Mais qu'en est-il
aujourd'hui de tous ces cœurs éclairés par la lumière de Dieu, sont-ils
toujours pleinement satisfaits ? Sont-ils toujours dans le repos de la foi
marchant de victoires en victoires vers des promesses Ă©ternelles? HĂ©las,
beaucoup de ces cœurs aujourd’hui sont à nouveau en pleine crise existentielle.
Ils sont cette fois en Christ mais ces terribles questions sont Ă nouveau
présentes et pèsent lourdement sur les vies : Qui suis-je en Christ et où
vais-je en Christ ? Ses enfants de Dieu ont la désagréable impression de
tourner en rond dans un immense désert spirituel et leurs cœurs sont animés
d’une souffrance quotidienne. En fait, c’est un sentiment d’inachevé qui
prédomine et qui provoque ce mal-être spirituel. Le peuple d'Israël dans le désert
était au contact d’une manifestation de Dieu peu ordinaire, nous constatons une
puissance de Dieu à l’œuvre d’une manière remarquable...
A travers la manne,
Dieu les nourrissait d’une nourriture céleste ; ils ont tous bu le même
breuvage spirituel car ils buvaient Ă un rocher spirituel qui les suivait, et
qui Ă©tait Christ, "...et qu'ils ont tous bu le mĂŞme breuvage spirituel,
car ils buvaient Ă un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher Ă©tait
Christ (1 Corinthiens 10:4)". Ils étaient conduits par la nuée le jour et par le feu la nuit et
les yeux de toute la maison d’Israël contemplaient ces merveilles à chacune de
leurs étapes. Mais le meilleur était devant et malgré tous ces prodiges,
l’objectif de Dieu n’était pas atteint pour son peuple. Sa volonté suprême
avait pour finalité « l’héritage du pays
de la promesse » promis à Abraham, pour qu’Il puisse, entre autre, manifester
son témoignage devant les nations.
Comme eux, l’Eglise
expérimente aujourd’hui les mêmes bénédictions profondes de Dieu, nous sommes
au bénéfice de la même nourriture, du même breuvage spirituel, de la même
conduite divine. Malgré cela, lorsque j’écoute les enfants de Dieu autour de
moi, force est de constater que beaucoup ne sont pas heureux dans leur vie
chrétienne, je me demande si les bénédictions véritables citées plus haut les
satisfont vraiment ? Les soucis de la vie ont rendu leur coeur triste et
incrédule. Je pense qu’ils trouveront un plein épanouissement dans la mesure où
ils comprendront qu’ils doivent se remettre en marche en quête du pays promis :
Le Seigneur JĂ©sus-Christ en termes de plĂ©nitude. C’est Ă©galement Ă ce prix lĂ
que nous expérimenterons plus puissamment le témoignage de Dieu à travers nos
vies. Les Corinthiens témoignaient d’une forte vie de l’Esprit et Paul nous
précise même qu’il ne leur manquait aucun don (1 Cor 1), mais je ne suis pas
convaincu qu’ils aient vraiment trouvé le repos de leur cœur dans une pleine
identification à Christ. Paul va, dès le troisième chapitre de la première
épître, essayer de leur faire comprendre qu’ils sont incapables de digérer de
la nourriture solide et donc l’apôtre va être obligé de leur donner du lait.
Quand bien même les Corinthiens vivaient une vie de L’Esprit que beaucoup leur
envient aujourd’hui, j’ai nettement l’impression qu’ils étaient dans le même
contexte spirituel qu’Israël en leur temps : Une manifestation extérieure du
Seigneur très forte mais une
connaissance intérieure très pauvre. En tout cas, lorsque Paul les classifie de
" charnels " et qu’il est obligé de les visiter pour censurer des
désordres, nous pouvons nettement déchiffrer un manque grave de maturité, un
manque grave de révélation de la personne du Seigneur pour stabiliser leur vie
chrétienne.
