Comment
transmettre la vie, par le ministère de l'Esprit
Transmettre
l'esprit de la Parole, et pas seulement la lettre. 2 Corinthiens 3:5 Ã 18
Â
            Je
voudrais laisser parler la Parole du Seigneur, vous lire un passage dans la
deuxième épître aux Corinthiens au chapitre 3, à partir du verset 5 : « Ce
n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque
chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.
Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non
de la lettre, mais de l'esprit ; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie
(ou donne la vie) ». Je ne crois pas que ce court passage
ait besoin d'une longue interprétation théologique, il est clair en lui-même.
Ce que je voudrais simplement dire, c'est que Dieu veut nous rendre capables,
parce qu'il sait très bien que de nous-mêmes nous ne sommes capables de rien de
bon. On est capable de beaucoup de choses, oui, mais on n'est capable de rien
de bon hors du Seigneur, si nous ne laissons pas le Seigneur faire tout en
nous.
            Il
faut donc qu'il n'y ait aucun obstacle au travail du Saint-Esprit en nous. Il
ne faut pas qu'il y ait de barrière entre le Seigneur et nous, pour l'empêcher
de faire ce qu'il veut faire en nous : nous transformer à Son image. Il
veut nous donner tout, toute capacité parce qu'elle vient de Christ. Il veut
vraiment que l'on soit des instruments qu'Il veut remplir de sa présence et de
sa capacité pour faire de nous des ministres.
            Vous
rendez-vous compte que le Seigneur veut faire de nous des ministres ? Dans
le langage courant, on dit souvent que les conducteurs, "les
pasteurs", ce sont eux les ministres. Mais là , Il parle à tous les
chrétiens. Il dit ce que le Seigneur veut faire de nous, et même,
il n'emploie pas le futur. Mais le passé, c'est déjà acquis. Il dit :
"Il nous a rendus capables". Pour le Seigneur, cela s'est déjÃ
accompli quand Christ a tout accompli à la Croix. Déjà , d'avance, Il a
parfaitement accompli le plan qu'Il avait dans Son cœur de nous racheter, de
nous remplir, de nous ressusciter en lui, de nous rendre capables. Tout est
déjà accompli en Christ. Il veut maintenant que par la foi nous puissions
puiser dans ces trésors célestes, recevoir tout ce que Christ a déjà accompli
pour nous et laisser le Saint-Esprit nous remplir de cette capacité d'en haut.
Il nous a rendus capables d'être ministres (un autre mot pour dire serviteurs)
d'une nouvelle alliance.
            Est-ce
que l'on peut sonder les profondeurs de ce que cela signifie : que Dieu
nous a rendus capables d'être des serviteurs de sa nouvelle alliance en Christ,
pour que nous puissions, non pas transmettre simplement la lettre de la Parole
de Dieu, mais l'esprit de la Parole ? Les deux sont importants, l'esprit
et la lettre vont ensemble. Il ne s'agit pas de dire : "Moi, j'ai
l'esprit, toi tu as la lettre". ou "Toi, tu as la lettre et moi j'ai
l'esprit". Il faut que l'esprit de la Parole se manifeste à la lettre,
mais que la lettre ne soit pas toute seule. Il faut qu'elle soit pleinement
animée de l'Esprit et que tout ce qu'il y a dans la lettre soit rendu vivant en
nous par l'Esprit de Dieu pour pouvoir manifester toute la vie du Seigneur. Et
si nous devenons des ministres, des serviteurs de la nouvelle alliance dans
l'Esprit du Seigneur, nous transmettons la vie et non plus la mort.
            Je
crois que c'est une expérience que nous avons tous pu faire dans nos vies. Et je
l'ai faite au début de ma conversion. Pendant des années, j'ai transmis la mort
en transmettant la lettre de la Parole, jusqu'Ã ce que le Seigneur brise en moi
ce qui empêchait l'Esprit de passer, et qu'Il mette à mort ce légalisme qui
m'animait. Dans mon zèle de servir le Seigneur, je ne me rendais pas compte que
je transmettais la lettre qui tue, sans l'Esprit qui vivifie. Il est facile de
transmettre la lettre, de transmettre l'extérieur de la Parole. Il suffit pour
cela d'apprendre, d'étudier la Bible, de la mémoriser, de la garder dans notre
mémoire, dans notre cœur même, mais de la transmettre sans la puissance de vie
qui donne la vie.
