Ce
problème est simple à définir, mais pas toujours facile à résoudre!
Quel
est donc ce problème? C’est que Dieu nous demande de croire à quelque chose qui
est hors de portée de nos sens, quelque chose que nous ne pouvons ni voir, ni
toucher, ni entendre, ni goûter, ni sentir!
Non
seulement cela, mais encore Dieu nous demande souvent de croire Ă quelque chose
qui est carrément contraire à ce que nos sens nous disent.
Il
nous faut donc comprendre comment nous allons pouvoir surmonter cet obstacle,
et résoudre ce problème.
L’épître
aux Hébreux nous donne cette définition bien connue de la foi:
« Or
la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de
celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11: 1).
Cette
phrase mérite quelques explications.
Le
mot grec traduit par « ferme assurance » peut aussi signifier:
–
Ce qui est placé en-dessous pour soutenir.
–
Ce qui est la réalité ultime, la substance réelle.
Le
mot grec traduit par « démonstration » peut aussi signifier:
–
La preuve.
–
L’évidence.
–
Le titre de propriété.
Le
verbe grec traduit par « espérer » signifie en réalité:
–
Avoir une attente joyeuse et confiante.
–
Attendre avec confiance ce qui doit venir.
Dans
la Bible, quand il est parlé de foi, il est toujours sous-entendu qu’il s’agit
de la foi en Dieu et en Sa Parole. Car Dieu et Sa Parole sont Un.
Avoir
la foi, c’est donc croire à ce que Dieu nous dit dans Sa Parole.
Autrement
dit, la Parole de Dieu constitue la réalité ultime, la substance réelle de
toutes choses, la vérité absolue.
Avoir
une « ferme assurance » des choses qu’on espère, cela signifie que
l’on a entendu une Parole de Dieu, qui nous annonce quelque chose que l’on ne
voit pas encore, mais qui nous est déclaré ou promis par Dieu. Ensuite, nous
devons croire Ă cette Parole, y attacher notre foi. Nous serons alors remplis
d’une attente joyeuse et confiante, parce que nous savons que nous verrons
s’accomplir ce que nous avons saisi par la foi.
Il
est clair, dans ce cas, que la preuve unique que nous possédons ce que nous
avons saisi par la foi, avant mĂŞme de le voir se manifester, cette preuve
unique ne peut être que la Parole de Dieu elle-même, et rien d’autre.
Ce
serait une folie de chercher dans le domaine des sens, ou encore dans le
domaine naturel, une confirmation de ce que la Parole de Dieu nous annonce.
En
effet, la Parole de Dieu est spirituelle, elle appartient au Royaume de Dieu.
Tandis que le monde des sens appartient au monde de notre corps physique
mortel, ou au monde naturel qui nous entoure.
Ce
monde naturel, comme le monde de nos sens, est un monde déchu, sous le contrôle
de la mort et de Satan. Comment pourrions-nous trouver dans ce monde des
confirmations pour nous encourager Ă croire que la Parole de Dieu est vraie?
C’est
là que réside le problème de la foi. Dieu nous demande de croire seulement à Sa
Parole, sans chercher aucun encouragement dans le domaine naturel ou dans le
domaine de nos sens, alors que, bien souvent, tout ce que nos sens et le monde
nous disent est contraire Ă ce que la Parole de Dieu nous dit!
Pour
développer une foi forte en la Parole de notre Dieu, nous devons donc apprendre
Ă ne tenir aucun compte de ce que nos sens ou le monde nous disent, quand cela
est contraire Ă ce que la Parole de Dieu nous dit!
Et
ce n’est pas facile, au début, de faire cet apprentissage! Car nous avons été
tellement conditionnés à ne croire que ce que nous voyons, ou ce que nos sens
nous disent, que nous avons du mal à nous en détacher!
Prenons
l’exemple d’Abraham, nommé à juste titre le « père de la foi. »
A
l’âge de 75 ans, Dieu lui apparaît, et lui annonce qu’il aura un fils de sa
femme Sara, qui avait 65 ans. Et ce fils, il ne l’a eu qu’à l’âge de 100 ans!
L’attente
étant longue, il a flanché à un certain moment, en écoutant les conseils de
Sara, qui lui a suggéré d’obtenir ce fils de sa servante Agar. Mais ce n’était
pas la volonté du Seigneur. Abraham s’est repris, et à continué à attendre dans
la foi le fils que Dieu lui avait promis.
Voici
comment l’apôtre Paul décrit l’attitude d’Abraham:
« C’est
pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que
la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est
sous la loi, mais aussi Ă celle qui a la foi d’Abraham, notre père Ă
tous, selon qu’il est écrit: Je t’ai établi père d’un grand nombre de
nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie
aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles
étaient. Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint
père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera
ta postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que
son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara
n’était plus en état d’avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité,
au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi,
donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il
peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé
à justice » (Romains 4: 16-22).
