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Hygiène chrétienne de la politique
de JEROME PREKEL
Le chrétien doit-il participer au choix du roi ? C’est une vraie question, dont la réponse est beaucoup plus large que celle du simple devoir citoyen. En effet, il ne peut pas en être de même du simple citoyen comme du citoyen chrétien, parce que ce ne sont pas les mêmes personnes : elles n’ont pas les mêmes valeurs, n’attendent pas les mêmes choses et ne travaillent donc pas au même projet de société.


L’échéance électorale de 2012 se rapproche de plus en plus (J-60 à l’heure où ces lignes sont écrites), et les français sont en train de faire leur cure de propagandes — pardon : de communications — politiques, comme d’habitude. Dans une élection présidentielle, on vote normalement pour une certaine vision du monde, portée par un parti politique qui travaillera à la mettre en place. Mais en réalité, il semble bien que la personnalité du candidat ait autant d’importance que son programme : son charisme, et surtout sa bonne presse. Tout cela introduit une note de subjectivité qui parasite d’une manière assez sensible ce grand rendez-vous politique.

Le chrétien doit-il participer au choix du roi ? C’est une vraie question, dont la réponse est beaucoup plus large que celle du simple devoir citoyen. En effet, il ne peut pas en être de même du simple citoyen comme du citoyen chrétien, parce que ce ne sont pas les mêmes personnes : elles n’ont pas les mêmes valeurs, n’attendent pas les mêmes choses et ne travaillent donc pas au même projet de société. C’est ce qui rend complexe la réponse à cette question. Essayons d’examiner les deux points de vue et de voir de quelle manière nous pouvons nous positionner, en nous gardant en même temps de l’émotionnel, et du dogmatisme religieux.

Les deux interprétations de la politique

L’étymologie du mot politique vient du grec politikè qui signifie : science des affaires de la Cité. La politique est donc l’organisation de la Cité ou, de nos jours, de l’État. Dans ce sens, nous sommes tous invités à participer, d’une manière continuelle, quotidienne, à la politique. Le chrétien est appelé à incarner un modèle de justice, de vérité : vous êtes la lumière du monde (Mat. 5/14), ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera (1 Pi. 2/12).

1-La base de l'Ă©difice politique

La vraie politique, c’est en premier lieu celle qui est en action à la base de la société, alors que ces grand’messes focalisent l’attention sur les sommets pyramidaux du pouvoir, où on déclame de grandes choses, où on fait de grandes promesses, en adoptant de grandes postures, … etc. D’où les accusations – pas toujours infondées – de mensonge, de trahison, qui nuisent tant à la caste des élites gouvernantes de tous bords.

Initialement, nous sommes tous concernés par les principes de solidarité, d’engagement social, de soutien humanitaire, de partage, de considération de l’autre comme nous-même, de non-mise en avant de notre intérêt personnel par rapport à celui d’autrui, etc : en un mot, la mise en pratique d’enseignements élémentaires de l’évangile. La vraie politique, qui est le socle et le fondement d’une société saine et juste, c’est de mettre en pratique les paroles de Jésus.

2-Le sommet de l’édifice politique : participer à la direction du monde

C’est à ce niveau que certaines contradictions vont s’imposer au chrétien, car il y a ici un véritable téléscopage de visions parfois contraires du monde, de la vie. Nous ne manquerons pas d’être rappelés à des paroles immuables, qui nous aideront à faire nos choix personnels, à nous positionner : “Mon royaume n’est pas de ce monde” (Jean 18/36), ce qui signifie que Jésus a établi un clivage radical et définitif… même si nous comprenons qu’il nous faudra vivre dans ce monde-là, tout en appartenant à son royaume : “Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal” (Jean 17/15).

Le chrétien et la politique, dans la perspective citoyenne terrestre

Dans nos interrogations intérieures, nous nous confrontons à plusieurs pensées. La première d’entre elles, c’est la responsabilité : en ne participant pas au vote, nous choisissons en quelque sorte de subir passivement. Le combat de la démocratie a coûté beaucoup de souffrances et de vies, et nous serions bien fous de ne pas entrer dans ces prérogatives citoyennes qui sont désormais les nôtres, et nous en servir.

