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Crémation ou Inhumation ? Un regard historique et biblique
de DIVERS AUTEURS
Quelle doit être la position du chrétien? Crémation ou inhumation?






par Scott McCarty

Introduction

Le choix entre « CrĂ©mation ou Inhumation Â» n’est pas du tout anodin depuis quelques dĂ©cennies parmi ceux professant JĂ©sus-Christ comme Sauveur et Seigneur, car le dĂ©bat est âpre Ă  cause des convictions exprimĂ©es par ceux qui proposent, soit une mĂ©thode, soit l’autre pour faire disparaĂ®tre le corps d’un membre de la famille tant aimĂ©. La dĂ©cision difficile est souvent prise après des discussions Ă©motionnelles, car les membres de la famille du dĂ©funt ne pourraient pas ĂŞtre toujours d’accord pour telles ou telles raisons, surtout si le dĂ©funt ne s’est pas exprimĂ© sur le sujet avant sa mort.

La mort est toujours une surprise douloureuse sur le plan Ă©motionnel et affectif. Finalement, tous se demandent : « Qu’aurait voulu le dĂ©funt de son vivant, et l’avait-il dit Ă  plusieurs de la famille, voire l’avait-il Ă©crit ? Â» Sa dĂ©cision est toujours respectĂ©e, sauf peut-ĂŞtre dans une situation extrĂŞme et incontestable.

Cette Ă©tude va d’abord tourner un regard neutre vers deux possibilitĂ©s — inhumation ou crĂ©mation — sur le plan historique de l’humanitĂ©. Qu’avaient fait les races et les cultures diffĂ©rentes par rapport Ă  ce sujet depuis la nuit des temps ? Il est absolument important de situer ce dĂ©bat dans son contexte historique : qu’avaient fait nos ancĂŞtres dans un sens large ? Après ce regard, nous allons considĂ©rer ce que les Saintes Écritures ont Ă  dire sur le sujet.

Le sujet m’intĂ©resse Ă©normĂ©ment pour deux raisons principales :

1.     Mon arrière-plan occidental et « chrĂ©tien Â» ne voyait que l’enterrement comme Ă©tant la seule façon « correcte Â» pour respecter le corps et la mĂ©moire du dĂ©funt. VoilĂ  le contexte de ma vie depuis mon enfance (1936-), car la crĂ©mation n’existait pas dans le sud des États-Unis. Ces dernières dĂ©cennies (je suis arrivĂ© en France en 1971), j’ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  l’actualitĂ© de la crĂ©mation parmi des personnes athĂ©es ou simplement indiffĂ©rentes au sujet. Puis, d’une manière saisissante, surtout lorsque trois de mes amis vraiment sauvĂ©s en Christ sont morts et incinĂ©rĂ©s en 2014 ici en France.

2.     J’ai lu l’article dans l’hebdomadaire « Paris Match Â», numĂ©ro 1435 du 26 novembre 1976 concernant la mort du comĂ©dien Jean Gabin du 15 novembre 1976. L’article Ă  La Une rĂ©sumait sa carrière et rĂ©vĂ©lait, avec photo Ă  l’appui, que le corps du comĂ©dien fut incinĂ©rĂ© et les cendres jetĂ©es Ă  la mer loin de la cĂ´tĂ© Bretonne par son fils, membre de la Marine Nationale. Pourquoi le corps de Gabin fut-il incinĂ©rĂ© et les cendres dispersĂ©es sur les flots de l’OcĂ©an Atlantique ? C’est l’acteur lui-mĂŞme qui nous rĂ©pond avant sa mort avec ces mots citĂ©s de mĂ©moire : Â« Je veux que mes cendres soient jetĂ©es Ă  la mer, afin que Dieu ne puisse plus me retrouver plus tard Â». Cela m’avait choquĂ© et attristĂ©, car Gabin ne savait rien de la vĂ©ritĂ© de la vie après la mort par rapport Ă  Dieu CrĂ©ateur et Juge. Toutefois, la conviction de Gabin traduit incontestablement le sentiment, voire la conviction ferme, d’une grande majoritĂ© de l’humanitĂ© que sans corps, Dieu ne peut pas les juger, car « Je ne pourrai pas ĂŞtre ressuscitĂ© ! Â»

Est-ce possible que le nĂ© de nouveau en JĂ©sus-Christ, par l’incinĂ©ration de son corps, communique inconsciemment exactement le mĂŞme sentiment et le mĂŞme message aux vivants ChrĂ©tiens et aux paĂŻens sans JĂ©sus-Christ? Et c’est cela qui me trouble et tourmente beaucoup. C’est la raison de cette Ă©tude historique et biblique : Quel type de cĂ©rĂ©monie proclame haut, fort, et clair un message en accord avec les Saintes Écritures, donc avec la vĂ©ritĂ© concernant le Seigneur JĂ©sus-Christ et Sa relation avec le corps du rachetĂ© ?

Recherche historique au sujet de la crémation.

1.     DĂ©finition du mot « crĂ©mation Â». Notre mot vient du verbe Latin « cremare Â» signifiant « brĂ»ler Â», et spĂ©cifiquement brĂ»ler le corps d’une personne humaine.

2.     Manière: La crĂ©mation moderne nĂ©cessite l’application d’une flamme Ă  très haute tempĂ©rature entre 760 et 1150 degrĂ©s Celsius au cercueil contenant le corps du mort. Le corps est presque entièrement consumĂ© et le reste consiste en fragments d’os et d’autres particules. Ce reste qui pèse normalement entre 1,8 et 3,6 kg, est broyĂ©finement, donc rĂ©duit en une masse granuleuse. Le processus prend entre 3 et 5 heures. MalgrĂ© la tentative d’enlever toute la poussière, une très petite portion reste normalement dans la chambre d’incinĂ©ration, et qui serait normalement mĂ©langĂ©e avec le corps incinĂ©rĂ© suivant. Il y a des professionnels qui contestent la dernière partie de la phrase prĂ©cĂ©dente, car cela parait lugubre et dĂ©stabilise la famille. Or, d’autres affirment la prĂ©sence du « reste Â».

3.     Histoire de la crĂ©mation: Selon l’opinion de la majoritĂ© des archĂ©ologues, la crĂ©mation fut inventĂ©e aux alentours de 3000 av. J.-C., quoique certains avancent des dates allant de 8 000 Ă  10 000 annĂ©es. OĂą ?  Le processus eut son origine soit en Europe, soit au Proche Orient, voire en ExtrĂŞme Orient. La pratique est ancienne ! Cette mĂ©thode devenant très rĂ©pandue en Grèce Ă  partir de 800 av. J.-C., puis Ă  Rome en 600 av. J.-C. Lorsqu’on lit l’histoire sur le sujet, il est Ă©vident que dans presque toutes les cultures, Ă  quelques exceptions près, la crĂ©mation (dominante) et aussi l’inhumation ont Ă©tĂ© pratiquĂ©es, selon l’époque et la gĂ©ographie. La variĂ©tĂ©, mĂŞme dans l’histoire de telle nation ou de tel peuple, Ă©tait la règle.

