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Juifs messianiques... Qu'est-ce que c'est?
de PAUL GHENNASSIA
Le chapitre 37 d’Ezéchiel qui montre en parabole l’extraordinaire résurrection d’Israël qui s’accomplit sous nos yeux, nous fait entendre ces paroles divines : « Parle à l’Esprit…dis à l’Esprit…Esprit des quatre vents, souffle sur ces morts et qu’ils revivent » (Ezéchiel 37 : 9).


Voilà une question à laquelle, en ce 21ème siècle, nous nous devons de répondre car, il faut le reconnaître, les Juifs Messianiques sont de plus en plus nombreux dans le monde. C’est un « fait » prophétique et historique dont il faut prendre conscience à la veille du retour du Messie. Shaoul de Tarse, devenu l’apôtre Paul, disait : « Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d’entre les païens. Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Yéshoua le Messie nous aussi, nous avons cru en Yéshoua le Messie, afin d’être justifiés par la foi dans le Messie, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi » (Galates : 15-16).

Quand nous parlons de « Juifs Messianiques », d’activités ou œuvres « Messianiques » ou d’Assemblées « Messianiques », la réaction de nombreux milieux juifs ou chrétiens, ressemble à celle des Grecs, stupéfaits et étonnés, qui écoutaient l’Apôtre Paul à Athènes ; cela nous est rapporté dans le livre des Actes des Apôtres, chapitre 17, verset 19, en ces termes :

« Pourrions-nous savoir, lui disent-ils, quelle est cette « nouvelle doctrine » que tu enseignes ? Car tu nous fais entendre des choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que cela peut être ! »

Ces « choses » semblent étranges aux Juifs et Chrétiens d’aujourd’hui parce que 20 siècles ont permis beaucoup de confusions et de malentendus entre les deux, mais aussi parce que le monde, sous l’influence GRÉCO-ROMAINE et par des traditions erronées du Christianisme décadent et rétrograde, a peu à peu déformé de multiples « réalités bibliques ». On a malheureusement oublié que la Bible, bien que d’inspiration divine, a été écrite par des Hébreux, au sein d’Israël, et les prophète comme les apôtres, tous Juifs, réagissaient en tant que tels. Même quant ces derniers écrivaient en grec les pages du Nouveau Testament (en hébreu « B’rith Hadasah ou Nouvelle Alliance », ils pensaient aussi très certainement en hébreu ce qu’ils écrivaient en grec ; c’est pourquoi, certains passages des Evangiles semblent difficiles à comprendre par ceux qui n’ont pas l’habitude des mœurs orientales, si particulières chez les Hébreux.

Certains ont aussi oublié que le « Christianisme » (qui à l’époque s’appelait « Messianisme ») a commencé avec des Juifs. Que depuis vingt siècles (c’est important de le savoir), il y a eu à chaque génération depuis la venue du Messie, même en minorité au sein d’Israël, des Juifs ont cru en Lui ! Comme ils n’étaient pas nombreux, l’Eglise a souvent « oublié » de les mentionner…et c’est bien dommage !

Dans ce 21ème siècle, alors que le retour du Messie est bien proche, et que hélas « la foi du plus grand nombre se refroidit » permettez-nous d’élever aussi notre voix, nous Juifs Messianiques, pour exprimer avec « optique juive », avec la lorgnette de notre compréhension hébraïque, ces mêmes « vérités bibliques » et les mettre en valeur dans le contexte même des prophéties bibliques de l’Ancienne Alliance ! … Il faut que nous amis Chrétiens comprennent que nous ne prêchons pas une « nouvelle doctrine », ni une « nouvelle secte », mais que notre message, qui était à l’origine juif, doit retrouver pour les Juifs d’aujourd’hui sa vraie « valeur biblique » afin que la « B’rith Hadasha », la nouvelle « Alliance » ou « Nouveau Testament » ne soit plus le livre « étranger », le livre des « Goïms » ! Pour combler le fossé et aider notre peuple à retrouver « son livre », il nous faut employer très souvent les « consonances hébraïques » qui ont été écartées au profit des mots grecs qui pour un Juif ne signifient rien !

Il nous faut rétablir les parallèles entre les deux parties Ancienne et Nouvelle Alliance, afin qu’Israël puisse reconnaître son « propre livre » : la Bible ! Quel immense travail, n’est-ce pas ? Mais les Ecritures affirment que « la foi transporte les montagnes » (Matthieu 21 : 21).

