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L'Eglise hors du camp 2ème partie
de LA TROMPETTE
"Nous avons rédigé cet article en pensant à tous ceux qui ont pris la décision, souvent difficile, de quitter leur église, parce qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire. Ils se retrouvent plus ou moins isolés, mais restent fidèles à la vérité." (Banner Ministries)



L'Eglise hors du camp 2ème partie

Rappel de l’introduction dans la 1ère partie

Nous avons rédigé cet article en pensant à tous ceux qui ont pris la décision, souvent difficile, de quitter leur église, parce qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire. Ils se retrouvent plus ou moins isolés, mais restent fidèles à la vérité.

Cet article a été rédigé pour les Chrétiens, de plus en plus nombreux, qui ont été exclus de leur église, ou qui ont été obligés de la quitter pour de bonnes raisons, et qui se retrouvent en famille ou à quelques-uns dans une maison. Il se pourrait que ce soit cela le véritable réveil de la fin des temps ! Dieu met à part et forme Lui-même un faible reste fidèle, qui ne veut cautionner ni l'immobilité des églises mortes ni les excès et les erreurs de certaines églises 'de réveil.'

Mise au point prĂ©alable importante :

  • Cet article n’a pas Ă©tĂ© Ă©crit pour encourager les ChrĂ©tiens Ă  quitter leur Ă©glise, si celle-ci marche dans la vĂ©ritĂ©, et si elle n’est pas engagĂ©e dans une sĂ©duction.
  • Il n’a pas Ă©tĂ© Ă©crit pour encourager les mĂ©contents, ou ceux qui refusent de se plier Ă  une discipline justifiĂ©e, Ă  quitter leur Ă©glise pour ces raisons.
  • Il n’a pas Ă©tĂ© Ă©crit pour dĂ©fendre le point de vue d’une dĂ©nomination, ni d’un groupement organisĂ© de cellules de maison, ni d’un quelconque système religieux.
  • Il n’a pas Ă©tĂ© Ă©crit pour ĂŞtre un "manuel pratique" sur la manière de faire fonctionner un petit groupe ChrĂ©tien, bien que je pense qu’un tel "manuel" peut ĂŞtre utile.

Presque chaque jour, je reçois un E-mail d’un ChrĂ©tien dĂ©sespĂ©rĂ©, qui me dit Ă  peu près ceci : "Nous Ă©tions mal Ă  l’aise dans notre Ă©glise depuis quelque temps. Puis notre pasteur est allĂ© Ă  Pensacola, et il a commencĂ© Ă  prĂŞcher toutes sortes de doctrines Ă©tranges. Les anciens nous ont rĂ©primandĂ© quand nous avons essayĂ© de leur montrer qu’ils n’étaient plus en accord avec la Bible. Nous avons fini par quitter l’église. Certains membres de notre famille y sont restĂ©s, et nous avons Ă©tĂ© tristes de devoir les quitter. Nous sommes inquiets Ă  leur sujet. A prĂ©sent, nous n’arrivons pas Ă  trouver une autre Ă©glise Ă  laquelle nous pourrions nous joindre. Toutes les Ă©glises de notre rĂ©gion ont acceptĂ© les manifestations de Toronto, ou des choses semblables. Nous ne savons que faire, ni oĂą aller. Pouvez-vous nous aider ?"

Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? Connaissez-vous des ChrĂ©tiens dans cette situation ? Ici, en Angleterre, dans une petite rĂ©union, l’orateur a demandĂ© Ă  ceux qui n’étaient pas actuellement dans une Ă©glise traditionnelle de lever la main. Plus de 50 % des assistants ont levĂ© la main. Dans tout notre pays, nous avons un très grand nombre de ChrĂ©tiens qui sont obligĂ©s de quitter des Ă©glises charismatiques ou pentecĂ´tistes, et ils n’ont aucune autre Ă©glise Ă  laquelle ils peuvent se joindre. Un dĂ©clin dans la frĂ©quentation des Ă©glises.

Un rĂ©cent sondage national a montrĂ© que 71 % des Anglais croit en "dieu." Mais deux tiers d’entre eux croient en un esprit ou un dieu impersonnel. 70 % croient en l’existence de l'âme. 58 % croient au Ciel. 68 % connaissent ou acceptent les Dix Commandements. Quand on leur a demandĂ© s’ils frĂ©quentaient une Ă©glise, on a dĂ©couvert que 40 % de la population n’entre jamais dans une Ă©glise quelconque, pas mĂŞme une seule fois par an !

Moins de 8 % de la population frĂ©quente assez rĂ©gulièrement une Ă©glise. Mais au cours de la seule annĂ©e passĂ©e, près d’un quart d’entre eux ont cessĂ© de la frĂ©quenter ! Il est certain que quelque chose ne va pas. Sans mettre toute la faute sur l’Eglise, pour expliquer cette dĂ©saffection, ce qui ne serait pas juste Ă  mon avis, il faut pourtant dire que les Ă©glises traditionnelles ne rĂ©pondent plus aux besoins.

Il y a aussi eu un exode des églises charismatiques et pentecôtistes, mais pour des raisons différentes. Certes, les églises du Mouvement de la Restauration continuent à grossir leurs effectifs, mais elles attirent surtout des Chrétiens qui sortent des églises traditionnelles. Ceci pourrait être une bonne chose si cela traduisait un réveil spirituel authentique. Toutefois, depuis le début de ce que l’on a appelé la "bénédiction de Toronto," en 1994, un nombre de plus en plus grand de Chrétiens ont quitté leur église parce qu’ils refusaient de s’engager dans des compromis.

Certains sont expulsés de leur église, mais d’autres choisissent de partir d’eux-mêmes, parce qu’ils ne supportent plus la séduction, l’autorité abusive, et l’absence de respect pour les saines doctrines de la Bible. En outre, les besoins spirituels de ces Chrétiens ne sont plus satisfaits.

Certains de ces exilés arrivent à trouver une autre église. Beaucoup n’en trouvent pas. Les charismatiques, en particulier, sont confrontés à des problèmes aigus pour trouver une nouvelle église. Ils sont "trop religieux" (c’est du moins ce qu’on leur dit) pour les églises de "réveil," mais "pas assez religieux" pour les églises traditionnelles non-charismatiques.

Ceux qui ont été habitués à des réunions informelles conduites par l’Esprit, et à l’exercice des dons spirituels, ne veulent pas retourner à des églises formelles et ritualistes, dont les réunions ne laissent aucune liberté à l’expression de leur amour pour Dieu. Mais ils veulent aussi éviter les excès des églises de "réveil." Finalement, ils ne vont plus nulle part, et se retrouvent en famille et avec un ou deux autres Chrétiens qui sont en communion avec eux.