Néanmoins, une question importante se pose avec toujours plus d’acuité (et pas seulement au chrétien, d’ailleurs): la notion de citoyenneté, qui est particulièrement mise en avant dans ces périodes électorales, pour mieux motiver les électeurs, existe-t-elle encore vraiment dans son plein sens[1] ? Qu’est-ce qu’un citoyen ?

“Le citoyen est un être éminemment politique qui exprime non pas son intérêt individuel mais l’intérêt général. » (Jean-Jacques Rousseau).

Or il se trouve que 
le 20è siècle a été le témoin d’une mutation inattendue : celle d’une société de la citoyenneté[2] en société de la consommation, mouvement qui a entraîné un glissement (toujours en cours) de valeurs fondamentales. Même les hommes politiques ne reconnaissent plus les citoyens qui les élisent, comme le démontre bien la note 2. Et dans ce mouvement de glissement – que rien ne semble pouvoir arrêter – il est à craindre que la fausse communication du 21è siècle (la “voix” du monde) achèvera un véritable processus schizophrène, qu’on pourrait illustrer en paraphrasant la Bible : ils ont l’apparence de citoyens, ils semblent faire de la politique, puisque les apparences extérieures continuent de l’affirmer, mais ils ont progressivement renié ce qui faisait la force et la légitimité de ces choses (2 Timothée 3/5). C’est le fameux déséquilibre des droits et des devoirs du citoyen[3].

Partant de ce constat (auquel adhèrent sociologues et politiques), on pourrait s’interroger sur la véritable proportion d’électeurs qui, en votant pour tel ou tel, savent vraiment ce qu’ils font. Les candidats à la magistrature suprême sollicitent nos suffrages, pour pouvoir mettre en œuvre leur politique (et celle de leur parti), aussitôt élus. Ce qu’ils ne feront pas toujours, d’ailleurs, realpolitik[4] oblige, parce que la marge de manœuvre des gouvernements est extrêmement mince, surtout dans le contexte économique dans lequel nous nous trouvons actuellement. Mais que savons-nous finalement de l’état exact de nos finances publiques ? Pas grand chose. On nous bombarde de chiffres, plus contradictoires les uns que les autres, qui, selon les analyses, nous portent à croire que la situation est normale et sous contrôle … ou alors … qu’elle est grave et désespérée … mais qu’on peut encore s’en sortir, en pratiquant une politique contraire à celle qui est en place (!).

Dans le même type de questionnement, que savons-nous de l’adéquation de certaines propositions économiques avec les ressources du pays ? Pas grand chose non plus. Et pourtant, c’est le peuple qui doit décider ! Ce qui signifie qu’on nous demande d’arbitrer entre des programmes dont nous ne sommes pas vraiment capables, pour la majorité d’entre nous, d’évaluer la crédibilité économique et le réalisme politique.

Il faut reconnaître que sous cet angle, la situation ne manque pas de sel : je dois décider du meilleur candidat, de la meilleure politique, sans vraiment connaître, ni comprendre, les tenants et les aboutissants de ses intentions. Mais alors : ce ne sera ni en connaissance de cause, ni en mon âme et conscience. Ce sera plutôt sur la base subjective de mes émotions, elles-mêmes stimulées par tout ce qui va émerger de l’écume des choses, c’est-à-dire de le bruissement de la Communication.

Autant dire que nous sommes de bons candidats à la manipulation. Il n’est pas vraiment étonnant que quelques chrétiens, s’estimant au bénéfice de la lucidité qui précède, décident de s’abstenir d’apporter leur suffrage à un mauvais candidat/programme – voire même au moins mauvais d’entre eux, ce qui les amènerait de toutes manières à voter … pour une mauvaise solution.

D’autres se désintéressent totalement de ce grand cirque … ce qui ne signifie pas obligatoirement qu’ils soient inactifs spirituellement (ou politiquement, dans le sens fondamental du terme) à leur niveau d’ailleurs.