Pourquoi désirons-nous être appelés « Juifs Messianiques » ? en hébreu « Yéhoudim Meshihim ». L’explication en est toute simple : Si à Antioche, pour la première fois, les disciples furent appelés « Chrétiens » (Actes 11 : 26) c’est parce que Barnabas et Paul, Juifs tous deux, et qui enseignaient les Assemblées d’Antioche, ont été obligés pour parler à des Grecs, de traduire en grec les termes hébreux que l’on employait à Jérusalem !

Ainsi « Chrétiens » est la traduction du mot hébreu désignant, à Jérusalem, les disciples du Seigneur : ainsi l’expression « Meshihim » ( ) traduite en français se dit : « Messianiques ». D’ailleurs, le vrai nom du Messie était « Yéshoua ha’Mashiah » ( ) lequel transformé en grec sera « Yésous Christos » et deviendra « Jésus-Christ » pour toutes les Nations.

Puisque nous croyons en Yéshoua le Messie, qu’y a t il d’étonnant à ce que nous soyons appelés « Juifs Messianiques » ? Et pourquoi, nos communautés ne s’appelleraient-elles pas « Assemblées Messianiques » ? Nous ne faisons que retourner aux sources bibliques ! D’ailleurs, quelle différence avec les « Assemblées Chrétiennes » ? Ne nous serait-il pas permis de porter un nom aux consonances hébraïques ?

Nos amis chrétiens qui, quelquefois ne nous comprennent pas, ne feraient-ils pas mieux de sonder à nouveau les Ecritures, surtout à la veille du retour de Yéshoua (Jésus) le Messie, alors que justement, de multiples prophéties sont en train de s’accomplir sous nos yeux ? Alors que des prophéties nombreuses relatives à Israël prennent un sens extraordinaire sous les yeux des nations étonnées, et cela depuis seulement une cinquantaine d’années !

Trop souvent, l’Eglise a spiritualisé des passages de l’Ancien Testament relatifs à Israël, or, voilà que, en notre génération, s’accomplit une résurrection extraordinaire, telle que le prophète Ezéchiel l’a décrite au chapitre 37 : Les « ossements desséchés » revivent : c’est Israël ! C’est une parabole vivante que cette résurrection d’Israël dans son pays, avec sa propre langue. Un vrai miracle que la résurrection d’une « langue morte » et parlée par des Juifs venant de 70 pays différents ! Tout cela juste à la veille du retour du Messie. Ce sont les « signes des temps » dont Yéshoua a parlé dans les Evangiles.

Comment se fait-il que dans certains milieux, les Chrétiens restent indifférents ! Comment se fait-il que dans certaines Eglises on parle si peu (ou pas du tout) de cet accomplissement prodigieux des Ecritures, et dont le signe visible pour notre génération est la résurrection d’Israël ! Le figuier qui reverdit, Jonas sort du ventre du poisson (les nations où Israël se trouvait). Tant de tableaux de l’Ecriture n’ont-ils pas tout à coup un sens devant les évènements actuels ! Comment se fait-il que certaines Eglises ont si peur de mentionner dans la prière, le pays d’Israël ? Est-ce parce qu’à leurs yeux « cela fait trop politique » !

Je me demande quelquefois si les Apôtres Juifs, quand ils priaient de tout leur cœur pour le salut des nations, se demandaient si cela ferait plaisir au pouvoir romain de l’époque ! ou bien si Paul, quand il a eu la vision du Macédonien s’écriant : « secours-nous » (Actes 16 : 10) a seulement pensé que son intervention allait lui créer des ennuis ! Non, il n’a pensé qu’à obéir à Dieu, même pour des « Non Juifs ». Et son ministère parmi les païens a eu des conséquences merveilleuses, jusqu’au bout du monde, au point que, toutes les nations de la terre en ont été bénéficiaires !

