Par Théodore Austin-Sparks
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Mais quand il plut à Dieu, ...de révéler
son Fils en moi, afin que je l'annonçasse » (Gal.1:15,16)
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1. Toute Chose Testée Intérieurement
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Depuis
l'époque de Paul, bien des activités chrétiennes ont consisté à perpétuer un
mouvement, propager un enseignement, et dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts d'une
institution. Le christianisme n'est pas un mouvement, ni l'Ă©tablissement d'un
mouvement sur terre pour y recruter ensuite des sympathisants, des adhérents,
des membres et des supporters. Ce n'est pas une institution, mĂȘme si nous
pourrions appeler ainsi l'église actuelle. Dans la pensée de Dieu, l'Eglise n'a
pas d'existence en dehors de la révélation de Jésus-Christ, et c'est la mesure
de Christ, le Fils de Dieu, exprimé et mis en évidence par elle, qui permet de
la juger. Ce n'est pas un témoignage, si par cela vous voulez parler d'une
forme spécifique d'enseignement ou d'une doctrine systématique. Non, ce n'est
pas un témoignage. Soyons prudent sur ce que nous entendons quand nous
employons le mot « témoignage ». Il se peut que sous le terme « témoignage »,
nous ayons à l'esprit un certain arrangement de la vérité, explicité par une
certaine phraséologie, sous une certaine forme; mais il ne s'agit pas du
témoignage dans ce sens. Ce n'est pas une « dénomination », ce n'est pas non
plus une « non-dénomination » et ce n'est pas une « inter-dénomination ». Ce
n'est pas le Christianisme. Ce n'est pas « l'oeuvre » - oh, nous parlons
toujours de « l'oeuvre » : « Comment se porte l'oeuvre ? » - nous nous donnons
entiÚrement à l'oeuvre, nous sommes intéressés par l'oeuvre, nous avons quitté
l'oeuvre. Ce n'est pas une mission. Le christianisme, c'est Christ...! « ...
Que je puisse L'annoncer. » Si c'est cela qui était resté central et
prééminent, toutes ces horribles jalousies n'auraient jamais pu survenir. Nous
n'aurions pas toute cette pagaille qui existe de nos jours dans le
Christianisme Organisé. C'est parce que quelque chose de spécifique en
lui-mĂȘme, comme un mouvement, une mission, un enseignement, un tĂ©moignage, une
communion, a pris la place de Christ. Les gens se sont mis en tĂȘte de
poursuivre cela, de faire ce projet ou d'Ă©tablir cette chose.
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Mes
biens aimés, le remÚde à tout cela réside dans une révélation intérieure. Le
fait que tout cela existe démontre l'absence de révélation intérieure adéquate
de Christ. Quand Christ, le Fils du Dieu d'amour, est central et suprĂȘme dans
le coeur du croyant, il y a tant d'autres choses qui s'en vont, et elles
doivent disparaßtre. Polémiquer avec Dieu divise, mais ces choses artificielles,
ces choses qui sont le résultat de l'activité de l'homme quand il s'y projette
lui-mĂȘme, en s'insinuant dans les intĂ©rĂȘts de Dieu, ces choses ne peuvent pas
demeurer lĂ oĂč il y a une rĂ©vĂ©lation intĂ©rieure adĂ©quate du Seigneur JĂ©sus ; ce
n'est pas possible. Il y a donc deux choses devant nous, d'un cÎté il y a la
révélation de Jésus-Christ dans nos coeurs qui produit une passion pour Lui; et
de l'autre cÎté, à cause de l'absence d'une révélation suffisante de Christ
dans nos coeurs, nous poursuivons d'autres choses que nous disons ĂȘtre dans son
intĂ©rĂȘt, et pour Lui, mais qui ne peuvent jamais, jamais satisfaire le coeur de
Dieu. Car c'est la satisfaction du coeur du PĂšre qui est en vue.