            Et
ce que le Seigneur veut faire, c'est d'abord nous transformer profondément pour
que la vie de Christ nous remplisse tout entier, pour que tout ce que nous
faisons, tout ce que nous disons, chacun de nos gestes, même de nos regards, de
nos paroles, de nos actes, soit non seulement imprégné de la vie de Dieu, mais
transmette la vie. Que tous ceux qui sont en contact avec nous, que ce soit
dans l'Eglise de Jésus, ou que ce soit à l'extérieur, tous ceux qui sont encore
dans les ténèbres de l'extérieur, que tous puissent sentir à notre contact, au
contact de l'Eglise, la vie de Christ se transmettre.
            Dans
la Parole de Dieu, il y a un mot caractérise cette vie : c'est l'amour de
Christ. La vie qui se transmet, c'est en fait l'amour parfait de Jésus-Christ,
de même que l'amour du Père a été incarné sur terre dans Son fils Jésus-Christ.
Il est venu dans un corps semblable au nôtre et celui qui regardait Jésus sur
cette terre, quand il y était, il y a deux mille ans, regardait en fait une
incarnation parfaite de l'amour de Dieu, de la lumière de Dieu, de la vie de
Dieu, de la grâce. Tous ceux qui étaient en contact avec la personne de Jésus
(même si au départ eux-mêmes ne se rendaient pas compte qu'Il était le Fils de
Dieu, fait homme dans la chair), ne pouvaient pas faire autrement que sentir
immédiatement cette vie qui se dégageait du Seigneur Jésus, par sa présence
même.
            La
vie n'est pas simplement une question de paroles prononcées, ce n'est pas une
question d'actes accomplis, c'est une question de présence de la vie qui
jaillit par toute notre vie. Il suffisait que Jésus entre dans un endroit,
s'installe à un endroit pour que la source de vie divine commence à rayonner
partout avant même qu'il ne prononce une parole. Il n'y avait rien dans la
nature de Jésus qui faisait obstacle à la diffusion, à la transmission, à la
manifestation de l'Esprit du Seigneur, de la vie de Dieu, de son amour, de sa
sainteté, de sa justice et c'est ce que Dieu veut faire en nous. Non seulement
Il veut le faire, mais puisqu'Il dit qu'Il nous a rendus capables d'être
serviteurs, non pas de la lettre mais de l'esprit, c'est que chacun de ses
enfants est déjà capable de transmettre cette vie. C'est Lui qui nous a rendus
capables. Il faut que nous puissions exercer notre foi pour croire que si Dieu
dit qu'Il nous a rendus capables, c'est que vraiment Il nous a rendus capables.
            Si
nous avons la foi, cela ne peut être que sur la base de la Parole du
Seigneur ! Il n'y a que la Parole du Seigneur qui peut nous donner la
foi ! La foi vient de la Parole de Christ. Il suffit que je lise ce
verset : « Il nous a rendus capables d'être ministres de la
nouvelle alliance » (celle de l'esprit qui donne la vie), pour que
si je crois à cette parole, la puissance du Saint-Esprit commence à travailler
en moi afin qu'elle se manifeste dans ma vie. Tout est par la foi dans la vie
chrétienne, le salut est reçu par la foi, la sanctification est reçue par la
foi, et la manifestation de cette capacité divine à transmettre la vie, est
aussi reçue par la foi.
            Si
tous nous lisons ce verset en disant avec un cœur reconnaissant :
"Seigneur puisque tu le dis, j'ose le croire. Tu dis dans ta Parole que tu
m'as rendu capable, donc je ne vais pas regarder à mes incapacités humaines,
parce que tu ne veux pas t'arrêter à mes incapacités humaines. Tu les as clouées
à la croix. Tu as mis à mort toute ma vieille nature humaine en mourant sur la
Croix. Tu m'as donné une vie nouvelle, par la nouvelle naissance, cette
résurrection spirituelle de mon esprit. Tu es venu habiter en moi. Tu m'as
rendu capable !"
