Article de Henri Viaud-Murat
La Parole de Dieu est puissante! Mais savez-vous que nos
traditions humaines peuvent anéantir la Parole du Seigneur? Il est donc
essentiel que nous soyons conscients de ces traditions, afin de pouvoir nous en
débarrasser. Cet article est destiné à vous aider à repérer certaines de ces
traditions.
Il est écrit dans l’Évangile de Marc:
"Et
les pharisiens et les scribes lui demandèrent: Pourquoi tes disciples ne suivent–ils
pas la tradition des anciens, mais prennent–ils leurs repas avec des mains
impures? Jésus leur répondit: Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous,
ainsi qu’il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné
de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des
commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous
observez la tradition des hommes. Il leur dit encore: Vous anéantissez fort
bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Car MoĂŻse a dit:
Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni
de mort. Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce
dont j’aurais pu t’assister est corban, c’est–à –dire, une offrande à Dieu, vous
ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, annulant ainsi la
parole de Dieu par votre tradition, que vous avez Ă©tablie. Et vous faites
beaucoup d’autres choses semblables" (Marc 7: 5-13).
"Vous faites beaucoup d’autres choses semblables"! Déjà ,
à l’époque du Seigneur Jésus, les chefs religieux avaient remplacé beaucoup de
Paroles du Seigneur par leurs traditions humaines. Et JĂ©sus leur dit clairement
que ces traditions anéantissent, annulent la Parole de Dieu! La puissance et
l’autorité de cette Parole divine sont anéanties dans la vie de ceux qui la
mettent de côté, pour la remplacer par leurs traditions!
Il est certain que les Juifs religieux, au départ, n’avaient pas
de mauvaises intentions en établissant toutes ces traditions. Dans leur zèle
scrupuleux mais sans intelligence spirituelle, ils croyaient bien faire. Mais,
en réalité, ils n’avaient pas compris que ce zèle religieux les éloignait de la
Vérité de la Parole de Dieu. Le Seigneur nous interdit de rajouter ou d’enlever
quoi que ce soit de Sa Parole.
Jésus dit clairement à ces Juifs religieux qu’en fait, s’ils ont
pu accorder une telle importance à leurs traditions, c’était uniquement parce
que leur cœur était éloigné de Dieu. Ils L’honoraient des lèvres, mais c’est en
vain qu’ils honoraient le Seigneur. On ne peut honorer Dieu qu’en Esprit et en
Vérité!
"Hypocrites!" leur dit le Seigneur. Le légalisme
religieux a toujours opéré des ravages! Le plus grand de tous ces ravages,
c’est d’annuler et d’anéantir la Parole de Dieu!
Finalement, Satan sait très bien de quelle façon il pourra annuler
la Parole de Dieu! Il lui suffit de nous inciter à construire tout un système
de traditions religieuses, qui aura toute l’apparence de la piété, mais sans en
avoir la puissance.
Bien-aimés, il en est de même aujourd’hui dans beaucoup d’églises
chrétiennes. Les traditions des hommes se sont peu à peu introduites dans les
doctrines et les pratiques de ces églises, paralysant l’action de l’Esprit de
Dieu et sclérosant la vie des Chrétiens. Certaines de ces traditions sont
inoffensives, mais d’autres sont profondément opposées à la Parole du Seigneur.
On peut définir les "traditions humaines" comme un
ensemble de doctrines, de coutumes, de pratiques et d’enseignements qui ne sont
pas contenus directement dans la révélation de la Parole de Dieu, mais qui ont
peu à peu été mis sur le même plan que la Bible, ou qui ont même carrément
remplacé l’enseignement de la Bible.
Comme Dieu ne se manifeste plus avec la mĂŞme puissance
qu’auparavant, parce qu’Il ne peut jamais confirmer les traditions des hommes,
au détriment de Sa Parole, les hommes inventent de nouvelles traditions pour
expliquer cette diminution, ou cette disparition de la puissance divine. Au
lieu de se remettre en question sérieusement, ils rajoutent de nouvelles
traditions, qui les enfoncent encore plus dans l’incrédulité!
C’est ainsi qu’à la fin des temps, dans laquelle nous sommes dĂ©jĂ
entrés, l’apostasie se développe, comme nous l’avait annoncé le Seigneur et Ses
apĂ´tres. Les gens deviennent de plus en plus religieux et de moins en moins
spirituels! Ils n’imaginent pas un instant que le problème est en eux! Ils
trouvent toutes sortes de responsables extérieurs, mais ils ne parviennent pas
Ă se remettre en question.