C’est pour tous ceux-ci que j’écris cet article, car je suis moi-même de leur nombre. La situation en Grande-Bretagne.

 

Le début de la 2ème partie

Il est bon de rappeler ici un principe de la vie chrĂ©tienne : nous devons obĂ©ir aux commandements de Dieu, mais nous sommes libres d’observer ou non les traditions et les coutumes !

Dieu nous a ordonné dans la Bible d’obéir à certaines choses nécessaires à notre vie chrétienne. Mais, tout au long de l’histoire, les hommes ont ajouté leurs propres interprétations et traditions, qui ne sont pas obligatoires. Nous ne devons donc pas accepter de nous laisser condamner pour ne pas observer les traditions des hommes. Et nous ne devons pas croire que nous désobéissons à Dieu, lorsque nous ne faisons que nous opposer à des hommes.

Vous devez savoir que le Nouveau Testament ne dit rien quant Ă  la nature des "rĂ©unions hebdomadaires," telles que nous les connaissons aujourd’hui. L’histoire de l’Eglise n’en parle pas jusqu’au troisième siècle ! A cette Ă©poque, vous le savez, l’Empereur Constantin a lĂ©gitimĂ© le Christianisme. C’est alors que l’on a commencĂ© Ă  construire des Ă©difices publics pour les services religieux. La vie chrĂ©tienne selon la Bible.

Que dit donc la Bible en ce qui concerne les relations entre ChrĂ©tiens et le culte Ă  rendre Ă  Dieu ? On peut dire simplement que la Bible insiste sur la nĂ©cessitĂ© d’entretenir des relations personnelles proches et Ă©troites. Les ChrĂ©tiens ne peuvent ni se connaĂ®tre, ni s’aider, ni s’aimer dans le cadre de grandes rĂ©unions publiques.

La Bible nous demande de laisser le Saint-Esprit nous conduire et nous guider en toutes choses, y compris quand nous nous rĂ©unissons pour rendre un culte Ă  Dieu (Jean 4 :24). Une telle spontanĂ©itĂ© est complètement exclue, lorsqu’une rĂ©union "d’église" est organisĂ©e jusque dans le moindre dĂ©tail. Si l’on veut permettre au Saint-Esprit de tout diriger dans une grande assemblĂ©e, cela conduit souvent au dĂ©sordre, alors que cela est bien plus rĂ©alisable dans un petit groupe intime. Cela devrait nous suffire Ă  comprendre de quelle manière un culte biblique devrait se dĂ©rouler.

Dans la Bible, le fait d’aller chaque semaine dans un bâtiment pour assister Ă  une rĂ©union publique est l’exception et non la règle ! NoĂ©, Abraham, Job, ni aucun autre saint de l’Ancien Testament, ne savaient ce que signifiait "aller Ă  l’église." Pourtant, ils avaient une riche et rĂ©elle expĂ©rience de Dieu. MĂŞme lorsqu’un Tabernacle fut dressĂ©, pour adorer Dieu d’une manière plus formelle, Dieu n’a pas organisĂ© les rĂ©unions d’une manière rigide et formaliste. Dieu habitait au milieu de Son peuple et le dirigeait. Le Tabernacle n’était que le modèle du Temple Ă  venir, celui qui n’a pas Ă©tĂ© construit de main d’homme.

Plus tard, lorsque le peuple fut Ă©tabli en un certain endroit, Dieu leur a permis de construire une structure fixe, le Temple de Salomon. Toutefois, ce Temple n’était pas l’accomplissement final de la promesse de Dieu concernant Son habitation au milieu des hommes. Cela n’était que l’ombre des choses Ă  venir. La Bible nous montre que Dieu attendait de manifester Sa demeure spirituelle, d’abord en la personne de JĂ©sus-Christ, puis en Son Corps, composĂ© de pierres vivantes (2 Samuel 7 :12-13).

Tout cela Ă©tait l’ancienne alliance, l’ombre de la rĂ©alitĂ© future, avec des "ordonnances relatives au culte," et un "sanctuaire terrestre" (HĂ©breux 9 :1).

Le Nouveau Testament nous confirme que la seule vĂ©ritable Maison de Dieu aujourd’hui est le Temple invisible et vivant du Corps de Christ (1 Pierre 2 :5). C’est cela que Dieu a toujours voulu accomplir au milieu de Son peuple, car "le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, Ă©tant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme" (Actes 17 :24).

"Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le prophète : Le ciel est mon trĂ´ne, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel sera le lieu de mon repos ?" (Actes 7 :48-49).

Même s’il disposait d’un bâtiment, le peuple de Dieu, dans l’Ancien Testament, n’allait pas "à l’église, car il n’y avait qu’un seul Temple, celui de Jérusalem. Ceux qui vivaient hors de Jérusalem n’avaient, la plupart du temps, que leur maison et leur famille pour accomplir certains rites religieux.

Les Juifs devaient respecter le Sabbat. Mais, pour eux, cela ne signifiait pas qu’ils devaient se rendre en un certain lieu public pour participer Ă  un service religieux. Dans NĂ©hĂ©mie 13 :15-22, nous voyons que le respect du Sabbat consistait avant tout Ă  s’abstenir de travailler et de voyager, et non Ă  se rendre Ă  un culte public. En fait, Ă  cause des restrictions du Sabbat, les Juifs n’auraient mĂŞme pas pu, en gĂ©nĂ©ral, faire le dĂ©placement nĂ©cessaire pour se rendre Ă  un lieu de culte ! NĂ©hĂ©mie, dans le passage citĂ©, reproche au peuple leurs nombreuses violations du Sabbat, mais il ne mentionne jamais la violation de l’obligation de se rendre Ă  un lieu de culte ! Les synagogues.

Plus tard, les Juifs construisirent des synagogues locales pour accueillir des services religieux publics. Est-ce Ă  cette Ă©poque que l’on a demandĂ© au peuple de Dieu de se rĂ©unir rĂ©gulièrement ? Il est certain que des synagogues ont Ă©tĂ© Ă©tablies, mais les Ecritures n’ont rien ordonnĂ© Ă  ce sujet.

Lorsque le temple fut profanĂ© par l’idolâtrie, puis dĂ©truit, que le peuple fut dispersĂ© et que l’Esprit de Dieu fut parti, les exilĂ©s ont durement ressenti la cessation des rites et des FĂŞtes. Ils ont donc construit des "mini temples" partout oĂą ils se trouvaient, et ils prirent l’habitude se s’y rĂ©unir. Mais ces bâtiments n’avaient ni Arche de l’alliance, ni Lieu Très Saint, ni PrĂ©sence de Dieu au milieu des chĂ©rubins ! Les synagogues furent des lieux de prière et d’enseignement. Mais elles ne purent jamais ramener IsraĂ«l au culte spirituel vĂ©ritable que Dieu avait prĂ©vu dans le Temple !