            Et
à partir de là , je lève les yeux vers le Seigneur et je lui dis :
"Seigneur, je crois que tu m'as rendu capable, mais je sais que pour que
cette capacité puisse commencer à se manifester, il faut que je te laisse
faire, il faut que je diminue, et que mon vieux "je" disparaisse,
pour que ce soit Jésus-Christ qui prenne toute la place et que nous puissions
vraiment transmettre la vie". Que l'Eglise du Seigneur, mes bien-aimés
frères et sœurs, puisse arrêter de transmettre une simple lettre qui tue, des
commandements légalistes, une attitude légaliste, la loi : "Tu feras
ci, tu ne feras pas ça". Que l'Eglise puisse transmettre cette Parole dans
un esprit qui donne la vie, dans l'amour du Seigneur. Et ça ne va rien enlever
à la perfection et à la justice parfaite de la Parole, parce que si je
transmets la vie en étant un instrument parfait entre les mains de Dieu, je
vais la transmettre à la lettre, parce que c'est Dieu qui nous rend capable
d'obéir à la lettre, à sa Parole, tout en obéissant dans l'esprit et non plus
selon la Loi. La lettre tue mais l'esprit vivifie.
            Au
verset 7, il est dit : « Or, si le ministère de la mort, gravé
avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils
d'Israël ne pouvaient pas fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de
la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le
ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! » (2
Corinthiens  3:7). Quel mot, quelle expression terrible : le
ministère de la mort ! Et pourtant, il s'agissait de la Loi de Moïse, qui
était la Loi de Dieu, bonne, sainte et juste. Paul dit que le ministère de la
Loi, c'était un ministère de mort. Et je crois que c'était voulu par Dieu,
parce qu'Il savait très bien que si nous nous efforçons d'obéir à la Loi,
simplement selon la lettre, d'une part nous ne pouvons pas y arriver par nos
forces humaines, et ensuite, comme nous n'y arrivons pas, nous ne sommes pas
transformés, et nous transmettons donc une parole sans qu'elle donne la vie.
Nous transmettons la mort.
            La
Loi a été donnée par Dieu pour nous montrer notre incapacité à lui obéir de
nous-mêmes et pour nous amener à une mort complète de tout ce qui est humain,
pour que nous puissions dire : "Seigneur, ta Loi est bonne, parfaite,
mais je n'arrive pas à y obéir par mes propres forces, malgré ma bonne volonté,
malgré tout ce que j'essaye de faire, et je l'enseigne de tout mon cœur à ton
peuple, en lui demandant d'obéir, alors que moi-même je n'y arrive pas."
C'était le problème des Pharisiens, et c'était un ministère de mort qui était
pourtant glorieux. Combien plus grand sera maintenant le ministère de l'esprit,
sous la Nouvelle Alliance ! Nous sommes ressuscités dans notre esprit, par
la nouvelle naissance. Et Dieu veut nous apprendre à exercer ce ministère de
l'esprit qui donne la vie, parce que c'est grâce à l'exercice de ce ministère
que la gloire de Dieu sera pleinement manifestée dans son Eglise. Le caractère,
la nature de Jésus va vraiment pouvoir s'épanouir en nous et transmettre la
vie.
            Si
le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est
de beaucoup supérieur en gloire. Le ministère de la Loi, c'est toujours le
ministère de la condamnation. Et c'est bon au départ de se sentir condamné par
la Loi de Dieu mais à condition de ne pas rester dans cette condamnation. Il y
a une porte de sortie, cette porte s'appelle Jésus. Nous savons que le Seigneur
par sa Parole exerce une condamnation absolue sur tout ce qui est péché, mais
dans son amour il nous a ouvert une porte pour échapper à la condamnation. Donc
ne restons plus dans le ministère de la condamnation qui consisterait à assener
la Loi comme un jugement qui condamne, mais transmettons la Parole avec
fidélité dans l'esprit et dans l'amour pour qu'elle produise la vie. Que la loi
d'amour bouleverse les vies et qu'elle les transforme à l'image de celui qui a
donné cette Parole, le Seigneur Jésus. Et ça c'est un ministère glorieux.
