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La souffrance face Ă  la compassion de Dieu
de PIERRE TRUSCHEL
La Bible nous rappelle «de ne pas faire un prétexte de la liberté dans l’Esprit pour vivre selon la chair. » Si nous comprenons cela, nous deviendrons des chrétiens libres. Notre relation avec Dieu ne dépendra plus de nos réussites ou de nos échecs, de nos mauvaises humeurs ou de nos fautes. Notre prise de relation avec Dieu dépendra de la compréhension incroyable que nous avons de la justice de Dieu en Jésus-Christ. C’est Lui notre justice.




Par Pierre Truschel

Message donné par Pierre Truschel, Culte Dimanche 24 Novembre 1996

Voici les deux paraboles très connues. Je voudrais simplement soulever quelques idées, non pas pour que nous soyons seulement remplis de connaissance, mais aussi pour que nous les mettions en pratique. La Parole est aisée mais la pratique, ce n’est pas toujours facile...

Matthieu ch 18 v 23/35 - Luc ch 15 v 11/32

L’Amour de Dieu

Matthieu : Le Royaume est semblable Ă  un roi qui voulut faire rendre compte Ă  ses serviteurs. On a gĂ©nĂ©ralement tendance Ă  parler de ces deux hommes : l’un, le premier Ă  qui le roi a remis sa dette; puis le deuxième Ă  qui sa dette n’a pas Ă©tĂ© remise par son premier crĂ©ancier et qui fut jetĂ© en prison, puis la colère du roi. Puis on nous enseigne le pardon et de nous aimer les uns les autres.

Ce qu’il faut savoir dans cette parabole, c’est que le personnage central n’est ni le méchant serviteur, ni celui qui a été jeté en prison par son compagnon. Mais le personnage central, c’est le roi. C’est le caractère du roi qui est révélé dans ce passage; et le roi c’est Dieu. C’est une image de Dieu. Et Jésus l’a utilisée très clairement pour montrer qu’elle était la nature profonde de Dieu, en l’occurence le Roi.

V. 23 Le roi demande des comptes Ă  ses serviteurs : « on lui en amena un qui devait dix mille talents. » En premier lieu, le roi lui dit qu’il sera vendu, lui, sa femme, ses enfants. C’était la justice du roi. Parce que le roi a le droit d’être juste, et c’est son devoir d’être juste. S’il n’y a plus de justice dans un pays, c’est l’anarchie. Donc, le roi va ordonner que cet homme ainsi que sa famille soient livrĂ©s. Cet homme tombe Ă  genoux et implore la misĂ©ricorde et implore la pitiĂ©. Le roi annule sa sentence, a pitiĂ© de lui, et lui remet sa dette.

Donc rĂ©capitulons : le roi est Ă  l’image de Dieu. Dieu a le droit de demander des comptes et Il nous demandera des comptes. La Bible dit que « ton pĂ©chĂ© te retrouvera ». Dieu a le droit de nous punir. Il est Dieu. Il sait de quoi nous sommes faits. Il connaĂ®t notre responsabilitĂ©. La Parole de Dieu est très claire Ă  ce sujet. Il condamne. Il en a le droit car Il est Dieu. Il ne faut pas crĂ©er un Dieu qui n’a plus de valeur, inconsistant; un Dieu qui ne veut plus rien dire. Non. Dieu est capable de trancher. Dieu a le droit de juger.

La Bible nous dit aussi que Dieu a remis tout jugement à Son Fils. Parce que c’est le Fils qui un jour, jugera tout. Le jugement appartient à Dieu.

V 26 Dieu exerce son jugement, et cet homme tombe à terre, pleure, demande pardon, invoque non pas des excuses - il n’en a pas - Si le roi l’avait condamné, c’était juste parce qu’il méritait la condamnation. Cet homme tombe à genoux, et il pense à sa femme et à ses enfants. Il voit sa vie fichue. Il pense probablement à ses erreurs. Il réalise qu’humainement il est fichu. Il n’a qu’une solution, c’est implorer la grâce et la miséricorde de son maître, de son roi. En un mot, sa prière, sa supplication, ses larmes vont le délivrer de la condamnation.

