Article de Henri
Viaud-Murat
Renoncer
à soi-même est l’une des exigences essentielles que le Seigneur nous adresse,
si nous voulons être véritablement Ses disciples. Que signifie exactement ce
renoncement?
JĂ©sus a
dit Ă Ses disciples: “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce Ă
lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui
voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra Ă cause de moi la
trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait
son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme? Car le Fils de
l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il
rendra à chacun selon ses oeuvres” (Matthieu 16: 24-27).
“Si
quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa
croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais
celui qui perdra sa vie Ă cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et
que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme? Que
donnerait un homme en échange de son âme? Car
quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération
adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il
viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges” (Marc 8: 34-38).
“Si
quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge
chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie
la perdra, mais celui qui la perdra Ă cause de moi la sauvera. Et que
servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il se détruisait ou se
perdait lui-mĂŞme? Car quiconque aura
honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il
viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges” (Luc 9: 23-26).
Par ces
paroles, le Seigneur nous dit clairement que le renoncement Ă soi-mĂŞme est une
condition essentielle du salut. Refuser de renoncer Ă soi-mĂŞme revient Ă
vouloir sauver sa vie par soi-mĂŞme, sans accepter le sacrifice de JĂ©sus. Si
nous voulons sauver notre vie de cette manière, nous la perdrons, même si nous
gagnons le monde entier.
Toutes
nos oeuvres seront un jour jugées. Le Fils de l’Homme rendra alors à chacun
selon ses oeuvres. Et ses oeuvres démontreront alors si nous avons attaché
notre foi à vouloir sauver notre vie par nous-mêmes, ou si nous l’avons
attachée au Seigneur Jésus et à Son oeuvre à la croix!
Ceux qui
auront eu honte de Jésus et de Ses paroles, ce sont ceux qui auront refusé de
renoncer à eux-mêmes pour s’attacher au Seigneur.
Il est
certain que les disciples du Seigneur, en entendant ces paroles assez
Ă©nigmatiques, ont dĂ» se demander en quoi consistait ce renoncement Ă eux-mĂŞmes,
et comment y parvenir.
Peut-ĂŞtre
ont-ils pensé qu’ils devaient mener une vie de sacrifices et de privations, ou
une vie de luttes contre les appétits de la chair qu’ils pouvaient ressentir en
eux. Mais ils ont certainement dĂ» se rendre compte que cela ne suffisait pas
pour atteindre ce renoncement à eux-mêmes qu’exigeait le Seigneur.
Pourtant,
dans les Evangiles, nous ne voyons pas le Seigneur leur expliquer en détail en
quoi pouvait consister ce renoncement Ă eux-mĂŞmes. Le Seigneur Se contentait
simplement de leur présenter Ses exigences absolues, telles qu’elles sont
énoncées, par exemple, dans le Sermon sur la Montagne.
Tout ce
Sermon sur la Montagne n’est qu’une longue et magnifique prédication sur le
renoncement à soi-même, pour vivre d’une manière parfaitement agréable au
Seigneur.
Mais le
Seigneur n’a pas expliqué à Ses disciples de quelle manière ils pourraient
atteindre des objectifs aussi élevés! Jésus leur présente simplement Ses
exigences absolues, comme s’Il leur disait: “Voici, mes amis, ce que je demande
de vous!”
Tout ce
Sermon pourrait se résumer en cette simple phrase: “Soyez donc parfaits, comme
votre Père céleste est parfait!” (Matthieu 5: 48).
Les
premiers disciples du Seigneur Ă©taient tous Juifs. Ils ont donc dĂ» Ă©couter ce
Sermon sur la Montagne avec leur mentalitĂ© de Juifs. Ils Ă©taient habituĂ©s Ă
considérer la Loi de Moïse comme l’objectif suprême de tous leurs efforts. Et,
malgré tous leurs efforts, ils avaient déjà dû constater qu’il leur était
impossible d’obéir à toute cette Loi!
Et voici
que le Seigneur leur présentait des exigences bien plus grandes encore, et bien
plus absolues que la Loi de MoĂŻse!
