Â
« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés,
par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce
n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens
2Â :8-9).
Â
Â
Je pense qu’il est bon que j’exhorte le
lecteur à se tourner avec adoration vers la source véritable de notre salut,
c’est-à -dire vers la grâce de Dieu. « Car c’est par grâce que vous êtes
sauvés ». Dieu est plein de grâce. C’est pour cela que les hommes sont
pardonnés, transformés, purifiés, et sauvés. Ce n’est pas parce qu’ils ont, ou
qu’ils pourront avoir, quoi que ce soit de bon en eux, qu’ils sont sauvés. Mais
c’est par l’amour infini de Dieu, par Sa bonté, Sa compassion, Sa miséricorde
et Sa grâce ! Restez donc un moment auprès de cette source !
Contemplez cette pure rivière d’eau de la vie, qui sort du trône de Dieu et de
l’Agneau !
Â
Qui peut mesurer la profondeur de cette
grâce de Dieu ? Qui peut évaluer sa largeur ? Comme tous les autres
attributs de Dieu, Sa grâce est infinie. Dieu est rempli d’amour, car Dieu est
amour ! Dieu est rempli de bonté ! La bonté et l’amour infinis de
Dieu sont au cœur même de sa nature. C’est parce que « Sa miséricorde dure
à jamais » que les hommes ne sont pas détruits. C’est parce que « Ses
compassions ne sont pas à leur terme » que les pécheurs peuvent être
attirés à Lui et pardonnés !
Â
Rappelez-vous bien cela ! Sinon
vous pourriez tomber dans l’erreur de ne vous occuper que de la foi qui vous
est nécessaire pour être sauvé, au point d’oublier que la grâce est la source
même de la foi. La foi résulte de l’œuvre de la grâce de Dieu en nous !
Personne ne peut confesser que Jésus est le Christ, si ce n’est par l’Esprit de
Dieu. « Nul ne vient à moi, a dit Jésus, à moins que le Père ne
l’attire ». Il en est de même de la foi, qui est le fait de s’approcher de
Jésus avec confiance. C’est Dieu Lui-même qui nous attire à Jésus. Le
commencement et la fin du salut, c’est encore la grâce ! La foi, pour
essentielle qu’elle soit, n’est qu’un aspect important de l’œuvre de la grâce.
Â
Nous sommes sauvés « par la foi « mais le salut nous est
donné « par grâce « Faites résonner ces paroles
comme la trompette de l’archange : « C’est par grâce que vous êtes
sauvés ! » Quelle bonne nouvelle pour ceux qui ne
méritaient rien !
Â
La foi peut être comparée à un canal,
ou à un tuyau. La grâce est la fontaine et le courant d’eau. La foi est
l’aqueduc qui conduit jusqu’à nous le flot de la miséricorde divine, afin
d’étancher la soif des hommes. Quelle tristesse, lorsque cet aqueduc est
rompu ! Quel triste spectacle que de voir, dans tous environs de Rome, ces
beaux aqueducs qui ne peuvent plus conduire l’eau dans la ville, parce que
leurs arches sont brisées, et que leurs merveilleuses structures sont en
ruine ! Un aqueduc doit être maintenu en bon état pour pouvoir laisser
passer le courant d’eau. De même, notre foi doit être ferme et en bon état,
pour permettre au courant de la grâce divine de nous atteindre !
Â
Il faut toujours vous rappeler que la
foi n’est que le canal ou l’aqueduc. Elle n’est pas la source d’eau ! Nous
devons donc veiller Ă ne pas exalter la foi, au point de la mettre au-dessus de
la source divine de toutes les bénédictions, c’est-à -dire la grâce de Dieu. N’idolâtrez jamais votre foi, ne la mettez pas à la
place de Christ, et ne pensez jamais qu’elle est la seule source de votre
salut ! C’est en regardant à Jésus que nous pouvons recevoir la vie, pas
en regardant à notre propre foi ! Certes, c’est par la foi que toutes choses nous sont
possibles. Mais la vraie puissance ne réside pas dans la foi. C’est la grâce
qui possède la vraie puissance. C’est elle qui est le vrai moteur. La foi n’est
qu’un moyen de transmission, qui fait bénéficier le véhicule de la puissance de
ce moteur. La justice de la foi n’est pas l’excellence morale de la foi, mais
simplement la justice de Jésus-Christ Lui-même, dont nous pouvons nous saisir
et nous approprier par la foi. La paix que nous pouvons recevoir dans notre âme
ne vient pas du fait que nous contemplons les qualités de notre propre foi.
