« Dieu l’a élevé
par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le
pardon des péchés. »
Ces deux bénédictions
nous sont accordées par Celui dont les mains sacrées furent clouées sur le bois
de la croix, mais qui est maintenant ressuscité dans la gloire. La repentance
et le pardon des péchés ont été décrétés inséparables par la volonté éternelle
de Dieu. Ce que Dieu a joint, qu’aucun homme ne le sépare !
La repentance
accompagne nécessairement la rémission des péchés. Et vous comprendrez qu’il
doit en être ainsi, si vous réfléchissez un peu à cette question. Il est
impossible que le pardon des péchés soit accordé à un pécheur impénitent !
Cela ne ferait que le confirmer dans ses mauvaises dispositions, et cela ne
l’enseignerait nullement à haïr le péché. Imaginez-vous que le Seigneur puisse
dire à un pécheur : « Tu aimes le péché, et tu vis dans le péché. Tu
t’y enfonces de plus en plus. Mais je te pardonne quand même ! » Ne
serait-ce pas accorder une pleine et horrible liberté à l’iniquité ?
Toutes les fondations
de l’ordre social seraient détruites, et il s’ensuivrait la pire anarchie
morale ! Il m’est impossible de vous décrire les innombrables méfaits qui
se produiraient certainement, si l’on dissociait la repentance du pardon des
pĂ©chĂ©s, et si l’on pardonnait le pĂ©chĂ©, alors que le pĂ©cheur continuerait Ă
s’en délecter toujours davantage ! Il est de la véritable nature des
choses, si nous croyons en la sainteté de Dieu, que nous ne puissions pas être
pardonnés, mais que nous récoltions toutes les conséquences de notre
obstination, si nous persévérons dans le péché, et si nous ne voulons pas nous
en repentir.
Selon la bonté
infinie de Dieu, nous avons la promesse que si nous abandonnons nos péchés, si
nous les confessons, et si nous décidons, par la foi, d’accepter la grâce qui
nous est donnée en Jésus-Christ, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner
nos péchés, et pour nous purifier de toute iniquité. Mais, aussi certainement
que Dieu existe, il n’y a aucune promesse de miséricorde pour ceux qui
persévèrent dans leurs mauvaises voies, et qui refusent de reconnaître leurs
péchés. Certainement, aucun rebelle ne peut s’attendre à ce que le Roi lui
pardonne sa trahison, tant qu’il demeure dans une révolte ouverte. Personne ne
peut ĂŞtre assez fou pour imaginer que le Juge de toute la terre puisse Ă´ter nos
péchés, si nous refusons de nous en séparer nous-mêmes.
En outre, il doit en
être ainsi si l’on veut reconnaître la perfection de la miséricorde divine. Une
miséricorde qui pardonnerait le péché tout en laissant le pécheur vivre dans ce
péché ne serait qu’une miséricorde bien faible et bien superficielle. Ce serait
une miséricorde injuste et défigurée, boiteuse et privée de toute vigueur.
D’après vous, quel
est le plus grand privilège : être libéré de la culpabilité du péché, ou
être délivré de la puissance du péché ? Je ne vais pas tenter d’évaluer la
grandeur respective de deux bienfaits aussi immenses. Nous n’aurions pu
recevoir aucun d’eux si le précieux sang de Jésus n’avait été versé. Mais il me
semble toutefois, si je devais les comparer, que le plus grand de ces deux
bienfaits est sans doute celui qui me permet d’être délivré de la domination du
péché, d’être sanctifié, et d’être transformé à l’image de Dieu.
Etre pardonné est une
faveur immense, incomparable. Nous en avons fait l’une des premières notes de
notre psaume de louange : « Lui qui pardonne toutes tes
iniquités. » Mais si Dieu nous pardonnait et si, par la suite, Il nous
permettait de continuer Ă aimer le pĂ©chĂ©, Ă nous vautrer dans l’iniquitĂ© et Ă
nous plonger dans la convoitise, Ă quoi aurait servi Son pardon ?
N’aurait-il pas été plutôt un cadeau empoisonné, qui n’aurait pas manqué de
nous détruire ? Etre lavé, et demeurer ensuite étendu dans la boue !
Etre déclaré pur, et avoir encore la blancheur de la lèpre sur le front !
Ne serait-ce pas la pire caricature de la miséricorde ? A quoi vous
servirait-il de sortir un homme de son sépulcre, si vous le laissez dans la
mort ? Pourquoi le conduire à la lumière, s’il est toujours aveugle ?