            Nous
avons été rendus capables de l'exercer en Jésus-Christ. Croyons que Dieu nous a
donné cette capacité, elle ne vient pas de nous-mêmes, c'est un don de Dieu.
C'est un don qui fait partie de l'héritage céleste que nous avons à notre
nouvelle naissance. C'est comme si, sur cette terre, vous disiez :
"Mon père avait tel don, ou ma mère avait tel don artistique, ou
intellectuel et je l'ai reçu de naissance par hérédité" ! Par notre
nouvelle naissance spirituelle, Dieu nous a donné une hérédité céleste qui nous
a rendus capables d'exercer ce ministère, comme Jésus Lui-même l'a exercé et
comme Il veut que nous l'exercions. Bien sûr, nous restons entièrement
dépendants du Seigneur parce que c'est Lui qui a exercé ce ministère au travers
de nous. Si nous quittons la dépendance absolue du Seigneur Jésus, nous allons
retomber simplement dans le ministère de la condamnation et de la chair
            Lisons
le verset 11 : « Si ce qui était passager a été glorieux, ce
qui est permanent est bien plus glorieux. Ayant donc cette espérance, nous
usons d'une grande liberté » (2 Corinthiens  3:11). Paul
avait une liberté parfaite de dire la vérité à tous ceux qu'il enseignait. Nous
voyons dans ses épîtres qu'il ne se prive pas d'employer un langage ferme et
direct, mais il le faisait dans l'esprit, pas de manière légaliste et
condamnatoire mais dans l'Esprit du Seigneur. Donc vous voyez, l'esprit qui
transmet la vie n'exclut pas la fermeté et la fidélité par rapport à la Parole,
mais comme c'est fait dans l'amour et dans l'Esprit du Seigneur, c'est destiné
à mettre à mort tout ce qui est charnel, c'est destiné à manifester pleinement
la vie de Dieu dans son Eglise. « Nous usons d'une grande liberté et
nous ne faisons pas comme Moïse qui mettait un voile sur son visage pour que
les fils d'Israël ne fixent pas les regards sur la fin de ce qui était
passager ». Quand Moïse entrait dans la tente, dans le Tabernacle,
il communiait avec le Seigneur. Il était tout imprégné de la gloire de Dieu. Et
quand il sortait, il rayonnait tellement que les Israélites n'osaient même pas
le regarder, par crainte de la présence de Dieu qui était sur Moïse. Il devait
mettre un voile pour cacher la présence de Dieu.
            Vous
rendez-vous compte ? Dans la nouvelle alliance il n'est plus question de
cacher la présence de Dieu parce que nous ne devons pas avoir crainte de voir
la présence de Dieu se manifester au milieu de nous, si c'est la sainteté et le
caractère de Jésus qui se manifestent en nous et au travers de nous et dans
toute l'Eglise. Ceux qui peuvent avoir la crainte de la présence de Dieu, ce
sont ceux qui ont quelque chose à se reprocher devant Lui, qui vivent dans le
péché, qui marchent dans la chair, qui sont encore sous la condamnation. Alors
c'est sûr que là , la manifestation de la présence de Dieu produit la crainte au
sens négatif.
            Je
garde toujours dans mon cœur la sainte crainte de la présence de Dieu parce que
je ne veux pas Lui déplaire. Mais ce n'est pas une crainte négative qui
m'éloigne de Dieu, c'est la crainte simplement de déplaire à mon Seigneur. Mais
j'ai la joie d'être certain que je peux maintenant m'approcher de Lui avec
assurance parce qu'Il m'a donné sa justice en Jésus-Christ. Le Saint-Esprit me
rend capable de voir mes péchés et de les Lui confesser, de recevoir son
pardon. Il me rend capable de comprendre le plan de Christ qui est de me
transformer à son image. Il me rend capable d'exercer le ministère de l'esprit.
Je peux donc avancer avec assurance en comptant sur les capacités qu'Il me
donne et sur l'Å“uvre de son Esprit en moi sans la crainte qui me pousserait Ã
fuir la présence de Dieu parce que cette présence serait trop glorieuse. Paul
dit : "Je n'ai plus besoin de mettre un voile ".