4.     D’autres sociĂ©tĂ©s :

5.     Dans l’Égypte antique, les corps Ă©taient embaumĂ©s pour ĂŞtre prĂ©servĂ©s pour l’Au-delĂ .

6.     En Chine, la norme Ă©tait l’enterrement.

7.     L’Hindouisme, toutes sectes confondues, prescrivait rigoureusement la crĂ©mation.

8.     En IsraĂ«l, la pratique a Ă©tĂ© normalement l’enterrement dans les sĂ©pulcres (mais voir plus loin pour des exemptions pour le lieu de l’inhumation).

9.     Dès le dĂ©but de l’ère chrĂ©tienne, les sauvĂ©s en Christ ont dĂ©finitivement et totalement rejetĂ© la crĂ©mation, Ă  cause de son association avec les cultures et les pratiques paĂŻennes de l’incinĂ©ration en Grèce et Ă  Rome, mais aussi Ă  cause de l’influence de l’inhumation dans le JudaĂŻsme. Au 5e siècle, la crĂ©mation en Europe « christianisĂ©e Â» avait essentiellement disparu (au 7e siècle pour les Anglo-Saxons).

10.  Il est important de reconnaĂ®tre qu’à travers l’histoire europĂ©enne, les crĂ©mations massives ont Ă©tĂ© immĂ©diatement pratiquĂ©es par peur des maladies contagieuses causĂ©es par des guerres, la peste, la famine.

11.  Lorsque le Christianisme est devenu la religion de l’Empire Romain, l’enterrement est devenu la seule manière permise de se dĂ©faire du corps du dĂ©funt.

12.  La suite: Un professeur italien, Brunetti, a dĂ©veloppĂ© le premier crĂ©matorium fonctionnel moderne dans les annĂ©es 1870. En 1886 l’Église de Rome a officiellement interdit les crĂ©mations, et jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les catholiques qui pratiquaient ce rite, ont Ă©tĂ© excommuniĂ©s !

L’Angleterre avait légalisé la crémation en 1902. Intéressant est le cas d’une anglaise qui fut la première personne enregistrée à être incinérée (illégalement) dans l’ère moderne, et cela en 1769 à Londres.

Des crématoriums ont été construits en Allemagne en 1878 et en 1891.

Un Français, Francis J. LeMoyne, fut le premier Ă  en construire  un  Ă  partir de 1876 aux USA !

En 1908, Rome accusa la franc-maçonnerie et sa philosophie de « libre-penseur Â» d’être la cause du progrès de la crĂ©mation en Europe, tandis que le Pape Paul VI enleva le ban sur la crĂ©mation en 1963 : puis, Ă  partir de 1966, les prĂŞtres purent mĂŞme y officier.

Pour terminer ce très court survol historique, il est possible de dire que la crémation fait partie de la vie humaine ordinaire dans pratiquement tous les pays du monde, la plus grande exception étant les pays musulmans.

6.     Voici des raisons principales et personnelles prĂ©sentĂ©es par les avocats de la supĂ©rioritĂ© de la crĂ©mation par rapport Ă  l’enterrement :

7.     La pensĂ©e de la dĂ©composition lente du corps de leur bien-aimĂ© inhumĂ© est peu attirante, donc la crĂ©mation fait disparaĂ®tre le corps immĂ©diatement.

8.     La crĂ©mation est une façon rapide et simple. L’enterrement a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© en Inde comme un moyen de rendre la terre infertile, donc la crĂ©mation est plus Ă©colo !

9.     Le coĂ»t est gĂ©nĂ©ralement moindre.

10.  Les cendres pourraient ĂŞtre dispersĂ©es facilement â€“ je vous dispense des manières choquantes, voire lugubres, utilisĂ©es par certains pour se dĂ©barrasser des cendres (plutĂ´t de les transformer !).

11.  C’est mieux pour l’environnement!

12.  Un vase (une urne) prend moins d’espace qu’une place dans le cimetière.

13.  Les rationalistes, les athĂ©es, et la franc-maçonnerie veulent dĂ©clarer clairement leur opposition au principe biblique de la rĂ©surrection du corps et de l’après-vie !

14.  L’Hindouisme et des religions apparentĂ©es rendent obligatoire la crĂ©mation, car le corps est le transporteur de l’âme, laquelle en Ă©tant emprisonnĂ©e dans le corps trouve enfin sa libertĂ© par la consumation du corps par le feu. La crĂ©mation vĂ©hicule ainsi une fausse idĂ©e de la composition intĂ©grĂ©e tripartite biblique (corps – âme – esprit) de l’être humain.

15.  Un survol rapide des tendances majoritaires contre la crĂ©mationquoique le choix soit souvent laissĂ© libre entre les deux manières:

16.  L’islam est foncièrement contre la crĂ©mation, donc pour l’enterrement.

17.  La conviction et la pratique en faveur de l’enterrement ont Ă©tĂ© harmonieusement prĂ©servĂ©es dans le la chrĂ©tientĂ©, mais ce n’est plus le cas depuis la fin du 20e siècle.

18.  Un regard maintenant sur les diffĂ©rentes variations de convictions dans la chrĂ©tientĂ©:

19.  Le Catholicisme romain a toujours prĂ©fĂ©rĂ©, voire imposĂ©, l’inhumation Ă  cause de son histoire qui appuie sur le fait du tĂ©moignage des catacombes. Les chrĂ©tiens croyaient que le corps fait partie intĂ©grale et insĂ©parable de la personne. Le corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.19-20), et l’enterrement est la meilleure façon d’honorer l’intĂ©gritĂ© corporelle humaine de ce « temple Â». La crĂ©mation puise son origine dans le paganisme et elle est une insulte au corps du dĂ©funt.

20.  L’Anglicanisme et le LuthĂ©rianisme ont majoritairement dĂ©fendu dans le passĂ© l’enterrement qui tĂ©moigne mieux la foi en la rĂ©surrection corporelle. Or, chacun croit et fait maintenant comme il veut dans ces deux branches protestantes. IntĂ©ressante, cependant, est la conviction de l’ÉvĂŞque anglican de Londres dans les annĂ©es 1870 que la crĂ©mation amène aux consĂ©quences dĂ©sastreuses, exprimĂ©es par une rĂ©volution sociale (nĂ©faste, bien entendu) ! Le pasteur luthĂ©rien Gerberding Ă©crit en 1907 que le corps venait de la terre et son retour Ă  la terre est « a beautiful symbolism Â» (un beau symbolisme), pointant vers la rĂ©surrection du corps.