Les synagogues ont donc Ă©tĂ© utiles pour prĂ©server l’enseignement de la Parole de Dieu et pour administrer la communautĂ© Juive. Mais c’étaient des coquilles vides, qui n’étaient aucunement l’expression biblique de la vie spirituelle des enfants de Dieu. Comme beaucoup d’autres bâtiments religieux aujourd’hui, les synagogues ont "une apparence de la piĂ©tĂ©, mais reniant ce qui en fait la force" (2 Tim. 3 :5).

Ceci explique pourquoi les Juifs qui avaient acceptĂ© JĂ©sus pour leur Messie ont fini par ĂŞtre expulsĂ©s de leurs synagogues. Ces deux expressions de la foi Ă©taient trop divergentes pour pouvoir continuer Ă  coexister. Si certains Juifs convertis Ă  Christ ont continuĂ© Ă  frĂ©quenter la synagogue, ce fut uniquement pour un besoin pratique d’évangĂ©lisation. Ils allaient lĂ  oĂą les Juifs se rĂ©unissaient pour pouvoir leur annoncer l’Evangile ! (Actes 13 :14-16, 14 :1 et 18 :4). Le Nouveau Testament ne mentionne aucun bâtiment.

A l’époque du Nouveau Testament, aucun bâtiment n’a jamais été consacré à un "culte chrétien." Ceci est un fait, qui surprend beaucoup de gens. Les Chrétiens ont été de plus en plus persécutés, et ont fini par se réunir dans des maisons, c’est-à-dire dans leurs propres maisons. Ils en faisaient un devoir d’hospitalité.

"Ils Ă©taient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicitĂ© de cĹ“ur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour Ă  l’Eglise ceux qui Ă©taient sauvĂ©s" (Actes 2 :46-47).

Notez l’utilisation du mot "Eglise" dans le verset ci-dessus. Il concerne la communautĂ© des croyants, et non une maison ni un bâtiment !

Nous le voyons aussi dans le verset suivant, qui identifie l’Eglise avec les "saints," c’est-Ă -dire les ChrĂ©tiens :

"A l’Eglise de Dieu qui est Ă  Corinthe, Ă  ceux qui ont Ă©tĂ© sanctifiĂ©s en JĂ©sus-Christ, appelĂ©s Ă  ĂŞtre saints, et Ă  tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, leur Seigneur et le nĂ´tre" (1 Cor. 1 :2).

Je le répète, il n’y a dans le Nouveau Testament aucune mention de l’existence de bâtiments réservés à des réunions chrétiennes régulières, ni même l’existence d’imposantes assemblées. Il est vrai que les Chrétiens se réunissaient parfois en nombre important. Mais ils se réunissaient la plupart du temps de manière informelle, en petits groupes de maisons.

"Saluez les frères qui sont Ă  LaodicĂ©e, et Nymphas, et l’Eglise qui est dans sa maison" (Col. 4 :15).

"Les Eglises d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur" (1 Cor. 16 :19).

Dieu est en train de restaurer ce modèle aujourd’hui. Les Chrétiens recommencent à se réunir en petits groupes de maison informels, de manière plus ou moins régulière. Mais il leur arrive aussi de se réunir en groupes plus importants, pour des conférences ou des réunions à un niveau régional.

En rĂ©alitĂ©, le système des rĂ©unions publiques rĂ©gulières, dans un bâtiment spĂ©cialement conçu Ă  cet effet, a Ă©tĂ© copiĂ© sur le JudaĂŻsme, avec adjonction de nombreuses pratiques paĂŻennes (comme l’estrade ou "autel des sacrifices"), mais la Parole de Dieu ne dit pratiquement rien de ces choses. Elles ont Ă©tĂ© instituĂ©es par les hommes. Ce sont des traditions des hommes et non des commandements de Dieu !

Je ne dis pas que ces choses n’ont aucune utilitĂ©, ni que les ChrĂ©tiens ne puissent pas en faire quelque bon usage. Il est certain que Dieu agit au milieu des ChrĂ©tiens partout oĂą Il est honorĂ© d’un cĹ“ur sincère. Mais il reste aussi certain que nous ne devons pas nous laisser lier par ces traditions humaines, dans tout ce qui touche au culte que nous devons rendre au Seigneur. L’Ecriture nous ordonne-t-elle de nous rĂ©unir chaque semaine ?

Que dire de la pratique qui consiste Ă  se rĂ©unir tous les dimanches, ou pendant la semaine ? La Bible l’exige-t-elle ? Offensons-nous le Seigneur si nous manquons un culte du dimanche matin ?

La Bible ne dit pratiquement rien sur les jours de réunion des Chrétiens. Je pense qu’ils devaient se réunir quand cela leur convenait, et là où ils se sentaient en sécurité. Je crois aussi qu’ils avaient été libérés de la crainte de ne pas "observer" un jour particulier "mis à part" pour le culte. Ils recherchaient plutôt à aimer, servir et adorer Dieu continuellement et à toute occasion.

"Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fĂŞte, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses Ă  venir, mais le corps est en Christ" (Col. 2 :16-17).

"Et nous, nous continuerons Ă  nous appliquer Ă  la prière et au ministère de la Parole" (Actes 6 :4).

"Par Lui, offrons sans cesse Ă  Dieu un sacrifice de louange, c’est-Ă -dire le fruit de lèvres qui confessent son Nom" (HĂ©b. 13 :15).

Aux premiers temps de l’Eglise, à Jérusalem, où les premiers Chrétiens venaient de sortir du Judaïsme, on a continué sans aucun doute à observer le Sabbat. Mais il ne s’agissait pas d’une loi de Dieu imposée à l’Eglise. Les Chrétiens mêlaient sans problème la tradition avec l’ordre biblique de se réunir. Il n’y avait pas de disputes entre eux à ce sujet. Le fait de continuer à fréquenter des Juifs dans les synagogues a certainement donné aux premiers Chrétiens l’occasion de parler de Jésus à leurs amis. Plus tard, cela devint impossible.

