Un petit témoignage concernant l'aide spirituelle qu'il est
possible d'apporter Ă ceux et celles qui, sur le chemin de la vie, sont parfois
tentés par l'avortement.
C'était il y a un vingtaine d'années. A l'époque nous tenions un snack-bar avec
mon épouse et une jeune femme est entrée pour nous demander un renseignement.
- Bonjour, pourriez-vous m'indiquer où se trouve le n° 19 dans la rue? Nous
demanda-t-elle.
- C'est juste la porte à côté, vous cherchez quelqu'un particulièrement?
- Oui, il parait qu'il y a un marabout Ă cette adresse, mais je ne retrouve pas
son nom sur les sonnettes.
Depuis quelques mois, j'avais remarqué dans le petit journal local gratuit,
qu'un marabout proposait ses services dans la rue qui prolongeait la nĂ´tre, au
n° 19 justement, mais une centaine de mètres plus loin. Cependant, il me
semblait évident que mon rôle de chrétien ne consistait pas à indiquer
l'adresse d'un endroit oĂą se pratiquaient des consultations divinatoires que
l’Éternel considère comme abominables (voir Deut. 18: 9-12.).
D'autant plus que je priais depuis que j'en avais eu connaissance pour qu'un
obstacle soit mis devant la porte de ce marabout, afin d'Ă©viter que des
personnes ne tombent encore plus sous le pouvoir de l'adversaire en allant le
consulter et récolter ainsi des malédictions.
J'interrogeais donc cette jeune femme:
- Pourquoi donc aller consulter un marabout?
Elle hésita quelques secondes et puis donna l'impression de se jeter à l'eau:
- HĂ© bien voilĂ , je vivais en couple avec un homme d'origine asiatique et je
pensais que c'était pour la vie. Mais lorsque je me suis retrouvée enceinte et
que je lui ai annoncé, il a disparu! Je me demande donc ce que je dois faire.
S'il revient, je garderai le bébé, mais s'il ne doit pas revenir, le mieux
serait que j'avorte, car je ne pense pas que je pourrai m'en occuper toute
seule. Je suis allé consulter des cartomanciennes et des voyantes dans la ville
d'où je viens: trois d'entre-elles m'ont affirmé que mon compagnon reviendrait,
mais les trois autres m'ont déclaré au contraire qu'il ne reviendrait pas.
Comme je ne savais pas comment me décider, j'ai donc projeté de consulter un
dernier marabout dans votre ville, et selon sa réponse, je garderai l'enfant ou
pas...
Je l'ai alors interrogé sur sa foi. Elle m'a dit quelle était portugaise et
qu'elle savait que Dieu existait et nous voyait. Nous avons alors échangé sur
ce sujet et il s'est révélé clairement que cette jeune femme avait parfaitement
conscience de mal agir en supprimant cette vie qu'elle portait dans son ventre.
Mais la peur de ne pas arriver à gérer l'avenir, seule avec cet enfant,
l'incitait à supprimer ce « problème » en procédant à une IVG.
Nous avons alors ouvert ensemble la Bible et je lui ai montré les passages où
Dieu annonce qu'Il sera le Père des enfants sans pères (Ps. 68: 6.), et qu'Il
donnera le nécessaire à ceux qui cherchent le Royaume et la Justice de Dieu
(Mat. 6: 24-34.), et je lui ai demandé si elle croyait ces promesses.
Elle me répondit qu'elle les croyait et qu'elle comprenait maintenant que, dans
son égarement, Dieu l'avait dirigé jusque dans ce bar pour la garder de
pratiquer un acte grave qu'elle aurait amèrement regretté ensuite. Elle a alors
décidé de conserver son enfant, en se confiant dans la bonté et le secours de
Dieu pour pouvoir l'Ă©lever.
Elle m'a appris que depuis le départ de son conjoint, elle demandait à Dieu son
aide et sa direction. Malheureusement, par ignorance, elle allait en mĂŞme temps
chercher des conseils du côté opposé, vers ceux qui se prétendait des guides
éclairés mais dont les pratiques divinatoires sont fermement réprouvées par la
Bible, puisqu'il est même déclaré qu'ils attirent ceux qui les écoutent sur «les
sentiers qui mènent au séjour des morts» (Proverbes 9: 18.)... cependant la
grâce de Dieu l'avait rattrapé à temps et remise dans le chemin de la vie...
Elle n'a pas voulu me donner son nom, ni son adresse, mais elle a longtemps
fait partie de mes prières. Et 20 ans après, lorsque je croise parfois un jeune
de cet âge, il m'arrive de me demander s'il ne s'agirait pas de l'enfant que la
grâce de Dieu a sauvé en mettant la confusion au sujet du nom d'une rue et en
incitant sa mère à demander conseil dans un café qu'elle ne connaissait pas,
mais où régnait un Dieu d'amour qui l'aimait et qui voulait qu'elle soit une
source de vie, et non pas un instrument de mort.
Peut-être faudra-t-il attendre d'être là -haut pour connaître enfin tous les
détails de cette histoire de vie dont je n'ai vu que les premiers moments
positifs d'une gestation mal commencée. Mais je sais que, par la grâce de Dieu,
elle n'a pas été interrompue et a pu continuer son cheminement dans les
sentiers de la vie...
Jean-Luc B (http://blog-porte-parole.blogspot.fr/)