21.  L’Église orthodoxe grecque, en gĂ©nĂ©ral, rejette la crĂ©mation mais pas d’une manière dogmatique.

22.  Le monde Ă©vangĂ©lique est divisĂ© de plus en plus, mais je n’ai pas trouvĂ©, jusqu’ici, de « pro-crĂ©mation Â» qui ait pu fournir des raisons bibliques pour leur conviction.

23.  Les sectes:

24.  Les Mormons dĂ©couragent, mais n’interdisent pas la crĂ©mation.

25.  Les TĂ©moins de JĂ©hovah sont Ă©vasifs disant que la crĂ©mation n’a pas Ă©tĂ© condamnĂ©e dans l’Ancien Testament, mais il ne faut pas offenser indĂ©licatement ses voisins donc il faut faire un choix discret.

26.  Le BahaĂŻsme interdit la crĂ©mation.

27.  Le Zoroastrisme (religion dualiste, donc manichĂ©enne, fondĂ©e par un iranien Zarathoustra, 628-551 av. J.-C., dont les Parsi sont les hĂ©ritiers) renie la crĂ©mation et l’enterrement, prĂ©fĂ©rant « la mise Ă  nu Â» du corps dans leur « Tour de Silence Â» !

28.  Le gouvernement chinois actuel permet les deux pratiques.

29.  Le JudaĂŻsme :

Les Juifs ont traditionnellement dĂ©sapprouvĂ© l’incinĂ©ration. Tandis qu’au 19e et au     20e siècle, les Juifs « libĂ©raux Â» permettaient la crĂ©mation ; le JudaĂŻsme rĂ©formĂ© accepte aussi la crĂ©mation. Les orthodoxes conservateurs juifs s’opposent Ă  l’incinĂ©ration. La crĂ©mation ne fut pratiquĂ©e en l’État moderne d’IsraĂ«l qu’à partir de 2004. Il est intĂ©ressant de noter la conviction juive que si le corps est incinĂ©rĂ© toutes les cendres doivent rester dans un seul endroit, c’est-Ă -dire, pas dispersĂ©es par le vent ni dans la nature. Sont-ils plus bibliques que les « Ă©vangĂ©liques Â» ?

Conclusion

Ce court parcours à travers des siècles, les cultures, et les convictions religieuses a démontré qu’un consensus mondial homogène entre les peuples n’a jamais existé. Et étant donné la nature humaine adamique, un consensus n’existera jamais.

Le choix individuel primait, car chacun croyait et croit ĂŞtre le seul responsable de la fin      future de son corps. Il est intĂ©ressant de noter que la religion que l’on pratiquait ou que l’on ne pratiquait pas par rapport aux autres, a Ă©tĂ© l’influence la plus forte dans le choix     entre la crĂ©mation ou l’enterrement. Le survol historique est nĂ©cessairement informatif,        car tous doivent ĂŞtre au courant de ce qui se croit et pourquoi dans notre monde moderne.

(Une rĂ©flexion initiale jusqu’ici : Toutefois, la foi du converti en JĂ©sus-Christ est quand-mĂŞme ancrĂ©e dans la rĂ©vĂ©lation divine que sont Les Saintes Écritures, la Bible. Ce qu’enseigne Le Livre, prime sur toute autre considĂ©ration humaine. Cela veut dire que le sauvĂ© en Christ est obligĂ© d’accorder ses convictions sur le type de cĂ©rĂ©monie cĂ©lĂ©brant sa mort avec LE LIVRE. Il n’est pas logique ni respectueux du Christ pour le chrĂ©tien d’avoir une conviction contraire Ă  l’enseignement de ce Livre).

Continuons donc notre recherche maintenant par une Ă©tude serrĂ©e de ce que nous dit la Bible sur le sujet Ă  controverse de ce document. La partie ci-dessous est extrĂŞmement importante, parce que l’individu, ayant reçu le Seigneur JĂ©sus comme Sauveur par l’œuvre du Saint-Esprit, doit vivre en accord avec eux. La schizophrĂ©nie spirituelle (= ĂŞtre sauvĂ© en Christ mais croire – vivre en dĂ©saccord avec la Bible) sur le sujet de ce document serait une aberration intolĂ©rable. Il n’est pas non plus normal de suivre « bĂŞtement Â» la conviction de ses parents, de son Ă©glise, des Ă©rudits très en vue, sans savoir ce que dit la Bible pour soi-mĂŞme sur le sujet. Chacun rĂ©pondra seul pour lui-mĂŞme devant JĂ©sus-Christ pour sa vie et pour ses convictions (Rom 14.10c-12).

L’Ancien Testament

Introduction

La première partie de la Bible, appelĂ©e « Ancien Testament Â», est la première rĂ©vĂ©lation Ă©crite venant de la main du CrĂ©ateur concernant la seule vĂ©ritĂ© sur tout ce qu’est l’homme et sur la conduite agrĂ©Ă©e par le CrĂ©ateur. Tout ce que l’A.T. nous communique sur tous les sujets qui y sont traitĂ©s, fait la vĂ©ritĂ© pour le sauvĂ© en Christ. Il est Ă©vident que la vie et la mort y sont abondamment considĂ©rĂ©es, donc les sujets subsidiaires (inhumation et incinĂ©ration) s’y trouvent aux moments importants Ă  travers l’histoire du peuple de L’Éternel Dieu.

L’Incinération-Crémation.

Le sujet de cette Ă©tude historique et biblique nous impose un regard pertinent sur les deux phĂ©nomènes que sont l’incinĂ©ration et l’inhumation du corps humain. D’abord, les mots « incinĂ©ration-crĂ©mation Â» sont Ă©videmment en relation avec les mots « feu-flamme-consumation Â» qui signifient normalement « rĂ©duire en cendres, dĂ©truire, faire disparaĂ®tre totalement par les flammes d’un feu intense Â». L’image donc est sombre, sinistre, triste, angoissante.

La considĂ©ration des quelques rĂ©fĂ©rences bibliques suivantes (il est impossible de traiter absolument chaque rĂ©fĂ©rence ici) confirment cette image Ă©pouvantable et troublante :

Genèse 19.24 : La destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu.

Genèse 38.24 : Juda avait l’intention de faire brĂ»ler sa belle-fille pour la punir.

Exode 32.20 : MoĂŻse fit brĂ»ler le Veau d’Or jusqu’aux cendres qu’il fit consommer au peuple comme une punition pour l’idolâtrie.