La nature de Dieu est juste; Il n’a pas de compromis. Non. La justice de Dieu est claire. Il n’y a qu’une façon d’y échapper, c’est par la repentance et en implorant la grâce et la miséricorde de Dieu. Parce que si dans la nature de Dieu, il y a la justice, dans le caractère de Dieu, il y a la pitié, la miséricorde. C’est extrêmement important de comprendre ces deux dualités. Tant que tu fais appel à la miséricorde de Dieu, sincèrement, tu peux échapper à la justice de Dieu. Si tu piétines la miséricorde de Dieu, tu auras à faire à la justice de Dieu.

Dieu n’est pas seulement quelqu’un qui est capable d’être misĂ©ricordieux, c’est sa nature. « Lent Ă  la colère, riche en bontĂ© et en misĂ©ricorde; sa misĂ©ricorde se renouvelle chaque matin.... » Nous connaissons bien tous les attributs qui sont donnĂ©s Ă  Dieu. La Bible est remplie des mots de Son caractère d’amour : « Dieu est lumière; Dieu est amour »; de Son caractère de bontĂ© « autant l’orient est Ă©loignĂ© de l’occident, autant Il Ă©loigne de nous nos transgressions, autant sa bontĂ© est grande pour tous ceux qui le craignent... » Ce sont tant de textes qui dans nos combats et dans nos luttes personnelles, nous avons serrĂ©s sur nos coeurs chacun pour notre part. Vous les proclamez, vous les rĂ©pĂ©tez; c’est comme une bouĂ©e Ă  laquelle vous vous accrochez. Dieu est bon. Ce qui est important, ce n’est pas seulement que Dieu soit bon, mais quand sa bontĂ© est touchĂ©e par nos larmes de repentir, par nos supplications, par nos prières, Sa bontĂ© devient active.

V 27 Le roi se laisse toucher par les larmes de cet homme. Non seulement, il ne le met pas en prison mais Il lui remet même sa dette. Dans le caractère de Dieu, la bonté de Dieu n’est pas simplement une histoire d’émotion - on fait sa petite crise émotionnelle - puis on recommence ensuite avec notre mauvais caractère. C’est de l’émotion pure et simple.

Je crois que beaucoup de choses, qui se passent actuellement dans le Corps de Christ, sont des guĂ©risons de l’âme et non pas des guĂ©risons de l’esprit. Tant que nous restons au niveau de l’âme pour beaucoup d’expĂ©riences, nous n’irons pas très loin. Il nous faut aller beaucoup plus loin, jusqu’aux profondeurs de notre ĂŞtre intĂ©rieur. Il faut que l’être tout entier soit guĂ©ri. Il faut une relation avec Dieu Lui-mĂŞme en profondeur, dans le lieu très saint. Pas seulement dans le terrain du lieu saint, dans le domaine des expĂ©riences de l’Esprit et de ses manifestations; non, il faut aller jusqu’au Père. Pas « le Père manifestation » mais le Père la Personne.

Dans la bontĂ© de Dieu, il n’y a pas seulement le roi qui voit cet homme qui pleure, mais le roi agit. Dès que nous touchons la pitiĂ©, la bontĂ©, la compassion de Dieu, ce n’est pas seulement une Ă©motion que nous rĂ©veillons en Dieu, mais c’est une action que nous provoquons de la part de Dieu; une action de compassion, de pardon. « Si nous confessons nos pĂ©chĂ©s, Il est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de toute iniquitĂ©. » Il ne nous pardonne pas seulement, Il nous purifie de toute iniquitĂ©. Il relève notre tĂŞte. Il agit. Amen. Ce n’est pas seulement nous qui sommes lĂ  devant Lui, mais Il est en action parce qu’Il est le Seigneur.

