Il existe un grand nombre de moyens de
contraception, les plus connus étant la pilule et le préservatif. Est considéré
comme moyen de contraception, selon l’encyclopédie Larousse, les « méthodes
visant à éviter, de façon réversible et temporaire, la fécondation d’un ovule par un
spermatozoïde ».
Il ne faut donc pas confondre contraception et
contragestion. Cette dernière est l’ensemble des méthodes qui empêchent la
nidation de l’ovule fécondé dans l’utérus, tels que le stérilet, la pilule du
lendemain, la pilule abortive ou encore l’avortement chirurgical. Ces moyens
sont à proscrire absolument car ils provoquent la mort d’un être humain.
Bible et contraception
La Bible ne parle pas vraiment de la contraception
sauf peut-être une fois et ce, de manière indirecte, dans le passage de Genèse
38:9. Onan, fils de Juda, préféra éjaculer hors de sa femme Tamar afin de ne
pas donner une descendance à son frère Er, décédé quelque temps auparavant. A
cette Ă©poque, il existait une coutume, qui devint par la suite une loi, celle
du rachat. «Lorsque des
frères demeureront ensemble, et que l’un d’eux mourra sans laisser de fils, la femme
du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère
ira vers elle, la prendra pour femme, et l’épousera comme beau-frère. Le
premier-né qu’elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin
que ce nom ne soit pas effacé d’Israël. Si cet homme ne veut pas prendre sa
belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira: Mon beau-frère
refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas m’épouser par
droit de beau-frère. Les anciens de la ville l’appelleront, et lui parleront.
S’il persiste, et dit: Je ne veux pas la prendre, alors sa belle-sœur
s’approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et
lui crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira: Ainsi sera fait Ă
l’homme qui ne relève pas la maison de son frère. Et sa maison sera appelée en
Israël la maison du déchaussé » (Deutéronome
25:5-10). C’est cette loi qui permit à Boaz d’épouser Ruth, et permit à Naomi
d’avoir un fils dans sa vieillesse (Ruth 4:17). Dans le passage qui nous
intéresse, Dieu ne condamne pas à proprement parler le fait que Onan se soit
retiré avant l’éjaculation, mais plutôt qu’il ait eu une attitude égoïste et
injuste « sachant
que cette descendance ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il
allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de descendance à son
frère» (Genèse 38:9).
Ce verset ne peut donc pas être utilisé pour
interdire l’utilisation de moyens de contraception. Toutefois, un détail dans
cette histoire nous ouvre un incroyable champ de recherche. En effet, ce
passage nous apprend que les israélites connaissaient et pratiquaient au moins
une méthode contraceptive. La contraception n’a pas commencé en 1965 avec
l’apparition de la pilule mais dès que l’homme a compris qu’un enfant pouvait
être conçu suite à un rapport sexuel, il s’est mis en quête du moyen le plus
efficace pour continuer d’avoir une vie sexuelle sans pour autant avoir des
enfants. Le contexte dans lequel ce désir a pu se manifester est varié :
relations extra-maritales, inceste, prostitution; de mĂŞme que les fins
recherchées : éviter la honte d’un enfant illégitime pour les non mariées,
garder une source de revenus pour les prostituées, espacer ou limiter les
naissances pour les femmes mariées, voire préserver leur santé et/ou leur
beauté.
Bref historique de la
contraception
Le second moyen de contraception le plus ancien,
après celui d’Onan, c’est le préservatif. Selon toute vraisemblance, les
égyptiens de l’antiquité, et ce dès 4000 av. J.C., l’utilisaient. Il était fait
à partir de boyaux d’animaux (chat, mouton), de vessie de porc ou en papier de
soie huilé, en soie ou en velours. Dans un premier temps, son utilisation avait
pour but d’éviter aux soldats égyptiens d’attraper des maladies vénériennes. Ce
n’est que plus tard qu’il fut utilisé comme moyen de contraception. Outre
l’utilisation de cet « étui », les égyptiens buvaient des
décoctions plus ou moins fantasques comme celles décrites sur le papyrus
de Kahum, préconisant du natron, qui était un mélange de carbonate de sodium
liquide, et de larmes de crocodile. Le papyrus d’Ebers recommande, entre
autres, un emplâtre de gomme d’acacia. Les physiologistes modernes ont démontré
qu’en fermentant, cette gomme d’acacia produit de l’acide lactique, inhibiteur
de la migration des spermatozoïdes vers les trompes. Y sont aussi d’écrits de
nombreux breuvages issus de plantes censées contenir des éléments
stérilisants comme l’aubépine ou le lierre terrestre qui ont des propriétés
astringentes c’est à dire qu’elles crispent les muqueuses et provoquent des
fausses couches.