            Au
verset 14 il est dit : « Mais ils sont devenus durs
d'entendement ». Paul parlait là des Juifs qui avaient refusé le
Messie venu vers eux. Ils sont devenus durs d'entendement, ils ont endurci leur
intelligence et leur cœur. Mais est-ce que des chrétiens nés de nouveau ne
peuvent pas aussi devenir durs d'entendement ? On devient dur d'entendement
si on reste au niveau de la lettre, du ministère de la condamnation. Quand on
entre dans la lumière de Dieu, dans le ministère de la justice et le ministère
de l'esprit, notre dureté diminue. On devient malléable entre les mains du
Seigneur et on est un instrument entre Ses mains.
            « Car
jusqu'à ce jour le même voile demeure quand ils font la lecture de l'Ancien
Testament », et je vous assure, pour l'avoir vécu, que le voile
peut demeurer sur les yeux d'un chrétien né de nouveau tant qu'il reste dans le
ministère de la loi et qu'il n'est pas entré dans le ministère de l'esprit. Il
y a comme un voile qui l'empêche d'entrer vraiment dans la présence de Dieu.
Rappelez-vous que dans le temple, le voile séparait le Lieu Très-Saint, où se
trouvait la présence de Dieu dans le Tabernacle, du reste du Temple : du
Lieu saint et du parvis extérieur. Seul le Souverain Sacrificateur pouvait
entrer dans le Lieu Très-Saint, une fois par an et encore en tremblant. Et
l'épître aux Hébreux nous dit qu'aujourd'hui pour nous, chrétiens de la
nouvelle alliance, le voile a été déchiré et tous, nous sommes invités à entrer
dans le Lieu Très-Saint, dans la présence de Dieu, par grâce, parce qu'Il nous
en a rendus dignes par le sang précieux versé à la Croix.
            Nous
ne devons pas nous priver de cette liberté d'entrer dans la présence de Dieu,
non seulement dans l'adoration d'une réunion de culte, mais dans notre vie
permanente de tous les jours et rester dans la gloire de la présence de Dieu et
pour cela il faut passer au-delà du voile. Paul dit un "voile de
mort" parce qu'ils sont durs d'entendement. Ils sont donc de l'autre côté
de la présence de Dieu, du ministère de l'esprit. La même épître aux Hébreux
nous dit que ce voile représente la chair de Christ qui a été déchirée au
moment où le voile du temple a été déchiré. C'était au moment-même où Jésus
remettait son esprit entre les mains du Père et passait par la mort. Il dit que
c'est le voile de la chair de Christ qui avait été donnée pour notre salut et
notre justification. Et le voile qui peut se trouver entre nous et le Lieu
Très-Saint c'est aussi le voile de la chair, le voile de tout ce qui est
purement humain. Si nous restons au niveau de ce qui est purement humain,
c'est-à -dire dans ce qui est la manière légaliste d'interpréter et de vivre la
Parole de Dieu, nous restons de l'autre côté du voile, nous restons dans un
ministère de condamnation, dans un ministère de mort.
            Si
le voile de la chair de Jésus a été déchiré, et a ouvert la route pour pouvoir
pénétrer dans le Lieu Très-Saint, il faut non seulement que le voile de la
chair de Jésus ait été déchiré mais il faut que le voile de notre propre chair
soit déchiré. C'est la chair qui nous sépare de la pleine présence de Dieu, même
si nous avons notre esprit régénéré dans lequel habite le Saint-Esprit. Si,
entre notre esprit régénéré et notre vie de tous les jours, il y a le voile de
la chair, la vie de l'esprit va être bloquée au niveau de ce voile, elle ne
pourra pas s'exprimer pour donner la vraie vie, elle va être arrêtée de l'autre
côté du voile. La puissance de la prédication de la Croix est le seul
instrument divin pour déchirer, mettre à mort le voile de la chair pour que
nous puissions vraiment être débarrassés complètement de ce carcan de la chair
qui nous empêche d'exercer le ministère de l'esprit qui donne la vie.
