Par John
G. Lake
Chapitre 4
tiré de ses sermons sur le thème « Victoire
sur les démons, la maladie et la mort »
Nous
lirons le ch 12 du livre des Nombres.
Ce passage
de l’Ecriture commence lorsque Marie et Aaron murmurèrent contre Moïse.
Beaucoup de gens perdent la bénédiction quand ils se mettent à s’occuper des
affaires des autres. Dès le commencement, le Seigneur S’est efforcé de nous
apprendre cette vérité. L’une des plus sévères leçons de la Parole de Dieu
concerne les inconvénients que l’on rencontre quand on met son nez dans les
affaires des autres.
Aaron
était le frère de Moïse, et Marie sa sœur. Quand Moïse a été appelé par Dieu
depuis le Buisson Ardent, il a commencé à trouver des excuses en invoquant ses
difficultés d’élocution. Dieu lui a donné son frère Aaron, et lui a dit :
"Il
parlera pour toi au peuple."
"Or
Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la
terre" (v3)
Dans toute
l’histoire de l’humanité, aucun homme n’a eu autant de raisons de
s’enorgueillir que Moïse. Celui qui est petit s’enorgueillit en s’élevant, et
celui qui est grand en abaissant les autres. Aucun homme n’a jamais entendu les
paroles que Dieu a adressées à Moïse. Aucun n’a été honoré par une mission semblable
à celle que Dieu a confiée à Moïse. Lorsque Dieu l’appela et l’envoya en
Egypte, Il lui dit ces paroles très surprenantes :
"Tu
tiendras pour lui la place de Dieu."
Ses
paroles Ă©taient comme celles de Dieu, et ses Ĺ“uvres furent semblables Ă celles
de Dieu. La conséquence des murmures de Marie contre Moïse fut qu’elle devint
lépreuse.
"La
nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Marie était frappée d’une lèpre,
blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Marie ; et voici, elle avait
la lèpre. Alors Aaron dit à Moïse : De grâce, mon seigneur, ne nous fais
pas porter la peine du péché que nous avons commis en insensés, et dont nous
nous sommes rendus coupables !" (V. 10-11).
Alors
Moïse pria. Sa prière est caractéristique de nombreuses prières de la Bible.
Elle est courte. Elle ne contient que sept mots :
"O
Dieu, je te prie, guéris-la !"
Après la
confession qu’Aaron avait faite de tout son cœur, le cœur de Moïse fut touché,
comme le fut le cœur de Dieu. Quand tu pries, crois !
Je
voudrais vous parler un peu de la prière. Il me semble que cette prière de
Moïse est un merveilleux exemple de l’enseignement remarquable de Jésus sur la
foi, dans le ch 11 de Marc. Après avoir maudit le figuier, Jésus
utilise cet événement pour exposer un merveilleux enseignement sur la foi en
Dieu. Il dit :
"En
vérité, en vérité…"
Lorsqu’un
oriental employait ces paroles, il levait la main et parlait avec la solennité
d’un serment. Jésus a dit que nous devions faire quelque chose :
"Je
vous le dis en vĂ©ritĂ©, si quelqu’un dit Ă cette montagne : Ote-toi de lĂ
et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce
qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis :
Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le
verrez s’accomplir" (Marc
11.23-24).
Quand l’avez-vous reçu ? Mais :"en priant", c’est -à -dire au moment où vous priez ! Vous
l’avez déjà ! C’est ce que cela signifie.
Nous avons
eu dans notre groupe d’évangélisation un petit Anglais qui disait aux gens,
lorsqu’ils priaient : - "Arrêtons un peu de prier pendant 5mn, et commençons
à croire Dieu ! Nous allons voir ce qui va se passer !" C’est absolument fantastique de
voir ce qui peut se passer quand les gens commencent Ă croire Dieu !
Le cri de l’âme d’un frère.
Il existe
une attitude de foi, une ouverture de l’âme à Dieu, un moment où Dieu nous
saisit dans l’Esprit. Je peux imaginer le cri de l’âme de Moïse dans ces
circonstances. Marie, sa propre sœur, était à présent frappée d’une lèpre »blanche comme la neige.«
Quels
étaient les sentiments de son cœur ? J’ai parfois pensé que l’occasion où
j’ai crié à Dieu avec le plus de foi et de détermination, avec le désir le plus
ardent de voir s’accomplir Sa volonté, a été celle où j’ai prié pour la
guérison de l’une de mes sœurs. Nous étions vraiment amis depuis notre enfance.