Nous remercions Dieu,
parce que Celui qui pardonne nos iniquités guérit aussi nos maladies. Celui qui
nous lave des souillures du passé nous fait aussi sortir des voies impures du
présent, et nous préserve de toute chute future ! Nous devons joyeusement
accepter à la fois la repentance et la rémission des péchés, car ils ne peuvent
être séparés. Notre alliance nous a acquis un héritage qui forme un tout
indivisible, et qui ne doit pas être morcelé. Morceler l’œuvre de la grâce
reviendrait à couper en deux un enfant vivant. Ceux qui permettent cela n’ont
aucun intérêt à le faire.
Vous qui cherchez le
Seigneur, je vous le demande : « Vous contenteriez-vous de l’une de
ces bénédictions seulement ? » Cher lecteur, seriez-vous satisfait, si
Dieu vous pardonnait vos péchés, tout en vous permettant de continuer à vivre
dans le péché et dans le monde comme auparavant ? Oh non ! L’esprit
régénéré craint avant tout le péché, bien plus que la punition du péché !
Le vrai cri de notre cœur n’est pas : « Qui me délivrera de la
punition et du jugement ? », mais : « Misérable que je
suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Qui me permettra de
surmonter la tentation, et de devenir saint comme Dieu est saint ? »
Veillez donc Ă ce que
la repentance reste toujours étroitement associée à la rémission des péchés,
puisque cela s’accorde avec le désir de votre cœur, et que cela est nécessaire
Ă la pleine manifestation de votre salut !
En outre, la
repentance et le pardon sont étroitement unis dans l’expérience de tous les
Chrétiens. Tous ceux qui ont sincèrement confessé leur péché, dans la
repentance et la foi, ont toujours reçu le pardon. Par ailleurs, jamais aucun
de ceux qui ne se sont pas repentis de leurs péchés n’a été pardonné. Je n’hésite
pas à proclamer que dans le Royaume de Dieu, il n’y a jamais eu, il n’y a
jamais, et il n’y aura jamais aucun pécheur dont le péché ait été effacé, sans
qu’auparavant le cœur de ce pécheur n’ait été conduit à la repentance et à la
foi en Christ. Dans notre âme, la haine du péché et la conscience du pardon
viendront et demeureront ensemble aussi longtemps que nous vivrons.
Ces deux choses sont
interdépendantes : celui qui est pardonné se repent, et celui qui se
repent est certainement pardonné. Rappelez-vous avant tout que c’est le pardon
qui conduit à la repentance. La loi et les menaces ne font qu’endurcir le cœur.
Mais la conscience d’avoir reçu un pardon qui nous est acquis par le sang de
Jésus peut ramollir le cœur le plus dur.
C’est quand nous
sommes certains d’avoir été pardonnés que nous haïssons l’iniquité. Je suppose
que lorsque notre foi devient une pleine assurance, lorsque nous sommes
certains, sans l’ombre d’un doute, que le sang de Jésus nous a lavés et rendus
plus blancs que la neige, c’est alors que la repentance est aussi la plus
profonde. La repentance s’approfondit à mesure que la foi grandit. Ne vous y
trompez pas ! Une vraie repentance n’est jamais temporaire et fugace. Elle
n’est jamais l’effet de quelques jours ou de quelques semaines. Ce n’est jamais
une « pénitence » temporaire qui s’évanouit rapidement ! Mais
c’est la grâce de toute une vie, comme la foi elle-même. Les petits enfants du
Seigneur se repentent, comme se repentent les jeunes gens et les pères dans le
Seigneur. Car la repentance est la compagne inséparable de la foi. Tant que
nous marchons par la foi et non par la vue, les larmes de la repentance
brillent dans les yeux de la foi ! Aucune repentance véritable ne se
produit sans une foi véritable en Jésus ! Et aucune véritable foi en Jésus
n’existe sans une repentance véritable qui l’accompagne toujours ! La foi
et la repentance sont deux sœurs siamoises, étroitement soudées entre elles.
Notre véritable
repentance est à la mesure de notre foi dans l’amour et dans le pardon de
Christ. De même, notre joie d’avoir reçu le plein pardon offert par Christ
ressuscitĂ© et exaltĂ© est directement proportionnelle Ă notre repentance et Ă
notre haine du péché. Vous ne saurez jamais apprécier le pardon à sa vraie
valeur, tant que vous n’éprouverez pas la vraie repentance. Et vous ne goûterez
jamais à cette vraie repentance tant que vous n’aurez pas été pardonné. Cela
peut vous sembler étrange, mais il en est ainsi : l’amertume de la
repentance et la douceur du pardon se mĂŞlent en un doux parfum, dans la vie de
tous ceux qui ont reçu la grâce de Dieu, et sont la source d’un bonheur
incomparable.