Le chrétien et la politique, dans la perspective citoyenne céleste

Notre place est dans le monde, puisque Jésus a bien précisé dans sa prière qu’il ne demandait pas au Père de retirer ses disciples du monde, mais de les garder du Mal[5]. Mais comment influer sur le monde, y inscrire l’empreinte de Christ, sans perdre notre âme[6] ? Il y a toujours eu des exemples de croyants engagés dans la sphère politique (dans des circonstances particulières : Joseph, Esther, Daniel, et bien des prophètes “conseillers” militaires ponctuels, comme Élisée, ou politiques, comme Esaïe) et il y en aura toujours. Mais il faut préciser que ces gens-là n’appartenaient pas au monde séculier, ni au monde de la politique. Ils appartenaient à Dieu et servaient Dieu. Les plus emblématiques, Joseph, Esther, Daniel, étaient des captifs, des déportés, placés par Dieu dans des situations qui ne furent pas l’objet de leur recherche personnelle. Cet aspect n’est sans doute pas étranger à leur réussite.

Car la politique, pour être comprise dans une perspective spirituelle, exige d’être considérée de l’extérieur, comme ne lui appartenant pas, seul moyen de la juger en esprit et en vérité. C’est un principe : il en est de même des systèmes religieux, et du monde dans son ensemble (y compris de l’Homme). Aussi longtemps que nous appartenons, en totalité ou en partie, à un de ces systèmes, notre jugement sera incomplet et nos raisonnements lui seront inféodés. Le problème, c’est que nous avons beaucoup de mal à discerner notre propre niveau d’attachement à ces systèmes. C’est la recherche obstinée et persévérante du royaume de Dieu et de sa justice, en premier, qui nous aidera et nous conduira au but[7].

Je ne pense pas faire preuve d’irresponsabilité ou de mysticisme en disant que le chrétien né de nouveau est, en tout premier lieu, le citoyen d’un autre royaume, d’une autre société, d’une autre cité, éternelle, et ce, avant d’être un citoyen du monde[8]. C’est une vision qui n’est pas facile à mettre en œuvre au quotidien … mais qui appelle (certains diront : exige) toute notre énergie[9].

Cette cité, et la gestion qui l’accompagne (une politique, donc) viendra finalement du ciel pour remplacer ce qui est terrestre[10]. C’est la révélation implacable de la finitude des systèmes actuels, en lesquels nous sommes invités à ne pas nous confier[11]. C’est-à-dire à conserver une distance respectable, voire même une réelle et profonde incompatibilité[12].

Les rachetés que nous sommes sont en Christ, qui Lui-Même règne sur le Royaume de Dieu : ils sont donc une société (un corps) qui n’est pas de ce monde. Flagrant délit d’irréalité ? Non, nous sommes simplement invités à entrer dans une vision qui va encore plus loin que celle de la démocratie, qui est somme toute ce que les hommes pouvaient inventer de mieux, pour s’en sortir sans Dieu. Il ne faudrait pas l’oublier.

Les chrétiens véritables sont des hommes et des femmes immergés dans le monde tout en étant immergés dans le Saint-Esprit. Dès lors, le chrétien vivra inévitablement un tiraillement intérieur : dans le terrestre, il est animé de la meilleure volonté pour agir et interagir dans un monde pour lequel il prie, et qu’il souhaite meilleur … et dans le spirituel, il est appelé à investir une cité (participer à une politique, donc) qui a des fondements éternels[13] et qui va venir du ciel pour se substituer au meilleur modèle temporel existant… ce dernier ne demeurant pas moins, jusqu’au bout, sous la puissance du Malin[14].

La question posĂ©e en introduction (le chrĂ©tien doit-il participer au choix du roi) recèle donc une dimension qui va plus loin que les simples enjeux Ă©lectoraux. C’est aussi un test spirituel pour chaque homme et chaque femme qui se dĂ©clare “enfant de Dieu”. 
Nous ne devons pas nous contenter de répondre uniquement sur la base d’un raisonnement citoyen, démocrate, responsable, mais sur une base beaucoup plus large … et surtout plus haute. Il nous faut être conscients que cette question engendre deux réponses, à deux niveaux différents. Et ne pas nous satisfaire de ce que la sagesse terrestre est capable de produire en terme de logique, de pertinence et de rationalité[15].

La politique n’est pas une création divine : la première ville est établie et fondée par Caïn et ses descendants. Par la suite, Dieu entérinera les développements sociaux, mais ne les approuvera pas. La royauté, et plus tard la démocratie, ne sont pas des créations divines. Dieu entérinera et sera capable d’y mêler de la bénédiction, mais déplorera le rejet de la théocratie[16], qu’Il ramènera finalement, nous le voyons au travers de multiples prophéties[17] (Zacharie 14/16), à la consommation des siècles (au retour de Christ).