V 27 et V 28 La dette de cet homme lui fut remise. Cet homme tombe sur un de ses dĂ©biteurs et le prend Ă  la gorge. « Paie moi ce que tu me dois ». L’autre le supplie. C’est le test de Dieu pour cet homme-lĂ . Et il tombe dans le piège. Dans la mĂŞme situation, il ne rĂ©agit pas comme son maĂ®tre. Il ne rĂ©agit pas comme le roi. Il ne rĂ©agit pas comme Dieu. Il frappe et met en prison son compagnon.

V 31 Ses compagnons racontent au roi ce qui s’est passé. Et le roi le fait rappeler. « Je t’avais remis ta dette en entier.... tu es complètement fou, tu as été insensé et non seulement tu as été dur, mais tu n’as pas été droit, tu n’as pas été juste, tu n’es pas honnête avec ta conscience... tu devras payer jusqu’au dernier quadrant. » Cet homme et toute sa famille ont fini en prison; pour nous c’est l’enfer.

Frère et soeur, vous connaissez la prière de JĂ©sus « Père, pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s. » Si vous ne pardonnez pas les offenses aux hommes, votre Père cĂ©leste ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. Cette parole est très claire. Quand nous considĂ©rons tous les problèmes de zizanie entre les chrĂ©tiens, les mĂ©chantes langues, des condamnations, de critiques; quand nous rĂ©alisons l’atmosphère qui existe dans le peuple de Dieu, quand vous voyez que les chrĂ©tiens ne s’aiment pas; que certains ne tĂ´lèrent pas les autres, ne se supportent pas... on peut comprendre pourquoi ça va mal dans le peuple de Dieu. Parce que les gens se laissent aller Ă  n’importe quelles manifestations de caractère, de rĂ©action, de jugement, de condamnation. Et sans se rendre compte qu’en faisant cela, ils tombent spirituellement sur le terrain de ce dĂ©biteur libĂ©rĂ© de sa dette qui frappe l’autre, qui punit l’autre, qui condamne l’autre et qui va maintenant payer. Et le maĂ®tre lui dit « livrez-le aux bourreaux... » C’est pour cette raison que bien des chrĂ©tiens ont besoin de dĂ©livrance, parce que les dĂ©mons ont trouvĂ© accès dans leurs vies parce qu’ils ont jugĂ©, critiquĂ© ou condamnĂ©. Nous ne pouvons jouer avec ces choses-lĂ  parce que nous sommes devenus, chacun pour notre part, le temple de Dieu.

Dans l’Ancien Testament, il est question d’onction. Mais aujourd’hui, derrière toute onction, il faut savoir ce qu’il y a ! Une bĂŞtise peut ĂŞtre dite dans l’onction; et cela ne veut pas dire que l’onction confirme la bĂŞtise... Non, mais l’onction confirme le ministère.

Souvent on pense que l’onction est comme un nuage dans l’encens du tabernacle et qu’il va couvrir remplir la salle du chandelier; je le souhaite..., mais ce n’est pas cela rĂ©ellement. Le temple ce n’est pas les bâtiments. Le bâtiment, c’est vous ! Le bâtiment, c’est moi ! Le bâtiment, c’est votre corps. Vous ĂŞtes le temple du Saint-Esprit, et ensemble, nous sommes le temple du Saint-Esprit. Le problème n’est pas dans le temple; le problème est dans notre temple Ă  nous.

Très souvent, quand nous entrons dans la louange, il nous faut un certain temps de prĂ©paration. Pourquoi ? Parce que quand nous arrivons, nous ne sommes pas remplis de l’onction alors que nous devrions dĂ©jĂ  l’être. Ce n’est pas la rĂ©union qui doit nous remplir; c’est nous qui devons amener la plĂ©nitude Ă  la rĂ©union et alors l’onction descend sur l’ensemble. La nuĂ©e de l’onction va remplir tout mon corps, tout mon ĂŞtre. Cette onction doit Ă©maner de moi. Et si nous Ă©manons tous l’onction, alors cela va ĂŞtre terrible !