Cependant, rien ne leur imposait de frĂ©quenter rĂ©gulièrement la synagogue. Paul se sentait parfaitement libre d’aller ou non dans une synagogue, selon les occasions qui se prĂ©sentaient. Dans Galates 4 :9-10, il rĂ©primande ceux qui continuent Ă  s’attacher "Ă  ces faibles et pauvres rudiments," auxquels de nouveau ils veulent s’asservir encore, ainsi que ceux qui continuent "Ă  observer les jours, les mois, les temps et les annĂ©es !" (Galates 4 :9-10). Ces "faibles et pauvres rudiments" sont pour Paul des traditions religieuses sans puissance, qui ne peuvent nous faire aucun bien.Et le dimanche ?

Il nous est difficile de comprendre qu’au début de l’Eglise, le dimanche n’était nullement un jour de repos, ni un jour consacré à des activités religieuses. Le monde païen ne connaissait pas le repos hebdomadaire. Il ne connaissait que les jours consacrés aux fêtes païennes. Dimanche, étymologiquement, était "le jour du soleil." C’était un jour comme les autres.

On prétend souvent que les premiers Chrétiens se réunissaient le "premier jour de la semaine," c’est-à-dire le dimanche. Pour les Juifs, le dimanche était le premier jour de travail de la semaine, comme notre lundi actuel.

Dans Actes 2 :1, le jour de la PentecĂ´te, nous voyons les ChrĂ©tiens rĂ©unis en un seul lieu pour louer le Seigneur. Il s’agissait bien d’un dimanche, mais uniquement parce que la FĂŞte de la PentecĂ´te tombait un dimanche.

Actes 20 :7 mentionne aussi le premier jour de la semaine, mais sans mentionner qu’il s’agit d’une rĂ©union rĂ©gulière ce jour-lĂ . Dans 1 Cor. 16 :1-2, Paul conseille aux ChrĂ©tiens de mettre Ă  part une certaine somme d’argent "le premier jour de la semaine." Il s’agit lĂ  simplement d’une mesure pratique. Dans tout le Nouveau Testament, aucune rĂ©fĂ©rence prĂ©cise ne nous aide Ă  dĂ©cider quel jour les ChrĂ©tiens doivent se rĂ©unir pour leur culte ! La seule rĂ©fĂ©rence au "jour du Seigneur," dans Apocalypse 1 :10, semble se rapporter au "Jour" eschatologique du Seigneur, et non au dimanche. Le tombeau vide.

Pour justifier le fait que les Chrétiens doivent se réunir le dimanche, on invoque souvent le fait que c’était le jour de la résurrection de Jésus.

Cependant, les disciples et ceux qui se sont rendus au tombeau de Christ ont fait une expĂ©rience diffĂ©rente. Quand les femmes sont allĂ©es au tombeau après la fin du Sabbat, elles s’y sont rendues de très bonne heure, avant l’aube. Quand elles sont arrivĂ©es, elles ont constatĂ© que le Seigneur Ă©tait dĂ©jĂ  ressuscitĂ©. Le tombeau Ă©tait vide (Matthieu 28 :1-6 et Marc 16 :1-6).

Pour un certain nombre de raisons trop longues à développer ici, je crois que Jésus est ressuscité peu après le coucher du soleil, le samedi soir, et pas au lever du soleil le lendemain matin. Les premiers Chrétiens ne considéraient donc nullement que le dimanche comportait un caractère sacré particulier.

La discussion est toutefois ouverte pour savoir si les premiers Chrétiens considéraient tel jour de la semaine comme particulièrement spécial ou sacré, ou réservé au culte.

L’histoire nous prouve que le dimanche n’est devenu un jour de culte "chrétien," légalisé, qu’au cours du quatrième siècle après Jésus-Christ. Nous savons que ce jour a été choisi en grande partie pour honorer le "dieu-soleil." Ce choix n’a certainement pas été motivé par des raisons bibliques. C’est un fait historique que le dimanche n’est devenu un "jour sacré" qu’au moment où l’Eglise s’était écartée de sa pureté originelle, et avait commencé à glisser sur la pente descendante du ritualisme."N’abandonnez pas vos assemblées."

Le verset le plus souvent utilisĂ© pour condamner ceux qui ont choisi de se rĂ©unir "hors du camp" est le suivant :

"N’abandonnons pas notre assemblĂ©e, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous rĂ©ciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour" (HĂ©breux 10 :25).

Ce verset semble nous commander de nous rĂ©unir rĂ©gulièrement "Ă  l’église." Mais Ă©tudions-le de plus près. Le texte grec dit exactement : "N’abandonnons pas le fait de nous rĂ©unir." Ce verset nous montre donc que les premiers ChrĂ©tiens se rĂ©unissaient. En revanche, il ne nous indique absolument pas :

  • La frĂ©quence de leurs rĂ©unions.
  • Quel jour ils devaient se rĂ©unir.
  • Quelle Ă©tait la taille de leur groupe.
  • Ce qu’ils faisaient dans ces rĂ©unions.
  • Le lieu oĂą ils se rĂ©unissaient (bien que d’autres versets nous montrent qu’ils se rĂ©unissaient dans leurs maisons, comme nous l’avons dĂ©jĂ  vu.)

Pourquoi donc invoquer ce verset pour en faire un commandement "d’aller Ă  l’église" ? Ce mot n’indique rien d’autre que le fait de se rĂ©unir. Il ne parle pas du fait d’aller dans une Ă©glise le dimanche matin !

Il est certain que nous devons nous rĂ©unir avec d’autres ChrĂ©tiens. Et je crois que ceux qui font partie du "reste" dĂ©sirent obĂ©ir Ă  ce verset de l’Ecriture. Pourquoi donc recherchent-ils aussi dĂ©sespĂ©rĂ©ment la communion fraternelle ?

S’il Ă©tait vrai que ceux qui appartiennent au "reste," Ă  l’Eglise "hors du camp," voulaient dĂ©sobĂ©ir au Seigneur et refuser de se rĂ©unir, ils se contenteraient de jouer Ă  des jeux vidĂ©o ou d’aller Ă  la plage, au lieu de dĂ©sirer dĂ©sespĂ©rĂ©ment la communion fraternelle ! Je crois au contraire que ce sont ces ChrĂ©tiens qui dĂ©sirent le plus se rĂ©unir ! Non, ce n’est pas le dĂ©sir qui leur manque, mais l’occasion, la plupart du temps.

Est-ce que "le fait de se rassembler" implique le choix d’un jour rĂ©gulier dans la semaine ? Est-ce que le fait de manquer l’une de ces rĂ©unions signifie que l’on est en train de "rĂ©trograder" ? Dans 1 Cor. 14 :23, Paul dit : "Si donc, dans une assemblĂ©e de l’Eglise entière…" Il dit "si" et non "quand." Je crois que l’emploi de ce terme par Paul indique que ces rassemblements de "l’Eglise entière" n’étaient pas nĂ©cessairement les rassemblements les plus frĂ©quents.