Mais elle vient de Celui qui est notre paix. C’est par la foi que nous pouvons
toucher le bord de Son vêtement. C’est alors que la puissance de Jésus peut
pénétrer dans notre âme !
Â
Comprenez donc bien, cher ami Chrétien,
que ce n’est pas la faiblesse de votre foi qui va vous détruire. Une main
tremblante peut toujours recevoir un cadeau royal ! Pour que le salut de
notre Seigneur puisse vous atteindre, il vous suffit d’avoir une foi pas plus
grosse qu’un grain de sénevé ! La vraie puissance réside dans la grâce de
Dieu, pas dans votre foi. De minces fils téléphoniques peuvent transmettre de
grands messages ! Le témoignage profond du Saint-Esprit peut remplir un
cœur de paix, en passant simplement par une foi mince comme un fil, un fil si
mince qu’il semblerait ne pas pouvoir résister à son propre poids ! Pensez
donc plutôt à Celui que vous regardez, au lieu de vous préoccuper autant de
votre vue ! Vous devez oublier le fait même que vous êtes en train de
regarder, pour ne contempler que le Seigneur Jésus, et la grâce de Dieu révélée
en Lui !
Â
Â
Qu’est-ce donc que la foi ?
Â
Qu’est-ce donc que cette foi, dont il
est dit : « C’est par la grâce que vous êtes
sauvés, par le moyen de la foi »  ? On a fait de nombreuses descriptions
de la foi. Mais presque toutes les définitions que j’ai pu lire n’ont abouti
qu’à me rendre les choses plus confuses. Nous pouvons donner beaucoup
d’explications de la foi, au point que plus personne n’y comprenne plus rien.
J’espère que je ne serai pas moi-même coupable de cette faute ! La foi est
la chose la plus simple au monde. C’est peut-être à cause de cette simplicité
qu’elle est si difficile à expliquer !
Â
Qu’est-ce que la foi ? Elle se compose de trois éléments : connaître,
croire, et faire confiance.
Â
Â
Il faut d’abord connaître
Â
« Comment croiront-ils en Celui
dont ils n’ont pas entendu parler ? » (Romains 10 :14).
Â
Avant de croire en quelque chose, je
dois d’abord être informé de son existence ! « La foi vient de ce que
l’on entend ». Il nous faut donc entendre, afin que nous sachions en quoi
nous devons croire. « Ceux qui connaissent ton nom se confient en
toi » (Psaume 9 :10). Une certaine mesure de connaissance est donc
essentielle à la foi. D’où l’importance d’avoir accès à la connaissance.
« Il m’instruisait alors, et il me disait : Que ton cœur retienne mes
paroles ; observe mes préceptes, et tu vivras » (Proverbes
4 :4). Telles étaient les paroles des anciens prophètes. Telles sont
toujours les paroles de l’Evangile. Sondez les Ecritures et apprenez ce que le
Saint-Esprit nous enseigne en ce qui concerne Christ et Son salut. Cherchez Ă
connaître Dieu ! « Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie
que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent »
(Hébreux 11 :6).
Â
Que le Saint-Esprit vous donne un
esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel ! Connaissez l’Evangile,
connaissez la Bonne Nouvelle, sachez que l’Evangile nous parle de pardon
gratuit, de changement de cœur, d’adoption dans la famille de Dieu, et de bien
d’autres bénédictions. Connaissez tout particulièrement Jésus-Christ, le Fils
de Dieu, le Sauveur des hommes, uni Ă nous par Sa nature humaine, et pourtant
Un avec Dieu, capable donc d’être le Médiateur entre Dieu et les hommes,
capable d’étendre Ses mains à la fois vers Dieu et vers les hommes, et d’être
le lien nécessaire entre le pécheur et le Juge de toute la terre !