Pour revenir Ă  notre parabole, v 34, le maĂ®tre va juger et va condamner cet homme. Et nous avons l’exemple du cĹ“ur de Dieu. Dieu est bon. Dieu est juste. Ne faĂ®tes jamais de la bontĂ© de Dieu, une bontĂ© humaine qui couvre le pĂ©chĂ©. « Ton pĂ©chĂ© te retrouvera tĂ´t ou tard ». Dieu est tellement bon, qu’Il frappera. Mais nous pouvons Ă©chapper Ă  cela, si nous revenons Ă  Lui et que nous confessons notre pĂ©chĂ©, si nous nous repentons devant Lui. Alors la compassion du Père va se manifester.

Ce que je voudrais souligner dans ce rĂ©cit, ce n’est pas que le maĂ®tre a eu compassion. Mais qu’est-ce que le roi reproche ? « Tu aurais dĂ» toi aussi avoir compassion de cet homme. VoilĂ , il t’a Ă©tĂ© fait grâce; ta dette t’a Ă©tĂ© remise; il te fallait en faire autant. » La pensĂ©e profonde simple mais claire qui ressort de ce passage, c’est que Dieu nous offre la misĂ©ricorde; nous invoquons par notre demande de pardon la misĂ©ricorde de Dieu, et nous devons faire misĂ©ricorde aux autres. Et Ă  qui que ce soit.

Nous n’avons plus un ministère de condamnation. Nous n’avons plus le droit. Nous n’avons pas un ministère de jugement, mais de réconciliation. C’est la seule part que Dieu te laisse dans ce temps de dispensation de la grâce. Le jugement est pour plus tard et c’est le Seigneur qui l’accomplira. Mais nous, nous avons un ministère de réconciliation. C’est le seul ministère que l’on ait. Et le Saint-Esprit nous est donné pour arriver en plénitude à ce ministère de la réconciliation. Le Saint-Esprit ne nous a pas été donné pour qu’on se manifeste des dons spirituels. Mais pour que le plan de Dieu pour notre vie, trouve son accomplissement pleinement. Les dons ne sont qu’un aspect de ce plan. Le Saint-Esprit vous a été donné pour vous amener à la pleine maturité de ce plan.

Laissons couler les rĂ©alitĂ©s invisibles de Dieu dans nos vies. «Aimons-nous les uns les autres comme Lui nous a aimĂ©s. » « Nous l’aimons en ce que Lui nous a aimĂ©s le premier ». « Celui qui dit qu’il aime Dieu et qui n’aime pas son frère est un menteur. »

Le fils prodigue

Luc : Le jeune homme qui part pour une vie de dĂ©bauche. Il prend « armes et bagages » et il s’en va. Et quand il est au fond du trou, il se rappelle qu’après tout, la soupe Ă  l’oignon chez son père n’était pas si mauvaise que cela. Il a mis un mouchoir sur son orgueil, sur sa vanitĂ© de jeune, sur son aplomb de jeune. Puis il dit : « j’irai vers mon père et je lui dirai, mon père j’ai pĂ©chĂ© contre le ciel contre toi; je ne suis pas digne d’être appelĂ© ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. »

Vous remarquerez une chose, c’est que le père ne le retient pas. On est loin des méthodes humaines pour retenir certaines personnes par pressions affectives qui ne les changent pas. Tant que le cœur et la bonne volonté ne sont pas touchés, cette personne ne changera pas. Nos habitudes d’amour doivent aller plus loin que simplement des attitudes; il faut ramener le cœur. Le père, lui, ne bouge pas. Ce n’est pas qu’il n’a pas d’amour. Mais il sait très bien que c’est son fils qui doit revenir pour qu’il n’y ait pas une fausse conversion comme il y en a tellement dans les églises; des faux retours; des fausses repentances qu’il faut sans cesse recommencer.