LĂ©vitique 20.14 ; 21.9 : Les personnes grossièrement immorales devaient ĂŞtre consumĂ©es par le feu (cf. 10.2).

Nombres 16.1-35 : L’Éternel Lui-mĂŞme extermina les faux chefs religieux qui s’opposaient Ă  Sa vĂ©ritĂ© communiquĂ©e par MoĂŻse.

DeutĂ©ronome 7.25 : L’Éternel commanda la destruction totale des idoles par le feu.

JosuĂ© 7.15-25 : L’Éternel a vouĂ© les corps des voleurs Ă  la destruction par le feu après leur lapidation pour avoir commis une infamie en IsraĂ«l. L’intĂ©gritĂ© de la nation et la rĂ©putation de l’Éternel ont Ă©tĂ© souillĂ©es devant des nations paĂŻennes. Le feu est un signe de jugement.

Juges 15.6 : Ce verset raconte un acte ignoble et barbare commis par le feu contre l’épouse de Samson et son beau-père ; la haine et le feu vont souvent main dans la main.

2 Rois 10.26 : JĂ©hu dĂ©molit et brĂ»la le temple de Baal, donc un acte de jugement.

JĂ©rĂ©mie 29.21-23 : Un Ă©vènement dĂ©montrant que le feu peut symboliser la malĂ©diction voulue par l’Éternel.

Amos 2.1-3 : Il est interpellant de noter que l’Éternel n’aimait pas que la pratique de brĂ»ler les os d’un mort ; ce court passage met en exergue la force destructrice et exterminatrice du feu, mais aussi l’attention qu’apporte l’Éternel au squelette d’un individu.

Voici un ajout de un ami : « J’ai lu il n’y a pas longtemps Amos 6.10. Il me semble que ce verset condamne aussi l’incinĂ©ration, car il dit que ce n’est pas le moment de prononcer le nom de l’Eternel quand on a fait brĂ»ler un mort Â».

 

Conclusion

En lisant attentivement d’autres rĂ©fĂ©rences de l’A.T., nous voyons que le feu jouait aussi un rĂ´le important dans le système sacrificiel lĂ©vitique. Toutefois, le feu sacrificiel signifiait quand mĂŞme très souvent le jugement de Dieu contre le pĂ©chĂ© (LĂ©v 1.4 ; 4.20-35 ; 5.5-10 ; 12.6-7 ; 15.30).

Lisez les rĂ©fĂ©rences suivantes pour bien vous imprĂ©gner de l’idĂ©e que la quasi-majoritĂ© des rĂ©fĂ©rences au feu  dans l’A.T. signifient « destruction Â», « dĂ©vastation Â», « ruine Â» (Ps 11.6 ; 97.3 ; Deut 4.24 ; 2 Rois 1.9-14 ; Éz 38.22 ; 39.6 ; 20.47 ; És 30.27, 30 ; 33.14 ; 66.15-16)

Il est incontestable que le feu consumant est souvent associĂ© Ă  l’avertissement et au jugement (LĂ©v 10.1-2) ; mĂŞme au jugement Ă©ternel (Mat 25.4), aux sacrifices humains (LĂ©v 18.21), et aux crimes (LĂ©v 20.14 ; 21.9).

Voici une rĂ©flexion du Dr. Wolga : « En tant que mĂ©decin, je n’ai pas de prĂ©fĂ©rence pour l’incinĂ©ration sauf dans le cas d’un dĂ©cès par maladie hautement contagieuse (comme la fièvre d’Ebola), car le risque de pollution des eaux de ruissellement ou de la nappe phrĂ©atique est Ă©levĂ© (surtout chez les juifs, les musulmans et les animistes en Afrique qui pratiquent l’inhumation directement dans la terre, sans cercueil). En tant que chrĂ©tien, je suis pour l’enterrement Â».

Le point que je veux souligner ici : Est-il convenable que le feu destructeur employĂ© expressĂ©ment par l’Éternel dans l’A.T. pour exprimer Sa colère, Son jugement contre des pĂ©cheurs non repentants et contre le pĂ©chĂ©, soit choisi par un rachetĂ© en Christ pour cĂ©lĂ©brer dignement, par l’incinĂ©ration du corps, son dĂ©part pour l’Au-delĂ  ? La vie terrestre du disciple de Christ doit ĂŞtre reflĂ©tĂ©e, me semble-t-il, aussi dans sa manière de cĂ©lĂ©brer son dĂ©part de son existence terrestre (vers la patrie cĂ©leste).

L’inhumation-Enterrement

Genèse 23.3-4,17-20 ; 25.8-9 : Abraham (un exemple de foi pour nous) fut enterrĂ©, de mĂŞme pour Isaac (Genèse 35.28-29) et aussi pour Jacob (Genèse 50.5-    7,12-14.

Genèse 35.8 : DĂ©borah, nourrice de RĂ©becca, fut enterrĂ©e, de mĂŞme Rachel et LĂ©a (Genèse 35.19-20 ; 49.31).

Genèse 50.2-7,12-14 : Jacob, père de Joseph, fut enterrĂ© dans une caverne.

Genèse 50.26 : Le corps de Joseph fut prĂ©parĂ© en Égypte pour son inhumation future en Canaan (en JosuĂ© 24.32 ; il est fait expressĂ©ment mention de ses « os Â»).

JosuĂ© 24.29-30 : JosuĂ© fut enterrĂ©.

DeutĂ©ronome 34.5-6 : MoĂŻse fut enterrĂ© mais son sĂ©pulcre est introuvable, tandis que son frère Aaron fut enterrĂ© (DeutĂ©ronome 10.6).

JosuĂ© 24.33 : ÉlĂ©azar, fils d’Aaron, fut enterrĂ©.

Juges 8.32 : GĂ©dĂ©on fut enterrĂ©.

1 Samuel 25.1 : Le prophète Samuel fut enterrĂ©.

2 Samuel 2.22-23, 32 : AsaĂ«l fut enterrĂ©.

2 Samuel 3.31-32 : Abner fut enterrĂ©.

2 Samuel 18.17 : Absalom fut enterrĂ©.

1 Rois 2.10 : David (type de Christ) fut enterrĂ© (cf. Actes 2.29).

1 Rois 11.43 : Salomon fut enterrĂ©.

1 Rois 15.8 : Abijam fut enterrĂ©.

2 Rois 15.38 : Jotham fut enterrĂ©.

2 Rois 21.18 : ManassĂ© fut enterrĂ©.

2 Chroniques 16.13 : Asa fut enterrĂ© (les aromates et parfums seuls furent brĂ»lĂ©s, pas son corps) ; lisez bien le texte, (cf. 2 Chroniques 21.19).