Â
Efforcez-vous de connaître toujours
plus le Seigneur Jésus ! Efforcez-vous tout spécialement de connaître
toujours mieux la doctrine du sacrifice de Christ. Car le point principal sur
lequel peut se fixer notre foi est le suivant : « Dieu était en Christ,
réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs
offenses » (2 Cor. 5 :19). Sachez que Jésus « a été
fait malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est
pendu au bois » (Galates 3 :13). Méditez profondément sur la doctrine
de l’œuvre expiatrice de Christ. Car elle est la source de notre réconfort le
plus doux, nous qui sommes des hommes coupables. Car « Celui qui n’a point
connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en
lui justice de Dieu (2 Cor 5Â :21). La foi vient par la connaissance.
Â
Â
Il nous faut ensuite croire que ces
choses sont vraies
Â
Notre âme croit en l’existence de Dieu,
croit qu’Il entend le cri des cœurs sincères. Elle croit que l’Evangile vient
de Dieu, que la justification par la foi est la grande vérité que Dieu nous a
révélée dans ces derniers jours par Son Esprit, beaucoup plus clairement que
jamais auparavant. Puis notre cœur croit que Jésus est véritablement notre Dieu
et notre Sauveur, le Rédempteur des hommes, le Prophète, le Sacrificateur, et
le Roi de Son peuple.
Â
Nous acceptons tout cela comme une
vérité sûre, qui ne peut être remise en question. Je prie que vous puissiez
croire cela sans aucun délai ! Croyez fermement que « le sang de
Jésus, le Fils de Dieu, nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 :7).
Croyez que Son sacrifice est parfait, et a été pleinement accepté par Dieu pour
notre bénéfice, afin que celui qui croit en Jésus ne soit pas condamné. Croyez
en ces vérités, de la même manière que vous croyez en toutes les autres. Car la
différence entre la foi qui sauve, et la foi ordinaire, ne concerne que le type
de vérité concernée. Croyez au témoignage de Dieu, de la même manière que vous
croiriez au témoignage de votre père ou de votre ami ! « Si nous
recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ;
car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son
Fils » (1 Jean 5 :9).
Â
Vous savez déjà un peu mieux ce qu’est
la foi. Il ne vous manque plus qu’un ingrédient pour en avoir une définition
complète.
Â
Â
Il s’agit de la confiance
Â
Livrez-vous entre les mains d’un Dieu
miséricordieux ! Mettez votre espérance tranquille dans l’Evangile de la
grâce ! Confiez-vous en un Sauveur mort et ressuscité pour vous !
Lavez vos péchés dans le sang se Son sacrifice expiatoire ! Acceptez Sa justice
parfaite, et tout ira bien ! La confiance est la vie de la foi ! Sans
cela, il n’y a point de foi qui sauve !
Â
Les Puritains avaient l’habitude de
définir la foi comme « quelque chose sur laquelle on s’appuie ».
Appuyez-vous de toutes vos forces sur Christ ! Pour employer une meilleure
illustration, je dirai : Tombez de tout votre long sur le Rocher des
siècles, allongez-vous complètement sur Jésus ! Reposez-vous en Lui,
livrez-vous entièrement à Lui ! Quand vous aurez fait cela, vous aurez mis
en œuvre la foi qui sauve ! La foi n’est pas quelque chose d’aveugle, car
elle commence par la connaissance. Ce n’est pas non plus une spéculation, car
elle croit en des choses dont elle est sûre. La foi n’est pas quelque chose de
thĂ©orique et de nĂ©buleux. Car la foi fait confiance, elle confie son destin Ă
la vérité de la révélation. C’est une première manière de décrire la foi.
Â
Â
Je vais à présent le dire d’une autre
manière : La foi, c’est croire que Christ est
vraiment ce qu’Il a dit qu’Il était, c’est croire qu’Il fera ce qu’il a promis
qu’Il ferait, et c’est attendre tout cela avec confiance.
Â
Â
La Bible nous dit que Jésus-Christ est
Dieu, Dieu incarné dans la chair ; qu’Il est parfait dans Son
caractère ; qu’Il a été offert en sacrifice pour le péché en notre
faveur ; qu’Il a porté nos péchés dans Son corps sur le bois. Les
Ecritures nous Le présentent comme ayant annulé nos transgressions, comme ayant
détruit le péché, et comme nous ayant offert une justice éternelle. La Parole
sacrée nous dit aussi qu’Il est ressuscité d’entre les morts, qu’Il vit
éternellement pour intercéder pour nous, qu’Il est monté au Ciel dans la
gloire, qu’Il a pris possession du Ciel en faveur de Son peuple, et qu’Il
reviendra bientôt pour juger le monde avec justice, et Son peuple avec équité.