Que doivent faire les chrétiens en période électorale ?

Ils sont invités à prier, bien sûr, encore que cette invitation ne se limite pas aux périodes électorales. Les paragraphes qui précèdent contiennent un certain nombre de pistes de réflexions. Mais pour ceux qui cherchent à séparer la lumière d’avec les ténèbres, il est possible de proposer une grille de lecture un peu plus concrète.

Premièrement, nous pouvons préconiser sans risque d’éliminer, purement et simplement, les mauvais candidats (ou alors : les mauvais programmes) qui seraient porteurs de germes spirituels toxiques, c’est-à-dire en somme qui puisse participer à un projet antichrist, ou qui incarneraient une ou plusieurs valeurs antichrist. C’est vraiment le moins que nous puissions faire ! Comment des chrétiens pourraient-ils s’unir/s’associer à un(e) chef qui serait l’adversaire déclaré du Dieu dont nous sommes les enfants ? Inimaginable. Ainsi, après avoir traité correctement ce “premièrement”, je me demande si nous aurons besoin d’un “deuxièmement” … enfin, avançons malgré tout.

Pour essayer de sérier ce premier point, nous pouvons établir une liste (non exhaustive) d’arguments éliminatoires, d’exemples concrets, accompagnés d’une courte justification biblique :

1) Le Nucléaire : l’actualité dramatique de 2011 place naturellement ce point en premier. À vrai dire, pas besoin d’être chrétien pour percevoir à quel point il est compliqué de continuer à développer cette énergie. L’Allemagne et la Suisse ont pris la décision d’arrêter à moyenne échéance. Sept français sur dix seraient favorable à la mesure. Il est difficile de prendre la mesure de la complexité de la situation, en matière de besoins en apports énergétiques nationaux, et des défis économiques engendrés par un changement de cette nature, parce qu’il faudrait connaître parfaitement le dossier et ses différents enjeux. Bornons-nous simplement à rappeler qu’il existe une malédiction biblique à l’égard de ceux qui méprisent la création naturelle, quelles que soient les raisons qui les animent : “Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre” (Apocalypse 11/18). Un programme politique qui ne prendrait pas la mesure de cette problématique pourrait-il recevoir le suffrage d’un chrétien ?

2) L’environnement : il ne s’agit pas ici d’épouser certaines thèses dites écologistes, mais de rester dans la ligne de la pensée biblique évoquée au premier point : une économie qui ne prend pas en compte la responsabilité environnementale des nations contribuerait à “détruire la terre”, portant en elle la marque de sa pression et de son influence[18]. Une politique qui ne favoriserait pas la recherche d’économies d’énergies alternatives et qui n’investirait pas dans le développement d’énergies propres, serait irresponsable et tomberait sous le coup de la condamnation du verset cité au point 1. Et tout suffrage apporté à un tel programme ferait du votant un complice du destructeur[19].

3) L’immoralité. C’est grâce aux lois héritées de la morale divine, qu’on appelle parfois judéo-chrétienne, que se sont construites les sociétés modernes. Nous vivons donc dans un monde christianisé post-moderne, dans lequel les anciennes valeurs sont déboulonnées, les unes après les autres. Tous les programmes politiques qui accordent à la société des droits que Dieu conteste, sont des programmes contenant des valeurs antichrists : promotion de l’homosexualité (mariages, adoptions et légitimation de cette orientation sexuelle contestée par la Bible, dans le domaine de l’éducation), simplifications des divorces[20], … Les chrétiens qui voteront pour des candidats/programmes qui s’élèvent contre tout ce qui est appelé Dieu et qui incarne son autorité[21] … armeront le bras de l’antichrist.

4) L’avortement. Un candidat/programme favorable à la systématisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse serait, du point de vue biblique, en contradiction avec le principe-même de la vie. Un chrétien ne devrait pas pouvoir apporter son suffrage à un candidat/programme qui, d’une manière légale, légitimise une iniquité, sans devenir personnellement complice de celle-ci. Si nous ne voulons pas appartenir à ce monde, nous ne pouvons pas en même temps voter pour lui.