2 Chroniques 32.33 : ÉzĂ©chias fut enterrĂ©.

ÉzĂ©chiel 39.11-15 : Enterrements prophĂ©tiques mĂŞme des ennemis d’IsraĂ«l Ă  la fin de la Tribulation.

Résumé

J’aimerais poser deux questions : Pourquoi l’Auteur de l’A.T. (2 TimothĂ©e 3.16-17) avait-il pris le temps de mentionner si souvent la rĂ©alitĂ© du principe de l’enterrement dans l’A.T. ? Et combien de fois l’Esprit Saint doit-il mentionner la manière de l’inhumation pour nous faire passer son message, ce qui a Ă©tĂ© (et est) acceptable pour le peuple de Dieu en vue de Lui plaire ?

Job 19.25-27 est un bon mot final pour clore la présentation sur la tradition biblique de l’inhumation du croyant en Dieu Créateur du corps humain et Restaurateur du vieux corps en un corps futur glorieux.

Prenons le temps de considĂ©rer non seulement l’enseignement de l’Ancien Testament mais aussi ce que le Nouveau Testament nous enseigne sur les questions « Que faire avec le corps du dĂ©funt pour cĂ©lĂ©brer dignement son dĂ©part ? Â» « Matthieu 26.39, 42 ne devrait-il pas nous servir d’approche comme prĂ©paration pour Ă©valuer l’enseignement du N.T. sur le bon choix Ă  faire ? Â»

Il me semble correct et convenable d’affirmer que la VĂ©ritĂ© Ă©ternelle est bien Ă©crite mot par mot dans les textes d’origine de l’A.T. et est aussi bien enseignĂ©e par l’infĂ©rence et par la dĂ©duction sanctifiĂ©e par l’Esprit, en accord avec ce qui est Ă©crit concernant l’inhumation.

 

Le Nouveau Testament

Introduction

Le Nouveau Testament contredit-il la pratique de l’inhumation? Il pourrait sembler Ă©trange de proposer une introduction Ă  ce point. Or, une question se pose : Le Nouveau Testament suit-il le tracĂ© de l’enseignement si clair et si catĂ©gorique de celui de l’Ancien Testament, ou va-t-il ouvrir une approche innovatrice au dilemme soulevĂ© par cette Ă©tude ? Et quel Testament doit-il primer dans ce dĂ©bat « crĂ©mation ou inhumation Â» ? Si une contradiction existe entre les deux Testaments, comment connaĂ®tre la vĂ©ritĂ© ?

Avant de continuer l’étude, le lecteur doit se dĂ©clarer, soit pour la possibilitĂ© que la Parole puisse se contredire sur le sujet de cette Ă©tude selon les croyances humaines du moment actuel, soit pour la conviction que la Parole enseigne que la contradiction ne peut exister en Dieu ni dans Sa Parole (1 Samuel 15.29 ; Psaume 33.11 ; EcclĂ©siaste 3.14 ; ÉsaĂŻe 14.24 ; Malachie 3.6a) sur ce sujet.

L’enseignement du Nouveau Testament ne va donc pas changer par rapport à L’Ancien Testament.

1.     L’enseignement de la rĂ©alitĂ© de l’inhumation parmi les Juifs pendant le ministère de JĂ©sus-Christ:

Matthieu 14.10-12 : Jean-Baptiste, le cousin de JĂ©sus sur le plan humain, fut enterrĂ©.

Matthieu 23.27 : La condamnation des professionnels de la religion juive et de leur hypocrisie par JĂ©sus est quand mĂŞme bien un tĂ©moignage Ă  Sa foi en l’inhumation, n’est ce pas ?!

Jean 11.38-44 : Lazare, frère de Marthe et Marie, fut enterrĂ©.

Luc 7.11-12 : Le fils, unique de sa mère, a Ă©tĂ© portĂ© en cercueil pour ĂŞtre enterrĂ©.

Luc 9.59-60 : Un jeune homme appelĂ© par JĂ©sus Ă  le suivre mentionne l’habitude des Juifs d’enterrer leurs morts, et JĂ©sus accepta cette tradition parce que cohĂ©rente avec toute l’histoire du peuple de Dieu.

Luc 16.22 : Un homme riche fut enterrĂ©.

2.     L’enseignement Ă  tirer de l’exemple de JĂ©sus-Christ :

Jean 6.39-40,54 : JĂ©sus parle de la rĂ©surrection du corps du croyant. Son auditoire juif avait compris qu’Il faisait rĂ©fĂ©rence Ă  une rĂ©surrection du corps correctement inhumĂ© (cf. Romains 8.11 ; 1 Thessaloniciens 4.13-17, N.B. les 6 rĂ©fĂ©rences au corps dans ce dernier passage, directes et par dĂ©duction). Rappelons-nous bien que la vĂ©ritĂ© est non seulement communiquĂ©e mot par mot, mais aussi par infĂ©rence et par dĂ©duction intellectuellement « sanctifiĂ©es Â» en employant l’hermĂ©neutique grammatico-historico-contextuelle.

Matthieu 26.6-12 : JĂ©sus annonce Son inhumation future (cf. Jean 19.40 ; Jean 12.24)

Jean 19.38-42 ; Matthieu 27.57-61 ; Marc 15.42-47 ; Luc 23.50-56, cf. 1 Cor 15.4 : JĂ©sus fut enseveli dans le sĂ©pulcre de Joseph d’ArimathĂ©e devant un tas de tĂ©moins.

Voici une pensĂ©e qui m’est venue il y a quelques jours : La rĂ©surrection aurait Ă©tĂ© infiniment plus spectaculaire, selon notre façon de penser, devant le monde paĂŻen si les disciples du Seigneur L’avaient incinĂ©rĂ©. Puis 3 jours après, Son corps aurait Ă©tĂ© miraculeusement reconstituĂ© ! Extraordinaire, incroyable, unique, invraisemblable ! Ni JĂ©sus ni les disciples n’avaient rien Ă  voir avec la crĂ©mation pour de multiples raisons. Et je crois aussi, en suivant Son exemple, qu’IL sera davantage glorifiĂ© par ma propre inhumation que par un rite dontl’origine humaine est manifestement et indiscutablement paĂŻenne.

3.     L’enseignement Ă  tirer des exemples de l’histoire apostolique:

Actes 5.1-10 : Le cas du couple d’Ananias et Saphira, enterrĂ©s.

Actes 8.1-2 : Le martyr Étienne fut enseveli.

Actes 24.21 : Paul, en faisant mention de « la rĂ©surrection des morts Â», faisait allusion Ă  l’ensevelissement de JĂ©sus.