Â
Nous devons croire fermement qu’il en
est ainsi. Car tel est le témoignage de Dieu le Père, quand Il a dit :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon
affection : écoutez-le ! » (Matthieu 17 :5). Ce témoignage
est aussi attesté par Dieu le Saint-Esprit. Car l’Esprit a rendu témoignage de
Christ, dans la Parole inspirée, mais aussi par divers miracles, ainsi que par
Son œuvre dans le cœur des hommes. Nous devons croire que ce témoignage est
vrai.
Â
La foi, c’est aussi croire que Christ
fera ce qu’Il a promis. Il a promis qu’Il ne mettrait pas dehors tous ceux qui
s’approchent de Lui. Il l’a dit, et il est donc certain qu’Il ne nous rejettera
pas si nous nous approchons de Lui. La foi, c’est croire que Jésus a dit :
« L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira
jusque dans la vie éternelle » (Jean 4 :14). S’Il l’a dit, c’est donc
vrai. Si nous recevons de Christ cette eau vive, elle demeurera en nous, et
jaillira de nous comme des fleuves d’eau vive. Christ accomplira tout ce qu’Il
a promis d’accomplir, et nous devons le croire. Ainsi, si nous recherchons
auprès de Lui le pardon, la justification, la protection et la gloire
éternelle, selon ce qu’Il a promis à ceux qui croiraient en Lui, Il nous
l’accordera !
Â
Mais nous devons encore franchir une
troisième étape, indispensable. Jésus est bien ce qu’Il a dit qu’Il était. Il
fera ce qu’Il a dit qu’Il ferait. C’est pourquoi chacun de nous doit Lui faire confiance !
Â
Nous aussi nous devons dire :
« Il sera pour moi ce qu’Il a dit qu’Il serait ! Il fera pour moi ce
qu’Il a dit qu’Il ferait ! Je m’abandonne entre les mains de Celui qui a
été envoyé pour sauver, pour me sauver ! Je me repose sur Sa promesse,
qu’Il fera tout ce qu’Il a dit qu’Il ferait ! »
Â
C’est cela la foi qui sauve !
Celui qui a cette foi possède la vie éternelle ! Quels que soient les
dangers et les difficultés que nous pouvons traverser, quels que soient les
découragements et les ténèbres que nous pouvons connaître, quels que soient nos
péchés et nos infirmités, si nous croyons ainsi en Jésus-Christ, nous ne serons
pas condamnés, nous ne recevrons jamais aucune condamnation !
Â
Que ces quelques explications puissent
vous être utiles ! Je crois qu’elles seront utilisées par le Saint-Esprit
pour donner à mes lecteurs une paix immédiate ! « Ne
crains rien, crois seulement ! » Ayez confiance, et soyez
tranquilles !
Â
Ma crainte, c’est qu’un lecteur se
contente de ce qu’il a compris intellectuellement de la foi, sans jamais le
mettre en pratique ! Il vaut mieux une petite foi, mais réelle, qu’une
grande foi théorique qui reste au niveau de la spéculation ! L’essentiel,
c’est de croire au Seigneur Jésus-Christ immédiatement !
Ne vous occupez pas des définitions et des explications compliquées ! Un
homme affamé va manger, même s’il ne connaît pas la composition de sa
nourriture, l’anatomie de sa bouche, ou le processus de la digestion ! Il
sait que le fait de manger lui donnera la vie ! Quelqu’un de bien plus
intelligent connaîtra peut-être toute la science de la nutrition. Mais s’il ne
mange pas, il mourra, malgré toute sa connaissance ! Il ne fait aucun
doute que beaucoup de gens ont très bien compris la doctrine de la foi, mais
sans croire. En revanche, aucun de ceux qui ont réellement fait confiance au Seigneur
Jésus n’a jamais été rejeté, même s’il n’a jamais été capable de bien définir
ce qu’est la nature de la foi ! Oh, cher lecteur, reçois le Seigneur Jésus
dans ton âme, et tu vivras éternellement ! « Celui qui croit en Lui a
la vie éternelle » !