“Vous
avez appris qu’il a été dit… Mais moi, je vous dis…”
Cela
signifiait pour eux que le Seigneur, en quelques paroles, semblait remplacer
cette Loi déjà si difficile à observer, par une nouvelle Loi encore plus
difficile Ă suivre!
Il est
possible que les disciples, tout en admirant la hauteur spirituelle de ces
paroles, aient dû se sentir découragés, devant la hauteur quasi inaccessible de
ces nouvelles exigences!
Ils
devaient cependant espérer que le Seigneur leur expliquerait comment satisfaire
à ces exigences. Mais Il ne le fit pas. Toutefois, Il leur promit qu’ils
comprendraient un jour tout ce qu’ils ne pouvaient pas comprendre actuellement.
“J’ai
encore beaucoup de choses Ă vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter
maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous
conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira
tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me
glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi
j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera” (Jean 16: 12-15).
“Et moi,
je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure
éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir,
parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le
connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous” (Jean 14: 16-17).
Le
Seigneur fait ici Ă Ses disciples cette merveilleuse promesse, que le
Saint-Esprit serait un jour en eux, pour y demeurer en permanence, et pour les
conduire dans toute la Vérité!
Ils
étaient donc certains qu’un jour ils pourraient comprendre toutes les paroles
du Seigneur, et, surtout, comprendre de quelle manière ils pourraient les
mettre en pratique, comprendre comment ils pourraient renoncer Ă eux-mĂŞmes, se
charger de leur croix, et suivre JĂ©sus!
Pour
cela, ils devaient attendre la venue de l’apôtre Paul, car c’est à lui que le
Seigneur Jésus a personnellement révélé la plénitude de l’oeuvre de la croix.
Plusieurs fois, le Seigneur lui est apparu. Pendant les trois années qu’il a
passées dans le désert d’Arabie, Jésus l’a enseigné. Le temps était venu pour
que l’Eglise reçoive une révélation plus profonde, qu’elle n’était pas en
mesure de recevoir auparavant, car elle Ă©tait encore trop charnelle.
Il en a
été de même pour l’Eglise de Corinthe. Paul écrit aux Corinthiens:
“Pour
moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous
parler, mais comme Ă des hommes charnels, comme Ă des enfants en Christ. Je
vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la
supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore
charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes,
n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme? Quand l’un dit:
Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos! n’êtes-vous pas des hommes?
Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen
desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. J’ai planté,
Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n’est pas celui qui
plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître.
Celui qui plante et celui qui arrose sont Ă©gaux, et chacun recevra sa propre
récompense selon son propre travail. Car
nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu” (1 Cor. 3: 1-9).
Des
disciples charnels sont encore des enfants en Christ. Ils en sont encore au
lait, et ne peuvent recevoir la nourriture solide. Il faut donc planter,
arroser, et attendre patiemment que la bonne semence croisse et porte du fruit.
Il faut patienter, jusqu’à ce que ces disciples encore charnels mûrissent,
grandissent spirituellement, afin qu’ils puissent commencer à absorber la
nourriture solide, qui est pour les hommes faits.
Paul leur
dira encore:
“Mais
l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une
folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement
qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est
lui-même jugé par personne” (1 Cor. 2: 14-15).
L’homme
“animal,” ou psychique, est l’homme charnel, gouverné par ses sens et par sa
vue. Il n’est pas encore en état de comprendre les choses spirituelles, qui
sont une folie pour lui. Tandis que l’homme spirituel, au contraire, sait
discerner toutes choses.
Pour que
la révélation donnée à Paul puisse être reçue, il fallait donc que les
fondements de la vie chrétienne aient pu être d’abord posés par les premiers
apĂ´tres. Avant de comprendre comment marcher dans la perfection, ces fondements
devaient être prêchés et compris.
“Nous
avons beaucoup Ă dire lĂ -dessus, et des choses difficiles Ă expliquer, parce
que vous ĂŞtes devenus lents Ă comprendre. Vous, en effet, qui depuis longtemps
devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les
premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en ĂŞtes venus Ă avoir besoin de
lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait n’a pas
l’expérience de la parole de justice; car il est un enfant. Mais la nourriture
solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par
l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pourquoi, laissant
les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser
de nouveau le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des
mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel” (Hébreux 5: 11 – 6: 2).
