Si
le mariage était, comme la République, une institution humaine, qu’au fil du
temps il évolue semble logique. Mais tel n’est pas le cas. Comme ce n’est pas
l’homme qui a inventé l’homme et la femme, il n’est pas davantage celui qui a
institué le mariage. Que des êtres sexués veuillent fonctionner autrement que
de la manière et selon le but pour lequel le sexe a été fait, ce choix relève
de leur responsabilité. Mais qu’un président impose à la société à la tête de
laquelle il a été élu une norme qui renverse un principe qui relève du sacré
(de l’ordre créationnel), il y a là une intrusion de l’humain dans une sphère
qui ne relève ni de son droit, ni de son autorité. Le mariage homosexuel est,
par conséquent, illégitime. Il est de l'ordre de l'usurpation de brevet divin.
Autrement dit un sacrilège !
L’établir
en norme, c’est, à mon sens, se mettre à la place de Dieu, le Créateur de
l’homme et de la femme. C’est lui dire en quelque sorte : «Toi,
Dieu, Tu as pensé l’homme et la femme de telle manière. Tu les as conçus
différents et complémentaires sur le plan sexuel pour que, dans leur union, où
ils ne font plus qu’un, ils engendrent la vie, procréent et perpétuent l’espèce
humaine. Nous pensons que tu as posé trop de limites, que le cadre dans lequel
s’exerce la sexualité et se conçoit la famille est trop étroit. Nous voulons
ouvrir ce cadre à de nouvelles possibilités. Certes, la façon dont les sexes
ont été faits vise le but pour lequel ils ont été prévus. Mais la difficulté
n’est pas insurmontable. Il suffit pour cela d’étendre le droit familial aux
couples homosexuels en leur donnant le mariage, puis un droit à l’adoption. Et
le tour est joué ! Tu vois, Dieu : nous aussi on sait faire une
humanité… »
Oui !
Le tour est joué ! Mais nul doute que c’est un bien mauvais tour qui est
joué là à l’espèce humaine ! Comme chaque fois que l’on déplace des bornes
anciennes (avortement, euthanasie…) posées pour le bien de tous, ce n’est
qu’avec le temps que l’on constate les dégâts. Que ce soit sur le plan économique,
Ă©cologique, moral, le mĂŞme mal se retrouve partout. DĂ©sormais, on ne navigue
plus qu’à courte vue. Finies les réflexions fondamentales. Il n’ y a plus de
fondements, ils sont renversés sauf chez des intégristes bornés. Or,
aujourd'hui, plus personne ne veut être "borné", c'est-à -dire
cadré. Tout doit être ouvert, sans limite. Le champ des possibilités
doit être infini. Il ne doit être soumis à aucun jugement moral. J’ai peur
que bien vite, tel un boomerang, la réalité nous revienne en pleine face avec une force décuplée.
Dieu,
jusqu’à présent, se tait. Il laisse l’homme aller au bout de sa folie, de sa
liberté, puisqu’il pense être plus intelligent que Lui. Mais Dieu garde le
droit légitime de juger. Rien ne nous appartient. Nous ne sommes pas propriétaires
de l’humanité. Vient le moment où Dieu va nous demander des comptes sur la
façon où nous avons gérer les biens qu'Il nous a donné, y compris la sexualité
et la famille. La facture risque d’être salée…
Source : http://pour-que-tu-croies.blogspot.fr/