Â
Â
Comment illustrer la foi ?
Â
Pour expliquer ce qu’est la foi, d’une
manière encore plus claire, je vais employer quelques illustrations concrètes.
Je sais que seul le Saint-Esprit peut éclairer mes lecteurs. Mais c’est mon
devoir et ma joie de fournir toute la lumière que je peux fournir, et de prier
notre divin Seigneur d’ouvrir les yeux des aveugles. Oh, que mes lecteurs
puissent faire la même prière pour eux-mêmes !
Â
La foi qui sauve présente beaucoup
d’analogies avec la foi ordinaire que nous pouvons trouver dans la vie des
hommes.
Â
La foi, c’est l’œil qui voit. Notre œil transmet à notre cerveau la
vision de tout ce qui nous entoure. C’est l’œil qui peut instantanément
transmettre au cerveau la vision des étoiles les plus distantes ! De la
même manière, par la foi, nous pouvons instantanément rapprocher de nous le
Seigneur Jésus. Bien qu’Il soit bien loin, dans le Ciel, Il entre dans nos
cœurs par la foi. Il nous suffit de regarder à Jésus ! Comme le dit si
justement ce cantique :
Â
Regarder au divin Crucifié, c’est la
vie !
En cet instant, pour toi, regarder
c’est la vie !
Â
La foi, c’est la main qui saisit. Quand la main se saisit d’une chose
quelconque, elle fait exactement ce que fait la foi quand elle s’approprie
Christ et les bénédictions attachées à Sa rédemption. La foi dit :
« Jésus m’appartient ! » La foi entend parler du sang qui
pardonne, et s’écrie : « J’accepte
ce pardon pour
moi ! » La foi proclame que l’héritage de Christ mourant lui
appartient. Et cet héritage lui appartient
effectivement, car la foi est l’hĂ©ritage de Christ. Il S’est donnĂ© Lui-mĂŞme Ă
la foi, avec tout ce qu’Il possède. Prends, mon ami, tout ce que la grâce te
donne. Tu ne seras pas un voleur en prenant tout cela, car c’est Dieu qui te
permet de le prendre ! « Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la
vie, gratuitement » (Apoc. 22 :17). Celui qui pourrait obtenir un
trésor, simplement en étendant la main pour s’en saisir, serait bien insensé
s’il restait pauvre !
Â
La foi, c’est la bouche qui se nourrit de Christ. Avant que la nourriture puisse nous
profiter, nous devons la saisir et la mettre dans notre bouche. C’est une chose
toute simple que de manger et de boire. C’est volontairement que nous mettons
dans notre bouche notre nourriture. Ce n’est pas sans notre consentement que
nous avalons tout ce qui passe ensuite dans nos organes digestifs, pour y ĂŞtre
transformé et assimilé par le corps. Dans l’épître aux Romains, Paul écrit, au
chapitre 10 : « La parole est près de toi, dans ta bouche » !
Tout ce que nous devons faire, c’est l’avaler, et la faire descendre dans notre
âme.
Â
Oh, si les hommes pouvaient avoir de
l’appétit pour la Parole de Dieu !
Â
Car celui qui a faim et qui voit un bon
plat devant lui n’a pas besoin d’être enseigné pour apprendre à manger !
Il lui suffit de dire : « Donne-moi
un couteau et une fourchette, et donne-moi ma chance ! » Il est
pleinement préparé à faire le reste ! Un cœur qui a faim et
soif de Christ n’a besoin que de connaître ce qui lui est donné gratuitement,
et il Le recevra aussitĂ´t ! Si mes lecteurs sont dans ce cas, qu’ils n’hĂ©sitent pas Ă
recevoir Jésus ! Ils peuvent être assurés qu’ils ne le regretteront
jamais. Car « à tous ceux qui l’ont
reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean
1Â :12). Il ne rejette jamais personne, mais Il permet Ă tous ceux qui
viennent à Lui d’être Ses enfants pour toujours.
Â
La vie courante permet d’illustrer la
foi de nombreuses manières.
Le fermier plante sa bonne semence dans la terre, puis il attend non seulement
qu’elle vive, mais aussi qu’elle se multiplie. Il a la foi en cette promesse de
Dieu, selon laquelle « les semailles et les moissons ne cesseront
jamais », et il est récompensé pour sa foi.