Ces deux dons, qui
nous sont conférés par l’alliance proposée en Christ, se garantissent l’un
l’autre mutuellement. Si je sais que je me suis repenti, je sais aussi que je
suis pardonné. De même, comment puis-je savoir que je suis pardonné, sinon en
sachant aussi que je me suis détourné de ma vie de péché passée ? On ne
peut être Chrétien que si l’on est passé par la repentance !
La foi et la
repentance sont comme deux rayons de la même roue, deux poignées de la même
charrue. On a justement défini la repentance comme étant le fruit d’un cœur
brisé à cause du péché, et brisé au point de se détourner du péché. Se
repentir, c’est à la fois se détourner du péché et se tourner vers Dieu. C’est
un changement d’état d’esprit, le changement le plus radical qui soit, qui
s’accompagne de chagrin à cause du passé, mais aussi d’une claire résolution de
changement pour l’avenir.
Se repentir, c’est
décider d’abandonner les péchés que nous aimions auparavant, et démontrer que
nous les regrettons amèrement, par le fait que nous ne les pratiquons plus.
Quand c’est réellement le cas pour nous, nous pouvons être assurés que nous
sommes pardonnés. Car le Seigneur n’a jamais manqué de pardonner un cœur brisé
à cause du péché, et brisé au point de se détourner du péché. D’un autre côté,
si nous jouissons du pardon de nos péchés, grâce au sang de Jésus, si nous
sommes justifiés par la foi, et si nous avons la paix avec Dieu, par Jésus-Christ
notre Seigneur, nous savons alors que notre repentance et notre foi sont
authentiques.
Ne considérez pas
votre repentance comme la cause du pardon que vous avez reçu. Mais
considérez-la comme accompagnant ce pardon. N’espérez pas pouvoir vous repentir,
tant que vous n’aurez pas réalisé la grâce de notre Seigneur Jésus, et Son
désir ardent d’effacer votre péché. Maintenez ces choses sacrées à leur vraie
place, et comprenez quelles sont les relations qui les unissent. Elles sont
comme les deux colonnes dressées devant le Temple de Salomon, Jakin et Boaz,
qui encadraient majestueusement sa porte d’entrée. Elles constituent les deux
piliers d’une véritable expérience de salut.
Personne ne peut
entrer dans la présence de Dieu, sans d’abord passer entre ces deux colonnes de
la repentance et de la rémission des péchés. L’arc de l’alliance divine brille
dans toute sa splendeur sur votre cœur, lorsque les gouttes de la repentance
sont illuminées par la lumière du plein pardon. La repentance du péché et la
foi dans le pardon divin sont la chaîne et la trame constituant le tissu d’une
réelle conversion. C’est par là que vous savez que vous êtes un véritable
Israélite !
Pour revenir Ă ce
verset du Livre des Actes sur lequel nous méditons, nous dirons que le pardon
et la repentance jaillissent de la même source, et sont donnés par le même
Sauveur. Dans Sa gloire, le Seigneur JĂ©sus accorde toujours ces deux bienfaits
ensemble Ă la mĂŞme personne. Vous ne trouverez nulle part ailleurs la
repentance séparée du pardon. Jésus les tient toujours ensemble, prêt à les
accorder aujourd’hui encore avec la plus grande libéralité à tous ceux qui les
accepteront de Ses mains. N’oublions jamais que Jésus nous donnera toujours
tout ce qui nous est nécessaire pour notre salut. Il est donc très important
que tous ceux qui recherchent la miséricorde divine ne l’oublient jamais. La
foi est un don de Dieu, tout autant que le Sauveur en qui nous mettons notre
foi. La repentance des péchés est une œuvre de grâce, tout autant que l’expiation
par laquelle notre péché a été effacé. Le salut, dans tous ses aspects, n’est
qu’une œuvre parfaite de grâce.
