Livre
de Hannah Whitall Smith : "Le secret d'une vie chrétienne heureuse" (11/14)
Source http://www.ccel.org
(Christian Classics Ethereal Library,
Calvin College).
Article traduit par
Henri Viaud-Murat, publié autrefois sur le site Internet paroledevie.org (site
fermé depuis Août 2007).
Onzième article
d'une série de 14 articles.
Dieu veut que Ses
enfants vivent et marchent par la foi en Lui et en Sa Parole, la Bible, pour
qu'Il puisse les conduire dans Sa volonté parfaite. Quel est donc le secret
d'une vie chrétienne accomplie et heureuse ?
Avant de parler de
notre sujet, et de savoir comment vivre et marcher par la foi, je désire
expliquer et écarter un malentendu très souvent associé à ce thème. C'est ce
malentendu qui empêche certains de comprendre clairement ce que signifie "vivre
et marcher par la foi." Ce malentendu vient du fait que l'on garde
rarement en perspective les deux aspects du même problème. Les gens comprennent
clairement l'un des deux aspects, mais ils se limitent à la compréhension de
cet aspect, sans se préoccuper de l'autre aspect. Il n'est donc pas étonnant
qu'il en résulte une perception complètement déformée de la réalité.
Il faut donc
comprendre que ce sujet, comme tout autre sujet, ne peut être pleinement
compris que si on l'étudie constamment sous deux points de vue distincts. Je
veux parler, bien entendu, du point de vue de Dieu et du point de vue de
l'homme. Ces deux points de vue sont très différents et très contrastés. Mais
ils ne sont pas contradictoires, bien qu'ils puissent sembler l'être pour un observateur
superficiel.
J'en ai moi-même
constaté l'illustration frappante récemment. Deux prédicateurs ont abordé le
thème de la vie chrétienne profonde, en prêchant alternativement dans le même
lieu. L'un d'eux n'abordait que le point de vue de Dieu, alors que l'autre ne
parlait que du point de vue de l'homme. Tous deux étaient en parfaite harmonie,
et savaient qu'ils parlaient des deux différents aspects de la même grande
vérité. La plupart de leurs auditeurs le réalisaient aussi. Mais certains
d'entre eux ne l'ont pas compris. Une sœur me dit, dans une grande
perplexité : "Je n'y comprends rien ! Ces deux prédicateurs ont
décidé de parler de la même vérité, mais ils me semblent se contredire
absolument !" Je compris qu'elle exprimait un problème qui provoque
un grand nombre de difficultés dans l'esprit de nombreux Chrétiens qui veulent
honnêtement étudier cette vérité.
Supposez que deux
amis soient allés visiter un monument célèbre, et qu'ils entreprennent ensuite
de décrire leur visite. L'un n'a visité que le côté nord de ce monument, et
l'autre le côté sud. Le premier commence à dire : "Ce bâtiment a été
construit de telle et telle manière, avec tant d'étages et telles et telles
décorations…" L'autre l'interrompt aussitôt, et dit : "Oh
non ! Vous vous trompez ! J'ai bien vu ce monument, et il est
construit d'une manière complètement différente. Voici comment il était…"
Il ne peut en résulter qu'une discussion très animée entre ces deux hommes,
chacun affirmant que sa description est la vraie, jusqu'Ã ce que nos deux amis
découvrent qu'ils ont en réalité décrit deux côtés différents du même monument.
Ils se réconcilient alors aussitôt !
Je voudrais expliquer
aussi clairement que possible en quoi consistent ces deux aspects du même
problème, et montrer comment le fait de n'étudier qu'un seul de ces deux
aspects, sans examiner l'autre, ne peut que créer de fausses impressions et
déformer la vérité.
En bref, je dirai que
la part de l'homme est de faire confiance, et celle de Dieu d'Å“uvrer. On peut
voir immédiatement le contraste entre ces deux points de vue, qui ne sont
pourtant pas contradictoires. Je m'explique. Il faut que Dieu accomplisse une
œuvre. Il faut que nous soyons concrètement délivrés de la puissance du péché,
et que nous soyons rendus parfaits pour faire la volonté de Dieu, en toute
bonne Å“uvre. "Contemplant la gloire de Dieu comme dans un miroir,"
nous devons être effectivement "transformés à Son image, de gloire en
gloire," par l'Esprit du Seigneur. Nous devons être transformés par le
renouvellement de l'intelligence, afin de pouvoir discerner ce qui est bon et
acceptable, et comprendre quelle est la volonté parfaite de Dieu. Une œuvre
profonde doit être accomplie en nous. Tous les péchés tenaces doivent être
vaincus. Les mauvaises habitudes doivent être éliminées. Les mauvaises
dispositions et les mauvais sentiments doivent être déracinés, et nous devons
manifester des émotions saintes et un caractère saint. Nous devons subir une
transformation positive. C'est du moins ce que la Bible enseigne.