Â
Le négociant confie son argent aux bons soins de son banquier, et se confie
dans l’honnĂŞtetĂ© et la bonne gestion de sa banque. Il confie son capital Ă
quelqu’un d’autre, et sent que ce capital est bien plus en sécurité que s’il
gardait chez lui, dans son coffre, un lingot d’or.
Â
Le nageur
se lance sur les flots. Quand il plonge dans la mer, il nage là où il n’a plus
pied, tranquille sur l’océan agité. Il ne pourrait pas nager s’il ne se lançait
pas avec confiance dans l’eau !
Â
Le joaillier met son précieux métal dans le feu, qui semble prompt à le
dévorer, mais il le sort du four, purifié dans la fournaise.
Â
Vous ne pouvez vous tourner nulle part
dans la vie sans voir la foi en œuvre, que ce soit dans les relations entre les
hommes entre eux, ou dans les relations des hommes avec les lois naturelles.
Nous avons constamment l’habitude de faire confiance à quelqu’un ou à quelque
chose dans notre vie de tous les jours. De mĂŞme, nous devons faire confiance Ă
Dieu, tel qu’Il nous est révélé en Jésus-Christ.
Â
Nous avons tous une mesure de foi
variable, en fonction de la connaissance que nous avons, ou de notre croissance
dans la grâce. Parfois, notre foi n’est pas plus grande que celle de celui qui
ne fait que s’accrocher faiblement à Christ. Elle n’est que le
simple sentiment de dépendance de celui qui veut se confier au Seigneur.
Â
Par exemple, vous vous promenez le long
d’un rivage, et vous apercevez certains mollusques sur des rochers. Vous vous
approchez doucement du rocher, et vous frappez rapidement le mollusque avec un
bâton. Il se détache facilement. Mais essayez à présent de décrocher un autre
mollusque proche, de la même manière. Il est averti ! Il a entendu le coup
de votre bâton qui a fait sauter son voisin, et il s’accroche au rocher de
toutes ses forces. Ce n’est pas vous qui le détacherez ! Frappez, frappez
fort, vous n’arriverez qu’à faire sauter le rocher ! Notre petit ami le
mollusque n’a peut-être pas beaucoup d’intelligence, mais il sait
s’accrocher ! Il ne sait rien de la formation géologique du rocher, mais
il s’accroche. Il peut s’accrocher, et il a trouvé un support pour s’accrocher.
C’est tout ce qu’il sait faire, mais il le fait pour sa sécurité et son salut.
Il y va de la vie du mollusque, de savoir s’accrocher à un rocher. Il y va
aussi de la vie du pécheur de savoir s’accrocher à Jésus !
Â
Des milliers de Chrétiens n’ont pas une
foi plus grande que celle-ci ! Ils en savent assez pour s’accrocher Ă
Jésus de tout leur cœur et de toute leur âme, et cela leur suffit pour avoir la
paix pour le présent, et la sécurité pour l’éternité. Jésus-Christ est pour eux
un Sauveur fort et puissant, un Rocher inamovible et indéracinable. Ils
s’accrochent à Lui en sachant qu’il y va de leur précieuse vie. C’est cela qui
les sauve ! Cher lecteur, ne pouvez-vous pas vous accrocher aussi ?
Faites-le immédiatement, sans tarder !
Â
On peut voir la foi à l’œuvre, quand un
homme fait confiance à un autre homme, parce qu’il sait que cet homme possède
une connaissance supérieure à la sienne. C’est déjà une foi plus grande, une
foi qui connaît la raison de sa dépendance, et qui agit en conséquence. Je ne
crois pas que le mollusque dont nous parlions ait une connaissance quelconque
de la nature du rocher sur lequel il s’accroche. Mais, à mesure que nous
devenons plus intelligents, notre foi grandit. Un aveugle peut faire confiance
en un ami qui le guide, parce qu’il sait que ce dernier peut voir. Et c’est
avec confiance qu’il suit son guide qui le conduit. Si ce pauvre homme est né
aveugle, il ne sait pas ce que c’est que voir. Mais il sait que la vue existe,
et que son ami peut voir. C’est pour cela qu’il consent à mettre sa main dans
la main de son ami, pour en faire son guide.