Quant aux femmes mésopotamiennes, elles
s’introduisaient dans l’utérus des petites pierres plates et polies. Cela
donnait le même résultat que les stérilets que nous connaissons. Quand aux
araméennes de confession hébraïque, sur le conseil de rabbins, elles
utilisaient le « moukh », une sorte d’éponge insérée au
fond du vagin qui empêchait les spermatozoïdes d’atteindre l’utérus. Les femmes
grecques et romaines avaient elles aussi leurs méthodes. L’une d’entre elle
était l’ingestion de racine du lacet, ou carotte sauvage. Cet abortif naturel,
déjà connu au temps d’Hippocrate, est à la base de la pilule du lendemain crée
en 1986.
Certes, toutes ces méthodes, qui réussissaient plus
ou moins, étaient et sont toujours une manière de contrôler les naissances mais
il ne faut pas oublier l’aspect « assouvissement du désir »
envers sa femme ou son mari. Car
évidement il n’est pas besoin de préciser que l’acte sexuel ne devrait avoir
lieu que dans le cadre du mariage.
C’est avec l’ère chrétienne que la pensée générale
en matière de contraception changea et pour longtemps. Elle était interdite et
classée dans la catégorie des pêchés mortels au même titre que l’avortement et
l’infanticide. Au moyen-âge, il était préférable d’abandonner l’enfant et de le
laisser aux bons soins de la divine providence : l’église. A cette époque
et encore aujourd’hui dans certaines familles dites intégristes « l’idéologie
religieuse définit le sperme de l’homme médiéval comme étant l’œuvre de Dieu.
Par conséquent, la pensée chrétienne médiévale impose à la femme de respecter
et de fructifier la semence du divin. Ce mythe religieux imposait Ă ce dernier
d’assumer sa matérialité naturelle comme un don pour la gloire du Dieu omniprésent
et patriarcal ». La religion rythmant la vie du peuple, il y avait de
nombreuses périodes d’abstinence imposée : le dimanche, pendant les
carêmes, avant et pendant les fêtes. De plus, l’église interdisait toute
relation sexuelle pendant les périodes de grossesse et de menstruation. Par la
suite, le préservatif refit son apparition au devant de la scène, suivi de tous
les autres moyens de contraception que nous connaissons. Dans nos sociétés de
moins en moins religieuses et de plus en plus libérales, la contraception n’est
plus un tabou.
Le cycle de la femme
« L’homme connut, Eve sa
femme ; elle devint enceinte et accoucha de Caïn… » (Genèse 4:1). Avant de lister et de décrire tous les moyens de
contraception qui existent, il nous faut comprendre le fonctionnement du corps
de la femme et le principe de la fécondation.
Fonctionnement de l’appareil génital féminin :
contrairement à l’homme dont la production de spermatozoïdes est continue, chez
la femme, l’appareil reproducteur a une activité cyclique. Tous les 28 jours,
durée moyenne d’un cycle menstruel, une cellule reproductrice femelle est émise
par l’ovaire. C’est l’ovulation. Au cours du cycle, sous l’action des hormones
sexuelles féminines, l’utérus est préparé à recevoir un embryon, notamment par
l’épaississement de sa paroi interne dans laquelle de nombreux vaisseaux
sanguins se développent. En l’absence de fécondation, ces vaisseaux sont
éliminés, ce qui se traduit par l’hémorragie menstruelle (règles).
On appelle couramment ovule la cellule
reproductrice femelle, mais le terme scientifique exact est celui d’ovocyte. La
différence entre ovocyte et ovule tient à une différence de maturation.
Lorsqu’il est émis par l’ovaire, l’ovocyte n’a pas terminé sa maturation et ne
peut pas encore être fécondé. Il est alors recueilli par la partie terminale
des voies génitales, appelée pavillon, qui s’ouvre à proximité de l’ovaire. Il
est ensuite transporté à l’intérieur de la trompe, un conduit creux reliant le
pavillon à l’utérus, tout en poursuivant sa maturation. La maturation de
l’ovocyte ne pourra se terminer que s’il est fécondé. C’est dans une partie
élargie de la trompe, appelée ampoule, que se produit la fécondation si des
spermatozoïdes y sont présents.