Remarquons cependant, dans les récits de la « Nouvelle Alliance » ou le « Nouveau Testament » que les disciples Juifs sont d’abord persuadés que le Messie est venu pour les Juifs ! Il faudra la vision spéciale donnée à Héphas (Simon Pierre) sur les « animaux » purs ou impurs (lisez donc Actes des Apôtres chapitre 10, versets 12 à 15) pour que cet apôtre Juif Messianique apprenne, « à ne pas considérer comme impur ce que Dieu considère pur ». Et quand, sur l’ordre divin, il ira chez Corneille qui n’était pas de race juive, il lui dira ces paroles révolutionnaires dans la bouche d’un Juif de l’époque : « je reconnais que Dieu ne fait pas d’acception de personnes, mais qu’en toutes nations, celui qui le craint et qui pratique la justice, lui est agréable. » (Actes 10 : 34-35) ou encore : « Vous savez qu’il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui ». Mais Dieu m’a appris « à ne regarder aucun homme comme souillé ou impur ; c’est pourquoi, je n’ai pas eu d’objection à venir, puisque vous m’avez appelé » (Actes 10 : 28-29).

Et même, les responsables Juifs de « l’œuvre Messianique » en Israël, sensibles à la Voix de l’Esprit Saint, se sont réunis en Convention à Jérusalem pour discuter d’une grave décision, celle d’introduire les « païens » dans le « salut » apporté par Yéshoua et son sacrifice ! Ils avaient longtemps pensé que cela ne concernait qu’Israël et voici que Dieu les place devant l’évidence de Sa Volonté. Après des débats difficiles et réticences nombreuses, ils décident d’obéir à la volonté de Dieu et ouvrent aux païens « officiellement », la porte de la Grâce et du Salut ! Mieux encore, ils ont décidé de ne pas créer des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu » (Actes 15 : 19). Ces « Juifs Messianique » étaient vraiment soumis au Plan de Dieu, qu’ils ne comprenaient pas encore très bien. Si seulement aujourd’hui, les Chrétiens des Nations agissaient de même avec les Juifs qui découvrent leur Messie ! Leur attitude obéissante va permettre à Dieu d’accomplir ce qu’il avait dit autrefois par la bouche du prophète Isaïe : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. Le Seigneur, l’Eternel parle, lui qui rassemble les exilés d’Israël : « je réunirai d’autres peuples à lui, aux siens déjà rassemblés » (Isaïe 56 : 7-8). Yéshoua ou Jésus le Messie avait confirmé cette décision divine d’introduire les Païens lorsqu’il disait : « j’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là , il faut que je les amène ; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger ».(Jean 10 : 16).

Il a fallu bien du temps avant que les Apôtres Juifs-Messianiques comprennent tout cela.

Au début, ils s’adressaient uniquement aux Juifs, et cela aussi était conforme au plan divin, « aux Juifs premièrement ». Yéshoua lui-même avait dit : « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Mathieu 10 : 6). A la Pentecôte, Héphas (Simon Pierre) parlant à la foule juive disait : « C’et à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son Serviteur Yéshoua, l’a envoyé pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses iniquités (Actes 3 : 26). Paul aussi, disait : « L’Evangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Romains 1 : 16). Il n’y a pas de contradiction ni de confusion dans le plan de Dieu, mais remarquez-le, d’abord une priorité : « Aux Juifs premièrement » ; N’ont-ils pas le droit de retrouver leur héritage perdu ? Ensuite, il y a cette grande nouveauté pour l’époque, mais dont les prophètes de l’Ancienne Alliance avaient parlé : DIEU VOULAIT AUSSI QUE SA PAROLE SOIT ANNONCEE AUX GRECS, C’EST-A-DIRE AUX PAÏENS ET NATIONS DE TOUTE LA TERRE, car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2 : 4). Actuellement, nous vivons une époque de transition : Autrefois, après la crucifixion et le départ de Yéshoua le Messie, naissait la « Kehila » appelée « Eglise » par les nations. Entre l’an 33, marqué par la mort du Seigneur et l’an 70, époque de la destruction du Temple de Jérusalem par Titus et ses légionnaires romains, une époque d’attente fut accordée au peuple d’Israël, une occasion de présenter « aux Juifs premièrement » le message du Salut en Yéshoua « l’Agneau de Dieu », puis ce fut la grande tragédie d’Israël, suivie de la dispersion ! Yéshoua avait dit : « Tu n’as pas connu le temps où tu as été visité, des ennemis viendront, t’environneront, te serreront de toutes parts » (Luc 19 : 43-44) et tout cela s’est exactement produit ! Le temps de patience du Seigneur en faveur d’Israël étant arrivé à son terme. Momentanément, Israël est mis à l’écart, tandis que le « Temps des Nations » commence et la « Porte de la Grâce » s’ouvre toute grande pour les Païens. « Allez par tout le monde, prêchez la « Bonne Nouvelle » à toutes les nations ».(Marc 16 : 15). Après 20 siècles, le Christianisme (à quelques exceptions près) n’a pas fait mieux que le Judaïsme d’autrefois !