Quoi qu’il en soit, la Bible ne nous commande pas de "nous réunir" un jour spécial, ni même régulièrement. Nous devons simplement rester en contact étroit avec les autres Chrétiens véritables (même si nous ne sommes que deux ou trois), afin d’établir des relations significatives avec eux, de prier les uns pour les autres, de nous entraider concrètement, de faire tout ce qui peut contribuer à l’édification de la foi, comme étudier ensemble la Bible, prier, et louer le Seigneur. Même ceux qui sont complètement isolés, qui ne sont pas soutenus par leur famille, peuvent bénéficier de cette communion fraternelle plus ou moins régulière, par téléphone, par lettre ou E-mail, ou par des visites occasionnelles.

Bien que cela ne soit pas l’idĂ©al, cela permet quand mĂŞme de nous "rĂ©unir" comme nous le demande la Bible. Nous ne devons pas accepter de nous laisser intimider ou condamner par ceux qui nous jettent ce verset d’HĂ©breux Ă  la figure, alors que nous ne faisons que lutter pour la vĂ©ritĂ©. Ce que Dieu nous commande, en rĂ©alitĂ©, ce n’est pas de suivre aveuglĂ©ment des traditions d’église, mais de refuser de faire des compromis avec l’erreur doctrinale, et c’est d’obĂ©ir Ă  l’esprit et non la lettre de la Parole. Dieu nous commande-t-Il de continuer Ă  frĂ©quenter une Ă©glise qui persĂ©vère dans l'erreur ?

On donne souvent l'impression (et certains pasteurs insistent là-dessus dans leurs prédications) que les Chrétiens devraient fréquenter une église locale, sans se préoccuper de ce qui s'y passe, simplement pour obéir à la Bible.

Mais vous devez savoir à quel point Dieu hait les rassemblements où l'on ne recherche pas vraiment à Lui obéir du fond du cœur. Cela s'applique aussi aux réunions où l'on contredit la Parole de Dieu, et celles où les Chrétiens se font plaisir, au lieu de rendre un culte véritable au Seigneur.

"Quand vous venez vous prĂ©senter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblĂ©es ; je ne puis voir le crime s'associer aux solennitĂ©s. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fĂŞtes ; elles me sont Ă  charge ; je suis las de les supporter. Quand vous Ă©tendez vos mains, je dĂ©tourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières, je n'Ă©coute pas : vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, Ă´tez de devant mes yeux la mĂ©chancetĂ© de vos actions ; cessez de faire le mal. Apprenez Ă  faire le bien, recherchez la justice, protĂ©gez l'opprimĂ© ; faites droit Ă  l'orphelin, dĂ©fendez la veuve" (EsaĂŻe 1 :12-17).

"Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? JĂ©sus leur rĂ©pondit : Hypocrites, EsaĂŻe a bien prophĂ©tisĂ© sur vous, ainsi qu'il est Ă©crit : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cĹ“ur est Ă©loignĂ© de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en donnant des prĂ©ceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : vous anĂ©antissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition" (Marc 7 :5-9). L'Eglise "organisĂ©e."

Beaucoup semblent penser que si l'on ne se trouve pas dans une "église organisée," on est condamné au désordre.

Un culte organisé a certainement sa place, et peut être édifiant. Mais il tend à s'engager dans le ritualisme. Même si une activité commence de manière spirituelle, elle perd sa signification quand elle devient une réponse conditionnée.

Je me rappelle le dĂ©but du renouveau, dans les annĂ©es 70, ou mĂŞme le fait de frapper des mains et de les lever Ă©tait une nouveautĂ©. C'Ă©tait parfois quelque chose qui choquait dans les Ă©glises ! Toutefois, ce qui Ă©tait au dĂ©but un mouvement spontanĂ© de joie et de louange est devenu une "tradition" charismatique. Beaucoup ont commencĂ© Ă  lever les mains en chantant des cantiques, simplement parce qu'il "fallait le faire" ! On avait perdu la direction de l'Esprit pour entrer dans quelque chose d'organisĂ©.

Presque toutes les réunions, même dans les églises charismatiques, sont devenues des réunions où l'on sait d'avance ce qui va se passer. Cela encourage la paresse. Si une ou deux personnes ont la responsabilité de "conduire la louange" pour le compte de centaines de participants, non seulement cela place sur eux une lourde responsabilité, mais cela encourage tous les autres à éviter d'exercer leur initiative.

C'est ainsi que des milliers de Chrétiens ont fini par croire qu'ils sont parvenus au sommet de la spiritualité, alors qu'ils sont en fait complètement dépendants de quelqu'un d'autre. S'il se passait une crise soudaine, ils se retrouveraient incapables de prier, se rendraient compte qu'ils ignorent presque tout des Ecritures, et verraient qu'ils ne sont pas en contact personnel avec Dieu.

Je crois que Dieu prĂ©fère entendre la prière hĂ©sitante d'un croyant immature, mais qui participe lui-mĂŞme Ă  la rĂ©union, plutĂ´t qu'un flot de prières Ă©loquentes mais mĂ©caniques. Il vaut mieux s'Ă©crier simplement : "JĂ©sus, JĂ©sus !" avec un cĹ“ur rempli de louange, que rĂ©citer mille paroles qui n'ont aucune vie spirituelle.

Est-ce que cela signifie que ceux qui sont "hors du camp" rejettent toute forme d'ordre ou d'organisation ? Certainement pas ! Nous ne devons pas tomber dans l'anarchie et le dĂ©sordre. Nous devons nous efforcer de conserver un Ă©quilibre entre la libertĂ© absolue et le dĂ©sordre.

Si nous éprouvons un véritable respect pour Dieu, spécialement dans des petits groupes, nous n'aurons sans doute jamais besoin d'organisation. Mais si nous sommes dans un grand groupe, avec des enfants, des non-convertis, des Chrétiens immatures ou qui ont tendance à être dominateurs, il faut sans doute que ceux qui ont reçu de Dieu la compétence nécessaire surveillent ce qui se passe, pour guider l'assemblée dans la bonne direction. Cela ne signifie pas qu'il nous faut choisir quelqu'un qui va tout faire à lui tout seul, ce qui reviendrait à tomber dans l'erreur opposée. La question de l'organisation.

Le fait de se trouver en dehors d'une Ă©glise organisĂ©e ne signifie pas qu'il faille rejeter toute forme d'organisation. Nous encourageons les rassemblements informels, mais nous ne sommes pas les avocats d'un dĂ©sordre complet !