FĂ©condation : la fĂ©condation est interne, c’est-Ă -dire qu’elle se produit Ă
l’intérieur des voies génitales de la femme. Elle nécessite donc un
accouplement, si on ne considère pas les techniques de Procréation Médicalement
Assistée : insémination artificielle, fécondation in vitro, etc. (Voir article sur la PMA ICI). Pendant le coït, l’éjaculation libère
dans le vagin environ 3 millilitres de sperme, mélange de spermatozoïdes et de
sécrétions des glandes annexes. Le sperme contient en moyenne 100 millions de
spermatozoïdes par millilitre. À la suite de l’éjaculation, les spermatozoïdes,
qui sont des cellules mobiles, remontent les voies génitales de la
femme : ils traversent d’abord le col de l’utérus qui sépare ce dernier de
la cavité vaginale, puis gagnent les trompes. Sur les quelque 300 millions de
spermatozoïdes émis, quelques centaines seulement parviennent à l’ampoule,
partie élargie de la trompe où peut se produire la fécondation si un ovocyte y
est présent. Même si un seul spermatozoïde pénètre dans l’ovocyte, la présence
de quelques centaines d’entre eux est indispensable à la fécondation car leurs
sécrétions sont nécessaires pour fragiliser les enveloppes de l’ovocyte. Dès
que l’un d’entre eux a pénétré, aucun autre ne peut plus le faire car il se
forme immédiatement une membrane infranchissable. La durée de vie des
spermatozoïdes, comme celle de l’ovocyte, étant limitée à quelques 48 h, la
rencontre de l’ovocyte avec les spermatozoïdes n’est possible que pendant une
brève période féconde de quelques jours autour du moment de l’ovulation.
Les différents types de
conception
Comme vous avez pu le constater, la contraception a
toujours existé. Les méthodes n’ont fait qu’évoluer en fiabilité mais aucune ne
l’est à 100 %. Comme nous
l’avons vu en préambule, la contraception empêche la conception c’est à dire
qu’elle empêche la rencontre et/ou la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde.
Les méthodes contraceptives actuelles peuvent être classées selon trois
critères : chimique, mécanique et naturelle.
Contraception chimique
Tout d’abord il y a l’utilisation de produits
chimiques qui, au contact des spermatozoïdes, ont la propriété de les détruire.
On dépose ce type de produit dans le vagin sous forme d’ovule, de crème,
de gel, de tampons…afin qu’il agisse au cours du rapport. Ensuite il y a les
pilules, patchs ou implants. Les hormones, progestérones et/ou œstrogène qu’ils
contiennent servent entre autres à bloquer l’hypophyse, située dans le cerveau,
lorsqu’elle tente de déclencher l’ovulation. C’est une sorte de rétrocontrôle.
En procurant à l’organisme des hormones semblables à celles qu’il sécrète, on
évite que des ordres concernant l’ovulation ne soient donnés aux ovaires. En
modifiant les doses et l’ordre d’apparition de ces molécules dans le cycle, on
intervient à deux autres niveaux : la glaire à l’entrée de l’utérus, plus
Ă©paisse, fait office de bouchon et la muqueuse est plus fine, moins
« fertile ». Les hormones utilisées sont des variantes
chimiques de celles sécrétées par l’organisme, œstrogènes et progestérone.
Contraception mécanique
Comme le préservatif, le diaphragme agit comme une
barrière qui empêche les spermatozoïdes d’atteindre les ovules. Il faut
cependant préciser que le diaphragme est aussi chimique car il contient un
spermicide.
Contraception naturelle
Ces méthodes plus ou moins compliquées demandent
d’avoir une bonne connaissance du corps de la femme, car elles visent Ă
identifier la période d’ovulation, de manière à éviter tout rapport fécondant.
Le retrait : l’homme se retire du vagin de sa partenaire avant d’avoir éjaculé. Si
l’éjaculation n’a pas lieu dans le vagin (ni juste à l’entrée du vagin), il ne
peut pas y avoir de grossesse, car les spermatozoĂŻdes ne peuvent pas entrer
dans l’utérus. Là c’est l’homme qui doit connaître son corps et savoir se
maîtriser. Toutes les autres méthodes qui vont être décrites, incombent à la
femme car c’est à elle de déterminer les périodes ou il est possible d’avoir
des rapports non fécondants.
Avant toutes choses, il faut savoir que les
périodes d’ovulation peuvent varier en fonction d’éléments extérieurs. Et même
lorsque la femme connaît exactement la date de son ovulation (ou pense qu’elle
la connaît) l’ovulation peut être avancée ou reculée par toutes sortes
d’événements, à commencer par les émotions (stress, angoisse…). Voici donc
quelques méthodes naturelles, tirées du site choisirsacontraception.fr.
