Par John G. Lake
Cette histoire est racontée à 3
endroits différents. Voici l’un de ces récits (2 Rois 20.1-5) :
"En ce temps-là , Ezéchias fut malade à la mort.
Le prophète Esaïe, fils d’Amots, vint auprès de lui, et lui dit :
"Ainsi parle l’Eternel : Donne tes ordres à ta maison, car tu vas
mourir, et tu ne vivras plus !" Ezéchias tourna son visage contre le
mur, et fit cette prière à l’Eternel : "O Eternel, souviens-toi que
j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j’ai fait
ce qui est bien à tes yeux !" Et Ezéchias répandit d’abondantes
larmes. Esaïe, qui était sorti, n’était pas encore dans la cour du milieu,
lorsque la parole de l’Eternel lui fut adressée en ces termes :
"Retourne et dis à Ezéchias, chef de mon peuple : Ainsi parle
l’Eternel, le Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu
tes larmes. Voici, je te guérirai ; le 3è jour, tu monteras à la
maison de l’Eternel."
Comme son cri a atteint rapidement le ciel... Comme
Dieu a répondu rapidement ! Dieu veille sur nous, n’est-ce pas ? Nous
avons parfois tendance à penser que le Seigneur entend nos prières, par la
vertu de quelque communication téléphonique spirituelle, mais nous oublions
qu’Il voit aussi nos larmes. Quelle merveilleuse leçon est contenue dans le
dernier verset ! Après avoir été guéri, il devait monter à la maison de
l’Eternel pour Lui rendre grâces. Dieu l’enseignait.
Beaucoup de gens ont saisi leur guérison comme
l’aurait fait un chien ou un animal, et sont repartis en courant. Ils n’ont
jamais pris la peine de remercier Dieu dans "la maison du Seigneur". Cela traduit une certaine
bassesse d'esprit et d’ingratitude de cœur. Le manque de gratitude est
répugnant. Cela revient à faire preuve d’un comportement grossier. Bien-aimés,
dans ces temps de déchéance où il nous semble que la lumière de l’Esprit aie
presque disparue, nous devons veiller, par la grâce de Dieu, à rester en
harmonie avec l’Esprit de foi en Dieu, et à Lui montrer notre gratitude.
C’est tellement dans la nature de notre Père que
de donner bien plus que nous Lui demandons. Nous lisons comment, plus tard,
lorsque les Assyriens vinrent avec une grande armĂ©e, le Seigneur accorda Ă
Ezéchias une merveilleuse délivrance, par Sa puissance. Dieu avait tenu Sa
Parole.
La prière d’Ezéchias
J'attire votre attention sur la prière d’Ezéchias,
telle qu’elle est rapportée en Esaïe 38. Il décrit les choses qui se sont
passées dans son âme, au moment où la bataille pour sa vie faisait rage.
"Cantique d’Ezéchias, roi de Juda, sur sa maladie
et sur son rétablissement :
Je disais : Quand mes jours sont en repos, je
dois m’en aller aux portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes
années ! Je disais : Je ne verrai plus l’Eternel sur la terre des
vivants ; je ne verrai plus aucun homme parmi les habitants du
monde ! Ma demeure est enlevée et transportée loin de moi, comme une tente
de berger ; je sens le fil de ma vie coupé comme par un tisserand qui me
retrancherait de sa trame. Du jour à la nuit tu m’auras achevé !"(Esaïe
38 : 9-12).
Ces simples phrases nous transmettent une profonde
leçon. En examinant sa vie passĂ©e, vous verrez qu’à cause de sa dĂ©sobĂ©issance Ă
Dieu, la maladie l’avait frappé. A présent, il confesse son péché. Ce n’est pas
Dieu qu’il en rend responsable, mais lui-même. C’est l’esprit de la vraie
confession.
"Je sens le fil de ma vie coupé comme par un
tisserand qui me retrancherait de sa trame… O Eternel ! Je suis dans
l’angoisse, secours-moi !"
Parvenir au bout de soi-mĂŞme
Certains cantiques disent : "Quand
nous parvenons au bout de nous-mêmes… Quand nous parvenons au bout de
nous-mĂŞmes et de nos efforts personnels, alors nous crions de toute la force de
notre cœur : Seigneur, secours-moi !"
Parfois, animés par notre puissance et l’inspiration
de la foi qui est en nous, nous menons un grand combat. J’ai très souvent
affronté la mort, et j’ai vaincu par la seule persévérance d’une foi tenace.
