La semaine dernière, 15 jeunes chrétiens quittent la capitale Addis Ababa pour rejoindre la ville de Karamile, 430 km plus à l’Est. Ils vont se joindre à d’autres jeunes pour une campagne d’évangélisation dans cette région à majorité musulmane.
Église brimée dans ses activités
Les difficultés commencent dès le premier jour, quand des habitants s’opposent aux efforts d’évangélisation et agressent physiquement deux chrétiennes du groupe. La police intervient rapidement mais, au lieu de réprimer les agresseurs, arrête et place les 15 jeunes chrétiens en garde à vue. Ils ont été relâchés plus tard dans la journée, après que les dirigeants de l’église locale soient venus pour plaider en faveur de leur libération. Mais le lendemain, les autorités ont convoqué ces mêmes responsables d’églises, en leur ordonnant de cesser toute activité et de ne parler de religion à quiconque en dehors de l’église. Quant aux réunions de maison, aucune personne extérieure à la famille ne doit y être invitée.
5 à 9 ans de prison pour 6 responsables d’église
La pression s’intensifie également dans le Sud de l’Éthiopie. Parce qu’ils ont osé s’en plaindre, six responsables d’églises ont été accusés de troubler l’ordre public, de détruire la confiance de la population envers les autorités et de propager la haine. Le 7 août dernier, le tribunal a jugé ces chrétiens coupables. Ils écopent d’une peine de 5 à 9 ans de prison.
Dans ces deux affaires, les mesures prises par les autorités sont contraires à la Constitution de l’Éthiopie, qui garantit la liberté de religion et protège la liberté d’expression.
Légende photo : pendant une rencontre de chrétiens autour de la Bible.
Sujets de prière :
Remercions Dieu pour le courage des jeunes et des responsables d’églises,
Que la foi des chrétiens impliqués dans ces deux situations soit renforcée,
Prions afin que les autorités lèvent les restrictions imposées abusivement.