            Tout
le travail du Saint-Esprit dans la vie de ses enfants c'est de nous faire
prendre conscience de ce qui est encore charnel à ses yeux, ce qui est humain,
purement humain. Et il veut faire ce travail pour nous montrer que nous n'avons
rien à faire de nous-mêmes pour supprimer le carcan de la chair. Le sort de la
chair a été réglé par la mort de Jésus-Christ. C'est Jésus qui a pris notre
chair, notre être entier, qui l'a mis à mort en Lui quand il est mort à la
Croix.
            Il
nous suffit simplement d'avoir cette révélation par le Saint-Esprit, de la
recevoir dans la foi, et de dire : "Seigneur, je comprends que ma
vieille nature charnelle a été mise à mort par ta Croix, maintenant je compte
sur ton Esprit pour me faire pénétrer toujours plus profondément dans l'œuvre
de la Croix pour que ta vie puisse grandir et se manifester pleinement".
L'Å“uvre de la Croix est permanente, le Saint-Esprit travaille en permanence, et
le Seigneur Jésus, le Souverain Sacrificateur, a constamment l'épée de l'Esprit
en main, cette épée qui a une forme de croix, pour tailler entre la chair et
l'Esprit.
            En
permanence, il va me montrer quelque chose que je n'avais pas vu jusque là , et
il va me dire : "Là , bien-aimé, tu vois, il y a encore quelque chose
d'humain, de charnel que je veux trancher, non pas pour le plaisir de te faire
du mal, mais pour qu'il n'y ait plus rien de charnel dans l'exercice de ce
ministère de l'esprit que je veux que tu exerces pour la gloire de Dieu."
Si nous croyons que Jésus va le faire, si nous nous livrons entièrement sur
l'autel du Seigneur, non seulement tout ce que nous avons, toutes nos
possessions, mais notre être tout entier, Jésus le fera.
            Je
sais que le sacrifice a été offert sur l'autel, l'autel de la Croix. Mais je ne
vais pas attendre d'être contraint et forcé par le Seigneur pour offrir mon
être entier. Parce que le Seigneur ne le fera pas. Il attendra que
volontairement je dise : "Seigneur, me voici tout entier. Je veux
entrer dans le Lieu Très-Saint et y rester, et de là , transmettre ta vie par le
ministère de l'esprit qui te rend gloire. Et pour cela je sais qu'il faut que
tout ce qui est charnel soit mis à mort en moi".
            Et
si je veux que ce soit mis à mort dans l'Eglise, il faut que ça commence par
moi. Si chacun se dit cela, si chacun s'offre en sacrifice, la vie de
Jésus-Christ se manifestera dans la pureté.
            Au
verset 16, Paul dit : « mais lorsque les cœurs se convertissent
au Seigneur, le voile est ôté » (2 Corinthiens 3:16). Si
le voile est ôté, il ne faut plus faire comme s'il y était encore. Le voile
peut encore être présent seulement s'il y a de notre part de l'ignorance ou de
l'incrédulité, mais Paul dit que le Seigneur a fait sa part, il a ôté le
voile. Il faut que nous fassions notre part pour que nous ne retombions plus
dans une vie qui serait vécue comme si le voile était toujours là .
            « Or,
le Seigneur c'est l'Esprit », l'Esprit Saint, qui est aussi le
Seigneur parce qu'Il est Dieu. Le Seigneur exerce son ministère dans l'Eglise
par le Saint-Esprit. « ...et là où est l'Esprit du Seigneur, là est
la liberté ». Non pas la liberté de faire n'importe quoi, comme
dit Paul, mais la liberté pour Dieu de faire tout ce qu'Il veut faire sans
obstacles, dans l'Eglise et dans nos vies.
            Pour
que le Seigneur ait cette liberté, il faut qu'il y ait l'Esprit, puisque là où
est l'Esprit, il y a cette liberté. Mais le Seigneur respecte notre liberté. Si
nous continuons à vivre selon la chair et selon des principes humains, bien que
le Saint-Esprit soit le Maître, il ne va pas nous obliger à agir selon sa
volonté, Il attendra que nous le fassions de nous-mêmes par la foi en
comprenant son plan et en collaborant intelligemment avec Lui, dans la foi. Il
est écrit : « là où est l'Esprit, là est la liberté »,
Il n'est pas écrit : "là où est la lettre, là est la liberté".