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Mes
bien-aimĂ©s, je parle ici de l'individu. Je ne suis pas justifiĂ©, et vous n'ĂȘtes
pas justifiĂ©s, simplement en se proclamant chrĂ©tien, mais dans la mesure oĂč
Christ est manifesté en moi et en vous. Toute la force et l'ingéniosité de
l'enfer cherchent Ă s'opposer Ă cela. Les croyants sont bien plus conscients de
ne pas ĂȘtre Ă l'image de Christ que n'importe qui d'autre dans ce monde. Les
croyants sont bien davantage soumis Ă des assauts qui ont pour objectif de les
pousser Ă abandonner et Ă renier le Christ que n'importe qui d'autre. Pourtant
l'enfer n'est qu'une coquille vide face à la révélation de Jésus-Christ. Toute
chose commence par cela, la révélation de Jésus-Christ.
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2. Christ - l'Objet et le Centre de
notre Unité
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Comme
je l'ai dit tout Ă l'heure, si nous voulons mettre en avant n'importe quel
autre centre d'intĂ©rĂȘt, quelque chose que nous appelons un tĂ©moignage, qui peut
ĂȘtre un systĂšme d'enseignement, ou une communion, ou une dĂ©nomination, ou le
contraire et l'opposé, si nous mettons n'importe laquelle de ces choses en
avant, hé bien l'histoire sera encore davantage marquée par les divisions
qu'elle ne l'est déjà . Mais si c'est Christ, et seulement Christ, qui est
central et suprĂȘme, alors nous avons une rĂ©ponse Ă donner au diable; nous avons
le secret de la victoire, nous avons le secret de la communion, nous avons la
puissance de Sa résurrection. Oh, comme il est important pour nous de voir que
le Corps reprĂ©sente Sa victoire. Le Corps est Sa victoire dans le sens oĂč il
représente la fin de toute indépendance. Car cette indépendance d'esprit ou
d'action est une violation non seulement de la vérité du Corps de Christ, mais
aussi de la puissance de Sa résurrection.
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3. Notre place dans la Suprématie de
Christ
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Il
est nécessaire de porter l'oeuvre de la croix jusqu'à son plein
accomplissement, qui est la victoire absolue de Christ sur le monde des
principautés et des puissances, sur le monde des ténÚbres et de ses autorités.
Le pardon des péchés est une grande bénédiction, l'expiation de nos péchés est
une grande bĂ©nĂ©diction, et ĂȘtre sauvĂ© de l'enfer pour aller au ciel est une
grande bénédiction. Nous ne voulons pas minimiser un seul instant ou enlever
quelque chose de la grandeur de ces vérités à cause du prix auquel elles ont
été acquises. Mais je le dis à nouveau, il est nécessaire pour nous de porter
l'oeuvre de Christ jusqu'Ă son plein accomplissement et son plein
accomplissement se situe dans le monde des principautés et des puissances. Il
se situe au niveau de l'autorité des ténÚbres, et de la juridiction des
ténÚbres. Il est important que le pécheur sache qu'il ne s'agit pas seulement
d'ĂȘtre pardonnĂ© et sauvĂ© de ses pĂ©chĂ©s. Il doit aussi savoir que dans le salut,
toute l'autorité et toute la juridiction des principautés et des puissances, de
l'adversaire, de Satan lui-mĂȘme, ont Ă©tĂ© dĂ©truites et brisĂ©es. Et qu'ils ont
été délivrés de cette juridiction, de cette autorité, du droit que Satan avait
sur eux, ils en ont été délivrés - délivrés par Christ par Sa croix. Cela
signifie que Satan n'a plus de puissance parce qu'il n'a plus de droit. Sa
puissance dépend de ses droits, ses droits sont basés sur l'état de notre
coeur. La Croix s'occupe de l'état de notre coeur en détruisant et en enlevant
le terrain sur lequel il fonde ses droits, elle brise ainsi sa puissance.