D'un cĂ´tĂ©, il nous faut Ă©viter le formalisme excessif. Il ne faut pas forcer tout le monde Ă  entrer dans une structure rigide, par crainte des silences pensants ou des interruptions intempestives. D'un autre cĂ´tĂ©, il ne faut pas tomber dans un excès de "spiritualitĂ©," et finir comme dans une rĂ©union de Quakers, oĂą toute l'assemblĂ©e reste silencieuse, attendant la "conduite de l'Esprit," dans la crainte de prononcer la moindre parole qui ne serait pas une Parole de Dieu !

L'organisation et la planification, en elles-mêmes, ne sont pas des péchés cardinaux. Certaines choses ne se passeraient jamais s'il n'y avait pas une certaine organisation pour qu'elles se produisent. Par ailleurs, si l'on veut suivre la direction du Seigneur dans un culte, nous devons veiller à ne pas troubler ce que le Seigneur a prévu pour cette réunion, parce que cela ne correspondrait pas à notre programme. Je le répète, tout est une question d'équilibre.

Dans une assemblĂ©e, le principal problème, ce sont les gens eux-mĂŞmes ! Il y a tant de personnalitĂ©s diffĂ©rentes, tant de degrĂ©s diffĂ©rents de croissance spirituelle ! Il faut un pasteur compĂ©tent pour conduire toutes ces brebis dans leurs pâturages !

Dans l'exercice de votre nouvelle libertĂ©, vous rencontrerez sans doute certains obstacles. Ils seront causĂ©s par deux types de participants en gĂ©nĂ©ral :

  • Ceux qui ne disent jamais rien et qui n'exercent jamais aucune initiative, quels que soient vos efforts pour les encourager dans ce sens.
  • Ceux qui ont le dĂ©sir de prendre la direction des opĂ©rations, et qui se placent eux-mĂŞmes en position d'autoritĂ©.

Les premiers sont trop timides, au point de s'exclure, et de prétendre qu'ils ne sont capables de rien. Ils tendent à "pomper" les autres et à demander constamment de l'aide. Si vous ne veillez pas, vous verrez que ces Chrétiens finiront par accaparer toute l'attention, sans jamais rien donner eux-mêmes. Vous devez insister pour les faire sortir de leur coquille. Encouragez-les à lire publiquement un passage de la Bible ou à faire une courte prière.

Les seconds sont en général arrogants, et pensent qu'ils ont reçu un appel de Dieu pour diriger le groupe. Ils sautent sur toute occasion de se mettre en avant. Mais vous devez veiller à constamment expliquer que l'Eglise doit fonctionner comme un Corps, afin que chacun sente qu'il a une place à occuper et un rôle à jouer. Le problème ne se présente que si vous laissez les dominateurs prendre le dessus. J'ai vu que les dominateurs finissent souvent par quitter le groupe après quelque temps, quand ils voient qu'on ne les laisse pas faire. La motivation des "activités."

Certains craignent de ne pas pouvoir survivre s'ils ne sont pas dans une église conventionnelle. Car elle leur propose en général toutes sortes d'activités sociales, ainsi qu'un ensemble bien ficelé de réunions d'enseignement, de prière, de cultes et d'études bibliques. Certains croient que sans la motivation procurée par toutes ces activités, ils ne parviendront pas à mener une vie chrétienne normale.

Mais notre vie chrétienne ne doit pas être motivée par les autres. Jésus a appelé des hommes et des femmes à être Ses disciples, non les disciples des dirigeants d'églises. Nous avons choisi d'être aux pieds de Jésus, en esprit, et non aux pieds des docteurs et des prédicateurs éloquents. Si vous vous considérez comme disciple d'une église ou d'une dénomination, plus que disciple de Jésus-Christ, vous êtes sur une mauvaise voie. Si vous avez l'impression d'appartenir à une dénomination, plus qu'à Jésus-Christ, vous ne faites que préparer votre chute.

Si un Chrétien ne peut survivre sans les motivations que lui fournissent les autres, il a désespérément besoin de mûrir et de développer certaines qualités spirituelles d'indépendance. A l'époque où nous vivons, tous ceux qui dépendent des autres éprouveront un choc terrible quand la persécution et les troubles viendront. Même sans la persécution, le Chrétien sage est celui qui sait se tenir debout sur ses propres pieds spirituels, qui est capable de consulter Dieu lui-même pour être secouru ou guidé, qui sait comment prier, et qui entretient une bonne relation personnelle avec Dieu.

C'est justement le caractère informel des petits groupes de Chrétiens qui encourage le développement d'une vie spirituelle autonome. Cette autonomie doit cependant être toujours tempérée par un réel respect des autres et par l'amour du prochain, car nous dépendons tous les uns des autres. Dans la Bible, le Corps de Christ est représenté comme un ensemble composite de membres égaux, chacun ayant un rôle à jouer. Certains ont un rôle plus important que d'autres, mais tous sont dépendants les uns des autres, pour le bien de tout le corps.Le Corps.

Dans notre corps physique, chaque organe et chaque membre jouent un rôle unique. Mais tous sont dépendants les uns des autres. Nous savons comment un trouble d'estomac peut affecter tous nos organes, au point que tout le corps devient malade. De même, dans le Corps de Christ, l'Eglise, chaque membre doit être encouragé à trouver sa place et son rôle particuliers, pour fonctionner parfaitement en tant que membre particulier du Corps, autonome, mais dépendant de tous les autres membres.

C'est l'une des raisons pour lesquelles nous considérons ces petites cellules de maison comme un signe positif de la croissance de l'Eglise aujourd'hui. Dieu doit sans doute être en train de former et d'équiper Son peuple, afin de passer par la persécution qui vient.

Dans presque tous les pays où a éclaté une persécution, les Chrétiens ont dû se replier dans des petits groupes discrets, abrités dans leurs maisons. Ceux qui ne pouvaient fonctionner que dans des églises traditionnelles organisées ont eu beaucoup de mal à survivre. Mais ceux que Dieu avait déjà appelés et formés auparavant étaient prêts à offrir un sanctuaire et un refuge à ceux qui étaient persécutés.

Dieu a alors suscité des responsables au milieu de Son peuple. Car la plupart des pasteurs "ordonnés" qui étaient à la tête d'églises organisées ont été emprisonnés ou mis à mort. Quand le temps est venu, certains étaient donc déjà prêts à accueillir ceux qui avaient besoin de secours et de conseil. Il y avait ainsi tout un réseau prêt à offrir une aide pratique, pour abriter les veuves, donner une aide financière aux pauvres, et s'occuper des malades.