Souvenons-nous du
tabernacle de la première alliance, lors des cérémonies du culte, les
sacrificateurs pouvaient entrer dans le lieu saint en tout temps et jouir des
réalités spirituelles du chandelier et des pains de proposition qui s’y
trouvaient. Mais ils ne pouvaient accéder au lieu très saint qu’une fois par an
par l’intermédiaire du souverain sacrificateur, l’accès du Saint des saints
n’était pas encore ouvert. Le voile qui séparait les deux les empêchait de
jouir régulièrement de l’arche qui s’y trouvait. " Ainsi donc, frères,
nous avons l’assurance d'un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus,
accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au
travers du voile, c'est-Ă -dire de sa chair ; et nous avons un souverain
sacrificateur établi sur la maison de Dieu. (Hé 10-19/21)". Mais l’Eglise a-t-elle bien compris la
signification profonde de cet acte merveilleux et puissant du Seigneur ? Et
pour ceux qui l’ont compris, l’ont-ils expérimenté comme on expérimente une
révélation divine au point de jouir journellement des bienfaits de " l’arche de l’alliance nouvelle dans le Saint des saints " qui est en fait
le Seigneur Jésus-Christ lui-même ? N’y aurait il pas là l’explication de ce
sentiment d’inachevé dans nos cœurs et la direction à prendre pour ceux et
celles qui veulent aller plus loin dans leur communion avec le Christ ?
L’espérance de la plénitude serait-elle devenue une " chimère "
chrétienne ? Celui qui " remplit tout en tous (Ep 1-22) " et qui nous
a promis le " pays de la promesse " est-Il un menteur ?
" L’Esprit du
Seigneur a un message pour son Eglise : " Beaucoup de ses enfants se sont
arrêtés sur le chemin de la révélation, sur le chemin de la conquête de
JĂ©sus-Christ. Ils se satisfont de leur pauvre acquis concernant ses dons de
toutes sortes et ne s’imaginent pas les
trésors qu’Il a encore à leur offrir concernant sa propre personne, ses pensées
et ses voies. Leur connaissance intime de JĂ©sus-Christ et de son Ĺ“uvre est
pauvre, alors leur bonheur l’est aussi !"
Dieu nous appelle Ă
nous remettre en marche et à " cherchez l’Eternel pendant qu’Il se trouve
; invoquez-le tandis qu’Il est près (Es 55-6)". Il nous fera quitter nos déserts spirituels,
Il nous délivrera du joug de notre chair, Il nous transportera dans le lieu
très saint en nous révélant le " voile déchiré " ; tout cela parce
que sa volonté suprême est, et sera éternellement de nous faire entrer dans une
connaissance plus accrue de notre héritage : Son Fils bien aimé, le Seigneur et
Sauveur Jésus-Christ. " Le Divin médecin se propose de nous communiquer le
remède à ce mal-être que beaucoup expérimentent dans leur quotidien.
*Le mal : Des cœurs
qui se dessèchent et dépérissent.
*La cause : le
manque de révélation de la Parole de
Dieu.
*Le remède :
demander au Seigneur un esprit de sagesse et de révélation pour le connaître,
demander qu'il illumine les yeux de notre cœur, afin de savoir quelle est
l'espérance qui s'attache à son appel, et quelle est la glorieuse richesse de
son héritage au milieu des saints, quelle est la grandeur surabondante de sa puissance
envers nous qui croyons selon l'action souveraine de sa force, demander un
esprit de sagesse et de révélation pour connaître celui qui est notre
plénitude, celui qui remplit tout en tous. C'est un remède qu'il faut demander
et utiliser autant de fois que nécessaire. Ce doit être la priorité absolue
pour tout enfant de Dieu, tout doit ĂŞtre mis en Ĺ“uvre pour " chercher
l’Eternel pendant qu’Il se trouve ". Chaque effort, chaque recherche,
chaque élan doivent aller dans ce sens sans jamais se relâcher. Notre foi doit
le croire fermement et s’y attacher tous les jours que Dieu nous donne.