Comprenez-moi donc
bien. Ce n’est jamais le Saint-Esprit qui Se repent ! Il n’a jamais rien
fait dont Il doive Se repentir. S’il pouvait Se repentir, Il ne pourrait pas
nous aider. C’est nous qui devons nous repentir de notre propre péché. Sinon,
nous ne pourrons pas être libérés de sa puissance. Ce n’est pas non plus le
Seigneur Jésus qui doit Se repentir. De quoi devrait-Il Se repentir ? C’est
nous qui devons nous repentir, dans le plein consentement de toutes nos
facultés et de toute notre âme. Notre volonté, nos affections, nos émotions,
œuvrent ensemble de la manière la plus complète pour produire cet acte béni qui
s’appelle la repentance du péché.
Pourtant, derrière
cet acte personnel, il y a une influence secrète et sainte, qui fait fondre
notre cœur, qui nous donne une vraie contrition, et qui produit en nous un
changement complet. C’est l’Esprit de Dieu qui nous illumine, pour que nous comprenions
ce qu’est le péché, et qui nous le fait haïr. C’est encore l’Esprit de Dieu qui
nous fait rechercher la sainteté, qui nous fait apprécier l’amour et le
désirer, et qui nous stimule à aller de l’avant, à chaque étape de notre
sanctification. C’est enfin l’Esprit de Dieu qui produit en nous le vouloir et
le faire, selon le bon plaisir du Seigneur. Soumettons-nous sans dĂ©lai Ă
l’Esprit du Seigneur, à cet Esprit de bonté et d’amour, qui nous donnera avec
abondance cette double bénédiction de la repentance et de la rémission de nos
péchés, selon les richesses de Sa grâce. « C’est par grâce que vous êtes
sauvés ! »
Comment nous est
donnée la repentance.
Revenons encore Ă ce
texte magnifique :
« Dieu l’a élevé
par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le
pardon des péchés » (Actes 5 : 31).
Notre Seigneur JĂ©sus
est monté au Ciel, pour que la grâce puisse en descendre. Il emploie Sa gloire
pour laisser libre cours à Sa grâce. Si le Seigneur est monté plus haut, c’est
dans le dessein d’entraîner avec Lui des pécheurs repentants. Il a été élevé
pour accorder la repentance. Nous allons réaliser cela, si nous nous rappelons
quelques grandes vérités.
L’œuvre accomplie par
le Seigneur JĂ©sus a rendu la repentance possible, disponible et acceptable. La
Loi ne fait aucune mention de la repentance, mais elle dit clairement :
« L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ezéchiel 18 : 20).
Si le Seigneur Jésus n’était pas mort, ressuscité et monté auprès du Père, que
vaudraient ma repentance et la vĂ´tre ? Nous pourrions ressentir le remords
et toutes ses horreurs, mais jamais la repentance et toutes ses
espérances ! En tant que sentiment naturel, la repentance n’est qu’un
devoir commun, qui ne mérite aucune louange particulière. Chez l’homme, la
repentance est si souvent mêlée à la crainte égoïste de la punition, que l’on
n’en fait pas grand cas en général. Si le Seigneur Jésus ne S’était pas
interposé, et si nous n’avions pas été au bénéfice de Ses mérites, nos larmes
de repentance n’auraient été que des torrents d’eau inutilement répandus sur le
sol ! Mais Jésus a été élevé dans les cieux, pour que, par la vertu de Son
intercession, notre repentance puisse être jugée acceptable devant Dieu. C’est
en ce sens qu’Il nous donne la repentance, parce qu’Il permet à notre
repentance d’être acceptée par Dieu, dans une position qu’elle n’aurait,
autrement, jamais occupé.
Quand Jésus fut élevé
dans les cieux, l’Esprit de Dieu fut répandu, pour produire en nous toutes les
grâces dont nous avions besoin. C’est le Saint-Esprit qui crée la repentance en
nous, en renouvelant surnaturellement notre nature, et en Ă´tant de notre nature
charnelle notre cœur de pierre. Oh, ne perdez pas de temps à essayer de
produire en vous des larmes impossibles ! La vraie repentance ne peut pas
être un fruit de notre nature rebelle. Elle découle librement de la grâce
souveraine de Dieu. Ne vous enfermez pas dans votre chambre pour vous frapper
la poitrine, en essayant de faire sortir de votre cœur de pierre des sentiments
qu’il est incapable de produire ! Mais allez au Calvaire, et contemplez la
mort de Jésus. Levez les yeux vers les montagnes, d’où vous vient le
secours ! Le Saint-Esprit est venu pour donner la vie Ă nos esprits, et
pour produire en nous la repentance. C’est ainsi qu’au commencement Il planait
à la surface du chaos pour en faire sortir l’ordre. Exprimez votre prière au
Seigneur ! Demandez-Lui de venir faire demeurer Son Esprit en vous, pour
qu’Il fasse de vous un être doux et humble de cœur, afin que vous puissiez haïr
le péché, et sincèrement vous en repentir ! Il entendra votre cri et vous
exaucera !