Le mouvement actuel de dĂ©veloppement des Ă©glises de maison dans nos nations occidentales peut très bien ĂŞtre le moyen choisi par Dieu pour notre temps. Nous ferions donc bien de ne "pas mĂ©priser le jour des faibles commencements" (Zacharie 4 :10). Direction de l'Eglise et exercice de l'autoritĂ©.

Le fait d'être hors du camp ne signifie pas que nous ne devions plus avoir aucune structure d'autorité, ni que nous n'avons plus besoin d'anciens. La Bible indique que les anciens sont une partie vitale de l'Eglise chrétienne. Cependant, je ne veux pas dire que tous les Chrétiens doivent se placer sous l'autorité d'un pasteur patenté et ordonné, sous prétexte d'être "couverts spirituellement," comme s'il y avait quelque chose de magique au fait d'avoir quelqu'un au-dessus de vous, pour vous diriger dans la foi. Ceci est un relent du passé, lorsqu'il y avait une prêtrise, et que les croyants ne pouvaient pas s'adresser directement à Dieu, ni entendre Sa voix. Ils étaient donc obligés d'aller consulter les Prophètes ou les Sacrificateurs du Temple pour tous leurs besoins religieux.

La plupart d'entre vous le savent déjà, nous avons été libérés de la nécessité de suivre les enseignements d'un prêtre ou d'un "père spirituel" (quel que soit le nom que vous lui donnez). La foi chrétienne est unique, en ce qu'elle permet à chaque Chrétien d'avoir un contact direct, libre et sans restrictions avec Dieu.

JĂ©sus appelait Dieu Son Père. Les Juifs trouvaient cela très choquant et rejetaient cette manière de parler. Nous, ChrĂ©tiens, pensons que cela va de soi, mais nous ne saisissons pas toujours le sens de cette expression. Nous ne sommes pas liĂ©s par des lois. Nous ne sommes pas sous la coupe d'un MaĂ®tre autoritaire. Mais nous avons une relation de famille avec notre Père CĂ©leste. Nous Lui devons respect, obĂ©issance et honneur. Nous ne Lui obĂ©issons pas par devoir, mais parce que nous L'aimons, et parce qu'Il nous aime !

Il ne faut pas risquer d'endommager cette relation, en nous plaçant d'une manière excessive sous l'autorité des anciens et des hommes. Trop de Chrétiens se soumettent exagérément à des responsables et à des pasteurs, au point qu'ils sont incapables de réfléchir par eux-mêmes, et qu'ils ne peuvent plus rien faire sans être "guidés" par quelqu'un. C'est le meilleur moyen d'aller à un désastre, surtout dans ces derniers jours, où nous sommes tous attaqués par des esprits séducteurs avides de nous détourner de la vérité.

Le système ecclésiastique classique a mis au point ses propres moyens de nommer des anciens. Mais ces moyens reflètent des traditions séculaires. Toutefois, lorsque nous sommes "hors du camp," nous n'avons plus besoin de lire les petites annonces dans les journaux chrétiens pour chercher un pasteur "ordonné," qui va venir de l'autre bout du pays pour nous "diriger." Nous n'avons pas besoin de nommer un inconnu venant de loin pour être notre berger, mais nous prions Dieu qu'Il fasse lever des anciens dans le Corps local, et nous nous attendons à ce qu'Il le fasse.

Nous ne faisons pas non plus une distinction artificielle et non-biblique entre le "clergé" et les "laïcs," distinction grâce à laquelle un petit groupe d'hommes domine sur la majorité.

Dans tout le Nouveau Testament, nous voyons que les anciens étaient nommés au milieu de la communauté des Chrétiens, après que Dieu leur ait laissé un certain temps pour mûrir. Ils n'étaient pas recherchés en dehors de la ville. Toutefois, ces anciens ne devenaient pas célèbres. Ils n'exerçaient pas d'importants ministères internationaux, avec toutes sortes de diplômes affichés sur les murs de leurs bureaux, et un agenda pour prendre leurs rendez-vous avec tous les membres de l'église.

En fait, environ 20 ans après la PentecĂ´te, Paul dĂ©crit les anciens (y compris des personnages comme Pierre, Jacques et Jean) comme "ceux qui sont regardĂ©s comme des colonnes" (Galates 2 :1-9). L'Eglise ne semblait donc pas dirigĂ©e par un "gouvernement ecclĂ©siastique" bien Ă©tabli, après plus de deux dĂ©cennies de Christianisme ! DiffĂ©rents ministères.

Les dirigeants n'Ă©taient pas des hommes "bien en vue." Ils faisaient partie du peuple de Dieu. Les anciens se considĂ©raient comme des membres du Corps, et non comme des personnages importants qui tenaient les rĂŞnes du gouvernement de l'Eglise ! Il est intĂ©ressant de voir les diffĂ©rents termes employĂ©s pour dĂ©signer les anciens et leurs assistants, dans le Nouveau Testament. Ils nous donnent une impression très diffĂ©rente des conceptions modernes :

  • Diakonos : "celui qui sert" les autres (1 Tim. 3 :10). Ce mot a donnĂ© le mot "diacre."
  • Huperetes : "subordonnĂ©, assistant, aide" (Actes 13 :5).
  • Leitourgos : "fonctionnaire public, ministre (au sens de celui qui est au service des autres)" (Rom. 13 :6).
  • Episkopos : "surveillant" ou "gardien," celui qui veille sur le troupeau.
  • Poimen : "pasteur, berger" (1 Pierre 2 :25).
  • Presbuteros : "ancien." Chez les Juifs, on dĂ©signait ainsi un membre du SanhĂ©drin, ou un membre du "conseil presbytĂ©ral" de l'Eglise. (1 Pierre 5 :1-7).

Chacun de ces mots dĂ©signe la fonction de celui qui rend un service, et non de celui qui domine sur les autres ! La tâche des anciens est expliquĂ©e dans 1 Pierre 5 :1-7. Il doit "paĂ®tre le troupeau" (voir aussi Actes 20 :28) et le "surveiller" comme un berger surveille son troupeau. Il doit accomplir son ministère "sans contrainte" et sans "dominer" sur le troupeau, mais en Ă©tant son modèle. Puis Pierre poursuit :

"De mĂŞme, vous qui ĂŞtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revĂŞtez-vous d'humilitĂ© ; car Dieu rĂ©siste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous Ă©lève au temps convenable ; et dĂ©chargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-mĂŞme prend soin de vous" (1 Pierre 5 : 5-8).L'ordination.