Remarquons
tout d’abord que Dieu est celui « qui appelle les choses qui ne sont point
comme si elles étaient. » C’est la définition même de la foi, en tant que
ferme assurance des choses qu’on ne voit pas, mais qu’on attend avec confiance.
Bien
avant qu’Abraham devienne père, Dieu l’avait déjà établi père d’un grand nombre
de nations. Pour Dieu, c’était déjà fait!
Alors
qu’il n’avait aucune raison humaine d’espérer devenir père, Abraham crut à la
Parole de Dieu. Il n’attacha aucune importance Ă l’état de son corps, ni Ă
l’état du corps de sa femme. S’il avait attaché de l’importance à l’état de son
corps, Ă ce que lui disaient ses sens, il aurait faibli dans la foi.
Bien
au contraire, il fut fortifié par la foi! Comment? En donnant gloire à Dieu
(pour ce fils qu’il allait avoir), et en ayant la pleine conviction que ce que
Dieu avait promis, Il allait l’accomplir.
Abraham
avait résolu son problème! Il avait résolu la contradiction qui existait entre
ce que lui disaient se sens, et ce que Dieu lui avait dit.
Qu’est-ce
qui a permis à Abraham de résoudre cette contradiction? Il savait que c’était
Dieu qui lui avait parlé personnellement, et il savait que Dieu est toujours
fidèle à Sa Parole!
C’est
ce qui lui a permis de surmonter la tentation constante de considérer l’état de
son corps et l’évolution négative de sa situation!
Abraham
savait qu’il n’avait aucun encouragement Ă attendre sur le plan naturel, rien Ă
espérer sur ce plan-là ! Il ne pouvait s’appuyer que sur la Parole de Dieu! Mais
cela a suffi pour manifester l’enfant de la promesse.
Abraham
avait compris qu’il devait simplement continuer à être pleinement d’accord,
dans son coeur, avec ce que Dieu lui avait dit, sans douter, par incrédulité.
Pourquoi douter de Dieu, quand nous savons qu’Il nous a parlé?
Bien-aimés,
nous devons apprendre Ă faire de mĂŞme! Nous devons apprendre Ă ne faire
confiance qu’à notre Dieu et à Sa Parole, et à rien d’autre!
Quand
nous avons attaché notre foi à une Parole de Dieu, ne soyons plus découragés
quand les circonstances visibles semblent se dĂ©grader! Mais apprenons aussi Ă
ne pas être encouragés quand ces circonstances semblent s’améliorer! Car le
malin peut jouer sur ces circonstances, afin de nous épuiser par des périodes
répétées de découragement et d’encouragement. Notre seul encouragement, nous
devons le trouver dans la Parole de Dieu, et dans la connaissance que nous
avons de la fidélité de notre Seigneur à Sa Parole!
Dans
d’autres passages bien connus, le Seigneur Jésus enseigne le même principe de
foi:
« C’est
pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant (sous-entendu:
conformément à la volonté de Dieu), croyez que vous l’avez reçu (mot-à -mot: que
vous le recevez, maintenant, au présent), et vous le verrez
s’accomplir (mot-à -mot: vous l’aurez, au futur) » (Marc 11:
24).
« Tout
ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez »
(Matthieu 21: 22).
Ainsi,
nous devons croire que nous avons reçu, ou que nous possédons maintenant, sur
le plan invisible, ce que nous avons demandé au Seigneur, ou ce que nous avons
saisi par la foi, et nous le verrons se manifester, sur le plan visible.
C’est
cela qui est difficile à concevoir pour tous ceux qui n’ont pas compris le
principe de la foi: croire que nous possédons dès à présent quelque chose que
nous ne voyons pas, mais qui nous a été annoncé ou promis par Dieu.
Beaucoup
pensent qu’il s’agit d’un mensonge, s’ils affirment posséder quelque chose
qu’ils ne voient pas encore. Et pourtant, ce n’est pas un mensonge, c’est
simplement être d’accord avec ce que Dieu dit, c’est appeler les choses qui ne
sont pas comme si elles étaient, parce que Dieu nous les a données ou promises.
Il
en est de même pour tout ce que nous a annoncé ou promis dans Sa Parole.
Prenons
encore l’exemple de la guérison de nos maladies. Qu’est-ce que la Parole de
Dieu nous dit Ă ce sujet?
« Cependant,
ce sont nos souffrances (mot-à -mot: nos maladies)qu’il a portées,
c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons
considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos
péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé
sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris »
(EsaĂŻe 53: 4-5).
« Le
soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par
sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été
annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est
chargé de nos maladies » (Matthieu 8: 16-17).
« Lui
qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux
péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel
vous avez été guéris » (1 Pierre 2: 24).
Que
dit donc Dieu à tous ceux qui sont malades et, en priorité, aux malades qui
font partie de Son peuple, et qui sont censés connaître Sa Parole?