Elle était un peu plus âgée que moi. Je venais juste de recevoir la révélation
du ministère de guérison de Jésus. Elle était en train de mourir d’une perte de
sang. Ma mère me téléphona un soir et me dit :
- "John, si tu veux voir ta
sœur vivante, tu ferais mieux de venir tout de suite !"
Ă€ mon
arrivée, ma mère me dit : - "Tu arrives trop tard, elle est partie !"
Je suis
allé près de son lit, et j’ai posé ma main sur son front. Il était pâle et
froid. J’ai fait descendre ma main sur son cœur, et le cœur avait cessé de
battre. J’ai saisi un petit miroir et je l’ai tenu devant sa bouche, mais
aucune buée ne l’a recouvert. Elle ne respirait plus. J’étais abasourdi. Son mari
était agenouillé au pied du lit et pleurait. Leur bébé dormait dans son berceau
de l’autre côté de la chambre. Mon vieux père et ma mère étaient à genoux près
du lit, et sanglotaient. Ils avaient déjà vu mourir 8 de leurs enfants.
Elle était la 9ème. Mon âme était agitée par une tempête.
Juste
quelques semaines auparavant, ma femme avait été guérie alors qu’elle était
tout près de la mort. Avant cela, l’un de mes frères avait été guéri, après
avoir été invalide pendant 22 ans. Peu auparavant, ma sœur aînée, qui
avait 5 cancers dans ses seins, que l’on avait opérée 5 fois et que
la médecine avait abandonnée, avait été guérie.
Regardant
ma sœur, je dis : - »Oh Dieu ! Ce n’est
pas Ta volonté ! Je ne peux pas l’accepter ! C’est l’œuvre du diable
et des ténèbres !«
C’est le
diable qui détient la puissance de la mort. Je découvris un fait étrange. Il y
a des moments où notre esprit s’accroche à l’esprit de quelqu’un d’autre. D’une
manière ou d’une autre, il me semblait que mon esprit s’accrochait à l’esprit
de ma sœur. Je me mis à prier : - "Seigneur
Bien-aimé, il n’est pas possible qu’elle parte !"
Je me suis
mis Ă arpenter la chambre pendant un moment. Mon esprit criait Ă Dieu pour
qu’Il me montre quelqu’un qui avait assez de foi en Dieu, et que je pourrais
appeler pour qu’il m’aide. Cela se passait il y a 25 ans, à une époque où
celui qui se confiait à Dieu pour la guérison passait presque pour un fou aux
yeux de l’Eglise et du monde.
Que Dieu
soit béni, c’est différent à présent ! C’est l’avantage d’avoir des gens
qui font confiance Ă Dieu, qui marchent dans les voies de Dieu, qui vont
ensemble, restent ensemble, et qui forment dans la société un noyau qui possède
une certaine puissance pour Dieu. Je n’ai aucune confiance ni foi dans tous ces
petits efforts que les gens déploient quand ils courent ici et là . La plupart
de ces efforts s’évanouissent comme une vapeur. Si vous voulez que quelque chose de sérieux soit fait pour Dieu et pour l’humanité,unissez vos cœurs, vos mains et vos âmes. Organisez-vous !
(John Lake
désigne un bébé dans l’auditoire) La maman de ce bébé n’aurait pas été guérie
s’il n’y avait pas eu un petit groupe déterminé à prier jusqu’à ce que cette
femme soit guérie. Ils sont restés en prière toute la journée de lundi.
A 5 heures de l’après-midi, ils avaient la victoire ! Cela leur a
pris toute la journée. Je désire que nous soyons assez remplis de l’Esprit et
de foi pour que nos yeux spirituels puissent traverser les brouillards et voir
ce qui se passait pendant cette journée, jusqu’à ce que les puissances des
ténèbres soient dispersées et que la guérison se manifeste !
En
arpentant de long en large la chambre de ma sœur, je pensais qu’il n’y avait
qu’un seul homme qui pouvait avoir la foi dans ces circonstances, c’était John
Alexander Dowie. Il habitait à près de mille kilomètres de là . Je pris le
téléphone, appelai la Western Union, et leur dis que je voulais transmettre un
télégramme au Docteur Dowie, en lui demandant de me répondre le plus vite
possible.
Je lui
expédiai le télégramme suivant : -"Apparemment, ma sœur est morte, mais mon esprit ne
veut pas la laisser partir. Je crois que si vous priez, Dieu va la
guérir."
Voici la
réponse qu’il m’envoya : - "Tenez ferme à Dieu. Je prie. Elle vivra."