V 20 La Bible nous dit « alors que le fils Ă©tait encore loin, son père l’attendait il le vit... » Il n’était pas mĂ©chant « le papa »; il aimait son fils mais il fallait que son fils passe par son propre cheminement pour revenir totalement guĂ©ri de sa propre personnalitĂ©.

V 20 à 24 Nous avons l’image du Père; c’est Dieu. Il attend son fils; il ne force pas son retour par des manipulations comme toutes sortes de publicités évangéliques. Non. Il parle à la conscience. Mais dès que le fils bouge, le père se lève parce qu’il n’attend que son retour. Et quand le fils arrive, il court au-devant de lui.

Le personnage central, ce n’est pas le fils prodigue ou le fils aĂ®nĂ©, mais le père. C’est Dieu. Le père a compassion. Il court vers son fils. Il le prend dans ses bras. Dieu est Amour. Emu de compassion. « Emu » cela veut dire, que c’est toute son âme, toutes ses entrailles qui sont touchĂ©es.

V 22 Il lui met la bague au doigt. C’est la restauration dans la famille. RĂ©intĂ©gration dans la famille et puis on lui donne la plus belle robe. Il lui donne des sandales aux pieds et c’en est fini du va-nu pied. Fini le marginal. Fini l’éloignĂ©. Et le revĂŞtement de la robe. La robe a toujours Ă©tĂ© le symbole du vĂŞtement. Les sacrificateurs se revĂŞtaient du vĂŞtement du salut. « Nous avons revĂŞtu JĂ©sus-Christ. RevĂŞtez-vous de JĂ©sus-Christ puisque vous avez revĂŞtu Christ.»

Rappelons-nous le jour où, sincèrement, un peu comme ce fils prodigue, nous sommes venus au Père, où nous avons baissé les bras en nous humiliant, et alors, le Père nous a pris dans ses bras. Puis le Père a dit aux anges de nous revêtir de la robe du salut, et nous avons revêtu Jésus-Christ.

1 Corinthiens ch 1 v 30 « Or, c’est par Lui que vous ĂŞtes en JĂ©sus-Christ, qui par la volontĂ© de Dieu, a Ă©tĂ© fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rĂ©demption... » C’est une clĂ© pour nous. Je pense qu’il faut qu’on rĂ©alise que ce n’est pas parce que nous nous repentons plusieurs fois, ce n’est pas parce que nous avons jeĂ»nĂ© ou parce que nous avons confessĂ© nos pĂ©chĂ©s; ce n’est mĂŞme pas parce que nous avons voulu ĂŞtre purs en dĂ©chirant notre cĹ“ur devant Dieu, que Dieu va nous bĂ©nir ! Non. C’est encore une de nos bonnes Ĺ“uvres pour mĂ©riter Dieu !

La clé formidable que j’aimerais vous laisser entre les mains, c’est qu’avant de jeûner, avant de pleurer, avant de vous lamenter, avant de vous humilier, avant de recommencer le cycle complet dans le sens de constamment fouiller nos cœurs ou de nos entrailles, pour chercher des soi-disant péchés qui n’y sont plus, apprenons que ces choses-là peuvent devenir terriblement dangereuses quand elles sont mal comprises. Parce qu’en réalité ce qui compte, dans notre marché chrétienne, c’est notre compréhension de la justice de Dieu en Jésus-Christ.

Cela veut dire que lorsque nous sommes dans un besoin particulier, dans une lutte ou un combat particulier et que nous nous mettons Ă  prier pour mettre notre vie en ordre, Dieu n’écoute pas notre prière parce que nous mettons notre vie en ordre; Dieu Ă©coute notre prière parce que nous prions au Nom de JĂ©sus. Prier au Nom de JĂ©sus, c’est se rĂ©clamer de toute la justice que JĂ©sus a accomplie pour nous. Nous n’avons pas reçu l’Esprit de Dieu parce que nous avons jeĂ»nĂ©; nous n’avons pas Ă©tĂ© baptisĂ©s du Saint-Esprit parce que nous nous sommes bien repentis, mais tout simplement parce que nous avons cru ! Nous avons reçu l’Esprit, non pas par les Ĺ“uvres mais par la foi !