Mais il y eut une occasion où je n’avais plus aucune force pour prier. Ce fut
lorsque j’attrapai la grippe asiatique. Je descendis jusqu’aux portes de la
mort. Mes doigts de pieds devinrent tout noirs, et la mort remonta le long de
mes jambes et de mon corps jusqu’à ce qu’elle atteigne mon abdomen. Puis
mes doigts, mes mains, mes épaules furent touchés par la mort. La mort
atteignit le sommet de ma tête et redescendit jusqu’à mon cœur. Mon cerveau
était si faible que je pouvais à peine penser. Bien entendu, je n’avais plus la
force de prier.
Ma femme était épuisée, et elle avait décidé de dormir
au rez-de-chaussée. Tout le monde était épuisé à cause des soins qu’il fallait
prodiguer à ceux qui étaient atteints par l’épidémie. Mon infirmière, Madame
Mero, s’assit sur un fauteuil à bascule et s’endormit profondément. Après un
moment, j’en arrivai au point où je pouvais à peine penser. Je ne pouvais pas
prier. Je m’installai au milieu de mes oreillers comme un petit enfant. Je ne
pouvais pas prononcer une prière à haute voix, mais j’ai simplement
pensé :
- "Seigneur, je suis trop faible pour prier.
Je veux simplement me blottir entre tes bras. Je suis dans la paix, Seigneur,
mais est-ce vraiment le moment pour moi de partir à la maison céleste ? Je
suis prêt, Seigneur, mais je ne crois pas que ce soit le moment. J’ai à peine
commencé à faire toutes les choses que je désirais faire dans ma vie". Alors
que j’étais allongé dans cette position, parfaitement tranquille, après environ
30 mn, j’entendis la voix de Dieu parler à mon cœur. Sa voix était en train de
chasser cette maladie : "Tu iras jusque-lĂ , et pas plus loin
!" Dès cet instant, je commençai à recouvrer la santé.
Des résolutions prises sur un lit de mort
Vous savez qu’il y a des résolutions prises sur un lit
de mort, de même que des repentances de dernière minute. Dans sa prière pour
être guéri, Ezéchias avait promis ceci au Seigneur :
"Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes
années, après avoir été ainsi affligé" (v 15).
Je me demande combien de gens comme Ezéchias, ont
promis au Seigneur de "marcher humblement" devant Lui, et ont
par la suite oublié leur promesse ? Cela me rappelle le dicton :
"Diable malade veut être saint. Diable guéri l’a vite oublié !"
Ce qui est triste, c’est qu’Ezéchias n’a pas tenu sa
promesse. Nous lisons dans 2 Chro 32.25-26 :
"Mais Ezéchias ne répondit point au bienfait
qu’il avait reçu, car son cœur s’éleva ; et la colère de l’Eternel fut sur
lui, sur Juda et sur Jérusalem. Alors Ezéchias, du sein de son orgueil,
s’humilia avec les habitants de Jérusalem, et la colère de l’Eternel ne vint
pas sur eux pendant la vie d’Ezéchias."
Quand le châtiment le menaça, il accepta de
s’humilier. Beaucoup de gens font ainsi.Il vaut mieux apprendre à rester
aux pieds du Seigneur, afin que Sa colère ne vienne pas du tout sur nous ! Dans
cette leçon, quel appel à marcher humblement devant l’Eternel Dieu, car c’est
de Lui que nous recevons la bénédiction !
Le signe du cadran solaire
L’importance que Dieu attache à la guérison nous est
montrée dans une leçon qui me semble l’une des plus profondes et des plus
puissantes de toute cette histoire. Lorsqu’Esaïe vint dire à Ezéchias
ce que le Seigneur lui avait dit : qu’il ne mourrait pas, mais qu’il vivrait,
et que le Seigneur ajouterait 15 années à sa vie. Ezéchias dit :
"A quel signe connaîtrai-je que l’Eternel me
guérira… ?" (2 Rois 20.8).
Voici la réponse de Dieu :
"Je ferai reculer de 10° en arrière avec le
soleil l’ombre des degrés qui est descendue sur les degrés d’Achaz. Et le
soleil recula de 10° sur les degrés où il était descendu". (Esaïe
38.8)
Réfléchissez au caractère fantastique de la chose que
proposait le prophète Esaïe, le fait que l’ombre du soleil reculerait de
10° ! Il n’y a qu’un seul autre événement semblable dans toute la Parole
de Dieu. Il figure dans Josué 10.12-13 :
"Alors Josué parla à l’Eternel, le jour où
l’Eternel livra les Amoréens aux enfants d’Israël, et il dit en présence
d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi, lune, sur la vallée
d’Ajalon ! Et le soleil s’arrĂŞta, et la lune suspendit sa course, jusqu’Ă
ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit
dans le livre du Juste ? Le soleil s’arrêta au milieu du ciel, et ne se
hâta point de se coucher, presque tout un jour".