L’auteur
de cette épître affirme qu’avant de “tendre à ce qui est parfait,” nous devons
avoir assimilé “le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en
Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la
résurrection des morts, et du jugement éternel.”
Les
premiers apôtres ont donc établi ce fondement, et c’est sur ce fondement que
Paul a pu, par la suite, enseigner la doctrine de la croix et de la marche par
l’esprit. C’est alors que les disciples ont pu pleinement comprendre ce que
signifiait “renoncer à soi-même et se charger de sa croix chaque jour.”
Voici ce
que Paul leur expliquait sans cesse:
“Que
dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?
Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans
le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ,
c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis
avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des
morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
En effet, si nous sommes devenus une mĂŞme plante avec lui par la conformitĂ© Ă
sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que
notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût
détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort
est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous
vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus;
la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché
qu’il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu
qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme
vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre
corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au
péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu,
comme Ă©tant vivants de morts que vous Ă©tiez, et offrez Ă Dieu vos membres,
comme des instruments de justice. Car
le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi,
mais sous la grâce” (Romains 6: 1-14).
La grande
révélation que Paul avait reçue est la suivante: Quand Christ est mort, nous
sommes morts avec Lui, et quand Il est ressuscité, nous sommes ressuscités avec
Lui!
Jusqu’Ă
Paul, cette révélation n’avait pas été comprise par l’Eglise. Elle avait
seulement compris que Jésus S’était chargé sur la croix de la malédiction, de
nos péchés et de nos maladies, et qu’Il était mort pour nous. L’Eglise savait
simplement que “quiconque croit en Lui reçoit par Son nom le pardon de ses
péchés” (Actes 10: 48).
Paul a
reçu par la suite la profonde révélation que quiconque croit en Jésus reçoit
aussi la libération de sa nature de
péché, pour recevoir une nouvelle nature pure et parfaite, qui
fait de l’homme régénéré un être entièrement nouveau, qui est véritablement
“justice de Dieu en Christ” (2 Cor. 5: 21).
Notre
ancienne nature de péché (le “vieil homme”) a été crucifiée en Christ et avec
Christ. Nous devons donc nous regarder comme morts au péché, morts à notre
ancienne nature de péché, et vivants pour Dieu en Christ, dans notre nouvelle
nature de justice et de sainteté!
C’est
cela, le vrai renoncement à soi-même! Nous rejetons résolument tout ce que nous
Ă©tions auparavant, avant notre nouvelle naissance. Nous rejetons la personne
que nous étions jusque-là , avec ses qualités et ses défauts, sa culture, ses
aspirations et ses passions, afin de pouvoir nous revĂŞtir de ce que tout nous
sommes Ă prĂ©sent en Christ, c’est-Ă -dire de nouvelles crĂ©ations entièrement Ă
l’image du Seigneur Jésus.
Dans
cette nouvelle création que nous sommes à présent, rien ne doit subsister de
l’ancienne personne que nous étions avant notre nouvelle naissance.
Nous
devons reconnaître que nous étions viscéralement attachés à nous-mêmes. Il nous
est relativement facile de renoncer à tout ce que nous possédons, pour suivre
Christ. Mais renoncer à nous-mêmes, à cette personne que nous chérissons tant,
c’est autre chose!
Christ a
donc pris les devants, et Il nous a entraînés dans Sa mort. Il savait que, s’Il
ne le faisait pas, nous ne le ferions jamais! Il ne nous a donc pas demandé
notre avis! Il nous a fait mourir avec Lui, pour que nous ressuscitions avec
Lui à une Vie nouvelle, une Vie divine, qui est entièrement libérée de la
puissance du péché et de la mort!