L’abstinence périodique ou méthode Ogino : La
méthode Ogino, du nom du chirurgien japonais qui la proposa, consiste pour une
femme dont le cycle est régulier, à éviter les rapports sexuels non protégés
pendant les jours « fertiles » qui précèdent ou suivent l’ovulation.
La « méthode des températures » : La
tempĂ©rature habituelle de la femme s’élève de 0,2 Ă 0,4 °C (de 36.7 Ă
37.1 °C par exemple) au moment de l’ovulation. Comme l’ovocyte vit
seulement vingt-quatre heures, les rapports sexuels non protégés qui ont lieu plus
de trois jours après l’élévation de température ne peuvent, en principe, pas
entraîner de grossesse. Mais l’ovulation peut avoir lieu n’importe quand. Et si
l’on a eu un rapport sexuel les jours qui précédent l’ovulation, les
spermatozoïdes qui vivent jusqu’à cinq jours dans l’appareil génital de la
femme, peuvent féconder l’ovocyte. Pour déterminer la date de l’ovulation, il
faut prendre sa température tous les matins à la même heure, au lit, avant de
se lever… Or un simple rhume peut faire monter la température.
L’observation de la glaire cervicale ou
« méthode de Billings » : A l’approche de l’ovulation, les
sécrétions du col de l’utérus (ou « glaire cervicale ») se
modifient ; elles deviennent plus abondantes, plus fluides et provoquent
un écoulement vaginal (ou « pertes blanches ») caractéristique. Mais
beaucoup de choses peuvent modifier la glaire et sa consistance : le désir
sexuel, le sperme, les infections vaginales… La méthode nécessite d’examiner la
glaire avec ses doigts.
La méthode MAMA (méthode de l’allaitement maternel
et de l’aménorrhée) : cette méthode est
utilisable pendant les 6 premiers mois après la naissance ou au moins
jusqu’au retour de couches. Toutefois, cette méthode est très
contraignante : pour ĂŞtre efficace, elle suppose un allaitement exclusif,
à la demande, jour et nuit et l’absence de règles.
Le système avec appareillage : ces systèmes
estiment les pĂ©riodes d’ovulation pour informer sur des pĂ©riodes dites « Ă
risque » de grossesse.
Par exemple, avec un mini-lecteur informatisé, on mesure la quantité d’hormones
fabriquées par les ovaires au moyen d’une bandelette plongée dans les urines du
matin. Le lecteur indique si la journée est « sûre » (lumière verte)
ou « à risque » (lumière rouge), c’est-à -dire proche d’une ovulation.
Certains de ces systèmes sont en vente en pharmacie, sur les sites
Internet des fabricants et en grande surface. Ils sont coûteux et ne
conviennent pas Ă la contraception des adolescentes. Il existe par ailleurs
d’autres tests d’ovulation, mais les préservatifs sont moins chers et plus
fiables.
Chaque méthode, qu’elle soit chimique, mécanique ou
encore naturelle, a ses avantages et ses inconvénients, tant au niveau
pratique, relationnel que spirituel. Pour les aspects pratiques et
relationnels, vous l’aurez compris, ils peuvent créer des tensions et des
incompréhensions au sein du couple surtout en l’absence de dialogue et de
sanctification. En effet, le choix d’un moyen de contraception doit ĂŞtre fait Ă
deux et non imposé par l’un des conjoints à l’autre.
Chrétiens et contrôle des
naissances
Comme nous l’avons vu, la Bible n’aborde pas le
sujet de la contraception ni le fait de vouloir ou non des enfants, sauf dans
le cas d’Onan, lequel à été puni de mort par Dieu parce qu’il n’a pas été
juste vis à vis de son frère et qu’il a fait preuve d’égoïsme.
Maintenant la question est : vouloir contrĂ´ler
les naissances est-ce bien ou mal, pour un couple chrétien ? Pour y
répondre il faut déjà répondre à celle-ci : Qu’est-ce qui motive
désir d’avoir un enfant?