Dans l’ancienne
alliance nous voyons l’Eternel donner un vaste pays rempli de richesses à un
peuple qu’Il venait de délivrer de l’esclavage, d’un pharaon despotique, pays
qu’il avait promis des années plus tôt à Abraham ; nous l’avons dit, dans la
nouvelle alliance cette réalité se retrouve parfaitement dans le sens où ce
vaste pays devient une personne vivante dans la personne du Seigneur
JĂ©sus-Christ. JĂ©sus-Christ est ce " pays " de la promesse offert par
sa grâce et sa bonté. Le Père céleste a toujours eu comme principal objectif de
s’offrir à son peuple dans sa totalité et aujourd’hui encore Il le reproduit
pour son église en lui offrant la possibilité de le connaître dans sa
globalité. Si notre cœur exprime ce désir profond de nous mettre en conquête de
la personne du Seigneur comme à l’époque où ils se sont mis à conquérir la
terre des cananéens, le Seigneur nous montrera que cet esprit de sagesse et de
révélation en est la clé. Ce n’est également qu’à ce prix que nous verrons
disparaître de nos vies les choses infâmes des peuples de Canaan, la
connaissance vivante de JĂ©sus-Christ nous affranchie de nous-mĂŞmes. " Vous
avez tout pleinement en lui " et tout est accompli confirme cette volonté
divine à nous donner accès à tout ce qu’il est : comment ? EN EMPRUNTANT TOUS LES JOURS LE CHEMIN DE LA
REVELATION DE SA DOCTRINE.
Paul priait le Père
du Seigneur Jésus-Christ en ces termes : qu’Il " vous donne un esprit de
sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître ; qu'il illumine les yeux
de votre cœur, afin que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son
appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints,
et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons
selon l'action souveraine de sa force. Il l’a mise en action dans le Christ en
le ressuscitant d'entre les morts et en le faisant asseoir Ă sa droite dans les
lieux célestes, au-dessus de toute principauté, autorité, puissance,
souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, non seulement dans le
siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses
pieds et l’a donné pour chef suprême à l'église, qui est son corps, la plénitude
celui qui remplit tout. (Ephésiens 1-17/23) ".
Il est intéressant
de constater que Paul fait cette prière en faveur d'enfants de Dieu manifestant
déjà une foi vivante et un amour vrai pour tous les saints. Paul parle à des
chrétiens qui déjà ont compris la volonté de Dieu de se consacrer à sa cause.
En fait il parle à des chrétiens qui veulent aller plus loin dans la
connaissance de la grandeur surabondante de la puissance de Dieu envers eux.
Cet " esprit de sagesse et de révélation " est le moyen de Dieu pour
les hommes d’y arriver.
La sagesse nous
fait comprendre la doctrine et la révélation nous y fait entrer, l’un ne va pas
sans l’autre. Si nous devions citer deux piliers, deux colonnes qui actionnent
l’œuvre du Seigneur nous dirions la sagesse de la doctrine et la révélation de
la doctrine ; ce sont les deux " jambes " qui feront avancer un
chrétien dans la connaissance de la personne de Jésus-Christ. Si l’une des deux
jambes fait défaut, le chrétien souffrira de déséquilibre spirituel et tournera
en rond. Certains mettent la priorité sur la doctrine en négligeant la
révélation de celle-ci et d’autres font le contraire. Dans les deux cas le
témoignage de Dieu en nous par la connaissance de celui qui remplit tout en
tous sera gravement perturbé et suscitera dans nos cœurs une grande lassitude
spirituelle. Malgré toutes les expériences de la bonté du Seigneur
expérimentées comme " Israël " dans le désert, il y aura toujours au
fond de notre cœur ce sentiment d’inachevé, de ne pas toucher le but, car notre
destiné n’est pas de " mourir au désert " mais bien de pénétrer plus
ardemment les profondeurs de Dieu, en Jésus-Christ. C’est de cette manière que
nous serons vraiment heureux dans notre marche, mĂŞme dans les Ă©preuves et les
fournaises.
" Simon Pierre
répondit : tu es le Christ, le fils du Dieu vivant. Jésus reprit la parole et
lui dit : tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et
le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux (Mt
16-16/17)". Nous jugeons lĂ du vrai bonheur, de ce que Dieu appelle, ĂŞtre
véritablement heureux. Seule la révélation du Fils (c’est-à -dire de la Parole
vivante, de la doctrine vivante) par le Saint-Esprit peut amener un chrĂ©tien Ă
expérimenter une grande satisfaction intérieure.
Il n’est pas fait
mention seulement de la révélation du salut de Dieu mais bien de la personne de
Dieu, nous allons là bien plus loin que la connaissance d’un don. Il y a une grande différence entre les deux. Nous
sommes capables de disserter des jours et des jours sur ce que Dieu fait dans
nos vies et c’est vraiment une bonne chose, mais sommes- nous capables d’en
faire autant sur la personne de Dieu. Pour une connaissance vivante du Seigneur
et de son œuvre, le chemin de la révélation doit croiser celui de la doctrine.