Et quand constamment nous nous approchons de Dieu - que nous soyons bien ou non - nous nous approchons au Nom de la justice de JĂ©sus ! Parce que ce n’est pas notre justice qui va permettre Ă  Dieu de nous bĂ©nir. Mais c’est tout simplement le Christ en nous qui permet Ă  Dieu de nous bĂ©nir. Amen. Toute notre vie sera centrĂ©e sur Christ et ses mĂ©rites, sur son oeuvre, sur sa justice, sur sa bontĂ©. C’est par le caractère du Christ, c’est en Christ que nous pouvons nous tenir devant Dieu. Et c’est dans la bontĂ© de JĂ©sus que le Saint-Esprit nous permettra de nous approcher de Dieu, mais en nous faisant voir ce qui nous sĂ©pare de la bontĂ© de JĂ©sus. Et Il nous fera voir tel pĂ©chĂ©, tel mauvais trait de caractère, ou autre. Alors nous confesserons ces choses mauvaises, non pas pour avoir un droit de nous approcher de Dieu. Mais pour permettre, pleinement, sans obstacles Ă  toute la justice du Christ, de se manifester devant Dieu pour notre vie.

La réalité d’une vraie stature en Christ, ce n’est pas de nous lamenter sur notre mauvais caractère qui a encore pu se révéler dans tel ou tel problème avec telle ou telle personne. Mais de reconnaître notre erreur et notre besoin de changer, et de nous laisser couvrir par la justice de Jésus. Et à ce moment-là, nous avons droit à l’onction; et pour demeurer dans cette onction, nous devons régler notre problème. La Bible nous rappelle «de ne pas faire un prétexte de la liberté dans l’Esprit pour vivre selon la chair. » Si nous comprenons cela, nous deviendrons des chrétiens libres. Notre relation avec Dieu ne dépendra plus de nos réussites ou de nos échecs, de nos mauvaises humeurs ou de nos fautes. Notre prise de relation avec Dieu dépendra de la compréhension incroyable que nous avons de la justice de Dieu en Jésus-Christ. C’est Lui notre justice.

Lorsque nous avons enfin compris cette pensée, nous savons qu’il n’y a plus de mérite pour nous; il n’y a plus à gagner une bénédiction de Dieu ou une approbation de Dieu. Non. Parce que nous le recevons uniquement par notre foi dans la justice et dans la vie de Jésus en nous.

2 Corinthiens ch 12 v 9 JĂ©sus dira Ă  Paul « ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » Plus nous comprendrons qu’aucune de nos bonnes Ĺ“uvres ne nous permet d’être acceptĂ©s par Dieu, et plus nous rĂ©alisons que nous sommes faibles, alors, plus Ă  ce moment-lĂ  nous nous confions dans la grâce, dans la compassion, dans l’amour, dans la puissance du Seigneur Lui-mĂŞme. A ce moment-lĂ  sa Vie, son Caractère, son Esprit Ă  cause de notre foi, - et non pas Ă  cause de notre cĹ“ur pur, mais seulement Ă  cause de notre foi - par l’action du Saint-Esprit va nous pousser Ă  purifier notre cĹ“ur. Ce ne sera plus un lĂ©galisme religieux, nous obligeant Ă  agir pour ĂŞtre bĂ©nis; mais c’est justement parce que nous sommes bĂ©nis que le Saint-Esprit nous pousse Ă  la repentance. Ce sera un fruit de l’Esprit un non pas un lĂ©galisme religieux, un acte de lĂ©galisme de la loi pour nous rendre meilleurs.