Hypocrites, dit le Seigneur JĂ©sus!
"Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez
dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et
la vérité vous affranchira" (Jean 8: 31-32).
Il est donc clair qu’il ne suffit pas de croire en Jésus. Encore
faut-il demeurer dans Sa Parole! "Demeurer" quelque part ne signifie
pas "aller y faire une incursion de temps en temps"! Mais cela
signifie y rester en permanence, en faire sa demeure!
Si nous demeurons dans la Parole du Seigneur, Il nous révèlera
toute la Vérité. Nos traditions humaines mensongères apparaîtront au grand
jour. Elles seront dévoilées, dénoncées, et exposées! Nous en serons
affranchis, et nous pourrons nous en débarrasser!
Certaines de ces traditions sont tellement anciennes et respectées,
qu’il nous est très difficile parfois de les reconnaître comme des mensonges!
Elles sont devenues aussi sacrées que la Parole de Dieu! Et nous serons traités
de sacrilèges si nous osons les dénoncer, les modifier ou les abandonner!
Pourtant, bien-aimés, si nous voulons être libres, si nous voulons
glorifier Dieu, et si nous voulons voir tout ce qui est écrit s’accomplir dans
nos vies, il nous faut pourchasser et détruire sans pitié ces traditions
funestes!
Une tradition humaine n’est pas forcément mauvaise en soi. Elle
devient mauvaise lorsqu’elle se transforme en rite religieux intouchable, et
lorsqu’elle finit par rĂ©sister Ă l’action de l’Esprit, et par se substituer Ă
la Parole de Dieu. Une tradition, pour ĂŞtre acceptable, doit nous permettre de mieux
comprendre la Parole du Seigneur, et doit lui rester entièrement fidèle et
soumise.
Il existe par exemple certaines manières de louer le Seigneur qui
sont influencées par les cultures de certaines nations ou de certains pays.
Cela peut se concevoir. Mais les Chrétiens ne doivent jamais être liés par ces
traditions, au point d’en souffrir s’ils en sont un jour privés. Là où est
l’Esprit du Seigneur, là est la liberté, et la Parole de Dieu n’est jamais
liée!
Notre but n’est pas ici de faire un catalogue détaillé de toutes
les traditions humaines. Il y en a trop! Nous voulons simplement signaler et
dénoncer les principales traditions ou doctrines humaines qui handicapent la
foi des Chrétiens, notamment des Chrétiens évangéliques, parce qu’elles ont
fini par revêtir un caractère sacré.
Parole de Dieu et Tradition.
La toute première tradition humaine consiste à affirmer qu’il
puisse exister une Tradition, fruit de l’enseignement d’une religion ou d’une
église chrétienne, qui soit mise sur un pied d’égalité avec la Parole de Dieu,
la Bible. Cette tradition humaine constitue la pire des impostures
spirituelles, car elle ouvre automatiquement la porte Ă toutes les autres
traditions! On prétend que la Parole de Dieu doit "évoluer" et
"s’incarner dans son époque." On prétend que le Seigneur,
parallèlement à la Bible, a inspiré le développement d’une Tradition
religieuse, fruit des pratiques et de la réflexion de l’Église tout au long des
siècles.
La Vérité ne change pas! La Parole de Dieu a été conçue par le
Seigneur pour s’appliquer à tous les âges et à toutes les situations. Les
problèmes abordés par la Bible sont des problèmes universels, qui touchent au
cœur, à l’âme et à l’esprit de l’homme. Les problèmes fondamentaux des hommes
ne changent pas, les solutions divines non plus.
Le problème essentiel dans ce domaine, c’est que les croyants
finissent par ne plus s’apercevoir des graves contradictions qui se sont
développées entre la Tradition et la Parole de Dieu, privant ainsi la Bible de
son caractère essentiel de Vérité absolue et unique. On parle toujours de la
Bible comme de la "Parole de Dieu," mais ce n’est plus qu’une
expression vide de sens. On finit par ne garder de la Bible que ce qui
s’accorde avec la Tradition de l’Église La Bible garde le caractère d’une
référence morale supérieure, mais, en fait, c’est la Tradition qui est
primordiale. Il s’agit donc là de la pire des hypocrisies!
En fait, on peut dire, d’une manière générale, que plus une église
chrétienne est tombée dans l’apostasie, et plus elle met l’accent sur la
Tradition.
Tradition de "l’absolue souveraineté de Dieu."