Je l’ai
dit mille fois, qu’aurais-je fait si, au lieu de recevoir ce télégramme plein
de foi, j’en avais reçu un envoyé par un prédicateur chétif qui aurait pu me
dire : - "Je crains que vous ne vous égariez", ou : - "Frère, vous êtes
dérangé" , ou
encore : - "Le temps des miracles
est passé !"
La
puissance de sa foi qui m’était transmise par ce télégramme commença à embraser
mon âme d’éclairs. Pendant que j’écoutais la réponse au téléphone, des éclairs
divins commencèrent à jaillir dans mon esprit. Je me mis à prier : -
"Cette
mort vient de l’enfer ! Elle ne peut pas être, elle ne doit pas
être ! Au Nom de Jésus-Christ, je détruis cette mort et cette
maladie ! Elle vivra !" À
la fin de ma prière, je tournai les yeux vers le lit, et je vis les paupières
de ma sœur clignoter. Mais j’étais tellement échauffé que je me dis : -
"Je suis
peut-ĂŞtre en train de me monter la tĂŞte !"
Alors je
restai un moment auprès du téléphone, sentant toujours des éclairs divins
jaillir de mon âme. Puis je vis mon beau-frère se lever et tapoter le front de
sa femme. Je compris que lui aussi avait vu quelque chose. Je lui dis : -
"Qu’y
a-t-il, Pierre ?" Il
répondit : - "Il me semble que j’ai vu bouger ses paupières !" À ce moment précis, les
paupières bougèrent à nouveau.
5 jours
plus tard, elle vint chez mon père, et toute la famille Lake fut réunie pour le
repas de Noël. Pour la première fois de leur vie, ils étaient tous en bonne
santé !
La prière persévérante est parfois nécessaire
Bien-aimés,
ce n’est pas la longueur de nos prières qui nous permet d’être exaucés par Dieu, mais notre foi ! Cependant, je veux encourager ceux qui
pensent que la prière persévérante est une nécessité, comme nous le pensons
tous parfois. Nous n’avons pas la moindre idée des puissances des ténèbres
contre lesquelles nous prions. Paul a dit :
»Car nous
n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations,
contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les
esprits méchants dans les lieux célestes« (Ephésiens 6 : 12).
Il faut parfois vous accrocher à Dieu, rester devant Lui, traverser les nuages noirs et les ténèbres, aller jusqu’au bout de la nuit, jusqu’à ce que la foi de Dieu perce, et que l’œuvre soit achevée.
L’expérience de Daniel
Vous
rappelez-vous l’expérience de Daniel, l’une des plus belles de la Bible ?
Il lui fallait une réponse du ciel. Il a jeûné et prié 21 jours.
Le 21è jour, un ange lui apparut, venant directement du ciel, et lui
dit :
»Daniel,
homme bien-aimé, sois attentif aux paroles que je vais te dire, et tiens-toi
debout à la place où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi.
Lorsqu’il m’eut ainsi parlé, je me tins debout en tremblant. Il me dit :
Daniel, ne crains rien ; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de
comprendre, et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et
c’est à cause de tes paroles que je viens. Le chef du royaume de Perse m’a
résisté vingt et un jours ; mais voici, Micaël, l’un des principaux chefs,
est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. Je
viens maintenant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans
la suite des temps ; car la vision concerne encore ces temps-là «(Daniel
10 : 11-14).
La réponse
de Dieu est partie non pas la dernière fois que tu as prié, mais la 1è
fois ! Dès que le prophète eut commencé à s’humilier devant Dieu, la
réponse est partie. Mais le Prince de Perse a résisté à l’ange pendant 21
jours. Finalement l’Archange Micaël fut envoyé à son aide, et la réponse parvint
à Daniel. Micaël est constamment décrit comme l’Ange Guerrier. Il a fait la
guerre au diable et l’a chassé du ciel. Comprenez bien ce qui se passe. Daniel
a prié, Dieu a entendu sa prière et l’a exaucée en lui envoyant un ange. Mais cet ange a été retenu en chemin par une
certaine puissance des ténèbres, jusqu’à ce que des renforts, en la personne de
Micaël, l’un des principaux chefs des anges, viennent à son secours.
Je me demande ce qu’il a fallu accomplir dans la vie de tous ceux qui étaient
concernés, pour que Dieu puisse exaucer cette prière !