Il faut être juste et reconnaître que parfois, et comme autrefois en Israël, l’Eglise a eu quelques grands sursauts. Des réveils ont provoqué une recherche de la « vérité biblique » ! Mais ce courant est faible par rapport au « faux christianisme » qui, lui, s’est développé, étouffant ce qui le gêne ! Autrefois, il avait fallu la venue de Yéshoua le Messie pour apporter au peuple d’Israël cette vie abondante de l’Esprit. AUJOURD’HUI, IL NE FAUT RIEN DE MOINS QUE SON RETOUR POUR QUE LE MONDE SORTE DE SON ENFER ET DE SA SOUFFRANCE !

Autrefois, la « porte » s’était fermée pour Israël, après un temps de patience, et ouverte pour les Nations. A l’horloge divine, le temps est arrivé du processus inverse : LA « PORTE » DE LA GRACE SE FERME PEU A PEU POUR LE MONDE, ALORS QUE DIEU « OUVRE » CELLE D’ISRAËL, PARCE QUE LE RETOUR DU SEIGNEUR EST PROCHE ! Israël reprend sa place parmi les nations : il est encore « aveugle et sourd » (Isaïe 41 : 18-25, à lire) et comme tel, il « tâtonne » sur sa route et « essaie » de comprendre et d’entendre ces évènements dans lesquels il se trouve engagé bien malgré lui, tandis que l’Eglise, elle, se prépare à partir : mais la vraie Eglise, celle qui s’appelle « Ecclésia = mise à part », ou « en dehors du monde », celle qui est composée de croyants de toutes races, de tous peuples, de toutes dénominations, et qui sont réellement « nés de nouveau ». Alors, ceux-là seront « enlevés à la rencontre du Seigneur » (1 Thessaloniciens 4 : 17) et quelque temps après, reviendront avec Yéshoua le Messie sur le mont des Oliviers, face à Jérusalem. Devant Israël son peuple, médusé et tout à coup transporté d’enthousiasme, Le Messie apparaîtra et posera ses pieds à l’endroit même d’où il est parti (lire Zacharie 12 : 10 et 14 : 3 à 4). Dans cette rencontre extraordinaire du Messie d’Israël avec son peuple, les deux parties se retrouvent, l’Eglise enlevée qui revient avec son Seigneur et Israël qui, en découvrant enfin Son Messie, retrouve avec « la vue » et « l’entendement » la raison même de son « Election » ! Yéshoua qui, sur le bois de la croix portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » deviendra, là, à Jérusalem sa capitale, le Roi de toutes les nations de la terre. N’oublions pas que, d’après la Bible, si l’Eglise avait une « vocation spirituelle » pour tous les peuples de la terre, il est aussi affirmé qu’Israël a aussi une grande « vocation terrestre » qui ne s’est pas encore accomplie, ni réalisée !

Les apôtres savaient cela lorsqu’ils demandaient à Yéshoua (Jésus) : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Actes 1 : 6). Alors, sans contredire cette attente dont tous les prophètes de l’Ancienne Alliance ont parlé, le Seigneur leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixé de sa propre autorité » (Actes 1 : 7), autrement dit, ce « royaume à venir » ne les concerne pas pour l’instant et les temps et moments fixés par le Père, arriveront selon sa décision. N’est-il pas étonnant qu’Israël, redevenu une nation dans son pays, ait choisi comme blason un symbole prophétique extraordinaire : un chandelier à 7 branches (Le Messie, Lumière du monde) accompagné de deux branches d’oliviers, une de chaque côté, Israël, l’olivier franc et l’Eglise, l’olivier sauvage enté sur l’olivier franc (Romains 11 : 17-18).