Nous avons déjà parlé de cette tradition humaine dans un article
précédent.
Il est vrai que Dieu est absolument Souverain. Mais Il a décidé
librement de limiter Sa souveraineté en nous donnant la révélation de Sa
Parole. A partir du moment où le Seigneur S’engage par Sa Parole, Il n’est plus
libre de faire ce qu’Il veut, Il est lié par Sa Parole et par Ses engagements.
Lui qui est un Être Libre, il a créé les hommes comme des êtres
libres. Il nous a donné la possibilité de choisir entre l’obéissance et la
rébellion, et nous devons supporter les conséquences de nos décisions.
Comme Dieu connaît toutes choses d’avance, Il sait quels sont ceux
qui vont Lui obéir, et quels sont ceux qui vont Lui résister jusqu’à leur mort.
Il peut donc prédestiner les premiers à être sauvés, et les autres à être
perdus (Romains 8: 29).
Au départ, tous ont donc les mêmes chances d’être sauvés. Dieu
veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la
Vérité (1 Tim. 2: 4). Mais tous sont libres d’accepter ou de refuser le salut
par grâce que le Seigneur leur offre en Jésus-Christ.
La tradition de la souveraineté absolue de Dieu prive l’homme de
toute responsabilité. Il n’a qu’une apparence de liberté, mais tous les détails
de sa vie seraient déterminés par Dieu à l’avance. Nous ne voyons pas cette
tradition confirmée par l’enseignement de la Bible.
Tradition du "salut par les œuvres, les mérites et les
performances."
A la racine de tout esprit religieux, il y a la notion de mérite
et de performance. Toutes les religions humaines mettent l’accent sur la
nécessité de produire des œuvres propres à assurer aux croyants la faveur
divine. Les hommes pensent donc qu’ils doivent mériter leur salut par la
qualité et la masse de leurs performances.
Rien n’est plus étranger à l’esprit du véritable Christianisme!
L’Évangile est un Évangile de la grâce exclusive. Le salut ne peut s’obtenir
que par la foi dans l’œuvre et dans les mérites du Seigneur Jésus-Christ.
Une fois sauvés, et parce que nous sommes sauvés, nous pouvons
accomplir des Ĺ“uvres qui sont le signe, le fruit et la preuve de notre salut.
Beaucoup de Chrétiens évangéliques gardent encore cette mentalité
des œuvres et des mérites, dont ils ont besoin d’être débarrassés
définitivement. L’amour de Dieu est inconditionnel par nature. Les conditions
fixées par Dieu pour que nous puissions bénéficier de Son amour ne concernent
pas nos mérites, nos œuvres ou nos performances. Mais elles concernent la
nécessité de nous reconnaître pécheurs devant Lui, et d’accepter comme Sauveur
et MaĂ®tre Celui qui a expiĂ© nos pĂ©chĂ©s sur la croix, qui nous a fait mourir Ă
notre vie de péché passée, et qui nous a fait naître à une vie nouvelle en Lui.
Ainsi, la grâce et la foi sont les deux côtés de la même médaille.
La grâce est descendue vers nous en la Personne de Jésus, le Fils de Dieu. Et
la foi consiste à saisir cette grâce qui est descendue à notre portée. Nous
savons que nous ne méritons rien devant Dieu, mais nous saisissons par la foi
et avec reconnaissance toutes les bénédictions de Sa grâce!
Nous n’avons pas besoin de faire quoi que ce soit pour être
sauvés. Nous avons besoin de croire en Jésus-Christ, en Sa Personne et en Son
Ĺ“uvre!
Tradition qui affirme que "nous sommes automatiquement
baptisés du Saint-Esprit lors de notre nouvelle naissance."
Cette affirmation ne résiste pas à une étude honnête et sans
préjugés de la Parole de Dieu. Elle s’appuie presque exclusivement sur le
verset suivant:
"Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit,
pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres,
et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit" (1 Cor. 12: 13).
L’apôtre parle ici de la nouvelle naissance spirituelle. Tous les
Chrétiens nés de nouveau possèdent l’Esprit de Dieu. Mais tous ne sont pas
remplis de l’Esprit. Il faut en effet prendre l’expression "baptisés de
l’Esprit" dans le sens de "remplis de l’Esprit."
Dieu donne Son Esprit Ă ceux qui Le Lui demandent, et Ă ceux qui
Lui obéissent. Or, tous les Chrétiens ne désirent pas être remplis de l’Esprit,
et Dieu respecte leur liberté.