Rappelez-vous aussi
que, quand notre Seigneur Jésus a été enlevé au Ciel, non seulement Il nous a
donné la repentance en nous envoyant le Saint-Esprit, mais Il a fait dorénavant
concourir Ă notre salut toutes les Ĺ“uvres de la nature et de la providence. Il
veut que toutes ces Ĺ“uvres puissent nous appeler Ă la repentance, comme le cri
du coq a parlé à Pierre, ou comme le tremblement de terre a parlé au geôlier. Assis
à la droite de Dieu, notre Seigneur Jésus règne sur toutes choses, et les fait
concourir au salut de Ses rachetés. Il utilise à la fois les bonnes choses et
les choses amères, les épreuves et les joies, pour qu’elles incitent les
pécheurs à être mieux disposés envers leur Dieu. Soyez donc reconnaissants pour
la providence divine, qui a permis dans votre vie la pauvreté, la maladie ou la
tristesse. Car, dans toutes ces choses, JĂ©sus donne la vie Ă votre esprit et
vous tourne vers Lui.
Bien souvent, la miséricorde
du Seigneur parvient jusqu’à la porte de notre cœur, montée sur le cheval noir
de l’affliction. Jésus utilise tous les aspects de nos expériences quotidiennes
pour nous détacher de la Terre et nous attirer vers le Ciel. Christ est monté
sur le trĂ´ne, en tant que Souverain du Ciel et de la Terre, afin de soumettre,
par tous les processus de Sa providence, les cœurs endurcis à l’œuvre de Sa
grâce, afin qu’ils connaissent la repentance.
En outre, Il est Ă
l’œuvre, en ce moment même, par Sa douce voix dans notre conscience, par Son
Livre inspiré, par tous ceux qui prêchent à partir de ce Livre, par tous nos
amis qui prient, et par tous les cœurs honnêtes. Il peut vous envoyer une
Parole qui frappera votre cœur de pierre, comme l’a fait la verge de Moïse, et
qui en fera couler des flots de repentance. Il peut vous remettre en mémoire
certains passages poignants de l’Ecriture Sainte, qui gagneront votre cœur sans
tarder. Il peut mystérieusement vous convaincre, et faire en sorte que vos
pensées se tournent vers la sainteté, au moment où vous vous y attendez le
moins. Soyez certains que Celui qui est monté dans la gloire, et qui est
ressuscité dans toute la splendeur et la majesté de Dieu, possède de nombreux
moyens pour produire la repentance dans le cœur de ceux à qui Il accorde le
pardon. En ce moment mĂŞme, Il attend de vous donner la repentance. Demandez-la
Lui sans tarder !
Le Seigneur
Jésus-Christ donne cette repentance à ceux qui, aux yeux du monde, la méritent
le moins ! Que cela soit pour vous un sujet de grand réconfort ! Il a
été exalté pour donner la repentance à Israël. A Israël ! A l’époque où
parlaient ainsi les apôtres, Israël avait été la nation qui avait sans doute le
plus péché contre la lumière et l’amour de Dieu, au point d’avoir osé s’écrier :
« Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Pourtant,
Jésus a été élevé dans la gloire pour accorder la repentance à ceux qui avaient
crié cela ! Quelle merveille de grâce !
Si vous avez été
introduit dans la plus brillante lumière de Christ, et que vous l’avez ensuite
rejetée, il y a toujours de l’espoir pour vous ! Si vous avez péché contre
votre conscience, si vous avez profondément attristé le Saint-Esprit, si vous
avez péché contre l’amour de Jésus, il vous est encore possible de vous
repentir ! Vous êtes peut-être aussi endurci que l’incrédule Israël du
temps de Jésus, mais votre cœur peut toujours être attendri, car Jésus a été
élevé, et tout pouvoir Lui a été donné. Le Seigneur Jésus a été élevé pour
donner la repentance et le pardon de leurs péchés à tous ceux qui sont allés au
bout de l’iniquité, et qui ont commis les péchés les plus graves. Quel bonheur
pour moi de pouvoir proclamer un tel Evangile ! Quel bonheur pour vous de
pouvoir l’entendre !