La dĂ©duction claire et nette tirĂ©e de cette histoire de l’Église naissante est que les chrĂ©tiens continuaient l’exemple de JĂ©sus-Christ et de l’enseignement des apĂ´tres. D’ailleurs, l’histoire chrĂ©tienne Ă  partir du 1er siècle confirme sans aucune contradiction possible que les chrĂ©tiensne pratiquaient que l’inhumation (voir les catacombes). La crĂ©mation d’un sauvĂ© du 1er siècle et après aurait Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un reniement total de l’œuvre salvatrice du Christ ressuscitĂ© et de la foi en la rĂ©surrection corporelle future des chrĂ©tiens.

4.     L’enseignement direct, et par dĂ©duction, Ă  tirer du reste du Nouveau Testament:

Il est Ă©vident pour moi que la clef servant comme base pour la conviction que l’inhumation du corps du dĂ©funt chrĂ©tien est sĂ»rement la seule façon cohĂ©rente avec l’enseignement apostolique , se trouve dans 1 Corinthiens 6.19-20 oĂą trois raisons ou principes divins sont prĂ©sentĂ©s avec force pour l’inhumation :

1.     Le corps du sauvĂ© appartient totalement et Ă©ternellement au Saint-Esprit donc ni le dĂ©funt pendant sa vie ni sa famille n’ont le droit de dĂ©cider d’une cĂ©lĂ©bration « Ă  Dieu Â» qui contredirait cette possession. Paul affirme que le sauvĂ© n’appartient absolument plus Ă  lui-mĂŞme, il n’est qu’un « rĂ©sident Â» dans la rĂ©sidence de l’Esprit ; le sauvĂ© n’a aucun contrĂ´le sur le destin corporel de sa rĂ©sidence donc la crĂ©mation est un choix en violation avec la nature et le but du Saint-Esprit.

2.     Le pĂ©cheur repentant et croyant (Actes 20.21) a Ă©tĂ© rachetĂ© totalement et Ă©ternellement au prix du Christ crucifiĂ© (1 Corinthiens 7.23 ; Actes 20.28d ; cf. ÉphĂ©siens 1.7, 14). Le Seigneur JĂ©sus-Christ est aussi le propriĂ©taire de notre corps donc aucune dĂ©cision d’aucune sorte ne devrait ĂŞtre prise sans Sa permission. Et il ne peut jamais suggĂ©rer (après une prière, « Que faire ? Â») une pratique contraire Ă  son vĂ©cu ni contraire aux Saintes Écritures.

3.     La tâche la plus hautement responsable  pour le rachetĂ© est de toujours mettre Dieu au premier plan par sa conduite, son parler, ses convictions = Â«glorifiez Dieu dans votre corps Â», 1 Cor 6. 20. De notre vivant nous devrions honorer par notre conduite « notre Â» corps, temple du Saint-Esprit, donc la mort ne devrait en aucun cas interrompre notre façon de traiter notre corps-cadavre.

MĂŞme le converti en Christ doit Le glorifier par sa façon de disposer de son corps après son dĂ©cès. La crĂ©mation, un contre-exemple par rapport Ă  JĂ©sus, serait, me semble-t-il, tourner le dos Ă  l’exemple du Christ sur ce point en particulier.

Les rĂ©fĂ©rences suivantes soulignent avec force le concept du principe suprĂŞme de la valeur du corps :

Romains 14.7-8 : « â€¦nul ne meurt pour lui-mĂŞme. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur…. Â».

Ces deux versets sont absolument primordiaux concernant le regard que le chrĂ©tien (le vrai concept et sens du « disciple Â») doit avoir quant Ă  sa vie et aussi quant Ă  sa mort. Le texte grec n’a pas la prĂ©position « pour Â» qui prĂ©cède « lui-mĂŞme Â», et « le Seigneur Â». Donc, ces mots sont un datif signifiant davantage « l’intĂ©rĂŞt personnel Â». C’est au chrĂ©tien de vivre / mourir, en prenant  en considĂ©ration la consĂ©quence de tous ses actes Ă  l’égard de la personne et de la rĂ©putation du Seigneur JĂ©sus, en pensant Ă  Son intĂ©rĂŞt personnel. C’est le v. 9 qui confirme le sens des v. 7-8 = La Seigneurie de Christ en tout, partout, tout le temps ; tout doit mettre en avant et glorifier Christ.  Romains 14.12-13 nous informe qu’une des vĂ©ritĂ©s les plus importantes dans le N.T. est qu’il faudra rendre compte Ă  Dieu le Père de ce que nous avons fait de « notre vie Â» depuis le moment du salut. Puis, Romains 8.22-23 souligne que le converti en Christ possède les prĂ©mices de l’Esprit lui permettant ainsi d’être rassurĂ© que son corps va recevoir sa pleine rĂ©demption au moment de sa rĂ©surrection. Un corps enterrĂ© prĂ©figure mieux la rĂ©surrection du corps qu’une incinĂ©ration avec ses cendres.

Romains 6.3-5 et Colossiens 3.27 mĂ©ritent cette rĂ©flexion d’un autre chrĂ©tien : « La signification symbolique du baptĂŞme comme ensevelissement et renaissance dans la mort et la rĂ©surrection de Christ est incomprĂ©hensible dans une culture oĂą l’on ne pratique que l’incinĂ©ration Â».

2 Corinthiens 5.2-10 : L’apĂ´tre y met en exergue l’importance du corps. L’inhumation vĂ©hicule parfaitement l’image du changement de « cette tente Â» vers « notre domicile cĂ©leste Â» (v. 2). L’image corporelle du changement est très forte dans le verset 4 (« dĂ©pouiller Â» – « revĂŞtir Â»). Les versets soulignent la foi dans l’intĂ©gritĂ© du corps par les quatre mentions du « corps Â» (v. 6, 8, 9,10). Une mention hypothĂ©tique des « cendres Â» dans ces versets est impensable.

1 Corinthiens 15.51-57 : Un corps laissĂ© dans son Ă©tat mortel, puis inhumĂ© prĂ©sage le corps futur incorruptible, revĂŞtu d’immortalitĂ©. Tandis que la crĂ©mation et les cendres ne tĂ©moignent pas aussi bien du corps changĂ© glorieusement. N’oublions pas que la crĂ©mation est synonyme de destruction et dispersion totales.

1 Corinthiens 10.31-11.1 : Paul exhorte les sauvĂ©s d’imiter Christ en tout pendant toute leur vie, alors, pourquoi pas aussi dans la manière de traiter son corps après sa mort = l’inhumation et non pas l’incinĂ©ration ?

1 Corinthiens 15.38, 42-43,49 : Ces passages mettent en avant le principe du corps respectĂ© dans son intĂ©gralitĂ© et dans son intĂ©gritĂ© physique. Quel type de cĂ©rĂ©monie tĂ©moigne mieux de l’enseignement inspirĂ© par l’Esprit et qui suscite l’inspiration pour notre foi en la rĂ©surrection de notre corps ? SĂ»rement pas l’incinĂ©ration.

