (Col. 2:4-8)
« Paissez
le troupeau de Dieu qui est sous votre garde… non comme dominant sur ceux qui
vous sont échus en partage, mais en étant le modèle du troupeau » (1
Pierre 5:2)
Celui
qui revendique une quelconque autorité afin de dominer sur le troupeau du
Seigneur ne peut être que ce buisson d’épine, qui blessera et mènera à la
destruction tous ceux qui le suivront. (Lire le passage qui suit la parabole
dans Juges 9)
Le
Seigneur Jésus Lui seul est la tête de l’Eglise, l’autorité à laquelle nous
devons nous soumettre : « Dieu a donné Jésus comme
chef suprême à l’Eglise » (Eph. 1:22) et « Il y a un seul
médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus » (1 Tim.2:5) » Jésus est le Bon
Berger dont les brebis connaissent la voix (Jean 10) Dieu nous a envoyé
l’Esprit Saint pour nous conduire dans toute la vérité (Jean 16:13), et si nous
Lui appartenons « nous avons l’onction qui
nous enseigne toutes choses » (1 Jean 2:24-27) Dieu a donné aussi des ministères pour
l’édification de l’Eglise (Eph. 4:11-12), auquel nous devons nous soumettre
(Héb.13:17), mais Jésus est Le Cep, et tous les membres de l’Eglise sont des sarments,
qui doivent demeurer, chacun pour sa part, attachés au Cep, sans quoi
tout sarment devient inutile et sera jeté au feu (Jean 15:6).
Le Seigneur JĂ©sus Ă©tait doux et
humble de coeur (Matt. 11:29)
Que
l’humilité soit notre partage, particulièrement aujourd’hui, où il est si
facile de se faire un nom, de paraître ce que nous ne sommes pas, aux yeux du
monde entier. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » disait l’apôtre Paul, « Par la grâce de Dieu, nous sommes ce que nous sommes » (1 Cor.15:10) L’humilité nous
gardera de choses qui ne nous concernent pas.
Le roi
David a écrit : « Je ne m’occupe pas de
choses trop grandes et trop élevées pour moi, loin de là … j’ai l’âme
comme un enfant sevré auprès de sa mère » (Ps.131)
« Ne
faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais, dans l’humilité, estimez
les autres supérieurs à vous-mêmes » (Phil. 2:3) « Ce que l’Eternel demande de
toi, … c’est que tu marches humblement avec ton Dieu » (Mich. 6:8)
Soyons
occupés à porter du fruit, beaucoup de fruit selon le Seigneur (Voir l’article à ce sujet). Ce sont les œuvres préparées
d’avance qu’il nous faut rechercher. Ne passons pas à côté de la volonté de
Dieu pour nous, voulant faire ce que Dieu n’a pas préparé pour nous, et ne
faisant pas ce qu’Il attendait de nous, n’étant pas à notre place.
L’orgueil
conduit à l’infidélité et à la rébellion, entraînant le châtiment du Seigneur
-
L’olivier franc, peuple d’Israël a été coupé et mis à l’écart pour un temps,
celui de la grâce, tandis que l’Eglise, l’olivier sauvage, a été greffée en son
sein (et non à sa place, c’est une mauvaise traduction). Mais l’apôtre
Paul dit : « Aies de la crainte, car
si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, Il ne t’épargnera pas non
plus. Considère la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont
tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures dans cette bonté;
autrement toi aussi tu seras retranché. » (Rom.11:20-22)
- Le
figuier qui ne portait pas de fruit a été maudit par le Seigneur (Matt.21:19).
S’il n’y a pas dans notre coeur l’attente joyeuse de sa venue, veillant et
priant, nous serons surpris, et Il viendra pour nous comme un voleur
(Matt. 24:42-44), mais « Heureux ce serviteur que
le Maître trouvera, à son arrivée, distribuant la nourriture au temps
convenable » (Matt. 24:45-46)
- La
vigne de L’Éternel, soignée, protégée, aimée, a produit de mauvais fruits
: « Qu’y avait-il encore Ă
faire à ma vigne que je n’aie fait pour elle ? » dit l’Éternel, « Mais elle a produit des fruits infects !… Il avait espéré
la droiture, et voici la forfaiture ! La justice, et voici le cri du vice
!… Or donc, je vous ferai connaitre ce que je vais faire à ma vigne… je la
réduirai en ruines, elle ne sera plus taillée ni cultivée… » (Esaïe 5: 2-7) « Moi, je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron. Tout
sarment qui ne porte pas de fruit en moi, Il le retranche… Demeurez en moi… car
sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:1-6)
Attention
Ă ce qui nous parait grand et beau :
« L’homme
regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde
au cœur (1 Sam. 16:7) et « Ce qui est élevé parmi les
hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16:15)
Dieu
connait le mobile de nos œuvres et observe la manière avec laquelle nous
les accomplissons.
Jean-Baptiste,
dont Jésus dit dans Matt.11:11 que « De ceux qui sont nés de
femme, il ne s’en est pas levé de plus grand que lui », a pu dire : « Il faut qu’Il (Jésus) croisse et que je diminue » (Jean 3:30)
Si
nous sommes la voix qui crie dans le désert de ce monde pour préparer le
chemin du Seigneur,
l’humilité doit être pour nous aussi la chose la plus importante, afin que Jésus puisse vivre en nous et se manifester au travers de nous.
Vivons pour Lui seul, au dĂ©sert, acceptant le dĂ©pouillement et le renoncement Ă
nous-mêmes, et proclamant la vérité avec courage. (Jean-Baptiste fut décapité
pour avoir dit la vérité)
Les
hommes de Dieu dans la Bible sont si différents des prédicateurs qui de nos
jours « se font un nom », une renommée, en usant de paroles
flatteuses. Ces prédicateurs-là sont amis de l’argent, enflés d’orgueil et
arrogants, comme le dit la Parole de Dieu, légers avec les commandements du
Seigneur, et tombent ainsi dans toutes sortes de compromis qui jettent le
discrédit sur le peuple de Dieu, et :« A cause d’eux, le Nom du Seigneur est blasphémé parmi
les païens ». (Rom. 2:24)
« C’est
à leur fruit que vous les reconnaîtrez » a dit Jésus (Matt. 7:16) Soyons comme
les arbres de la parabole de Yotam, ne nous détournons pas de la tâche
que le Seigneur nous confie, à nous personnellement : « Un figuier, mes frères, peut-il produire des olives, ou une
vigne des figues ? »
(Jacq. 3:12) Nous rendrons compte pour ce qui nous a été confié. Le Seigneur récompensera notre
fidélité, et
non pas le « succès » selon les hommes, pas plus que l’habileté ou la
quantité. (Méditer la parabole des talents dans Matt. 25:15)
« Dans vos rapports mutuels revêtez-vous tous d’humilité, car
Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il donne sa grâce aux humbles. » (1 Pierre 5:5)
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