Le retour de Yéshoua ou Jésus sera l’accomplissement des prophéties ; mais une occasion de prouver l’évidente faillite des systèmes humains aussi bien du Judaïsme que du Christianisme de nom, sans compter toutes les religions humaines ! Le monde saura enfin ce qu’il aurait dû apprendre depuis longtemps : « SANS MOI, VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE » et l’histoire de toutes les religions le prouve. Ainsi, selon ce qu’affirme la Bible « Dieu sera reconnu vrai et tout homme menteur » (Romains 3 : 4).

Avant de conclure, permettez-moi de faire remarquer à mes frères chrétiens, comme à toutes les Assemblées chrétiennes, que l’Eglise (c’est-à-dire l’Ecclésia des « vrais croyants ») a une grande responsabilité envers Israël, le peuple de la promesse ou si vous permettez une image juste, je dirai que l’Eglise née d’Israël donc « sa fille » a des devoirs et responsabilités envers sa « vieille mère » Israël, et Paul disait quelque chose qui semble ici prendre un sens très profond : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un infidèle » (1 Timothée 5 : 8).

Le chapitre 37 d’Ezéchiel qui montre en parabole l’extraordinaire résurrection d’Israël qui s’accomplit sous nos yeux, nous fait entendre ces paroles divines : « Parle à l’Esprit…dis à l’Esprit…Esprit des quatre vents, souffle sur ces morts et qu’ils revivent » (Ezéchiel 37 : 9).

N’est-ce pas là un ordre du Seigneur, donné à l’Eglise vivante qui peut et doit même y participer comme ce fut le cas pour la résurrection de Lazare ! C’est Yéshoua le Messie qui a ressuscité Lazare, mais souvenez-vous que ce sont les disciples qui ont dû rouler la pierre, le délier et le laisser aller libre (Jean 11 : 44). « Que celui qui a des oreilles entende ! » dit l’Ecriture.

Le temps est venu pour les Croyants « rachetés par grâce », de réfléchir devant les « évidences » de l’Ecriture et de la prophétie s’accomplissant sous nos yeux.

Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! s’écrie Paul au chapitre 11 des Romains et verset 1. Lisez donc les versets suivants et méditez-les devant le Seigneur, cela vous aidera beaucoup à comprendre enfin l’importance d’Israël, malgré ses nombreuses défections, son aveuglement, ses lacunes, mais, le plan de Dieu, lui, est parfait. D’ailleurs, l’Eglise a-t-elle été mieux ? Cependant, cela n’a pas empêché le Seigneur d’agir par elle depuis 20 siècles, alors pourquoi être étonné ou jaloux si « le fils prodigue étant de retour, son Père lui donne « ses biens » les meilleurs !

Alors, comprenez-nous et priez avec nous, pour le peuple d’Israël qui a d’énormes besoins spirituels ! Quand Paul dit, en parlant d’Israël : « Comment donc invoqueront-ils Celui en qui ils n’ont pas cru ? Comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment entendront-ils parler s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aurait-il des prédicateurs s’ils ne sont pas envoyés ? (Romains 10 : 14-15). Ne met-il pas l’accent sur quelque chose d’important que l’Eglise devait faire et n’a pas fait ? Oserais-je ajouter un autre « comment » qui découlerait de la quatrième question de Paul. « Comment des prédicateurs Juifs Messianiques seraient-ils envoyés, si l’Eglise n’en a pas du tout la « vision » ?

Alors quand les Juifs Messianiques se lèvent avec la « vision de leur peuple », au lieu « d’étouffer » leur vocation ou de vouloir la « corriger », ne serait-il pas mieux de l’encourager ? Je laisse tout cela à votre réflexion, amis lecteurs, mais je veux vous affirmer, que notre désir ardent reste le même que celui qu’a exprimé Paul, pour Israël son peuple. Le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés ! » (Romains 10 : 1).

Et à mes frères Juifs, je dis : « N’est-il pas temps de retrouver notre héritage : la Bible entière ? La lire et la sonder pour retrouver nos vraies racines et redécouvrir tant de « vérités perdues », malheureusement remplacées par des traditions rabbiniques qui ont faussé le plan de Dieu pour Israël !

Simon Pierre, un Juif Messianique de la première heure disait à la foule rassemblée à Jérusalem pour « Shavouot » (Pentecôte) :

« Que toute la Maison d’Israël sache avec certitude que Elohim a fait Seigneur et Messie Yéshoua » (Actes 2 : 36).

Paul Ghennassia

Source : http://el-bethel.fr 



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