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Il
faut aller jusqu'au bout. Christ contient en Lui-mĂȘme la suprĂ©matie sur
l'adversaire, parce qu'en Lui il n'y a pas ce genre de terrain dont
l'adversaire doit disposer pour pouvoir bùtir et édifier son autorité et
maintenir son joug. Il n'y a pas ce genre de terrain en Christ; Christ est en
nous lorsque nous croyons et par conséquent l'autorité de Satan est brisée
quand Christ est en nous. Christ Ă©tant en nous, il n'y a plus de place pour la
juridiction de Satan. Etre délivré, pas seulement du péché (je le répÚte) mais
aussi de l'autorité de Satan, est une chose merveilleuse. « Qui accusera les
Ă©lus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort;
bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercÚde pour
nous! » (Rom. 8:33,34). Quelle valeur cela a-t-il? Quand l'accusateur vient et
essaye de nous accuser, sur quoi pouvons-nous nous appuyer pour répondre ? Le
terrain sur lequel nous pouvons répondre est celui-ci : « Christ est mort; bien
plus, il est ressuscité. » Voici comment nous devons répondre à l'ennemi.
Christ a triomphé du péché et de toute l'autorité de Satan. Vous et moi ne
pouvons jamais rencontrer l'ennemi tout seul. Il gagnerait Ă tous les coups.
Mais si nous lui présentons Christ, que peut-il faire ? « Je ne parlerai plus
guÚre avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi » (Jean
14:30). Ce sont les paroles du Seigneur JĂ©sus. Quelle puissance a le diable ?
Dans la mort et la résurrection de Christ toute sa puissance a été détruite. «
Qui accusera les élus de Dieu? » (Rom. 8:33).
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Christ en vous, l'espérance de la gloire » (Col. 1:27). Pouvez-vous comprendre
cela ? C'est cela la provision que Dieu a fait pour nous, et si seulement nous
avions une plus grande et complÚte appréhension de Christ, nous verrions que
c'est le chemin de la victoire. Que fait le Saint-Esprit en nous pour que la
victoire devienne réelle? Il ne s'agit pas de nos luttes pour devenir meilleur.
Le Saint-Esprit ne nous aide jamais dans nos luttes pour devenir meilleur. Nous
pouvons lutter avec cela sans arrĂȘt, et mĂȘme mourir en luttant, et pourtant le
Saint-Esprit ne nous aidera pas si nous pensons pouvoir ĂȘtre sauvĂ©s ou
sanctifiés de cette façon. Alors avec quoi le Saint-Esprit va-t-il coopérer ? C'est
avec notre appréhension et appropriation de Christ par la foi, aussi bien en
tant que notre sanctification que notre sauveur. Vous vous dites peut-ĂȘtre, «
oui, mais nous sommes pécheurs et il y a tant de mauvaises choses,
devrions-nous fermer les yeux sur nos fautes et nos péchés? » Nous devons
ouvrir nos yeux sur Christ. ArrĂȘtez de regardez Ă vous-mĂȘmes et Ă votre pĂ©chĂ©
et fixez vos yeux sur le Seigneur JĂ©sus qui vous rend parfaits aux yeux de
Dieu, et alors que vous Le saisissez par la foi - « Pas ce que je suis
Seigneur, mais ce que tu es » - « Je suis mauvais par moi-mĂȘme. En moi, c'est Ă
dire dans ma chair, n'habite rien de bon. Mais Seigneur Tu es mon salut, Tu es
ma justice, Tu es ma sainteté, Tu es ma sanctification, Je m'accroche à toi
pour tout cela. » - le Saint-Esprit manifestera cela en nous. C'est notre
appréciation de Christ qui est le terrain sur lequel le Saint-Esprit peut agir;
et c'est cela le chemin de la délivrance.
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Tiré
de « A Witness and A Testimony », Novembre-Décembre, 1955
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Source :
www.connaitrechrist.net
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