1 Thessaloniens 4.13-18 : Cette Ă©pitre fut Ă©crite Ă  l’ère apostolique, quand les chrĂ©tiens avaient dĂ©jĂ  refusĂ© catĂ©goriquement la crĂ©mation paĂŻenne comme une façon de respecter le dĂ©funt. Le corps mortel enterrĂ© tĂ©moignait de la foi forte au corps ressuscitĂ©. Pourquoi ne pas continuer la manière apostolique, suivant ainsi l’exemple de JĂ©sus-Christ ?

Philippiens 3.20-4.1 : Ce texte est extraordinaire par l’accent mis sur le caractère sacrĂ© du corps du sauvĂ© (rachetĂ© au grand prix du Christ). Ainsi, le corps inhumĂ© met en valeur Ă©ternelle le « grand prix Â» et annonce aussi la foi en cette transformation glorieuse future. L’incinĂ©ration (d’origine non chrĂ©tienne) ne peut pas visuellement le faire, me semble-t-il.

Je termine cette partie de l’étude avec l’accent appuyĂ© de l’apĂ´tre sur le corps actuel et futur avec 1 Thessaloniens 5.23 : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-mĂŞme tout entiers, et que tout votre ĂŞtre, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservĂ© irrĂ©prĂ©hensible, lors de l’avènement de notre Seigneur JĂ©sus-Christ ! Â»

Pas un seul verset traitĂ© ci-dessus ne met en cause le salut ni la rĂ©surrection future du converti dont le corps aurait Ă©tĂ© incinĂ©rĂ©. Le but est seulement de nous rappeler la manière « la plus excellente Â» = inhumation.

Une considération rassurante

Et les sauvĂ©s en Christ qui sont  morts en mer, brĂ»lĂ©s dans des accidents d’avion – train – voiture – immeuble – guerre ? Que deviennent-ils, leur corps incinĂ©rĂ©s et perdus Ă  jamais ?

L’importance est en fin de compte : A-t-on acceptĂ© le Seigneur JĂ©sus-Christ comme seul Sauveur (Jean 1.12-13 ; 14.1 ; 20.31 ; Actes 16.31 ; Romains 10.9-10 ; Apocalypse 3.20) ? La rĂ©surrection du fils/fille de Dieu dĂ©pend uniquement de sa nouvelle naissance qui est garantie par chaque personne de la TRI-UNITÉ (Jean 3.16 ; 10.27-29 ; HĂ©b 7.25 ; 2 Tim 1.12 ; Col 3.1-4 ; Rom 8.23, 37-39). L’état du corps après la mort du sauvĂ© n’a aucun effet sur son destin Ă©ternel, car inhumĂ©, incinĂ©rĂ©, mangĂ© par des cannibales ou des poissons, explosĂ© en mille morceaux, son âme et son esprit sont dĂ©jĂ  auprès du Seigneur (2 Cor 5.7-8, la pensĂ©e Ă©tant « l’âme et l’esprit absents du corps, les deux sont prĂ©sents avec le Seigneur Â»). L’individu aura son domicile cĂ©leste  avec un nouveau corps ultĂ©rieurement d’après 1 Thessaloniciens 4.13-18. Le destin Ă©ternel de chaque individu est fixĂ© avant la mort.

Les arguments proposĂ©s par les « crĂ©mationnistes chrĂ©tiens Â» (et mes rĂ©ponses).

1.     Dans l’A.T. le feu signifiait la PrĂ©sence divine (Ex 3.2 ; 24.17 ; Deut 9.3 ; Zach 2.5) donc la crĂ©mation peut ĂŞtre un symbole du croyant « purifiĂ© Â» en train d’entrer dans la prĂ©sence de Dieu. Or, cet argument est tendancieux, car le feu est aussi un signe du jugement divin (Ex 9.24 ; JosuĂ© 7.25 ; 2 Rois 1.10 ; Éz 36.5a-b ; Lam 2.3 ; cf. Apo 16.8-9 ; 20.9, 10, 14, 15).

2.     La mĂ©thode dont on dispose du corps du dĂ©funt est une considĂ©ration vraiment mineure pour ceux ayant une culture biblique (l’imaginent-ils !) donc la crĂ©mation pour le chrĂ©tien n’est pas du tout importante = faire ce que l’on veut. Or, toutes les rĂ©fĂ©rences Ă  partir de la page 6 ci-dessus disent le contraire, donc la mĂ©thode est très importante pour le disciple de Dieu.

3.     La façon de disposer du corps du dĂ©funt ne prĂ©occupait pas JĂ©sus donc le chrĂ©tien est libre d’adopter la mĂ©thode qui lui plaĂ®t. Or, mĂŞme si JĂ©sus n’a fait aucun long discours sur le sujet , Il n’avait pas non plus fait de longs discours sur tous les sujets de la vie moderne qui nous intĂ©ressent. Toutefois, lorsqu’il abordait le sujet du dĂ©funt, Il tĂ©moignait de Sa foi en et de Son acceptation de la tradition de l’inhumation (Luc 9.60 ; Mat 23.27 ; N.B. la fin de la page 7 et le dĂ©but de la page 8 pour l’attitude de JĂ©sus).

4.     L’apĂ´tre Paul mettait l’accent sur le corps vivant (Paul dĂ©prĂ©ciait ainsi le cadavre, disent-ils !) qui est le Temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.9). Car le Temple sert Ă  adorer le CrĂ©ateur ; donc Ă  la mort le corps ne sert plus Ă  rien et la façon d’en disposer n’a plus d’importance. En plus, les cendres ne dĂ©vieront pas  la base du « corps ressuscitĂ© Â», car le corps sera « spirituel Â» donc il s’agit de la « personnalitĂ© de l’individu Â» qui a endossĂ© l’immortalitĂ© (1 Cor 15.5, 44) et pas le corps. Or, l’apĂ´tre n’a jamais dĂ©prĂ©ciĂ© le corps vivant ni celui mort. Quant au Temple, Paul n’a jamais insinuĂ© que le Temple puisse ĂŞtre annihilĂ© par l’incinĂ©ration. Rappelons-nous bien que Paul a Ă©tĂ© un juif orthodoxe avant sa conversion (Phil 3.2-3), donc totalement gagnĂ© au principe de l’inhumation, qu’il n’a jamais reniĂ©e. 1 Corinthiens 15.42-49 est une dĂ©fense magistrale de la rĂ©surrection du corps physique (NB, le v. 49). Il est Ă©vident en comprenant l’enseignement apostolique de 1 Corinthiens 15 que l’inhumation correspond seulement et parfaitement Ă  la volontĂ© de Dieu. La crĂ©mation a l’odeur du paganisme.