Comment sont nommĂ©s les anciens ? Dieu dĂ©signera ceux qui sont capables et douĂ©s pour ĂŞtre des anciens, car Il veut prendre soin de Son peuple. Le mot "ordination" n'existe pas dans la Bible. Il dĂ©signe le fait de reconnaĂ®tre ceux qui sont passĂ©s dans un Institut biblique ou une FacultĂ© de ThĂ©ologie. En rĂ©alitĂ©, la Bible parle simplement "d'Ă©tablir" quelqu'un dans une certaine tâche (HĂ©breux 8 :3).

Nous avons besoin de bergers remplis de sagesse et d'amour, pour empĂŞcher les brebis de s'Ă©garer, et pour les protĂ©ger des loups. Les anciens qui ont un appel de pasteur commencent toujours par exercer leur ministère localement, mĂŞme Ă  un faible degrĂ©, et nous savons instinctivement qui est appelĂ© pour ĂŞtre "ancien" dans un groupe. Ne croyez pas que ce seront toujours ceux qui ont le plus d'expĂ©rience ou ceux qui sont les plus sociables dans le groupe ! Rappelez-vous comment Dieu a choisi David pour ĂŞtre Roi d'IsraĂ«l !

Un ancien, par consĂ©quent, ne devrait pas dresser des obstacles devant les brebis. Il ne doit pas ĂŞtre autoritaire. JĂ©sus l'a ordonnĂ© ainsi, dans Marc 10 :42-44. Toutefois, quand Dieu suscite des anciens dans une assemblĂ©e, quelle que soit sa taille, Il attend que tous les respectent et suivent leurs dĂ©cisions.

"ObĂ©issez Ă  vos conducteurs et ayez pour eux de la dĂ©fĂ©rence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gĂ©missant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage" (HĂ©breux 13 :17).

Les Chrétiens qui ont de la sagesse reconnaîtront et respecteront les anciens que Dieu leur a donnés, mais ne deviendront pas leurs esclaves en toutes choses. La Bible permet de ne pas être d'accord avec un ancien, pour autant que l'on puisse lui montrer qu'il s'est écarté de l'Ecriture, ou qu'il n'est plus animé par la sagesse de Dieu. Mais dans la vie quotidienne normale de l'assemblée ou du groupe, nous pouvons considérer les décisions d'un ancien comme l'action d'une main bienveillante sur un gouvernail, sachant qu'il se soucie du bien de tous.Le rôle des anciens dans les réunions.

Nous nous trompons si nous pensons que les anciens doivent diriger et prendre en charge toutes les rĂ©unions. La Bible demande Ă  chaque ChrĂ©tien de participer aux rĂ©union ou au culte. Il ne s'agit pas de laisser les anciens tout faire ! Certes, ils doivent surveiller la bonne marche de la rĂ©union, et intervenir parfois pour redresser ce qui dĂ©vie. Mais nous ne voyons jamais dans la Bible les anciens diriger toutes les rĂ©unions et imposer leurs enseignements, leurs prières, le choix des cantiques, ou prendre l'initiative de tout ce qui peut se passer au cours d'une rĂ©union. Le ministère de chaque membre.

Les réunions qui sont les plus profitables, en matière de croissance et de vie spirituelle du troupeau, sont celles où les anciens ne se mettent pas en avant, et encouragent les autres à prendre une part active à la réunion.

Tous ne voudront pas intervenir, certains peuvent se sentir trop timides ou penser qu'ils manquent de connaissances bibliques essentielles. Toutefois, chaque Chrétien doit grandir dans la fonction qu'il doit occuper dans l'Eglise et dans les dons qu'il doit exercer. Accepter que quelqu'un reste passif est un échec pour tous, en particulier pour les anciens, qui devraient encourager activement chacun à participer à la réunion ou à la louange.


Les anciens devraient encourager avec douceur les membres du groupe Ă  prier, Ă  lire un passage de l'Ecriture, Ă  partager une pensĂ©e, Ă  jouer un instrument, Ă  chanter, ou Ă  faire tout ce qui pourrait Ă©difier les autres. Chacun a toujours quelque chose Ă  donner, une contribution Ă  apporter, quelle que soit son anciennetĂ© dans le Seigneur !

En revanche, il est nĂ©cessaire que les anciens interviennent si la rĂ©union commence Ă  dĂ©railler sĂ©rieusement, que ce soit dans l'erreur ou dans la confusion. Il faut que tous sachent que les anciens sont lĂ  pour reprendre les dominateurs, pour corriger les comportements non conformes Ă  la Bible, ou pour encourager les faibles. Mais ils ne doivent pas tout prendre en mains ! Il n'est mĂŞme pas nĂ©cessaire que ce soient les anciens qui apportent toujours l'enseignement.

Les anciens qui sont sages savent laisser leur place aux membres du groupe qui ont reçu une parole du Seigneur et qui veulent la partager. Ils sont sensibles Ă  la conduite du Saint-Esprit. S'ils sentent que le Saint-Esprit veut dire ou faire quelque chose, ils doivent Lui donner l'occasion de le faire, en Le laissant utiliser la personne de Son choix. Et ce ne sont pas toujours les anciens reconnus qui sont choisis !

"Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent ; et si un autre qui est assis a une rĂ©vĂ©lation, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophĂ©tiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortĂ©s. Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ; car Dieu n'est pas un Dieu de dĂ©sordre, mais de paix" (1 Cor. 14 :29-33).

Ce verset parle des prophéties, mais il peut aussi s'appliquer à d'autres situations. Remarquez que Paul dit que "les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes." En d'autres termes, les Chrétiens ne sont pas "saisis" de force par le Saint-Esprit. Celui-ci ne contraint jamais personne à parler, à prophétiser ou à prononcer une parole, ni à faire quoi que ce soit dans une réunion.

Nous devons ĂŞtre très sensibles Ă  tout ce qui se passe dans la rĂ©union. Si quelqu'un a reçu une rĂ©vĂ©lation ou une parole, au moment oĂą vous vous prĂ©pariez Ă  ouvrir votre bouche pour parler, restez tranquille, et attendez une autre occasion. Si tous veulent parler en mĂŞme temps, cela ne peut conduire qu'au dĂ©sordre et Ă  la confusion, ce qui ne serait pas du Saint-Esprit !

Article de Banner Ministries : http ://www.banner.org.uk/dev/outside.html

A suivre

Source : http://www.latrompette.net

Toute reproduction autorisée sous réserve de citer http://www.latrompette.net

VOTRE ATTENTION SVP: Selon l'original, "L'Eglise hors du camp" ne comporte que 2 parties : L'Eglise hors du camp (1/2) et l'Eglise hors du camp (2/2) 

L'Eglise hors du camp (1/2) = 28 pages. Nous avons pris l'initiative de le partager en 2 parties pour faciliter la lecture.

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