5) Le rejet du prochain, qu’il soit de notre nationalité ou pas.
Nul ne doit contester aux états le droit de réguler les migrations au nom du bien commun, ce qui relève de leur responsabilité élémentaire, car ils doivent protéger aussi bien les migrants que les accueillants. Mais certains candidats/programmes flattent la fibre nationaliste, et cherchent à réveiller les peurs racistes qui sommeillent dans la société. On les reconnaît au fait qu’ils désignent toujours un bouc émissaire : hier les juifs, aujourd’hui les musulmans. Ce n’est pas la direction que nous donne le Christ : “Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux” (Matthieu 5/43). Une vision politique qui stigmatiserait l’étranger habitant au milieu de nous, chercherait à nous entraîner dans des considérations antichrist, attisant les haines naturelles, car il est écrit : “Vous aimerez l’étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte” (Deutéronome 10/19).

6) La proximité avec une politique (ou des sympathisants) prônant la destruction d’Israël. Il ne s’agit pas ici de soutient international aveugle en faveur d’Israël, mais de s’intéresser à des programmes initiés par des partis politiques qui sont formés par des personnes : si ces partis ou ces personnes sont disposés à soutenir, de près ou de loin, une intention de destruction d’Israël, elles ne devraient pas pouvoir recevoir le suffrage d’un chrétien. La France est un des pays moteurs de l’Union Européenne; celle-ci alloue chaque année un budget conséquent (en 2011, 295 millions d’euros) en faveur de l’Autorité Palestinienne, qui gouverne avec le Hamas, dont la charte prône encore la destruction d’Israël. La part budgétaire de la France est de 68 millions d’euros annuels. Que ferait un président non-favorable à Israël ? Nous sommes déjà impliqués dans un mouvement qui ne peut pas être approuvé par Dieu : n’est-ce pas ainsi que viennent des marques d’inimitié avec Dieu ?

7) La lutte contre le déséquilibre social. Les programmes qui ne consacrent pas les moyens nécessaires, face à des situations humanitaires et sociales intérieures évidentes, pour travailler à un rééquilibrage de cette société, peuvent-ils recevoir un suffrage chrétien ?

Les enfants de Dieu savent que l’injustice est inhérente à ce monde, et que l’injustice sociale est donc inhérente à tout modèle de société sans Dieu. Les hommes attendent de la politique ce qui lui est sans doute impossible d’accomplir. Néanmoins, il est toujours possible d’ajouter de l’injustice à l’injustice, ou, à l’inverse, de mettre en place des politiques de rééquilibrage qui vont dans le bon sens. C’est là toute la difficulté d’évaluation des projets des uns et des autres.

Cette liste n’était pas exaustive, on comprendra pourquoi. Chacun pourra éventuellement la compléter, par une tentative de définition chrétienne de la Justice, de la Santé, de la Jeunesse, de l’Éducation, de la Défense (si tant est que ce budget ait sa place dans une vision chrétienne), etc.

La vision

La vision est spirituelle avant tout. Elle n’exclut pas l’action, bien au contraire. Le chrĂ©tien est impliquĂ© dans la politique de son pays, de sa rĂ©gion, de sa ville, en mettant en pratique la politique de JĂ©sus. Mais la direction vers laquelle nous entraĂ®ne la politique de JĂ©sus a un but, une finalitĂ©, qui n’est pas terrestre. Nous appelons de nos vĹ“ux (et de nos prières) la bĂ©nĂ©diction et souhaitons que la gloire de Dieu repose sur son peuple, mais beaucoup trop d’entre nous n’aspirent et ne travaillent qu’à faire un monde meilleur. Ou Ă  servir deux maĂ®tres. Bien sĂ»r, il vaut  beaucoup mieux chercher Ă  faire un monde meilleur, plutĂ´t que de le dĂ©truire ! Mais nous devons prendre en compte certaines rĂ©alitĂ©s spirituelles, qui nous disent que pour Dieu, le monde est tout simplement mort. Tout ce qui ne sort pas du monde[22] pour rĂ©pondre Ă  Son appel, tout ce qui ne plie pas le genou devant le Fils, tout ce qui ne reconnaĂ®t pas la souverainetĂ© et la seigneurie de Christ est mort, quoique vivant.

Rien d’éternel ne peut monter de la terre. C’est la bête qui monte de la terre[23]. Mais Dieu fait venir du ciel une nouvelle cité, une nouvelle société, avec ceux (et pour ceux) dont le monde n’était pas digne[24].