Les révélations des
dons de Dieu ne nous apportent qu’un bonheur passager ; c’est pour cela que
beaucoup de chrétiens courent par monts et par vaux à la recherche
d’expériences. Les dons du Seigneur deviennent une " drogue " dont
les effets ne durent qu’un moment ; ce sont des bébés en Christ qui s’attachent
plus à leur propre désir qu’à ceux du Seigneur. Comment trouver ce bonheur ?
Accepter de mourir Ă soi-mĂŞme pour ne plus chercher Ă se servir de Dieu pour
se satisfaire Ă©goĂŻstement et se tourner
résolument vers une recherche véritable de Jésus-Christ. Le remède est le même,
demander au Seigneur un esprit de sagesse et de révélation pour le connaître,
demander qu'il illumine les yeux de notre coeur afin de savoir quelle est
l'espérance qui s'attache à son appel, et quelle est la glorieuse richesse de
son héritage au milieu des saints, quelle est la grandeur surabondante de sa
puissance envers nous qui croyons selon l'action souveraine de sa force.
Demander un esprit de sagesse et de révélation pour connaître celui qui est la
plénitude de celui qui remplit tout en tous. Tout cela orchestré par le Père.
"JĂ©sus
s'arrĂŞta, les appela et dit : que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui
dirent : Seigneur, que nos yeux s'ouvrent. Saisi de compassion, JĂ©sus toucha
leurs yeux ; et aussitôt ils recouvrèrent la vue et le suivirent (Mt 20-32/34)
".
Ces aveugles se
tenant dans la présence du Seigneur restaient aveugles jusqu’à ce qu’ils
comprennent qu’ils devaient demander la guérison. Je sors un instant du
contexte de la guérison physique que
nous avons l'habitude d'entendre, car j'y vois aussi une application
spirituelle très forte. C'est aussi une leçon de foi pour tous les enfants de
Dieu qui se tiennent dans la présence de Jésus-Christ dimanche après dimanche,
réunion après réunion, mais qui sont aveugles sur sa personne même.
Dieu suscitera
également dans nos vies des rencontres divines espérant pouvoir révéler sa
bonté à nos cœurs. La même question sortira de sa bouche : " que veux- tu
que je te fasse ?" nous pouvons Ă ce moment lĂ lui offrir toutes sortes de
réponses : manifester sa puissance, exercer un ministère, mettre en place un
réveil, pouvoir évangéliser le monde, se marier, avoir une bonne vie
professionnelle, créer des églises etc. Se sont de très bonnes requêtes que le
Seigneur veut certainement exaucer, mais quel est ce chrétien qui va avoir un
regard objectif sur sa propre vie et sur les désirs du cœur de Dieu, et
demander au Seigneur qu’Il lui ouvre les yeux pour qu’il puisse contempler le
Fils de Dieu avec des yeux de la foi éclairés par la lumière divine. " …Or
votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement son
Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. Ne vous
inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s'inquiétera de lui-même. A
chaque jour suffit sa peine (Mt 6-32/34) ".
On peut savoir
beaucoup de choses sur le Seigneur, croire ĂŞtre riche des choses spirituelles
et n'avoir plus grand-chose Ă apprendre, et ne pas savoir que nous sommes
malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus (Apocalypse 3). Le Seigneur
nous conseille d'acheter chez lui un collyre pour oindre nos yeux afin que nous
voyions sa personne. Connaître la doctrine de la Bible est une chose excellente
mais pour rendre cette doctrine vivante à nos cœurs il faut avoir nos yeux
guéris de toute cécité, c'est encore une nécessité absolue pour connaître la
vérité en la personne du Seigneur Jésus-Christ. Soyons sûrs que Jésus, saisi de
compassion, touchera nos yeux afin qu'ils recouvrent la vue. C'est Ă ce
moment-là que nous aurons la capacité de pouvoir le suivre partout où il ira.
