«
Il leur dit alors : Mon âme est triste
jusqu’à la mort ; restez ici, et veillez avec moi. »(Matthieu 26.38)
Ce
texte de l’Ecriture nous rassure quant à la possibilité pour chacun d’entre
nous de connaître des moments de profonde tristesse. Jésus a connu une
tristesse tellement forte, qu’elle lui faisait considérer la mort, à ce
moment-là , comme une issue. La tentation d’une mort sans la croix a effleuré un
instant son esprit.
Peut-ĂŞtre
avez-vous connu, ou connaissez-vous, de tels moments de profonde tristesse,
vous laissant croire que la mort serait une issue ! Ne culpabilisez pas d’avoir
ressenti cela. Tout comme Christ a connu ce temps, il est normal que vous aussi
vous puissiez passer par de tels moments. Prenez courage en regardant Ă lui.
Considérez que cette tristesse n’est pas un manque de foi, ou même un péché.
Malheureusement,
pour de nombreux croyants, la tristesse et la dĂ©pression ne correspondent pas Ă
l’image qu’ils se font d’une marche dans la foi. Ils pensent qu’un chrétien
doit ĂŞtre toujours
joyeux, qu’il doit rester positif et fort face aux épreuves, qu’il
doit toujours
accomplir avec joie tout ce qui est à faire, qu’il doit être toujours
rayonnant et rester en paix en toutes circonstances.
D’ailleurs le slogan : « Un chrétien
triste, est un triste chrétien » est souvent relayé, à tort, par des
prédicateurs maladroits.
Dans
mes jeunes années, j’ai été de leur nombre, et je regrette d’avoir blessé ceux
qui passaient par la souffrance. Ah ! Si j’avais su méditer sur l’exemple que
nous a laissé Christ ! Il a connu la tristesse !
On
considère, avec raison, qu’un chrétien peut avoir une crise cardiaque suite au
surmenage, au stress, à la fatigue… mais, qu’il soit triste et dépressif, cela
est considéré comme anormal ! Eh bien non ! Vous pouvez connaître, suite au surmenage, au stress, à la fatigue, au rejet…
une profonde
tristesse.
Admettre que la tristesse puisse vous atteindre, c’est dĂ©jĂ
un pas
vers la possibilité d’en sortir. Être dans le déni ne pourra jamais vous aider à sortir
de la tristesse. Le déni vous enfonce encore plus dans l’angoisse, surtout s’il
est accompagné de la culpabilité générée par ceux qui vous disent qu’il n’est
pas normal d’être triste.
Remarquez
que, non seulement JĂ©sus ne nie pas sa tristesse, mais il la partage
avec trois de ses disciples les plus proches (Matthieu 26.28). Ne niez pas
votre tristesse, faites-la connaĂ®tre Ă des personnes de confiance, prĂŞtes Ă
vous écouter, et à vous accompagner dans la prière.
D’autre
part, parce qu’il ne nie pas sa tristesse, JĂ©sus peut en trouver la cause. Il est triste Ă
cause de toute l’iniquité du monde entier qu’il doit prendre sur lui.
Lorsque
vous pouvez identifier
la cause de votre tristesse, alors vous pouvez commencer Ă la traiter
efficacement.
Ma prière en ce jour :
« Merci Seigneur pour ton exemple, aide-moi Ă
traiter ma tristesse comme toi tu as traité la tienne. Amen ! »
Paul Calzada
Source : https://faitesdesdisciples.com