"...afin de ne pas courir ou avoir couru en vain
(Galates 2:2)"
Dans
toute notre vie chrétienne et particulièrement dans notre service pour Dieu,
l’excès de raisonnement humain est tout aussi coupable que le manque. Le
Royaume de Dieu est régi par ses propres lois et ce sont elles qu’il nous faut
discerner parfaitement pour éviter de « courir en vain » et de nous
Ă©puiser. Lors de la multiplication
miraculeuse (Marc 6), et devant les besoins de nourriture de cette foule
affamée, les disciples déploient leur panoplie de solutions humaines pour y
répondre. Toute leur propre énergie humaine est mise à contribution pour
"servir Dieu", au point mĂŞme de donner des instructions
d’organisation au Seigneur : «
Renvoie-les… ».
On y reconnaît ici la main de l’homme prenant autorité
sur le Saint-Esprit dans l’œuvre de Dieu, s’imaginant que toutes œuvres pour
Dieu sont systématiquement agrées des cieux. Cette erreur de discernement provoque l’épuisement et le manque de véritables fruits, ce n’est pas quand nos
journées sont remplies d’œuvres que le Seigneur est glorifié. C'est sur une
révélation du Seigneur que Paul monta de
nouveau Ă JĂ©rusalem avec Barnabas et Tite, et non pas sur une impulsion
humaine, fut-elle pour le service de Dieu. Pourquoi? "...afin de ne pas
courir ou avoir couru en vain (Galates 2:2) ".
Combien
d’entre nous, par compassion, désirons répondre à cet appel : "
Donnez-leur vous-mĂŞmes Ă manger (Marc 6 :37) ", et alors nous nous
engageons dans toutes sortes d’actions dans l’Eglise? Mais aujourd’hui notre
enthousiasme du début est remplacé par l’épuisement et la désolation
spirituelle. Le repos n’est pas au rendez-vous, mais plutôt la chaleur torride
du désert et nous avons soif. Nous ne comprenons pas pourquoi il y a si peu de
résultat spirituel à notre travail par rapport à tout l’effort fourni (je parle
ici de résultat spirituel et non pas de la quantité de nos œuvres).
Nous avons
laissé nos raisonnements et les moyens humains prendre la première place en
demandant au Seigneur de les bénir. En fait nous sommes devenus les donneurs
d’ordre. C’est notre vieille nature « adamique » qui a pris les rênes de notre
vie chrétienne et de notre service.
Ce
qui Ă©mane de bons sentiments peut ĂŞtre un manque de foi en Celui qui veut nous
conduire dans tous les aspects de la vraie bénédiction.
Ce qui est important
pour le Seigneur c’est la source de toute chose. Quelle est la source de notre
ferveur, quelle est la source de notre zèle, quelle est la source de notre
engagement ? Aimer et aider les autres est certes une très bonne chose mais
" Quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas
l'amour (l'amour de Christ, la personne de Christ), cela ne me sert de rien. (1
Corinthiens 13:3) ".
Vouloir aider les autres et nous engager pour les
autres est-ce mal ? La question que nous devrions nous poser est celle-ci : Qui
nous incite, qui nous pousse, et quels sont nos vrais mobiles. Laissons la
divine lumière éclairer nos vies afin que tout ce qui est étranger au Seigneur
soit rejeté sans délai.
JĂ©sus
désire que nous retrouvions le seul
moyen céleste vraiment efficace pour accomplir son œuvre et porter du
fruit, le miracle de la multiplication. Lui seul fait tout Ă merveille, sans
Lui nous ne pouvons rien faire (nous le prêchons mais est-ce une réalité pour
nous-mêmes), les projecteurs doivent être entièrement braqués sur Lui.
C’est Ă
Jésus-Christ de mettre tout en œuvre par son Esprit et de nous en révéler les
détails afin de les adopter. Pour livrer bataille, Gédéon se proposait
d'emmener 32 000 hommes. Mais Gédéon doit comprendre que ce n'est pas dans ses
raisonnements que se trouvait la victoire mais dans la puissance de Dieu
révélée, de 32 000 il est passé à 300 hommes. Nous avons besoin de revenir aux
méthodes de Dieu, aux "miracles" de Dieu.
C’est
Lui le Maître, le chef de l’Eglise, nous sommes les serviteurs. Arrêtons de
courir en vain et revenons à notre place, les efforts qui émanent de notre « moi » n’ont que peu de valeur. Deux choses
sont prioritaires, l’élimination de notre vieille nature et l’augmentation de
JĂ©sus-Christ. Il faut que nous puissions dire un jour : " Je ne puis rien
faire de moi-mĂŞme (Jean 5:30) ".
C’est pour cette raison qu’
" Il faut qu'il croisse, et que je diminue (Jean 3:30) ".
C’est alors que le Saint-Esprit pourra puissamment prendre le relais, et que nos forces
spirituelles s’accroisseront afin de répandre autour de nous la vraie
nourriture de la Parole de vie.
"
Tous mangèrent et furent rassasiés, et
l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient (Matthieu
14:20) ". Voici les conséquences du miracle de Dieu, une large et
abondante bénédiction qui touche tout notre environnement. Voici comment Dieu
veut et peut aider les hommes lorsque nous Lui redonnons la première place.
Faut-il arrêter de travailler ? Bien sûr que non, mais nous devons bien être
certains que le Seigneur est Ă la base
et chef de toute chose.
La guérison de notre épuisement et le succès de notre
travail passeront exclusivement par l’œuvre de la Croix dans notre cœur. C’est
le prix à payer pour être rassasié soi-même et espérer rassasier les autres.
" ...et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru
en vain ni travaillé en vain (Philippiens 2:16) "
Source : www.bible-foi.org