Ce signe donné à Ezéchias m’a frappé avec une nouvelle
force aujourd’hui. Ma femme m’a relu cette histoire dans la voiture, alors que
nous étions sur l’autoroute. Elle m’a dit :
- N’est-il pas étrange que Dieu donne un signe
aussi fantastique pour une simple guérison ?"
Il pourrait naturellement nous sembler qu’une guérison
est une chose insignifiante, comparée au signe donné par le prophète à Ezéchias
pour l’assurer de sa guérison.
Bien-aimés, cela ne prouve-t-il pas que la guérison du
roi, ou que la guérison de quiconque, est aussi grande et merveilleuse pour
Dieu que le fait de faire reculer l’ombre du soleil de 10°, ou d’arrêter le
soleil et la lune dans la vallée d’Ajalon ? Dieu a considéré que la
bénédiction qu’il voulait accorder à Ezéchias était aussi importante pour Lui
que le fait de faire reculer l’ombre du soleil sur le cadran solaire.
Bien-aimés, je me demande si nous ne nous habituons
pas trop à recevoir toutes ces guérisons merveilleuses de Dieu, et si nous ne
partons pas avec elles comme si nous avions reçu un jouet, et comme si
l’Eternel Dieu de l’univers n’avait pas pris du temps et de la peine pour nous
guérir ! Oh, combien nous oublions qu’il s’agit d’une question de vie ou
de mort ! Notre guérison est tellement importante aux yeux de Dieu qu’Il
serait prêt à arrêter, s’il le fallait, la révolution d’une planète pour
l’accomplir !
Hier après-midi, avec un groupe de serviteurs de Dieu,
nous sommes allés prier pour quelques malades dans divers endroits de la ville.
Dans une maison, nous avons prié pour une famille entière. Certains membres de
cette famille étaient morts récemment, plusieurs autres étaient complètement
invalides. Cela m’a rendu le cœur malade ! J’ai dit à l’un des serviteurs
de Dieu :
- Un tel spectacle révèle bien que notre
christianisme aujourd’hui n’a plus aucune puissance ! Que se passerait-il
si Jésus-Christ venait dans cette maison ? Il montrerait ce qu’est le
véritable christianisme en guérissant toute cette famille. N’est-il pas temps
de mettre fin à nos misérables débats théologiques, de nous saisir de Dieu, et
d’invoquer la puissance de Christ sur cette maison ?
Il y avait un esprit d’infirmité dans cette maison.
Toute la famille était dans le même état. Seul l’Eternel Dieu et Sa puissance
éternelle peuvent détruire la malédiction de la maladie et la chasser de tous
ces foyers, pour libérer l’humanité !
Imaginez 5 ou 6 splendides serviteurs de
Dieu se réunissant dans n’importe quelle ville, pour débattre de toutes sortes
de petits chipotages, comme :
- "Est-ce que le Seigneur veut guérir ?
ou "Le temps des miracles est-il passé ?"ou "Va-t-Il
guérir de telle ou telle manière ?" ou "va-t-Il seulement
guérir ?"
Bien-aimés, par pitié pour un monde qui se meurt,
acceptez de payer le prix, recevez la puissance de Dieu, et libérez les
captifs ! Imaginez Jésus-Christ venant sur la terre après tous ces
siècles, trouvant l’Eglise endormie et les hommes en train de mourir dans
d’affreuses souffrances ! Je me demande si nous faisons beaucoup de cas de
la lumière que Dieu nous a donnée ! Je me demande si nous nous rendons
compte de ce que cela signifie que d’avoir nos foyers en bonne santé et dans la
sainteté !
La loi de la mort
La maladie d’Ezéchias était "pour la
mort". Dieu, dans Son amour, avait envoyé Son prophète pour dire
au roi :
"Donne tes ordres Ă ta maison, car tu vas mourir,
et tu ne vivras plus"(EsaĂŻe 38.1)
Il se peut que vous ayez attiré sur vous une terrible
malédiction, tout comme Ezéchias. Car il a lui-même confessé que c’était son
péché qui avait causé cette calamité. Quel péché avez-vous commis ? Est-ce
la négligence et la paresse de l’âme, cet état particulièrement léthargique qui
s’abat sur le cœur des Chrétiens, jusqu’à ce qu’il se produise quelque événement
pénible qui les réveille ? Dieu avait donc dit :
"Tu vas mourir, et tu ne vivras plus"
C’est cela, la loi du péché. C’est la loi des
circonstances. Selon toute loi connue à l’époque, il devait mourir. Dieu le
savait, et Dieu voulait qu’il se prépare. Cela ne résultait pas de la volonté
de Dieu. Ce n’était pas Dieu qui le faisait mourir ou qui lui donnait cette
maladie. C’était quelque chose qui résultait du péché. Dieu se soucie de ceux
que nous laissons derrière nous. Ezéchias devait s’occuper de l’avenir de son
royaume lorsqu’il ne serait plus là .