Il faut que quelqu'un
effectue cette transformation. Soit c'est nous qui l'effectuons, soit c'est
quelqu'un d'autre. La plupart d'entre nous, nous avons commencé par tenter de
nous transformer nous-mêmes, et nous avons lamentablement échoué. Nous avons ensuite
découvert, dans les Ecritures et par notre propre expérience, que c'est une
œuvre que nous sommes complètement incapables d'accomplir par nous-mêmes, mais
que le Seigneur Jésus est venu justement pour accomplir. Il l'accomplira dans
la vie de tous ceux qui se remettent entièrement entre Ses mains, et qui Lui
font confiance pour l'accomplir.
Dans ces conditions,
quelle est la part du Chrétien, et quelle est la part du Seigneur ? Il est
clair que le Chrétien ne peut rien faire d'autre que faire confiance au
Seigneur. Et c'est le Seigneur, en qui nous nous confions, qui accomplit
Lui-même l'œuvre que nous Lui avons confiée. La foi et l'œuvre sont des choses
très différentes, qui sont même souvent contradictoires. Mais sont-elles
contradictoires dans le cas qui nous intéresse ? Manifestement pas, parce
qu'il s'agit de deux aspects différents du même problème. Prenons l'exemple
d'une transaction humaine. Si nous confions l'exécution d'une tâche Ã
quelqu'un, mais en essayant ensuite de la réaliser nous-mêmes, nous serions en
pleine contradiction, et il en résulterait une impossibilité. Mais si l'une des
parties confie à l'autre l'exécution d'une tâche, et si l'autre partie se met
ensuite à l'œuvre pour l'accomplir, nous sommes dans le cas d'une transaction
parfaitement simple et harmonieuse.
Par conséquent, pour
ce qui est de la vie chrétienne plus profonde, si nous disons que la part de
l'homme est de se confier en Dieu, et que celle de Dieu est d'accomplir l'Å“uvre
qui Lui a été confiée, nous ne sommes plus en présence d'un problème très
compliqué, ni très difficile à résoudre !
Un prédicateur qui
présenterait la part de l'homme ne pourrait parler que de consécration et de
foi, parce que c'est vraiment tout ce que l'homme peut faire. Nous sommes tous
d'accord là -dessus. Pourtant, de tels prédicateurs sont constamment critiqués
par ceux qui pensent que le problème se limite à cet aspect, et qui ne voient
pas de quelle manière la vraie foi permet à Dieu d'accomplir Son œuvre.
Certains pensent en effet que cette doctrine de la foi ne tient aucun compte
des réalités concrètes de la vie, que l'on se contente de demander aux
Chrétiens de croire, et de se prélasser ensuite dans un fauteuil religieux,
pour rêver à une vie chrétienne dépourvue de tout résultat concret.
Tout ce malentendu
vient du fait que le prédicateur a négligé d'exposer le second aspect du
problème, ou que l'auditeur ne l'a pas compris. Il faut en effet comprendre que
lorsque nous faisons confiance au Seigneur, Il Å“uvre, et de grandes choses
peuvent alors être accomplies, non par nous, mais par Dieu. Nous voyons
s'accomplir des choses concrètes, parce que nous avons cru, et parce que le
Seigneur a manifesté ce que nous Lui avons confié dans la foi. Il accomplit Ses
promesses dans la vie de ceux qui croient. Nous n'avons rien à faire de
nous-mêmes, parce que c'est Lui qui agit. Et les choses sont bien mieux faites
quand c'est le Seigneur qui agit ! Dès que nous avons compris cela, la
prédication de la foi devient claire, et toute difficulté disparaît.