L’Église primitive accordait la plus haute importance au fait que
tous les nouveaux baptisés d’eau soient aussi immédiatement remplis, baptisés
de l’Esprit, car elle savait que cela n’était pas automatique.
Par exemple, quand Philippe va évangéliser la ville de Samarie, de
nombreuses conversions se produisirent, et "hommes et femmes se firent
baptiser. Ayant cru et étant baptisés, ils étaient donc nés de nouveau. Mais
ils n’étaient pas encore remplis de l’Esprit, comme le montre le passage
suivant:
"Les apĂ´tres, qui Ă©taient Ă JĂ©rusalem, ayant appris que la
Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux–ci,
arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le
Saint–Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux; ils avaient
seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur
imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint–Esprit" (Actes 8: 15-17).
Par ailleurs, le fait d’être "rempli de l’Esprit" est
quelque chose d’évolutif. Nous pouvons, et nous devons, être de plus en plus
remplis de l’Esprit, si nous le désirons.
Il est extrêmement simple d’être rempli de l’Esprit, lorsqu’on est
un disciple de Jésus, et que l’on désire être rempli. Il nous suffit de
demander au Seigneur de nous remplir de Son Esprit, et de croire que nous avons
été exaucés dès que nous avons prié. Si nous le croyons, et si nous ne sommes
pas handicapés par des traditions humaines ou des fausses doctrines, nous
verrons ensuite se manifester les signes qui accompagnent le baptĂŞme de
l’Esprit, en particulier le parler en langues et la prophétie.
Tradition selon laquelle "nous attendons que le Saint-Esprit
nous conduise."
Il s’agit là d’une fausse conception de la direction divine qui,
le plus souvent, aboutit à une passivité et à une inaction coupables.
Le Seigneur Jésus, avant de retourner à Son Père, a promis à Ses
disciples qu’Il leur enverrait le Saint-Esprit, afin de les conduire dans toute
la Vérité. Cette Vérité doit concerner tous les domaines de notre vie et de
notre action.
Nous devons donc nous confier entièrement dans le Seigneur, dans
la pleine assurance qu’Il nous conduira et nous dirigera, dans les moindres
détails. Nous n’avons pas à attendre passivement qu’Il nous conduise. Mais nous
devons agir par la foi, dans la certitude qu’Il est en train de nous conduire!
Il n’y a qu’une seule condition qui nous permette de compter sur
la direction divine: il faut que, dans le fond de notre cœur, nous voulions
sincèrement faire toute la volonté de Dieu.
Le Seigneur nous a donné un ordre
de mission général: aller dans la terre entière annoncer la Bonne Nouvelle de
Son salut, en accomplissant Ses Ĺ“uvres. Dans le cadre de cet ordre de mission
général, nous sommes libres de prendre toutes les initiatives qui nous semblent
justes.
Si nous allons dans une direction qui ne correspondrait pas Ă la
volonté de Dieu, nous pouvons être certains que le Seigneur nous le fera
savoir, ou nous arrĂŞtera! En revanche, si nous sommes dans Son plan, Il nous
laissera aller avec Sa bénédiction!
C’est ainsi que les disciples et l’apôtre Paul ont toujours agi,
comme nous pouvons le constater dans les Actes des ApĂ´tres. Ils allaient
partout, et le Seigneur allait avec eux, confirmant Sa Parole par les miracles
qui l’accompagnaient.
Tradition de "l’impossibilité de la perfection sur cette
terre."
Lorsque nous sommes passés par une nouvelle naissance spirituelle,
nous ne sommes plus des pécheurs par nature, mais des saints par notre nouvelle
nature! Notre esprit, c’est-Ă -dire notre homme intĂ©rieur, est recrĂ©Ă© Ă neuf Ă
l’image du Seigneur Jésus, "dans une justice et une sainteté que produit
la vérité" (Éphésiens 4: 24). Par la sanctification, nous pouvons ensuite
faire progressivement passer cette perfection, que nous possédons déjà dans
notre esprit, au niveau de notre vie concrète, de nos pensées, de nos
sentiments et de nos comportements pratiques.
Les dirigeants et les Chrétiens qui affirment que "l’on ne
pourra jamais être parfaits tant que nous serons sur cette terre" n’ont
pas compris en quoi consiste la nouvelle naissance, ni la marche par l’esprit.
Si le Seigneur Jésus nous a donné l’ordre d’être "parfaits comme notre
Père Céleste est parfait," c’est qu’il est possible de l’être, à condition
de savoir comment.