Connaître ses
pensées et ses voies par la sagesse et la révélation fera de nous des enfants
de Dieu pleinement actifs dans son Ĺ“uvre. C'est comme cela que nous aurons les
réponses aux deux questions citées plus haut : qui suis-je en Christ et où
vais-je en Christ ? La révélation de ces choses par le Saint Esprit fera
disparaître toutes nos interprétations personnelles de la doctrine, il nous
délivrera de dogmes et de préceptes humains. La doctrine ne changera pas pour
autant mais elle deviendra vivante et vivifiante car la doctrine c'est la
vérité, la vérité c'est la Parole de Dieu faite chair en la personne de
JĂ©sus-Christ. Nous voyons bien lĂ que cette connaissance n'est pas une
connaissance de mots mis bout Ă bout mais bien d'une personne vivante. Nous
sommes, sur terre, en train de préparer notre éternité. En effet, le degré de
révélation de la connaissance du Seigneur Jésus-Christ ici-bas aura
certainement une répercussion sur notre éternité. J’ai été confronté un jour,
lors d'une rĂ©union prières, Ă une prophĂ©tie qui m'a bouleversĂ©. Elle disait Ă
peu près ceci : il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père et la
demeure que vous aurez, vous ĂŞtes en train de vous la construire sur terre. Si
le Seigneur patiente avant de revenir chercher son Ă©glise c'est aussi pour
qu’elle ait le temps de se préparer, et les vierges sages n'auront de cesse
d'entrer toujours plus dans la connaissance de la vie éternelle. Une révélation
grandissante du fils nous fera connaître le cœur du Père car lorsque nous
aurons vu le Fils, nous verrons le Père. Il nous faut retrouver par la foi, de
toute urgence, un esprit de sagesse et de révélation qui nous le fasse
connaître.
A travers toute la
Bible nous pouvons voir ces deux réalités cohabiter ensemble sans jamais se
séparer, la doctrine et la révélation.
" Six jours
après, JĂ©sus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère et les conduisit Ă
l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux. Son visage
resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
MoĂŻse et Elie leur apparurent, il s'entretenait avec lui. Pierre prit la parole
et dit Ă JĂ©sus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici (Mt 17-1/4) ".
Sur la montagne de
la transfiguration Jésus est en présence de Moïse et d’Elie, Il a avec lui la
loi c'est-à -dire la doctrine, et le prophète c’est à dire la révélation.
C'est pour cela que les disciples vont
avoir cette expression : " il est bon que nous soyons ici ". Pour que
des chrétiens trouvent un plein épanouissement spirituel dans leurs cœurs et
dans leurs églises, il faut absolument que ces deux réalités soient pleinement
établies par le Seigneur. La doctrine et la révélation réunies dans la présence
de Jésus porteront de véritables fruits.
" Et voici que
ce même jour, deux d'entre eux allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de
Jérusalem de soixante stade, il s'entretenait de tout ce qui s'était passé…./…
Jésus s'approcha et fit route avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le
reconnaître …/… Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les écritures ce qui le concernait…/… Alors leurs yeux
s'ouvrirent et ils le reconnurent…/… Ils se dirent l'un à l'autre : notre cœur
ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous
expliquait les Ă©critures ? (Luc 24-13/35) ".
Les disciples
marchaient sur le chemin d'EmmaĂĽs tout tristes parce que Christ n'avait pas
accompli les choses qu'ils avaient espérées, c'est-à -dire qu'il entre dans un
règne terrestre. Eux aussi, comme beaucoup de chrétiens aujourd'hui, ont leurs
yeux comme empêchés de reconnaître Jésus. Ils connaissent des enseignements du
Seigneur, sont capables de partager des expériences fortes mais leurs yeux sont
aveugles sur la personne mĂŞme du fils de Dieu. Mais la compassion du Seigneur
Jésus est plus forte que tout, Il s'approche d’eux et commence à leur apporter
la doctrine sur tout ce qui le concernait. Mais cela ne suffit pas !
A la réflexion des
disciples " notre cœur ne brûlait-il pas lorsqu'il nous expliquait les
saintes écritures " nous voyons ici que la révélation prend le relais et
accomplit puissamment son Ĺ“uvre : rendre vivante la doctrine.
Ce sont des disciples
complètement transformés qui vont faire le choix de rentrer à Jérusalem. Ils
bouillonnent de foi, de joie et d’espérance et surtout leurs yeux sont ouverts,
ils sont dirigés par le Seigneur. Encore une fois, entre les deux attitudes des
disciples, il y a eu la présence de Jésus avec la doctrine et la révélation.