Dans certaines situations, vouloir des enfants peut
être un acte égoïste. Une femme délaissée affectivement par son mari, peut
vouloir des enfants pour combler ce manque. Un homme fier de sa personne, peut
vouloir des enfants afin de montrer au monde qu’il est du type
« alpha ». A l’inverse, ne pas vouloir d’enfants peut être le signe
d’une immaturité spirituelle. Par exemple : un couple qui ne souhaite pas
avoir d’enfants car ces derniers les empêcheraient d’être épanouis dans leur
ministère. Cela peut aussi être le signe que l’un des deux conjoints ou les
deux ne sont pas guéris des blessures du passé : actes incestueux,
maltraitance etc. Est-ce bon pour ce type de chrétiens d’avoir des enfants,
quel avenir leur préparent-ils ? Vous en conviendrez, dans ces cas c’est
purement égoïste. Il ne faut pas croire non plus que les blessures de l’enfance
vont automatiquement guérir en ayant des enfants.
Avoir des enfants cela signifie que nous avons une
grande responsabilité vis-à -vis de ces êtres qui n’ont pas demandé à venir au
monde. «Dans leur détresse,
ils crièrent à l’Eternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il envoya sa
parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse » (Psaumes 107:19-20). Pour cela il
nous faut être matures et guéris par le Seigneur car sans cette restauration
comment nous serait-il possible de les aimer pleinement ? Tout comme
certains ne sont pas prêts à rentrer dans le mariage tant que Dieu n’a pas
travaillé leur comportement, certains ne sont pas capables et prêts à avoir des
enfants tant que certaines choses ne sont pas réglées dans leurs vies. Mais
Dieu peut aussi, par le biais d’une naissance, restaurer les âmes et travailler
les cœurs et les tempéraments des parents.
La pression famille et sociale peuvent aussi jouer
un rôle important dans le choix d’avoir ou non un enfant, en particulier pour
nos frères et sœurs originaires de pays du continent africain, d’Amérique
du Sud ou encore de l’ Inde. Dans ces contrées, la femme se doit de
mettre au monde un enfant dans les neuf mois suivant le mariage sinon le couple
va subir une pression familiale terrible. La plupart du temps, celle-ci sous
entend généralement que la femme est stérile et donc impropre au mariage. Dans
certaines tribus, si une femme ne peut pas concevoir elle est répudiée et
renvoyée chez ses parents. Cette pression est due au fait de la prégnance de la
culture, de la religion et de l’histoire : il faut que la lignée survive.
L’enfant est celui qui va perpétuer la mémoire des anciens. Le fait de ne pas
vouloir d’enfant tout de suite est considéré comme une insulte aux aînés et aux
ancêtres. L’enfant faisant le bonheur du clan, il est annonciateur d’une
continuité de la lignée, des traditions, d’un avenir meilleur, d’une vieillesse
heureuse.
Alors, contraception ou pas ?
La Bible ne donnant pas de réponse formelle a cette
question, il incombe au couple que Dieu a doté d’une sagesse, d’une
intelligence et d’un discernement, de décider s’ils veulent utiliser une
contraception ou non. Ce choix de vie n’incombe pas seulement Ă la femme ou Ă
l’homme, mais c’est une décision prise à deux, selon ce que Dieu leur aura mis
à cœur. Il est donc primordial de ne pas faire de ce sujet un tabou ni dans le
couple ni dans les églises locales. « Dieu
les bénit et Dieu leur dit : soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la
terre et soumettez la » (Genèse
1:28), telle est la réponse qu’on a coutume de donner aux personnes qui
demandent s’il est permis ou non d’avoir recours à la contraception. En quoi
une telle réponse est-elle édifiante ? En plus d’être un héritage de la
tradition catholique, c’est une manière de fuir ses responsabilités de
chrétien. Dans cet aspect intime du couple, Dieu doit être au contrôle. Qu’un
enfant vienne ou pas, que toute la gloire lui revienne. Car s’il a pu rendre
fĂ©conde des femmes stĂ©riles et mĂ©nopausĂ©e (Genèse 18:11-12 ; Luc 1:5-14) Ă
combien plus forte raison, il passera outre toutes ces méthodes et
techniques de contraception s’il désire vous donner un enfant. Combien de fois
avons nous entendu de la bouche d’une chrétienne : « je ne
comprends pas, je prends bien ma pilule, nous faisions attention mais je suis
enceinte » !
A la question de savoir si une chrétienne
peut prendre un moyen de contraception, la réponse est : Qu’est-ce que
Dieu vous a dit ? Quelle conviction propre avez-vous ? Vous l’aurez
compris, cette conviction ne doit pas venir de la culture, de l’entourage mais
seulement de ce que Dieu vous a dit dans l’intimité de vos prières.
Estelle.
Source : www.lesdokimos.org