Tu pries
peut-être pour quelqu’un, pour un ami, un frère, un fils, ou une fille, qui a
besoin de ton amour et de ta foi. Bien-aimé, aie foi en Dieu, reste en prière
jusqu’à ce que l’Esprit ait la possibilité de régler ce problème ! Tout
est lĂ ! Accroche-toi
jusqu’au bout ! N’abandonne pas ! C’est la Volonté de Dieu ! Tu
as le droit de recevoir la réponse ! Il existe un ministère d’intercession qui vient du ciel. Il s’agit d’une prière faite par l’Esprit de Dieu. Il s’agit d’entrer dans l’esprit de prière du Saint-Esprit. Il prie. Il prie pour toi ! Il prie pour moi !
»L’Esprit
lui-même intercède par des soupirs inexprimables« (Romains 8 : 26).
Lorsque
notre esprit est uni au Sien, nous entrons en Présence de Dieu, dans l’unité de
la foi, dans l’amour de Son Esprit. Beaucoup de gens s’arrêtent à mi-chemin.
Accroche-toi à Dieu, et prie jusqu’au
bout !
Parfois,
comme lorsque ma sœur revint à la vie, la foi et la puissance de Dieu viennent
comme des éclairs. Comme lorsque Moïse a prié : O Dieu, je te prie,
guéris-la ! La guérison de Marie fut instantanée. Parfois, c’est seulement
notre nature humaine qui prie. Vous pouvez reconnaître vous-mêmes ces moments
où votre âme ne participe pas à la prière, encore moins votre esprit. Il y a des moments où c’est votre âme qui
prie. Mais il y a aussi la prière de votre esprit, qui est le niveau le plus profond de votre être, plus profond
que celui de l’âme. Que Dieu soit béni, il existe une
prière où l’esprit de l’homme et l’Esprit de Dieu peuvent s’unir et devenir un.
Quand
Moïse a prié ce jour-là , on peut imaginer à quel point son âme a dû être
bouleversée. C’était sa propre sœur, celle qui était sur la berge du fleuve
lorsqu’il était bébé, celle qui l’avait installé dans le panier en osier, qui
l’avait caché dans les roseaux et qui l’avait surveillé jusqu’à ce qu’il soit
en sécurité. Ne croyez pas qu’elle ne s’intéressait pas à lui. Elle avait pour
Moïse l’affection d’une sœur et d’une mère. Elle voulait qu’il reprenne le
droit chemin. Elle craignait qu’il ait fait une grande erreur à l’occasion de
son mariage.
Dites-moi,
bien-aimés, êtes-vous un père ou une mère qui tenez tellement à l’un de vos
chéris que vous avez peur de l’abandonner entre les mains de Dieu ? C’est
l’une des choses les plus difficiles qu’il nous faut apprendre. Nous devons les
relâcher pour que Dieu puisse les prendre !
L’expérience de Stephen Merritt
Stephen
Merritt était un pieux entrepreneur de New York. Sa chère vieille épouse et lui
vivaient pieusement. Ils élevèrent un fils, mais jamais aucun garçon ne s’est
autant égaré loin de Dieu que leur Charley. Charley se lançait toujours dans
quelqu'affaire louche, la police venait, et leur disait : - "Charley a fait ceci et
cela. Il nous faut tant d’argent pour le sortir de ses difficultés." La semaine suivante, un autre
policier venait raconter autre chose, et cela n’arrêtait pas. Les 2
pauvres vieux priaient et versaient toutes leurs larmes pour le salut de ce
garçon. Un jour que Stephen Merritt était assis dans son bureau, priant pour
son fils et arrosant le plancher de ses larmes, il entendit la voix de Dieu lui
dire : - "Depuis combien de temps essayes-tu de sauver Charley ?"
Il
répondit : - "Depuis longtemps, Seigneur !"
Le
Seigneur dit : - "Maintenant, quand tu auras fini, j’agirai !"
Le vieil
homme réfléchit, et voici ce qu’il fit. La police vint et lui dit : -
"Charley
a fait ceci et cela." Il
demanda : - "Qui est Charley ?" -
"Mais
c’est votre fils !" -
"Non, je
n’ai aucun fils qui s’appelle Charley !"
Lorsque
Dieu lui avait parlé, il s’était mis à genoux, et avait dit : - Seigneur, il n’est plus mon fils, je Te le donne
jusqu’à ce qu’il soit sauvé." Alors il répondit à la
police : - "Non, je n’ai pas de fils." Ils le regardèrent et hochèrent
la tête. Puis ils envoyèrent un autre officier de police. Mais cela ne servait
plus Ă rien de venir le voir. Ils crurent que le vieil homme Ă©tait devenu fou.