Le cœur des enfants
d’Israël est devenu plus dur que la pierre la plus dure. Luther pensait qu’il
Ă©tait impossible Ă un Juif de se convertir. Nous sommes loin de partager son
opinion, mais nous devons admettre que le peuple d’Israël a fait preuve d’une
singulière obstination à vouloir rejeter le Sauveur, au cours de tous les
siècles passés. Le Seigneur a bien dit dans Sa Parole : « Israël a
rejeté le bien » (Osée 8 : 3). « Elle (la lumière) est venue
chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue » (Jean 1 : 11).
Pourtant, si notre
Seigneur Jésus a été élevé, c’est pour donner à Israël la repentance et le
pardon des péchés. Il est probable que mes lecteurs sont des Gentils. Eux aussi
peuvent avoir un cœur très entêté, qui s’est rebellé depuis de nombreuses
années contre le Seigneur Jésus. Mais c’est en eux aussi que notre Seigneur
peut produire la repentance. Il se peut que vous n’ayez pas le talent d’un
habile Ă©crivain pour traduire ce que vous Ă©prouverez quand vous cèderez Ă
l’amour divin. William Hone était l’un d’eux. Il a écrit des ouvrages qui sont
restés célèbres. Pourtant, il fut longtemps un infidèle endurci. Quand il fut
vaincu par la grâce souveraine, voici ce qu’il écrivit :
Le cœur le plus fier
qui ait jamais existé,
Tu l’as vaincu,
Seigneur, tu l’as vaincu en moi.
La volonté la plus
tenace et la plus dure,
Qui Te rejetait et
servait Tes ennemis,
Toi mon Seigneur, Tu
l’as entièrement domptée !
Que Ta volonté soit
faite et non plus la mienne !
Tout mon cœur
t’appartient désormais à jamais.
Il confesse à présent
que Tu es la Parole,
Christ, mon puissant
Sauveur, mon Seigneur et mon Dieu,
C’est maintenant Ta
croix qui sera mon signal !
Le Seigneur peut
accorder la repentance aux pires ĂŞtres humains. Il peut transformer des lions
en agneaux, et des vautours en colombes. Portons nos regards sur Lui, afin
qu’Il puisse produire en nous un tel changement ! Assurément, la
contemplation de la mort de Christ est l’une des méthodes les plus efficaces et
les plus rapides pour obtenir la repentance. N’essayez pas de pomper la
repentance dans le puits desséché de votre nature corrompue ! Il est
contraire aux lois de l’intelligence de prétendre introduire de force votre âme
dans cet état que seule la grâce peut produire !
Mettez votre cœur en
prière devant Celui qui peut le comprendre, et dites-Lui : « Seigneur, purifie mon cœur !
Renouvelle-le, Seigneur, produit en lui la repentance ! » Plus vous
vous efforcerez de produire en vous des Ă©motions de repentance, et plus vous
serez déçu ! Mais si, dans la foi, vous contemplez la mort de Jésus pour vous,
la repentance jaillira dans votre cœur. Méditez sur l’amour du Seigneur, qui a
versé tout le sang de Son cœur pour vous ! Considérez Son agonie, Sa sueur
sanglante, Sa croix et Sa Passion ! Quand vous ferez cela, Celui qui a
tant souffert jettera un regard d’amour sur vous. Par ce regard, Il fera pour
vous ce qu’Il a fait pour Pierre, et vous aussi pleurerez amèrement. Celui qui
est mort pour vous peut, par Son Esprit de grâce, vous faire mourir au péché.
Et Celui qui est monté dans la gloire pour vous peut attirer votre âme à Lui,
vous détourner du péché, et vous attirer à Sa sainteté.
Je serais heureux si
je peux vous confier cette pensée. Ne creusez pas la glace en espérant y
trouver du feu ! Ne fouillez pas dans votre cœur naturel pour y trouver la
repentance ! Regardez Ă Celui qui est Vivant pour avoir la vie !
Regardez Ă JĂ©sus pour avoir tout ce dont vous avez besoin, sur le chemin qui va
de la porte de l’Enfer à la porte du Ciel ! Ne cherchez nulle part
ailleurs ce que Jésus désire ardemment vous donner ! Mais rappelez-vous
que Christ est tout !
Source : www.blogdei.com
Parole de vie
Article de Charles Spurgeon. L’original peut être consulté en Anglais à l’adresse suivante :
http://www.ccel.org/s/spurgeon/grace/grace.htm
Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.