Dans certaines églises, on est focalisé en permanence sur le
péché, sur notre prétendue "nature de péché," et sur la lutte
permanente contre le péché. Mais il y a une bonne façon de lutter contre le
péché, et une mauvaise façon. La mauvaise façon de lutter contre le péché,
c’est d’utiliser des moyens charnels pour lutter contre la chair: la volonté,
les bonnes résolutions, la maîtrise de soi… On ne peut pas lutter contre la
chair de cette manière. La chair est une puissance de péché qui demeure dans
nos membres, et elle est tellement puissante qu’il n’y a que la puissance de la
croix pour la maîtriser.
Quand nous réalisons la qualité de notre nouvelle naissance,
lorsque nous comprenons qu’entre la chair et notre nouvelle nature, il y a la
croix, c’est-à -dire la mort du Seigneur Jésus, qui représente une barrière
infranchissable pour la chair, lorsque nous occupons par la foi notre position
spirituelle en Christ, lorsque nous savons qui nous sommes en Christ, nous
entrons dans le repos de l’esprit, et nous commençons à produire naturellement,
par la foi, les œuvres de l’esprit.
La lutte contre le péché consiste alors à nous installer dans
notre position spirituelle, à garder les yeux fixés sur le Seigneur et sur Sa
Parole, et à maintenir hors de notre vie tout ce qui vient d’une source impure.
Tradition de la "nécessité d’un médiateur humain entre Dieu
et les hommes."
La Bible affirme qu’il n’y a qu’un seul Médiateur entre Dieu et
les hommes, JĂ©sus-Christ Homme. Pourtant, dans de nombreuses Ă©glises
chrétiennes, on enseigne que nous avons encore besoin de médiateurs ou
d’intermédiaires humains pour nous approcher de Dieu, qu’il s’agisse d’un Pape,
d’un prêtre, d’un pasteur ou d’un autre ministère humain.
Ces médiateurs humains ont fini par former, dans beaucoup
d’églises, une caste supérieure, un clergé dirigeant, par opposition aux
"laïcs," qui ne sont là que pour assister passivement aux réunions ou
aux cérémonies, et pour payer la dîme ou le "denier du culte."
Or la Bible dit clairement que tous les Chrétiens, dans la
Nouvelle Alliance, sont prêtres, sacrificateurs et rois. Nous n’avons plus
besoin d’un autre médiateur humain entre notre Père et nous, si ce n’est notre
Seigneur JĂ©sus-Christ.
Une autre variante de cette tradition humaine consiste Ă nous
faire croire que nous avons besoin d’une autorité humaine pour nous expliquer
la Bible, et qu’il est très dangereux de vouloir l’étudier par soi-même.
Pourtant, le Seigneur JĂ©sus a dit Ă Ses disciples:
"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre
consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité,
que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît
point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en
vous" (Jean 14: 16-17).
"Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous
conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui–même, mais il dira
tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me
glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout
ce que le Père a est Ă moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est Ă
moi, et qu’il vous l’annoncera" (Jean 16: 13-15).
"Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en
vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction
vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un
mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés"
(1 Jean 2: 27).
Selon ces passages, il est clair que les Chrétiens de la Nouvelle
Alliance jouissent de la présence permanente de l’Esprit de Dieu en eux, et que
c’est l’Esprit qui doit les enseigner, les guider et les conduire dans toute la
Vérité. Nous n’avons plus besoin que quelqu’un nous enseigne. Les enseignants
et docteurs que Christ donne à l’Église doivent transmettre la pure Parole de
Dieu, mais c’est le Saint-Esprit qui doit confirmer cette Parole dans le cœur
de ceux qui l’écoutent! Quelle merveilleuse garantie, que n’avaient pas les
bénéficiaires de l’Ancienne Alliance. Ceux-là devaient dépendre
d’intermédiaires humains: rois, prophètes ou sacrificateurs. Tandis
qu’aujourd’hui, Christ seul est notre Roi, notre Prophète et notre
sacrificateur! En Lui, nous sommes tous des rois, des prophètes et des
sacrificateurs!
Nous n’avons plus besoin d’intermédiaires humains! Les ministères
de la Nouvelle Alliance ont un appel particulier, mais ils ne sont jamais
au-dessus du troupeau. Ils le surveillent, en prennent soin et l’aident Ă
avancer, Ă condition que le troupeau exerce le discernement que le Seigneur lui
a donné, afin de reconnaître les ministères qui sont de Dieu, et ceux qui ne le
sont pas!