Quand le Saint-Esprit a dans nos vies, dans l'Eglise, toute liberté d'exercer
son ministère, la vie se répand, l'Eglise devient une source d'attraction pour
tous ceux qui aiment la vérité.
            Et
quand la vie de l'Esprit de Dieu se manifeste, il y a aussi une opposition
grandissante de la part du monde, car le monde n'aime pas du tout que Dieu se
manifeste. Il y a aussi une opposition grandissante de la part de ceux qui,
dans l'Eglise, sont animés de la vie charnelle de la lettre, du légalisme
religieux, de l'esprit de Caïn. Quand on lit l'histoire des luttes intestines
au sein de l'Eglise, on voit que ceux qui ont persécuté leurs frères étaient
animés par un esprit de légalisme religieux qui venait de l'application de la
lettre et non pas de l'exercice de l'esprit. Jésus ne s'est pas privé pour dire
la vérité aux Pharisiens, Il a prononcé des paroles fermes et claires, mais Il
n'a jamais été un persécuteur ou un meurtrier, parce qu'il n'exerçait pas un
ministère de la lettre, mais de l'esprit. C'est quelque chose de formidable que
le Seigneur veut faire dans nos vies, dans son Eglise : transmettre la vie
et faire de nous des transmetteurs de vie par son Esprit.
            Au
verset 18 : « Nous tous qui, le visage découvert (parce
que le voile de la chair est ôté) contemplons comme dans un miroir
la gloire du Seigneur (il dit dans un miroir parce que nous
contemplons cette gloire par la foi, pas encore par la vue ), nous sommes
transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le
Seigneur l'Esprit ».
            Paul
nous montre comment exercer ce ministère de l'esprit : contemplons,
regardons Celui qui a tout accompli pour nous, Celui qui est le modèle parfait,
Celui qui est le seul digne de notre louange, de notre adoration, Celui par qui
seront faites toutes choses dans l'Eglise : le Seigneur Jésus-Christ. Si
nos yeux, avec un cœur plein de foi et d'amour sont fixés sur le Seigneur
Jésus, ils seront fixés sur sa Parole et nous nous attendrons à ce que le
Saint-Esprit fasse ce travail en nous.
            C'est
en contemplant la gloire de Jésus-Christ, en méditant sa Parole, que nous
serons transformés de gloire en gloire, par le Seigneur. Le Seigneur pourra
faire son Å“uvre librement. Il verra que je ne suis pas accroché à la lettre, Ã
ce qui est humain, Ã ce qui est charnel. Il verra que je veux le laisser mettre
à mort tout cela en moi. Et je lui dirai : "Seigneur, je sais que ça
coûte, je sais que ça fait mal, mais c'est une bonne douleur, une bonne
souffrance. Tu es en train d'ôter, de mettre à mort tout ce qui empêche ta vie
de se manifester. Fais-le, je t'en prie fais-le Seigneur, dans ma vie."
            C'est
facile de dire : "Seigneur, tu vois ce cher frère ! Ah Seigneur,
il est quand même un peu charnel. Je t'en prie, change-le parce qu'il ne se
rend pas compte qu'il est charnel".
             Si
nous faisions cette prière pour nous-mêmes en priorité ? : Seigneur,
il se peut que je sois encore aveuglé sur des domaines où je suis charnel, mais
toi qui as une vue si perçante, Seigneur, je t'en prie, révèle-moi, amène à la
lumière ce qui est encore charnel dans ma vie pour que je l'amène à la Croix,
que tu le mettes à mort parce que je veux que ta vie se manifeste au travers de
moi. Merci Seigneur. Que ta Parole puisse faire tout son travail dans nos vies
et pour que le nom de Jésus-Christ soit glorifié et que vraiment ta présence et
ta vie se répandent dans toute ton Eglise pour la gloire du nom de Jésus. Amen.
Â
Ce texte est la
mise par écrit d'un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT, message qui
a été enregistré sur cassette audio. Afin de garder la spontanéité de ce qui a
été donné, la mise par écrit a été faite en conservant l'intégralité de
l'enregistrement oral, sauf quelques modifications mineures qui étaient
nécessaires à la compréhension du texte écrit.
Source : www.sourcedevie.com
Â