Environ 9
mois passèrent. Un jour, un officier de police se présenta et dit : -
"Charley
a sauté par-dessus le pont de Brooklyn et s’est tué." Ils voulaient que le vieil
homme fasse draguer la rivière pour retrouver le corps. Mais le père dit :
- "Je
n’ai pas de fils qui s’appelle Charley. Draguez la rivière si vous le voulez
!"Alors, ils draguèrent la rivière, mais le corps qu’ils
retrouvèrent n’était pas celui de Charley.
3 mois
passèrent encore. Un jour, l’un des employés dit au vieil homme : - "Il y a l’un de vos amis
dans le bureau." Quand
le vieil homme entra, il vit que c’était Charley. Il était bien habillé, son
visage était propre, tout indiquait qu’il avait en lui la lumière de Dieu. Son
fils tomba à ses pieds, l’embrassa et lui demanda pardon. Il lui dit, en
matière d’explications : - Il y
a 3 mois, j’ai été sauvé dans une mission d’évangélisation, mais je ne
voulais pas venir te voir tant que je ne pouvais pas venir en
homme."
Les béquilles humaines
Il en est
ainsi non seulement quand vous priez pour les autres, mais aussi quand vous
priez pour vous-mĂŞmes. Certains parmi vous s’accrochent Ă leur maladie, ou Ă
leur difficulté, comme à des béquilles. Vous en êtes conscients en permanence,
à tel point que Dieu ne peut pas l’enlever de vos mains ! Spirituellement,
vous êtes dans la même situation que Stephen Merritt. Il était tellement décidé
à sauver son fils que c’était lui qui le faisait, au lieu de laisser Dieu agir.
Peut-ĂŞtre
vous accrochez-vous au péché de la même manière. Peut-être vous accrochez-vous
à la désobéissance de la même manière. Peut-être est-ce à votre maladie. S’il y
a une chose qui vous empêche d’être béni, abandonnez-la, et ouvrez vos mains et
votre cœur !
Quand
j’étais petit, j’allais souvent visiter les écluses à Sault-Ste-Marie, dans le
Michigan, oĂą se trouvait ma maison. Un jour, un marin qui se trouvait sur un
mât perdit l’équilibre et tomba à l’eau. Un autre marin se mit debout sur le
bastingage et le fixa du regard. Celui qui était tombé s’enfonça et remonta, il
s’enfonça à nouveau et revint encore à la surface, en agitant violemment l’eau
autour de lui. Pourtant, l’autre ne bougeait pas. Puis son camarade s’enfonça
encore pour la 3è fois, sans bouger cette fois. Juste au moment où il
disparut dans l’eau, l’autre marin plongea, et le ramena avec lui.
2 messieurs qui se trouvaient là dirent : - "Ce gars a déjà sorti des
hommes de l’eau auparavant !" Il avait attendu jusqu’à ce que
l’autre n’ait plus de forces. Sinon, tous deux auraient pu se noyer.
Nous
sommes nombreux à lutter et à nous débattre, jusqu’à ce que nous n’ayons plus
de forces et que nous laissions Dieu Se saisir de nous.
Quand
j’étais jeune, j’étais aussi orgueilleux que Lucifer, comme tous les Lake que
j’ai connus. Robert Burns a écrit avec la pointe de son diamant, sur une vitre
d’une auberge des Highlands : - "Il n’y a rien ici, que l’orgueil des Highlands,
l’orgueil des Highlands et la pauvreté." Leur pauvreté ne les gênait
nullement. La chose la plus difficile, pour moi, fut de capituler devant Dieu.
Je n’avais jamais bu de whisky de ma vie, jamais touché au tabac, mais mon cœur
orgueilleux a dû lutter comme un homme qui se noie, jusqu’à ce que j’accepte
finalement de dire : - "Seigneur, sauve -moi !" Il a fallu encore que je
finisse par m’agenouiller derrière un vieil orme, pour déverser mon cœur devant
Dieu et capituler devant Lui. La lumière du ciel pénétra dans mon âme. Je me
relevai fils de Dieu, et le sachant !
Laissez
Dieu vous prendre. Cessez de transpirer, cessez de lutter. Ceux qui sont sans
doute les plus difficiles au monde Ă sauver sont les adeptes de la Science
Chrétienne. Pourquoi ? Parce qu’ils travaillent tellement dur à se sauver
eux-mêmes ! Ils ont appris tellement de leçons, ils ont tellement
concentré leurs pensées sur la guérison qu’ils sont presque complètement
épuisés. Il faut que vous les aidiez à abandonner toutes ces choses jusqu’à ce
qu’ils puissent dire : - J’arrête d’essayer, je
crois ! Que
Dieu soit loué !