Traditions humaines concernant l’organisation et le fonctionnement
de l’Église.
C’est l’un des domaines où les traditions humaines sont les plus
nombreuses. Certaines d’entre elles sont franchement contraires Ă
l’enseignement de la Bible, tandis que d’autres, sans être mauvaises en soi au
départ, le sont progressivement devenues, en ce sens qu’elles sont devenues des
rituels inamovibles, et ont étouffé la vie et la liberté de l’Esprit.
Toutefois, le Saint-Esprit est constamment à l’oeuvre pour ramener
le peuple de Dieu Ă Sa Parole, et nous assistons partout Ă une remise en cause
des traditions humaines, au niveau du petit reste fidèle que le Seigneur S’est
toujours gardé. L’Eglise fidèle retrouvera toujours les anciens sentiers!
* Tradition des
"dénominations."
Toutes les dénominations chrétiennes sont le produit des
traditions humaines. Certains mouvements chrétiens étaient au départ
d’authentiques mouvements du Saint-Esprit, qui voulait faire éclater le carcan
de la religion établie. Mais, en général, ces mouvements ont été repris en
mains par les hommes, qui les ont organisés en nouvelles religions.
Ces germes de division étaient déjà à l’œuvre dans l’Église
primitive, et les apôtres ont passé beaucoup de temps à maintenir l’unité
spirituelle du peuple de Dieu. L’apĂ´tre Paul exhortait les ChrĂ©tiens Ă
conserver l’unité de l’esprit, unité qui s’appuyait sur les fondements solides
qu’il leur rappelle:
"Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, Ă
marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute
humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec
charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la
paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés
à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule
foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au–dessus de tous,
et parmi tous, et en tous" (Éphésiens 4: 1-6).
Paul insiste sur le fait que cette unité de l’esprit à laquelle
doivent rester attachés les Chrétiens ne peut être réalisée que s’ils
apprennent à crucifier la chair et à marcher par l’esprit.
"Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres,
prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc: Marchez selon l’Esprit,
et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs
contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la
chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous
voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi.
Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté,
la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les
jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie,
l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis
d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses
n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour,
la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur,
la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus–Christ
ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par
l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en
nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux
autres" (Galates 5: 15-26).
Il y a des divisions qui viennent du Saint-Esprit, lorsque le
Seigneur nous demande de sortir d’une église ou d’un mouvement qui s’est engagé
dans la voie de l’apostasie. Mais cela ne signifie nullement que nous devions
nous-mêmes devenir sectaires, et créer un nouveau mouvement exclusif. Nous ne
devons pas oublier que nous appartenons au Corps de Christ, et que tous ceux
qui sont nés de nouveau appartiennent à ce même Corps. Si certains membres de
ce Corps sont charnels, ne les imitons pas, mais donnons-leur au contraire
l’exemple de ce qu’est un Chrétien qui marche par l’Esprit!
Fondamentalement, le ChrĂ©tien, dans son cĹ“ur, n’est attachĂ© Ă
aucune dénomination ni à aucune "église" particulière. Il est attaché
au Seigneur et à Son Corps, qui est l’Église.
Au niveau de l’Eglise "visible," le développement des
dénominations a fini par anéantir le plan divin concernant l’organisation et le
fonctionnement de l’Église de Christ. Dans la Bible, nous constatons que les
églises étaient toutes des églises de localités ou de proximité. Même s’il
pouvait y avoir de nombreuses assemblées de maisons au sein de la même
localité, tous les Chrétiens de cette localité avaient le sentiment qu’ils
appartenaient au même peuple.. Les Chrétiens ne se joignaient pas à une
assemblée lointaine, parce qu’elle était de la même "dénomination"
que la leur, ou parce qu’ils avaient de meilleures "affinités" avec
ses membres, mais ils s’assemblaient dans l’église de leur quartier, de leur
ville ou de leur village. De même que l’on ne choisit pas les membres de sa
famille, on ne choisit pas les membres de son assemblĂ©e! Tous ceux qui vivent Ă
proximité les uns des autres doivent normalement se réunir pour prier, étudier
la Bible, prendre le pain et le vin, et adorer le Seigneur ensemble.
* Tradition de
"l’Église-bâtiment" au lieu de l’Église Corps de Christ.