Â
Nous, « nous marchons par la foi, et non par la vue ». « Heureux
ceux qui n’ont pas vu, mais qui ont cru ! »
Â
C’est une excellente image de la foi.
Nous savons que Jésus possède l’amour, la puissance, et des bénédictions que
nous ne possédons pas. C’est pour cela que nous Lui faisons joyeusement
confiance, afin qu’Il fasse pour nous ce que nous ne pouvons pas faire
nous-mêmes ! Nous Lui faisons confiance de la même manière que l’aveugle
fait confiance à son guide. Jésus ne trahira jamais notre confiance, car
« Il a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et
rédemption ».
Â
Tout écolier doit également exercer la
foi pour étudier ce qu’on lui enseigne. Son maître lui enseigne la géographie,
lui montre quelle est la forme de la terre, lui parle de l’existence de
certaines grandes villes et d’immenses empires. L’écolier ne sait pas si toutes
ces choses sont vraies, mais il croit ce que lui dit son maître, ainsi que le
livre qu’il tient entre ses mains. C’est exactement ce que vous devez faire
avec Christ, si vous voulez être sauvé. Vous devez croire, simplement parce
qu’Il vous le dit, et parce qu’Il vous assure qu’il en est ainsi. Vous pouvez Lui
faire confiance, parce qu’Il vous promet que vous recevrez le salut comme prix
de votre confiance.Â
Â
Presque tout ce que nous savons, vous
et moi, nous l’avons reçu par la foi. Pare exemple, on vient de faire une
certaine découverte scientifique, et vous le croyez. Pour quelle raison le
croyez-vous ? En raison de l’autorité de certains scientifiques renommés,
dont la réputation est incontestable. Vous n’avez jamais fait la moindre
expérience pour vérifier leur découverte, mais vous avez cru en leur témoignage.
Vous devez faire de même en ce qui concerne Jésus ! Il vous enseigne
certaines vérités, et vous devez être Son disciple. Vous devez croire à Ses
paroles. Il a accompli une certaine œuvre, et vous devez être son
« client », en Lui faisant entièrement confiance. Il est infiniment
supérieur à vous, et Il Se présente Lui-même à vous comme votre Maître et
Seigneur, pour que vous Lui fassiez confiance. Si vous Le recevez, et si vous
recevez Ses paroles, vous serez sauvé !
Â
Â
Il existe une autre forme de foi,
encore supérieure. C’est la foi qui résulte de l’amour.
Â
Pourquoi un enfant fait-il confiance Ă
son père ? L’enfant fait confiance à son père parce qu’il l’aime. Bénis et
heureux ceux qui ont cette foi en Jésus, une foi qui naît d’un profond amour pour
le Seigneur. C’est la clef d’une confiance paisible. Ceux qui aiment Jésus sont
émerveillés par Son caractère, enthousiasmés de savoir pourquoi Jésus est venu
sur la terre ! Ils sont transportés de joie en connaissant l’amour que
Jésus a manifesté dans Sa vie. Ils ne peuvent donc s’empêcher de Lui faire
confiance, parce qu’ils L’admirent tant, Le respectent tant, et L’aiment
tant !
Â
Je pourrais illustrer de la manière
suivante cette confiance qui naît de l’amour. Supposons qu’une certaine femme
soit l’épouse d’un éminent médecin. Elle est soudain la victime d’une
dangereuse maladie qui la terrasse. Mais elle reste merveilleusement tranquille
et paisible, car cette maladie est justement la spécialité de son mari. Il en a
fait le sujet de ses études, et il a déjà guéri des milliers de personnes qui
avaient la même maladie. Cette femme n’est donc absolument pas troublée, car
elle se sent parfaitement en sécurité entre les mains de cet homme qui lui est
si cher, et qui lui manifeste des preuves si évidentes d’amour et de
compétence. Sa foi est donc raisonnable et naturelle, et son mari, de toutes
manières, mérite que sa femme lui fasse confiance.
Â
C’est cette foi que les plus heureux
d’entre les Chrétiens ont en leur Seigneur. Il n’y a aucun autre médecin semblable
à Lui, aucun qui puisse sauver comme Lui ! Nous L’aimons, et Il nous aime.