Souvent nos caractères ne changent pas parce qu’on a peur de se laisser Ă  cette dĂ©marche. Quand tout va mal, souvent on veut tellement prier..., jeĂ»ner..., alors qu’il faut apprendre Ă  nous abandonner dans les mains de JĂ©sus. « CachĂ©s avec Christ en Dieu. » Le repos. Reposons-nous dans la justice en Dieu et non dans la nĂ´tre. Le Saint-Esprit changera nos coeurs dans notre faiblesse, alors que nous nous ne pourrons jamais le faire. Souvent pour comprendre ces choses-lĂ , Dieu nous fait passer par la souffrance, pour qu’elles puissent entrer au plus profond de notre ĂŞtre.

HĂ©breux ch 11 v 13 Ă  40 Dans ce passage, nous avons tous les tĂ©moins de la foi qui vainquirent. Et je voudrais vous encourager afin que vous ne soyez pas emportĂ©s dans les temps mauvais qui viennent : vous allez souffrir. Nous allons souffrir. Nous allons connaĂ®tre des problèmes. Ceux qui brandissent une vie sans problèmes, ne seront pas lĂ  pour vous ramasser...! Les temps de la fin sont des temps difficiles, oĂą nous aurons des bĂ©nĂ©dictions, des secours, et Ă  la fois des souffrances aussi. David Wilkerson disait de ces temps-lĂ , qu’il y aura un reste seulement dans les Ă©glises. Parce que les gens seront emportĂ©s Ă©tant rendus incapables de supporter les souffrances de la persĂ©cution, du rejet, de la trahison, de la pauvretĂ©. Il faut nous prĂ©parer Ă  ces temps. Dieu ne nous Ă©vitera pas ces temps difficiles. Pourquoi ? Parce que Dieu prĂ©pare le monde au jugement. Et Dieu nous prĂ©pare, nous, Ă  l’éternitĂ©. « Une Ă©glise sans tâche, ni ride, ni rien de semblable » Il n’y a qu’en passant par la fournaise que ces choses pourront se faire en nous.

Causes de la souffrance

·                     Nous pouvons rĂ©cupĂ©rer des souffrances parce que nous avons pris des mauvaises dĂ©cisions. Le jeune homme qui s’est mariĂ© avec la jeune fille, ou la jeune fille qui s’est mariĂ©e avec le jeune homme en dehors du plan de Dieu, si plus tard ils souffrent, il ne faut pas qu’ils projettent le problème sur les autres, c’est lui ou elle qui aura pris une mauvaise dĂ©cision, et il ou elle en payera les consĂ©quences.

·                     Nous pouvons rĂ©cupĂ©rer des souffrances parce que nous avons fait des choses mauvaises : c’est le pĂ©chĂ©. Nous en supportons les consĂ©quences. Si nous transgressons les lois que Dieu a Ă©tablies, nous payerons.

Ces souffrances-lĂ  nous pouvons les Ă©viter.

·                     Nos propres Ă©preuves. HĂ©breux Ch 11 nous parlent des hĂ©ros de la souffrance. Il y a des peines, des souffrances qui guĂ©rissent parce qu’elles changent nos caractères en profondeur. Aucun d’entre nous ne pourra Ă©viter d’avoir, un jour ou l’autre, des problèmes. Il y a des chrĂ©tiens malades, des chrĂ©tiens infirmes, d’autres qui sont au chĂ´mage. Et c’est facile de pointer du doigt et dire qu’ils ont pĂ©chĂ©... ElisĂ©e le prophète Ă©tait atteint d’une maladie dont il est mort. Faisons attention, notre mauvaise langue peut faire des dĂ©gâts parfois dans ce domaine. Tout appartient Ă  la SouverainetĂ© de Dieu. « Elle a du prix aux yeux de Dieu, la vie de ceux qui l’aiment. »

Nos épreuves sont là pour nous nettoyer, pour nous purifier et pour installer en nous, cette compassion de Dieu, cet Amour de Dieu, parce que nous avons un cœur dur, insensible.