L’Église primitive ne se réunissait jamais dans des bâtiments
consacrés à cet effet. Elle se réunissait simplement partout où il était
commode de pouvoir se réunir, notamment dans les maisons particulières.
Aujourd’hui, on entend souvent des Chrétiens, même évangéliques, dire qu’ils se
rendent "Ă la maison de Dieu," ou au "sanctuaire," en
parlant du bâtiment de leur assemblée. Ils oublient que "la maison de
Dieu," c’est eux! C’est nous qui sommes à présent le tabernacle, le temple
vivant du Seigneur. Le Saint-Esprit ne peut être que profondément attristé
devant ce retour à la mentalité de l’ancienne alliance!
* Tradition des "Églises
ethniques" ou nationales.
Il peut y avoir des raisons pour Ă©tablir des Ă©glises ethniques
dans certaines régions où les minorités nationales ne sont pas encore bien
intégrées. Mais il n’est pas normal, selon l’Esprit du Seigneur, de voir des
églises chrétiennes se diviser selon des critères et des particularismes
ethniques, raciaux, sociaux ou culturels. Si cela est le cas, c’est
l’indication que la chair reste à l’œuvre, et que l’Esprit du Seigneur doit en
être attristé. Dans le Corps de Christ, il n’y a plus ni races, ni ethnies, ni
classes sociales, ni jeunes, ni vieux! Tous doivent être réunis et mêlés dans
les différentes réunions des assemblées!
* Tradition de la "dîme."
L’Église du Nouveau Testament n’est plus soumise à l’obligation de
payer la dîme de tous ses revenus. La dîme est une disposition des alliances
antérieures, et notamment de celle de la Loi. L’Église n’est plus sous la Loi.
Tout ce que nous possédons appartient au Seigneur, et non pas dix pour cent
seulement. Et nous devons être sensibles à la direction de l’Esprit, pour
savoir quel usage nous devons faire de nos biens.
Le Nouveau Testament nous recommande simplement d’être généreux,
de donner librement et sans contrainte, en fonction de nos moyens, et de
pourvoir aux besoins des saints, notamment des pauvres et des veuves de
l’Église, ainsi que des ministères qui ont dû abandonner un travail rémunéré
régulier, pour s’occuper des brebis du Seigneur.
Ainsi, nous pouvons affirmer qu’en général, l’enseignement de la
dîme au sein de l’Église ne vise qu’à instaurer une disposition charnelle, pour
financer les projets charnels de certains conducteurs charnels! Quand le
Seigneur conduit un projet ou une Ĺ“uvre, Il pourvoit toujours Ă tous les
besoins.
* Tradition des "jours sacrés,"
ou des jours de "fĂŞtes religieuses."
Nous parlons ici non seulement des jours "spéciaux" des
fêtes religieuses, par exemple de Noël, de Pâques ou de Pentecôte, mais aussi
du rĂ´le particulier de certains jours de la semaine, comme le dimanche (ou le
samedi pour d’autres). Nous oublions que, pour un Chrétien né de nouveau et
marchant dans la liberté de l’Esprit, tous les jours de notre vie sont des
jours spéciaux et des jours de fête! Toutes nos journées doivent commémorer la
naissance du Seigneur et Sa mort, Sa résurrection et le don de Son Esprit!
Certes, nous devons supporter ceux qui sont faibles dans la foi et
qui sont encore attachés aux journées, aux fêtes, aux temps et aux saisons.
Mais nous devons prier pour qu’ils comprennent qu’il s’agit le plus souvent de
manifestations de la chair religieuse, et que toutes ces choses n’ont plus leur
importance dans l’Esprit. Nous pouvons y participer si nous en avons la conviction,
ou par amour pour les faibles, mais nous n’y sommes plus attachés. Notre cœur
est ailleurs! Paul écrit aux Galates, qui s’étaient remis à l’observation des
fĂŞtes religieuses:
"Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux
qui ne le sont pas de leur nature; mais
à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu,
comment retournez–vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau
vous voulez vous asservir encore? Vous observez les jours, les mois, les temps
et les années! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous" (Galates
4: 8-11).
On peut ranger dans cette catĂ©gorie la tradition qui consiste Ă
programmer des réunions spéciales à des jours bien définis: le plus souvent,
une réunion de prière, une réunion d’enseignement biblique, et le sacro-saint
"culte du dimanche." Il n’y a aucun mal, en soi, à organiser des
réunions de ce type, pour des raisons pratiques. Mais cela ne doit jamais être
au détriment de la liberté de l’Esprit. Si le Saint-Esprit conduit une réunion
dans une autre direction que la direction prévue, nous devons être capables de
le discerner, afin de ne pas brider l’Esprit.