5.     Dieu avait dit Ă  l’humanitĂ© dans la Genèse 3.19, «…., car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. Â» Ainsi la crĂ©mation est une façon « d’aider Â» le CrĂ©ateur Ă  accomplir plus vite Sa volontĂ© pour que le corps de chaque individu retourne Ă  la poussière. Or, faut-il vraiment prendre le temps de dĂ©montrer l’erreur d’un tel raisonnement ?

6.     L’inhumation occidentale est devenue trop souvent tellement extravagante et si matĂ©rialiste que la simplicitĂ© de la crĂ©mation est le meilleur tĂ©moignage chrĂ©tien. Or, je ne pense pas que toutes les inhumations sont nĂ©cessairement extravagantes, parce qu’il est impossible de le prouver. Il est bien  Ă©vident que souvent les riches aiment se vanter de leurs richesses par des extravagances lors de la cĂ©rĂ©monie. J’ai notĂ© personnellement que parfois les chrĂ©tiens pourraient penser qu’ils « honorent mieux Â» le corps du dĂ©funt de leur bien aimĂ© en lui donnant un « beau cercueil Â» assez cher. Je crois que le dĂ©funt s’en fiche totalement. Depuis toujours, les Juifs de l’A.T., puis les chrĂ©tiens (voir les Catacombes) Ă  partir du 1er siècle ont-ils Ă©tĂ© matĂ©rialistes parce qu’ils ont enterrĂ© leurs morts ou dĂ©montraient-ils du respect pour le dĂ©funt par l’inhumation ?!

7.     La crĂ©mation est beaucoup moins chère et davantage Ă©cologique. Or, les prix varient selon l’endroit et selon le « professionnel Â». J’ai dans mes mains les tarifs comparatifs des deux moyens, et l’inhumation n’est pas nĂ©cessairement toujours « beaucoup Â» plus chère. Je viens de parler avec un professionnel (et si j’avais bien compris) il m’a affirmĂ© que les tarifs sont identiques ! Quant Ă  la question Ă©cologique, il faut brĂ»ler un corps avec du gaz de ville, du bois, ou avec un autre combustible pendant environ 2 heures (et après il faut une machine consommant de l’électricitĂ© pour rĂ©duire les os en cendres). Puis de rĂ©pandre souvent les cendres ici et lĂ  ne me paraĂ®t pas plus « Ă©colo Â» que l’inhumation. Quant au coĂ»t de l’inhumation pour une famille chrĂ©tienne « en difficultĂ© Â», je suis sĂ»r que les frères et sĹ“urs de son Ă©glise locale mettraient « la main Ă  la poche Â» (pour absorber le dĂ©ficit), pour que le dĂ©funt puisse avoir une cĂ©lĂ©bration digne du Seigneur en suivant Son exemple.

8.     De plus en plus de chrĂ©tiens, mĂŞme parfois de grands noms dans le monde Ă©vangĂ©lique, acceptent la crĂ©mation, peut-ĂŞtre parce que c’est « moderne et moins cher Â» et en accord avec la sociĂ©tĂ© mondaine (et anti-chrĂ©tienne) dans laquelle nous vivons au 21e siècle. Or, depuis quand le N.T. nous suggère, voire nous incite, d’adopter la philosophie et les mĂ©thodes du monde pour honorer Dieu (cf. 1 Jean 2.15-17) ?

9.     Aussi longtemps qu’existera le monde, il y aura toujours des gens de très bonne foi, mĂŞme parmi ceux qui professent JĂ©sus-Christ comme « Seigneur Â», qui vont essayer de contourner doucement en toute bonne foi (mais ignorants simplement de l’enseignement biblique, par mot et par infĂ©rence) le chemin indiquĂ© dans les Deux Testaments. « NĂ©anmoins, le solide fondement de Dieu reste debout …. Â» (2 TimothĂ©e 2.19a).

Conclusion

Cette courte étude historique et biblique a été faite avec une honnêteté intellectuelle, je crois, avec comme seul intérêt de présenter les faits historiques païens et les faits historico-bibliques chrétiens. Le débat actuel entre chrétiens dont certains pensent qu’une pratique tirée du paganisme est acceptable devant Dieu m’attriste énormément, voire me bouleverse absolument (chaque fois que j’y pense, mon esprit est troublé). Or, un acte ou une action par un autre sauvé en Christ même après sa mort devrait me rendre heureux et devrait me donner l’occasion de remercier et de glorifier DIEU pour l’individu et son acte/son action, même au moment de la disposition de son corps. L’incinération d’origine païenne ne me donne pas cette occasion joyeuse.

Ce qui se dĂ©tache par ce que je lis dans toute la Bible, puis ce qui a Ă©tĂ© toujours confirmĂ© Ă  partir du 1er siècle de l’histoire chrĂ©tienne, est que je ne peux pas accepter personnellementcomme bibliquement normale la crĂ©mation. Une mĂ©thode crĂ©Ă©e de toutes pièces par une philosophie paĂŻenne de la vie et de la mort ne me semble pas capable de glorifier le CrĂ©ateur Dieu et le Sauveur JĂ©sus aussi bien que l’exemple biblique.

Je ne suis pas assez naĂŻf pour croire que quiconque lira attentivement, je l’espère, ce document sera d’accord avec moi. La nature humaine est ainsi faite. Pour ceux qui ne seraient pas en accord avec le matĂ©riel ici prĂ©sentĂ©, je ne demande qu’une seule chose, « Montrez-moi par les Saintes Écritures oĂą j’ai tort dans mon exposition, s’il vous plaĂ®t. Â»

Je n’ai aucune intention volontaire de blesser qui que ce soit par ma prĂ©sentation (choix des mots, tournure des phrases, le « ton Â» de ma voix Ă©crite, …). Je garde la communion fraternelle avec  tous ceux qui sont en Christ. Cependant, ma conscience et mon sens de la vĂ©ritĂ© scripturaire m’ont obligĂ© Ă  mettre devant le lecteur et la lectrice le point de vue historico – biblique du Christ, CrĂ©ateur et Souverain  de Son Corps, l’ÉGLISE ( ÉphĂ©siens 1.20-23). Chacun de nous doit LUI rendre compte de nos croyances et de nos actes, 2 Corinthiens 5.10.

Que le Père, le Fils, Le Saint-Esprit soient glorifiĂ©s !

(Je veux remercier mes si chers frères, Henri Lüscher et Dr. Igor Wolga, pour leurs suggestions abondamment pratiques.]

Scott McCarty / Le 10 mars 2015.

Source : www.lesarment.com 



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