D'un autre côté, un
prédicateur qui ne parlerait que du point de vue de Dieu serait aussi critiqué,
mais pour d'autres raisons. Il n'aborderait pas le problème de la foi, car ce
n'est pas le problème de Dieu. La part de Dieu n'est pas de croire, mais
d'agir. Le Seigneur accomplit la chose que nous Lui confions. Il discipline et
forme le Chrétien, à la fois de l'intérieur et de l'extérieur. Il a recours Ã
toutes les ressources de Sa sagesse et de Son amour pour nous purifier en nous
faisant passer par le feu. Il a prévu toutes les circonstances de notre vie
pour accomplir Son grand objectif, qui est de nous faire croître en grâce, et
de nous rendre conformes, jour après jour, heure après heure, à l'image de
Christ. Il nous fait passer par un processus de transformation, qui peut être
long ou court, selon les cas, pour accomplir en nous, de manière concrète et
expérimentale, tout ce que nous Lui avons confié.
Par exemple, selon
Romains 6 : 11, nous avons osé, par la foi, nous considérer comme
"morts au péché." Mais c'est le Seigneur qui transforme ensuite cette
vérité en réalité pratique dans notre vie. C'est Lui qui nous conduit à la
victoire sur notre "moi," par la discipline quotidienne de Sa
providence. C'est parce que Dieu nous permet d'obtenir concrètement la victoire
sur le péché que nous pouvons, au départ, nous considérer comme morts au péché.
C'est pour cela que le prédicateur qui n'exposerait que le côté pratique de
cette vérité, et qui expliquerait comment Dieu peut œuvrer pour nous faire
atteindre des victoires concrètes, pourrait être accusé de contredire un autre
prédicateur qui ne parlerait que de la nécessité d'avoir foi en Dieu, et de
laisser croire que la sanctification ne serait qu'un processus graduel obtenu
par les œuvres, tâche évidemment impossible et sans espoir.
En réalité, la
sanctification est en même temps une étape soudaine de foi, et aussi un
processus graduel d'Å“uvres. En ce qui concerne notre part, il s'agit d'une
étape soudaine de foi. En ce qui concerne la part de Dieu, il s'agit d'un
processus graduel d'Å“uvres. C'est par un pas de foi que nous entrons en Christ.
C'est par un processus graduel que nous croissons en Lui, dans tous les
domaines. C'est par un pas de foi que nous nous livrons entre les mains du
Divin Potier. C'est par un processus graduel qu'Il nous façonne en vase
d'honneur, propre à Son usage, et prêt à toute bonne œuvre.
J'emploierai une
illustration concrète. Supposons que je doive expliquer à quelqu'un, qui ignore
tout de ce sujet, la manière dont une masse informe d'argile peut être
transformée en vase magnifique. Je lui montrerai tout d'abord la part que joue
l'argile dans cette affaire. Mais tout ce que je pourrais dire à ce sujet,
c'est que l'argile doit simplement être confiée entre les mains du potier, et
qu'elle doit se soumettre passivement à toutes les manipulations des mains du
potier. Du point de vue de l'argile, il n'y a réellement que cela à dire.
Est-ce que mon interlocuteur pourrait dire qu'il n'y aurait rien d'autre Ã
faire, puisque l'argile n'a qu'Ã s'abandonner entre les mains du potier ?
S'il s'agit d'un auditeur intelligent, il me dira : "Je comprends. Je
comprends ce que l'argile doit faire. Mais, à présent, quelle est la part du
potier ?" Je lui dirais : "Parlons maintenant de la partie
la plus importante. Une fois que l'argile a été placée entre ses mains, le
potier commence à la façonner et à la travailler, selon l'idée qu'il a en tête.
Il la pétrit, la déchire, la recolle, la presse, la mouille, la laisse sécher
pendant un temps. Il la travaille parfois pendant des heures, et parfois la
laisse de côté pendant des jours, sans la toucher. Tout ce travail a pour
objectif de rendre l'argile parfaitement malléable entre ses mains. Finalement,
le potier commence à façonner le vase qu'il projette de faire. Il tourne le
bloc d'argile sur son tour, travaille la forme, la lisse, puis la laisse sécher
au soleil, avant de la cuire au four, jusqu'à ce qu'il ait achevé ce vase
d'honneur propre à son service."
Mon auditeur
pourrait-il dire que je me contredis ? Je lui avais d'abord dit que
l'argile n'avait rien d'autre à faire que de s'abandonner complètement entre
les mains du potier. Ensuite, je lui ai dit que l'on faisait passer cette masse
d'argile par un long processus qu'elle ne pouvait pas réaliser par elle-même.