La cause de la maladie
Je veux dire ceci : quand vous commencez Ă
analyser le sujet de la maladie, vous découvrez en général que le problème
vient de ce qu’elle est causée par le péché. Je ne dis pas que la maladie est
toujours causée par un certain péché ou un péché que vous auriez personnellement
commis, mais, plus probablement, par une paresse de l’âme, par l’inactivité de
notre esprit, la négligence de la Parole de Dieu, ou l’abandon de la foi, de
l’amour et de la prière. Ce sont en général ces choses qui causent et
provoquent les problèmes de notre vie.
La puissance de guérison des larmes
Mais
Dieu vous guérira si vous vous repentez, si vous Lui confessez votre péché et
si vous Lui dites que vous avez besoin de Lui. Dieu aime exaucer les prières.
Combien Dieu aime une repentance sincère ! Combien Dieu aime un cœur assez
grand pour se répandre devant Lui dans la prière et pour verser des
larmes ! Nous ne voyons plus assez de larmes aujourd’hui.
Un jour, je parlais avec un frère du Baptême du
Saint-Esprit, et je lui dis : "Il y aune chose dont nous avons besoin, c’est un baptême de larmes !" Un
baptême de larmes versées sur l’état léthargique de notre vie, et sur la
malédiction que notre âme a tolérée. Combien les Eglises doivent le
confesser !Avez-vous récemment pleuré sur vos péchés, ou à propos de votre
maladie ? Que Dieu soit béni si vous l’avez fait, le Seigneur a entendu
vos prières, Il a vu vos larmes.
Quand nous tombons malades, notre problème, c’est que
nous n’allons pas jusqu’à verser des larmes. En général, avant que les Chrétiens
atteignent ce point, ils sont prêts à courir à l’hôpital pour qu’on leur coupe
quelque chose ! Laissez cette opération se faire dans le cœur et dans la
tête, et la maladie disparaîtra ! Que Dieu soit béni ! Ajoutez
quelques larmes à vos prières, vous verrez si cela ne vous permettra pas
d’obtenir du ciel ce que vous désirez ! Je ne peux pas me rappeler
d’une seule occasion où j’ai prié pour une personne dont le cœur était brisé et
qui pleurait abondamment, et qui n’ait pas été guérie ! Il est beau de voir
la dureté de la nature humaine se dissoudre dans les larmes, lorsque ce sont
des larmes de vraie repentance devant Dieu.
Comment Dieu a guéri une femme
Un jour, je prêchais à Chicago, et une chère sœur vint
devant l’estrade. Elle me dit qu’elle cherchait la guérison depuis 7 ans.
Elle avait été partout. On avait prié pour elle des dizaines de fois. Je l’ai
observée pendant un moment, mais je ne lui ai pas proposé de prier pour elle.
Lorsque je suis sorti de la réunion avec le frère Fockler, il me dit :
- Lake, vous n’avez pas prié pour cette
femme !
Je lui dis :
- J’ai senti dans mon âme qu’il serait bon de
la laisser seule pendant quelque temps.
Après environ 1 H nous sommes revenus, et cette pauvre
âme était toujours là , à genoux. Les larmes coulaient de ses yeux et
avaient formé une flaque sur le plancher.
La réunion suivante allait bientôt commencer. En
prenant mon livre de cantiques, je vis cette pauvre âme, et je dis :
- Venez, frère Fockler, nous allons prier pour
elle maintenant.
Nous avons posé nos mains sur sa tête. A ce moment
précis, le feu de Dieu l’a frappée. Ce fut la fin de sa maladie pour
toujours ! Elle fut instantanément guérie.
Bien-aimés, mêlez des larmes à vos prières quand vous
venez à Dieu. Si vos prières sont assez profondes dans votre esprit pour
produire des larmes, que Dieu soit béni ! cela signifie que Dieu est en
train de Se frayer un chemin dans votre vie ! Dieu a eu du mal Ă nettoyer
toutes les saletés qu’il y avait dans vos pensées et dans votre cœur, et à nous
tourner vers ce qui Ă©tait vraiment important pour notre vie.
Parmi tous ceux qui sont venus ici pour être guéris,
combien ont confessé leur péché à Dieu ? Combien, parmi vous, ont
réellement demandé à Dieu de les sauver de leurs péchés, en le désirant
vraiment ? Combien parmi vous se sont réellement placés sur l’autel de
Dieu ? C’est en faisant cela que l’on permet à Dieu d’agir. Le char de
Dieu passera sur une route dont les pierres ont été dégagées.
Que Dieu soit béni !