Nous pouvons donc nous livrer entre Ses mains, accepter tout ce qu’Il nous
prescrira, et faire tout ce qu’Il nous demandera ! Nous savons qu’Il ne
pourra rien nous prescrire de mauvais tant que nous serons entre Ses mains. Car
Il nous aime trop pour nous laisser périr, ou nous laisser passer par la
moindre souffrance inutile.
Â
Â
La foi est la racine de l’obéissance
Â
On peut aussi le voir clairement dans
notre vie courante. Quand le capitaine d’un navire fait confiance à un pilote
qui le guide pour entrer dans un port, il le laisse diriger son navire. Quand
un voyageur fait confiance Ă son guide pour le conduire Ă travers un passage
difficile, il se contente de suivre soigneusement les indications de son guide.
Quand un patient croit en son médecin, il obéit soigneusement à ses
prescriptions et se conforme à ses ordonnances. Une foi qui refuserait d’obéir
aux commandements de notre Sauveur n’est qu’une vaine présomption. Elle ne
sauvera jamais notre âme. Nous faisons confiance à Jésus pour qu’Il nous sauve.
C’est Lui qui nous montre le chemin du salut. Nous suivons Ses directives, et
nous sommes sauvés. Que mes lecteurs n’oublient jamais cela ! Faites
confiance à Jésus, et montrez votre confiance en faisant tout ce qu’Il vous
demande !
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Une forme remarquable de la foi est celle
qui résulte d’une connaissance certaine. Cette foi vient de notre croissance
dans la grâce. C’est la foi de quelqu’un qui croit en Christ parce qu’il Le connaît,
qui Lui fait confiance parce qu’il a pu vérifier que le Seigneur lui avait été
invariablement fidèle. Une sœur, qui était Chrétienne depuis longtemps, avait
pris l’habitude d’écrire en marge de sa Bible un « V » et un
« P », chaque fois qu’elle avait pu vérifier et prouver qu’une promesse s’était vérifiée dans
sa vie. Combien il nous est facile de croire en un Sauveur dont nous avons pu
maintes fois vérifier et éprouver la fidélité ! Peut-être que vous n’en
êtes pas encore là , mais vous y parviendrez bientôt ! Toute chose a son
commencement. Votre foi deviendra forte en son temps ! Quand votre foi
sera mûre, vous n’aurez plus besoin de demander des signes et des preuves, mais
vous vous contenterez de croire !
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Considérez la foi d’un capitaine de vaisseau !
Cette foi m’a toujours étonné. Il détache les amarres, et s’éloigne du rivage.
Pendant des jours, des semaines, et parfois des mois, il peut rester en mer
sans voir la moindre côte. Il continue pourtant d’avancer sans crainte. Un beau
matin, il se retrouve exactement à l’endroit désiré ! Comment a-t-il pu
tracer son chemin sur cette immensité profonde ? Il s’est confié en son
compas, en ses cartes nautiques, en ses instruments, et aussi dans la position
des étoiles. Il a obéi à toutes ces indications qui le guidaient, sans jamais
voir une terre. Il a pu se diriger avec tellement de précision qu’il n’a même
pas eu à changer de direction pour entrer dans le port. C’est quelque chose de
merveilleux, cette navigation qui ne se fait pas à la vue !
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Sur le plan spirituel, c’est aussi
quelque chose de merveilleux, quand nous acceptons de quitter les rivages de la
vue et des sens, de dire « au revoir » aux sensations intérieures,
aux signes, aux coups de pouce de la providence, etc… Il est glorieux de nous retrouver
au milieu de l’océan de l’amour divin, de croire en Dieu, et de mettre le cap
vers le Ciel, guidé seulement par la Parole de Dieu ! « Bénis soient
ceux qui n’ont pas vu, mais qui ont cru » ! C’est à eux que sera
assurée une pleine entrée dans le Ciel, après une traversée en toute
sécurité ! Cher lecteur, ne veux-tu pas placer ta confiance en Dieu et en
Jésus-Christ ? C’est là que je demeure moi-même, dans le repos de la foi,
et dans une joyeuse confiance. Mon frère, Ma Sœur, viens avec moi, et crois en
notre Père et en notre Sauveur ! Crois sans tarder, maintenant même !
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Source : http://www.ccel.org/
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