Si l'on demandait à l'argile de se transformer elle-même en vase d'honneur, ce
serait une tâche impossible et sans espoir. Mais si mon auditeur a bien compris
quelle était la part de chacun, et que les deux aspects de ce problème, quoique
très différents, ne sont pas du tout contradictoires, il verrait clairement
qu'il n'est nullement demandé à l'argile de faire le travail du potier, mais
qu'elle doit s'abandonner entièrement entre ses mains.
Il me semble donc que
l'on peut enseigner les deux aspects de ce problème d'une manière parfaitement
harmonieuse, bien qu'ils soient apparemment contradictoires. Quelle peut être
la part de l'homme dans cette grande Å“uvre, sinon qu'il doit continuellement se
livrer entre les mains du Seigneur, et Lui faire entièrement confiance ?
Mais quand nous en
venons à la part de Dieu, il y aurait tant à dire en ce qui concerne les
multiples manières merveilleuses qu'Il emploie pour accomplir l'œuvre que nous
Lui avons confiée ! C'est là que s'effectue notre croissance spirituelle.
Ce bloc d'argile ne pourrait jamais être transformé en beau vase d'honneur,
s'il restait pendant des siècles dans la réserve d'argile. Mais, dès qu'il est
pris en charge par un potier compétent, il passe rapidement par toutes les
étapes, pour devenir un vase magnifique. Il en est de même pour le Chrétien qui
s'abandonne à la volonté du Divin Potier. Il est rapidement transformé de
gloire en gloire à l'image du Seigneur, par Son Esprit.
Nous devons tout
d'abord faire le pas de foi qui consiste à nous en remettre entièrement et
absolument entre les mains du Seigneur. Nous pouvons ensuite nous attendre à ce
qu'Il commence Son Å“uvre. Il se peut que les moyens qu'Il choisira pour
accomplir ce que vous Lui avez confié diffèrent de ceux qui vous auriez vous-même
choisis. Mais Il sait ce qu'Il doit faire, et cela doit vous suffire.
Je connais une sœur
qui était entrée dans cette vie de foi dans une grande effusion de l'Esprit,
remplie de joie et de lumière. Elle supposait, bien entendu, qu'elle était
préparée pour un grand ministère, et s'attendait à être immédiatement employée
dans le champ et la moisson du Seigneur. Mais, au lieu de cela, son mari perdit
brutalement toute sa fortune, et elle se trouva confinée dans sa maison,
absorbée par toutes sortes de tâches domestiques, sans avoir ni le temps ni la
force de se consacrer à une quelconque mission d'évangélisation. Elle accepta
la discipline, et se consacra de tout son cœur à son ménage et à sa cuisine,
comme elle l'aurait fait si elle avait prêché, prié ou écrit pour le Seigneur.
Par cette formation, le Seigneur en fit un vase d'honneur propre à Son usage,
et préparée pour toute bonne œuvre.
Une autre sœur, qui
était entrée dans cette vie de foi dans des circonstances similaires, avec de
grandes bénédictions, et qui espérait être utilisée par le Seigneur dans un
grand ministère, dut s'occuper de deux nièces invalides, les soigner et les
distraire tout au long du jour. Mais, contrairement à la première sœur, elle
n'accepta pas cette formation. Elle s'énerva, et finit par se rebeller. Elle
perdit donc toute sa bénédiction, et retomba dans un état de misère spirituelle
et de triste froideur. Elle avait pourtant bien compris, au début, qu'elle
devait faire confiance au Seigneur, mais elle n'avait pas compris par quel
processus divin le Seigneur voulait la faire passer pour accomplir Son plan
dans sa vie. Elle se retira donc des mains du Divin Potier, et la vase resta
sur le tour, inachevé et dans un triste état.
Je crois que beaucoup
de vases restent ainsi dans ce triste état, faute d'avoir compris ces choses.
Nous ne pouvons pas atteindre une pleine maturité chrétienne en un instant.
Mais elle résulte de l'œuvre du Saint-Esprit de Dieu qui, par Sa puissance
transformatrice, nous fait croître en Christ, dans tous les domaines. Nous ne
pouvons pas espérer atteindre cette maturité sans nous abandonner complètement
et volontairement à Sa volonté puissante. La sanctification, que les Ecritures
nous demandent de rechercher comme une expérience constante, n'est pas la même
chose que notre croissance jusqu'à la maturité. La sanctification concerne la
pureté de notre cœur. Cette pureté doit être aussi complète chez le bébé en
Christ que chez le vétéran de la vie chrétienne.