Ce n’est pas à l’administration de la cité qui a des fondements écroulés, que nous sommes appelés en premier, mais à celle dont les fondements sont éternels. Nous pouvons avoir un rôle à jouer dans la politique terrestre, à condition que nous appartenions en premier, et complètement, à la politique céleste. Faute de quoi nous serons renversés, et notre foi sera dévorée. L’Esprit de Dieu ne forme pas les leaders spirituels dans les cités temporelles, selon leurs règles, là où les hommes se disputent et se partagent les pouvoirs temporels, mais dans les déserts, justement à l’écart du monde et des bruits du monde, là où ils recevront les pouvoirs éternels. Ceux qui sortent de la première école dominent les uns sur les autres, et cherchent les gloires qui viennent des hommes. Leurs propres intérêts. Et ceux qui viennent de la seconde école cherchent la gloire de Dieu, et s’inscrivent dans une politique éternelle, que la Bible appelle “un règne”, auquel nous sommes conviés, vous et moi, si nous ne nous trompons pas de chemin.

“tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.” (Apocalypse 5/10)

Auteur : Jérôme Prekel/21 février 2012

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[1] Le “citoyen du monde” est celui qui met les intérêts de l’humanité au-dessus de tout.

[2] Dans un discours prononcé à l’occasion de la présentation de ses vœux au Président de la République, Alain Mazeaud, président du Conseil constitutionnel évoquait « cet individu qui requiert [en matière de protection notamment] la sollicitude de la société organisée [et tout spécialement de l’Etat] mais qui ne se sent plus toujours partie prenante de cette organisation. » Il évoque la question à laquelle nous nous intéressons de la manière suivante : « Pur consommateur de services publics, pure victime (réelle ou imaginaire, mais en tous cas revendiquée) des carences et des imprévoyances publiques, ses plaintes interpellent un système dont il dépend, mais dont la bonne marche interne ne le concerne plus. Comme l’a exposé le philosophe Marcel Gauchet, cet individu déconnecté de la Cité, ce pur créancier, est aux antipodes de l’idée républicaine du citoyen responsable, participatif, investi d’obligations autant que de droits, intéressé pour le meilleur et pour le pire au sort et aux réalisations de la Cité, acceptant enfin, sans faire de tri, l’héritage national. » http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/le-consommateur-devore-t-il-le-20742

[3] “C’est le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir”. [ François René de Chateaubriand ]

[4] En France, le terme possède deux sens. Positivement, il est employé dans le sens d’abandonner ses idéaux pour composer avec la réalité. Dans son sens négatif, il est utilisé pour indiquer un manque de vision politique conduisant à un règlement uniquement à court terme des problèmes.

[5] Jean 17/15 : “Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal”.

[6] Marc 8/36 : “Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme?”

[7] Mat 6/33 : “Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes choses vous seront données par-dessus”.

[8] Philippiens 3/20 : “Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ”

[9] 2 Pierre 1/5 : “à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés”.

[10] Apocalypse 21/2 : “Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux”.

[11] Jean 6/27 : “Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle”

[12] Jacques 4/4 : “Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu”.

[13] Hébreux 11/9, 10 : “C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur”, Hébreux 11/16 : “Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité”.

[14] 1 Jean 5/19 : “Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin”.

[15] Jacques 3/15 : “Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique”.

[16] 1 Samuel 8/6 : “Samuel vit avec déplaisir qu’ils disaient: Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Eternel. L’Eternel dit à Samuel: Ecoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux”.

[17] Zacharie 14/16 : “Tous ceux qui resteront de toutes les nations Venues contre Jérusalem Monteront chaque année Pour se prosterner devant le roi, l’Eternel des armées, Et pour célébrer la fête des tabernacles”.

[18] Apocalypse 12/12 : “C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps”.

[19] Prov. 18/9 : “Celui qui est lâche dans sa responsabilité est complice du destructeur”

[20] Matthieu 5/32 : “Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère”.

[21] 2 Thes. 2/3 : “Que personne ne vous séduise d’aucune manière; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.

[22] Le monde pour lequel Il a donné son fils (Jean 3/16)

[23] Apoc. 13/11 : “Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon”.

[24] Hébreux 11/38 : “…eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre”.



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