Il nous
est à présent d’autant plus facile de renoncer à la personne que nous étions,
que Christ nous informe que cette personne est déjà morte en Lui! Si nous
voulons nous accrocher Ă notre ancienne vie, nous ne ferons que tenter de
ressusciter un cadavre, qui ne doit, et ne peut ressusciter, qu’en tant que
nouvelle création. A quoi servirait de vouloir ressusciter une nature de péché
telle qu’elle était auparavant, alors que Jésus nous a acquis une nouvelle
nature, qui vit de Sa Vie de résurrection?
Il
devrait ĂŞtre bien plus facile de renoncer Ă notre ancienne nature, Ă partir du
moment où nous savons que Christ nous a déjà donné une nouvelle nature
semblable Ă la Sienne!
Par cette
nouvelle nature que nous possédons en Jésus, Il nous a rendus parfaitement
capables d’obéir à toutes Ses exigences, et d’accomplir toute Sa volonté, alors
que nous n’aurions jamais pu y parvenir par nos propres efforts, dans notre
ancienne nature de péché!
Et
pourtant, tant de Chrétiens sont si accrochés à eux-mêmes! Dieu leur dit qu’ils
sont morts en Christ à leur vie passée, mais ils ne veulent pas mourir! Ils
sont tellement accrochés à leur vieille personne, à leurs traumatismes du
passé, à leurs expériences du passé, à leurs anciennes croyances, à leurs vieux
préjugés, à leur ancienne manière de vivre, de voir et de faire, à leurs
fausses convictions, Ă leurs connaissances intellectuelles, Ă leur culture
mondaine, à leur mémoire, à leurs traditions humaines, etc…!
S’ils
sont tellement accrochĂ©s Ă toutes ces choses du passĂ©, que Dieu a condamnĂ©es Ă
mort en Christ, c’est sans doute parce qu’ils n’ont pas encore vu briller la
pure lumière de la nouvelle création en Christ!
S’ils
avaient une juste perspective et une juste comprĂ©hension de ce qu’ils sont Ă
présent en Christ, de la nouvelle personne qu’ils sont en Lui, et de la
grandeur et de la beauté des bénédictions spirituelles qui sont déjà les leurs
dans les lieux célestes, ils rejetteraient bien vite tous ces vieux haillons
dont ils tentent encore de se parer, et se revĂŞtiraient de la splendeur de la
nouvelle création!
Quelle
tristesse de voir l’aveuglement des enfants de Dieu! Quelle tristesse de voir
l’aveuglement de tant de conducteurs Chrétiens, qui maintiennent les enfants de
Dieu dans l’esclavage de la chair religieuse, de la psychologie des hommes, des
cures d’âme où l’on n’arrête pas de curer des étangs puants qui ne se purifient
jamais, où l’on ressort sans cesse de leur tombe des cadavres infects!
Combien
le Seigneur languit de voir Ses enfants s’intéresser enfin à l’oeuvre glorieuse
de Christ, à comprendre que Dieu, dans Sa miséricorde, a tracé une croix
définitive sur notre ancienne nature et sur notre ancienne vie, et nous a
transportés en Christ dans une Vie impérissable, où nous possédons déjà tout ce
qui contribue à la vie et à la piété!
Non, ce
n’est pas dans de vieilles outres que l’on peut mettre le vin nouveau, mais
c’est dans des outres neuves! Et nous nous efforçons encore de faire entrer ce
vin nouveau dans des outres rapiécées qui tombent en lambeaux, et qui laissent
se perdre ce précieux vin nouveau!
Cessons
aussi de vouloir constamment raccommoder ces vieux vĂŞtements qui ne font que se
déchirer davantage, et revêtons-nous de ces vêtements neufs que Christ a
taillés pour nous sur mesure!
Acceptons
une fois pour toutes cette vérité suprême: rien ne doit subsister de l’ancienne
création! Rien ne doit subsister de la personne que nous étions avant de naître
de nouveau en Christ! Ne perdons plus de temps à essayer d’introduire dans le
Royaume de Dieu la moindre parcelle de notre ancienne nature! N’essayons pas de
“nous reconstruire,” alors que Dieu nous a recréés! Mais renonçons une bonne
fois pour toutes Ă nous-mĂŞmes, Ă celui que nous Ă©tions avant de devenir une
nouvelle création!