Beaucoup d'efforts
sont fournis, beaucoup de sueur et de larmes versées, pour inciter les
chrétiens chancelants à renoncer à leurs mauvais engagements. Je reste persuadé
que leur délivrance réside dans le fait de redonner la priorité à ces deux
réalités : la doctrine et la révélation dans la présence du Seigneur Jésus.
Alors les enfants de Dieu qui ont vraiment soif de vérité retrouveront la force
de faire tous les bons choix nécessaires pour marcher dans les voies du
Seigneur. Nulle pression, nul chantage, nulle prédication ne pourront produire
le mĂŞme effet. Il nous faut de toute urgence retrouver cet esprit de sagesse et
de révélation.
" Comme il
était en chemin et qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du
ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre et entendit une voix qui lui
disait : Saul, Saul…/… Il répondit : Qui es-tu Seigneur ?.../… Que veux- tu que
je fasse ? (Ac 9-3/5) ".
Mais revenons Ă
notre témoignage, un jour sur notre chemin une lumière venant du ciel a
également resplendi autour de nous. Dieu a lui-même suscité des circonstances
pour que nous puissions venir à sa lumière et commencer à comprendre que Dieu
était vivant. Mais notre témoignage ne doit pas s'arrêter là , tous les jours
que le Seigneur nous donne encore doivent servir Ă lui poser ces deux questions
: qui es-tu Seigneur ? Et que veux-tu que je fasse ? C’est la condition sine
qua non pour une marche dans la connaissance du Seigneur JĂ©sus-Christ toujours
plus grande jour après jour.
Beaucoup d'enfants
de Dieu ont du mal à grandir dans la foi car ils se sont arrêtés à cette
lumière venant du ciel, ne comprenant pas que Dieu voulait encore se révéler et
leur expliquer davantage qui Il était vraiment ainsi que leur dévoiler ses
projets pour eux. Expérimenter un instant la lumière de Dieu ne nous suffira
pas. Pour nous attirer à lui, le Seigneur permettra dans nos cœurs cette
insatisfaction spirituelle.
Nous avons vu Ă
travers cette pensée qu’il ne suffit pas de jouir des dons extérieurs du
Seigneur et vivre selon nos pensées et nos voies. Toutes ces choses que Dieu
fait dans nos vies ont aussi pour but suprĂŞme de nous attirer Ă lui, mais c'est
à nous de faire constamment le choix de chercher à le connaître davantage. Pour
ceux et celles qui ont soif de vérité et qui s'aventurent sur le chemin de
cette conquête du Seigneur, ils peuvent être assurés que Dieu n'aura de cesse
de mettre tout en œuvre pour se révéler à eux. Pour cela il leur donnera un
esprit de sagesse et de révélation qui le leur fera connaître, qui illuminera
les yeux de leurs cĹ“urs afin qu'il sache quelle est l'espĂ©rance qui s'attache Ă
son appel, quelle est sa glorieuse richesse de son héritage au milieu des
siens, et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui
croyons selon l'action souveraine de sa force.
Cet esprit de
sagesse et de révélation nous fera comprendre qui nous sommes vraiment en
Christ et où nous allons vraiment en Lui. La réalité du pays de la promesse, du
pays de la plénitude et du lieu très saint ne sera plus pour nous un rêve mais
une réalité croissante. Comme la femme à la perte de sang, nous toucherons du
doigt l'arche de la nouvelle alliance en la personne du Seigneur JĂ©sus-Christ
lui-même ; alors la vie de résurrection nous vivifiera également nous
guérissant de notre aveuglement, c'est cela le collyre de Dieu que nous devons
absolument nous procurer. Nos préoccupations premières ne seront plus de faire
absolument des œuvres pour Dieu mais bien de le laisser se révéler à nos cœurs
afin qu'il y installe son règne. Nul
homme ne peut nous donner cela, nuls prédicateurs fussent-ils les plus inspirés
ne pourront installer cette réalité dans nos vies. Mais que Dieu en suscite
beaucoup qui ont expérimenté ses choses afin de nous en montrer le chemin.
Bien-aimés, le
Seigneur revient bientĂ´t pour enlever son Ă©glise et nos efforts ne doivent plus
se compromettre dans des guerres de religion intestines pseudo
chrétiennes, mais bien de se mettre ou
de se remettre Ă la conquĂŞte d'un pays oĂą coule le lait et le miel, un pays de
plénitude qui seul satisfera nos cœurs.
Source : www.bible-foi.org