Dieu
leur dit: « Vous êtes (maintenant) guéris par les meurtrissures de Jésus!
Il a pris sur Lui, à la croix, vos maladies et vos infirmités! Par Ses
meurtrissures, vous avez été guéris il y a 2000 ans, donc vous êtes guéris
maintenant même! »
VoilĂ
ce que Dieu demande aux malades de croire! Il nous demande de croire quelque
chose qui est en contradiction complète avec ce que nous pouvons ressentir dans
notre corps, avec ce que les analyses médicales affirment, ou avec ce que les
médecins ont diagnostiqué!
Tout
ce que nous ressentons, tous les symptômes, tout ce que les médecins ou les
analyses ont diagnostiqué, tout cela est bien réel, sur le plan physique et
matériel. Mais tout cela est en contradiction complète avec ce qui est la seule
vérité pour Dieu, c’est-à -dire ce qu’affirme Sa Parole!
Les
symptômes sont matériels, mais la Parole de Dieu est spirituelle! Et ce qui est
spirituel est toujours plus fort et plus puissant que ce qui est matériel! Par
la foi, ce qui est matériel doit se soumettre à ce qui est spirituel!
Notre
corps dit que nous sommes malades, mais la Parole de Dieu dit que nous sommes
guéris! Qu’est-ce que nous allons croire?
Nous
devons croire exactement ce que la Parole de Dieu affirme, exactement dans les
mĂŞmes termes!
Si
Dieu affirme que nous sommes guéris dès à présent, nous ne devons pas croire
qu’Il va nous guérir un jour!
Si
Dieu affirme que nous avons été guéris il y a 2000 ans, parce que Jésus S’est
chargé de nos maladies sur la croix, nous devons croire que nous sommes donc
guéris maintenant! Pas demain, ni après-demain, ni quand nous n’allons plus
ressentir de symptômes, ni quand le médecin finira par constater que la
guérison est parfaitement manifestée! Mais nous devons croire que nous sommes
guéris maintenant, même si nous ressentons encore les symptômes les plus
inquiétants!
C’est
cela la foi! C’est le fait de croire à une Parole de Dieu, d’y attacher notre
foi, ce qui permet ensuite à Dieu de manifester ce qu’Il nous a promis, ou ce
qu’Il nous a déclaré!
Si
nous attendons de ne plus voir ni ressentir le moindre symptĂ´me pour croire que
nous sommes guéris, ce n’est plus alors de la foi, puisque la foi, c’est
justement la certitude que nous possédons ce que nous ne voyons pas, que nous
ne ressentons pas! Ce que nous voyons, pouvons-nous l’espérer encore?
Frères
et soeurs, Dieu a voulu que les choses soient très simples pour nous! C’est le
Seigneur JĂ©sus qui a accompli le plus difficile! Il nous demande, tout
simplement, de croire ce qu’Il nous dit, pour que Lui, par la suite, puisse
l’accomplir, le manifester dans notre vie!
Notre
part, c’est de croire ce que Dieu a dit! Sa part, c’est de manifester ce que
nous avons cru!
Il
ne nous demande pas de faire toutes sortes de choses, de répondre à toutes
sortes de conditions, ou de mettre notre vie entièrement en règle, pour nous
exaucer! Il nous demande de croire Ă Sa Parole, tout simplement! Combien cela
est simple, et combien les hommes ont compliqué les choses, avec tous leurs
principes religieux, qui ne font que couvrir leur incrédulité!
En
effet, c’est bien plus facile, et moins responsabilisant pour nous, de dire que
c’est Dieu qui ne veut pas guérir tous les malades, et que nous nous en
remettons à Sa prétendue souveraineté, plutôt que de reconnaître que nous sommes
incrédules, et que nous avons besoin de nous en repentir!
C’est
en revenant à un pur enseignement de la Vérité de la Parole de Dieu, que nous
verrons la foi du peuple de Dieu s’attacher à nouveau à cette pure Parole, et
que nous reverrons alors s’accomplir les signes, les miracles et les prodiges
qui ont toujours accompagné la prédication de la pure Parole!
« Et
ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait
la parole par les miracles qui l’accompagnaient » (Marc 16: 20).
Le
Seigneur ne confirmera jamais une parole d’homme, ou une tradition humaine! Si
les miracles n’accompagnent plus ce qui est prêché, c’est que, le plus souvent,
ce qui est prêché n’est pas la Parole du Seigneur, mais une parole humaine ou
une tradition religieuse, qui ne font qu’annuler la puissance de la Parole de
Dieu.
« Jésus
leur répondit: Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est
écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C’est
en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements
d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la
tradition des hommes. Il leur dit encore: Vous
anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition »
(Marc 7: 6-9).
Frères
et soeurs, repentons-nous! Revenons de tout notre coeur Ă la pure Parole de
Dieu, et Dieu reviendra Ă nous!
Article de Henri Viaud-Murat
Source : https://bloghvm.wordpress.com