·                     La rĂ©ponse tardive. Rappelons-nous le juge inique et la pauvre veuve. Et combien de nos prières ne sont pas encore exaucĂ©es. Savons-nous que ce n’est pas la rĂ©ponse Ă  notre prière qui nous fortifie, mais c’est l’attente dans la prière qui nous fortifie en profondeur. Notre persĂ©vĂ©rance dans l’attente Ă  la rĂ©ponse de notre prière fait de nous un homme, une femme de foi et de combats spirituels. Ne lâchons pas. PersĂ©vĂ©rons. Continuons, mĂŞme si c’est long !

·                     Nos dĂ©fauts. Si nous sommes un caractère nerveux, colĂ©reux, il va ressortir par toutes sortes de rĂ©actions. La Bible dit « que toute amertume, toute animositĂ©, toute clameur, toute colère, toute calomnie et toute mĂ©chancetĂ© soient Ă´tĂ©es du milieu de vous. » EphĂ©siens ch 4 v 31 Dieu permet certains traitements sur nos vies par les uns, par les autres par les circonstances, apparemment injustes, apparemment intolĂ©rables, apparemment incomprĂ©hensibles pour que des traits de caractère qui sont ancrĂ©s en nous et que nous n’avons jamais lâchĂ©s, soient purifiĂ©s par le feu. Dieu permet que tout soit mis en lumière et que par ces Ă©preuves nous changions.

·                     L’isolement. Parfois, il peut arriver que nous soyons dans la souffrance sans onction, plus de prière. Nous devenons froids, secs, seuls. Personne ne peut nous aider; personne ne nous comprend. Nous sommes abandonnĂ©s. Un isolement total qui dure. Alors survient un esprit de condamnation et le diable arrive Ă  nous dĂ©gager de la justice en Christ. Il va essayer de nous placer sous la condamnation de la loi. Il nous est dit du roi EzĂ©chias qu’un jour Dieu l’abandonna pour l’éprouver et pour voir ce qu’il y avait rĂ©ellement dans son coeur. Il y aura des moments oĂą Dieu nous laissera, apparemment, Ă  nous-mĂŞmes. Et ce que nous sommes rĂ©ellement au fond de nous, va sortir.

·                     Passer au crible. JĂ©sus a dit Ă  Pierre « Satan vous a criblĂ©s comme du froment, mais j’ai priĂ© pour toi. » Lorsque nous sommes passĂ©s au crible, JĂ©sus prie. Nous ressemblons Ă  une crĂŞpe, partout oĂą on se tourne, ça chauffe ! Il n’y a pas un endroit oĂą le diable n’ait pas frappĂ©. Job, juste, intègre, criblĂ©.

Pourquoi ce criblage ?

Premièrement. Pour que notre fichu orgueil, cet esprit de suffisance qui est en nous, comme du chiendent, soit enfin brûlé par le criblage de Satan que Dieu permet. Trop de suffisance dans nos vies. L’orgueil.

Deuxièmement. Pour que la compassion se manifeste. Tant que nous n’avons pas Ă©tĂ© criblĂ©s, nous avons un cĹ“ur dur. Tant que nous n’avons pas chutĂ©, nous avons un cĹ“ur dur. Tant que nous n’avons pas rĂ©alisĂ© le pardon, nous ne pouvons pas pardonner aux autres ou que du bout des lèvres. La compassion est quelque chose que nous devons dĂ©couvrir. Quand le fils prodigue est rentrĂ©, le fils aĂ®nĂ© Ă©tait furieux. Ne soyons pas comme le fils aĂ®nĂ© qui a toujours Ă©tĂ© dans la maison du père, qui a toujours Ă©tĂ© obĂ©issant, qui a Ă©tĂ© un pur et un dur, qui a travaillĂ©, qui a donnĂ© sa dĂ®me, qui a construit la maison alors que son frère faisait le vagabond; ce n’est pas juste. Oui. Mais c’est la compassion de Dieu qui veut qu’aucun ne pĂ©risse, mais que tous parviennent Ă  la repentance et soient sauvĂ©s. Amen. « Il y a plus de joie pour un seul pĂ©cheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. » Amen.

Source : http://www.blogdei.com



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