La motte d'argile, Ã
partir du moment où elle est prise en mains par le potier pour être
transformée, ne cesse alors d'être conforme, à chaque moment de sa
transformation, à la volonté du potier. Elle ne peut donc que lui plaire, même
si elle est encore loin du résultat final, de l'état de vase d'honneur envisagé
par le potier.
Un petit bébé peut
être tout ce qu'un bébé de son âge peut être, ou doit être, mais il est encore
loin d'avoir atteint la stature parfaite souhaitée par sa mère, quand il aura
atteint une pleine maturité, même si sa mère est parfaitement satisfaite de son
état actuel.
Une pomme, au mois de
juin, est aussi parfaite que peut l'être une pomme de juin. Mais elle est
encore très différente de ce qu'elle sera en octobre, quand elle aura atteint
sa pleine maturité.
Les Å“uvres de Dieu
sont parfaites, à chaque étape de notre processus de maturation. Les œuvres de
l'homme ne sont parfaites que lorsqu'elles le sont dans tous leurs aspects.
Tout ce que nous
devons faire, dans cette vie de sanctification, est donc de nous remettre
entièrement entre les mains du Seigneur, par un pas de foi, afin qu'Il
travaille en nous selon le bon plaisir de Sa volonté. Et nous devons nous
maintenir constamment dans cette position, par un exercice continuel de notre
foi. C'est notre part. Quand nous faisons cela, nous sommes, au sens où
l'entend le Seigneur, parfaitement agréables à Dieu, même s'il nous faut encore
des années de formation et de discipline pour atteindre la pleine maturité, et
devenir un vase d'honneur prêt à toute bonne œuvre pour le Seigneur.
Notre part, c'est de
faire confiance au Seigneur. Sa part, c'est de travailler en nous pour nous
faire atteindre le but. Il ne rate jamais Son œuvre. Ceux qui se sont confiés
dans le Seigneur n'ont jamais été confondus. Ne craignez donc pas que les
choses en restent là , une fois que vous avez commencé à faire confiance au
Seigneur, et que vous avez encouragé les autres à en faire autant. La foi est
nécessaire au commencement. Mais elle est aussi un fondement indispensable,
tout au long du processus. Quand nous Lui faisons confiance, le Seigneur
travaille. Dans toute cette affaire, c'est Son Å“uvre qui est la chose la plus
importante. Et c'est cela qui explique ce paradoxe apparent qui trouble tant de
Chrétiens. Ils nous disent : "Vous nous conseillez de ne faire rien d'autre
que de nous confier en Dieu. Mais vous nous demandez ensuite de faire des
choses impossibles ! Comment réconcilier ces deux déclarations aussi
contradictoires ?"
Il en est de même
quand nous considérons une scie dans l'atelier du charpentier. On peut dire que
c'est la scie qui vient de scier une bûche. Mais on peut ajouter aussitôt que
c'est le charpentier qui l'a sciée. La scie n'est que l'instrument, mais la
puissance qui l'a animée, c'est celle du charpentier !
Il en est de même
pour nous. Quand nous nous livrons entièrement entre les mains de Dieu, et
quand nous Lui livrons nos membres comme des instruments de Sa justice, nous
découvrons qu'Il produit en nous le vouloir et le faire, pour que nous fassions
Sa volonté, selon Son bon plaisir. Nous pouvons alors dire, avec Paul :
"Par la grâce de
Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine ;
loin de là , j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la
grâce de Dieu qui est avec moi" (1 Cor 15 : 10). "Car nous
sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que
Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions" (Ephésiens
2 : 10).
En fait, quand nous y
réfléchissons, seul Dieu, qui nous a créés, peut nous re-créer, car Lui seul
peut comprendre l'Å“uvre de Ses propres mains. Tous nos efforts pour tenter de
nous re-créer nous-mêmes ne peuvent qu'aboutir à la destruction du vase. Aucun
Chrétien ne peut atteindre le but le plus élevé, s'il ne laisse pas travailler
Celui "qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté"
(Ephésiens 1 : 11).
Dans tous ces
articles, je vais surtout exposer quelle doit être la part de l'homme en la
matière. Car j'écris pour des hommes, dans l'espoir de montrer aux Chrétiens
comment accomplir leur part de cette grande Å“uvre. Mais je souhaite que l'on
comprenne bien que je n'aurais jamais écrit un seul mot, si je n'avais pas cru
de tout mon cœur que Dieu accomplit fidèlement Sa part, quand on Lui fait
confiance.
Source :
http://www.latrompette.net/