Nous ne
devrions pas avoir peur de mourir à nous-mêmes, dès lors que nous savons que
nous sommes une nouvelle personne en Christ, et que nous possédons la Vie de
résurrection de Christ dans notre nature nouvelle!
Plus nous
découvrirons qui nous sommes réellement en Christ, et moins nous aurons envie
de rester celui que nous Ă©tions auparavant!
La
meilleure façon de renoncer à nous-mêmes, c’est donc de nous installer, une
fois pour toutes, dans la nouvelle personne que JĂ©sus dit que nous sommes Ă
présent!
“Mais
vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez
entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que
vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du
vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés
dans l’esprit de votre intelligence, et
à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que
produit la vérité” (Ephésiens 4: 20-24).
Tant que
nous n’aurons pas la révélation de l’homme nouveau que nous sommes en Christ,
nous ne pourrons jamais nous dépouiller de l’homme ancien que nous avions
toujours eu conscience d’être auparavant!
C’est
notre comprĂ©hension de la beautĂ© parfaite de ce que nous sommes en Christ Ă
présent, un être “créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit
la vérité,” c’est cette compréhension qui nous fait aussitôt lâcher le vieil
homme auquel nous étions tellement accrochés!
La valeur
incomparable de l’homme nouveau ne peut en aucun cas se comparer à la qualité
détestable du vieil homme! Il faudrait être fou ou inconscient pour s’accrocher
à quelque chose qui n’a strictement plus aucune valeur, alors que Dieu nous tend
quelque chose d’entièrement nouveau, d’une valeur infinie!
“Béni
soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes
sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui
Dieu nous a Ă©lus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et
irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses
enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a
accordée en son bien-aimé” (Ephésiens 1: 3-6).
Bien-aimés,
toutes ces bénédictions sont déjà à nous! Parmi ces bénédictions, il y a
l’homme nouveau que nous sommes en Christ, il y a notre délivrance de l’emprise
du péché, de la chair, de Satan et de tous ses démons, il y a la guérison de
toutes nos maladies et infirmités, il y a la sanctification et la marche par
l’esprit, il y a TOUT!
Car, en
Christ, en Qui nous sommes, nous avons tout pleinement! Nous possĂ©dons dĂ©jĂ
tout ce que Dieu a conçu pour nous dans Son coeur bienveillant de Père!
“Nous
donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins,
rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons
avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur
JĂ©sus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui
était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la
droite du trône de Dieu. Considérez,
en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la
part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée” (Hébreux 12: 1-3).
Il n’y en
a qu’un qui veut nous priver de toutes ces bénédictions, c’est Satan! Il veut
maintenir les enfants de Dieu dans l’ignorance de leur héritage, afin de les
empêcher d’en bénéficier!
Refusons
de nous laisser priver de la moindre de nos bénédictions célestes!
Informons-nous de nos droits! Saisissons l’épée de l’Esprit, la Parole de notre
Dieu, et enfonçons-la dans les reins de notre ennemi, en lui martelant: “Satan,
au Nom de Jésus, il est écrit…! Il est écrit…! Il est écrit…!” Et il doit
s’enfuir loin de nous, car il ne peut supporter le Nom de Jésus ni la Parole de
Dieu!
Tant que
nous serons encore accrochés à une parcelle de notre vieil homme mort, nous
laisserons encore une possibilité à Satan de nous contrôler! Car le vieil homme
était entièrement sous sa domination.
Mais
quand nous nous revêtons pleinement de notre homme nouveau, alors Satan n’a
plus de prise sur nous, car, en tant qu’homme nouveau, nous appartenons
entièrement au Seigneur Jésus! Et seul l’homme nouveau que nous sommes en
Christ peut remporter une totale victoire sur Satan, au Nom de JĂ©sus. Car cette
victoire, Jésus l’a déjà remportée pour nous!
Allons,
enfants de la patrie céleste! Formez vos bataillons! Que Dieu soit pleinement
glorifié dans nos vies, par l’accomplissement de toute Sa volonté!
Source : http://bloghenriviaudmurat.wordpress.com
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