Il en est de même pour la durée des réunions, ou pour la
répartition du temps des réunions en plages horaires fixes, tant de minutes
pour la prière, tant pour les annonces, tant pour les témoignages, etc… Rien ne
doit se faire de manière rituelle ou définitivement fixée, mais nous devons
sentir dans quelle direction veut nous conduire l’Esprit de Dieu.
Le cadre que nous avons défini, pour des questions pratiques, doit
être assez souple pour pouvoir s’adapter à la volonté de Dieu. Le cadre fixé ne
doit jamais se substituer à la direction de l’Esprit. Sinon, c’est le triste
aveu que nous ne sommes plus capables d’écouter la voix de l’Esprit!
Il existe aussi des traditions de réunions chrétiennes qui ne sont
pas mauvaises en soi, mais qui n’ont aucune base biblique. Par exemple, les
cérémonies consacrées aux enterrements, aux baptêmes, aux mariages et aux
présentations d’enfants. Il est possible de programmer de telles réunions dans
le cadre des activités ordinaires d’une assemblée ou d’une église, mais
n’allons jamais croire que nous serons plus ou moins bénis par le Seigneur,
selon que nous programmions ou pas ces réunions!
Ce sont souvent des moments où les Chrétiens peuvent s’assembler
pour participer aux joies ou aux peines de certains de leurs frères et sœurs,
mais il ne s’agit nullement de rites nécessaires, et les choses peuvent
toujours être organisées d’une autre manière, dans la simplicité de Christ.
Les baptêmes chrétiens, par exemple, se pratiquaient le jour même
de la conversion, là où l’on pouvait trouver assez d’eau pour immerger les
nouveaux convertis. Il n’était pas question de "témoignage" devant
les autres, de "robes blanches" ou de rites particuliers.
Il n’est pas normal non plus de faire attendre des semaines ou des
mois les nouveaux convertis, pour les baptiser! Ni de leur faire subir des
"cours" et des "formations au baptĂŞme." Ce ne sont que des
traditions qui ne sont jamais nécessaires, et qui sont souvent instaurées parce
que l’Évangile n’est plus prêché dans la puissance de l’Esprit. Le jour de la
Pentecôte, trois mille convertis ont été immédiatement baptisés, sans que
personne ne vérifie le sérieux de leur engagement! Ce n’est que par la suite
que l’Église a pu vérifier le sérieux des engagements de chacun.
En outre, le fait de baptiser des convertis n’est nullement
réservé à des anciens. Tout Chrétien lui-même né de nouveau et baptisé peut
baptiser un nouveau converti. Tout Chrétien peut aussi distribuer la Sainte
Cène! Ne nous laissons jamais lier par des traditions humaines!
* Tradition du "conducteur spirituel
unique."
Beaucoup d’assemblées sont dirigées par un pasteur ou un
responsable unique, même s’il y a parfois une amorce ou une apparence de
direction spirituelle collective. La création des dénominations est une cause
importante de l’établissement des responsables uniques. En effet, dans la
Bible, les assemblées locales étaient dirigées, au niveau de la localité et non
de chaque assemblée, par un groupe d’anciens, qui avaient des ministères
complémentaires, le plus souvent de pasteurs, de prophètes et d’enseignants,
mais aussi d’évangélistes et d’apôtres.
La principale raison de l’institution de responsables uniques est
le fait que les Ă©glises et leurs responsables marchent davantage par la chair
que par l’esprit! Un "chef" unique, lui-même charnel, aura
naturellement recours à des moyens charnels pour diriger une assemblée en majorité
composée de Chrétiens charnels. Il lui suffira d’être un bon organisateur et un
bon gestionnaire, et de se comporter en bon chef d’entreprise! Mais il est bien
plus difficile de transformer des Chrétiens charnels en Chrétiens spirituels!
C’est pourtant la tâche que le Seigneur demande à tous les ministères. Mais
pour qu’un ministère puisse aider les Chrétiens à devenir plus spirituels, il
doit lui-mĂŞme avoir compris ce que cela signifie pour lui-mĂŞme!
Il ne servira à rien d’instituer de manière artificielle un groupe
d’anciens, pour diriger collectivement une assemblée, si cette assemblée et ces
anciens restent en grande partie charnels. Cela ne sera nullement satisfaisant.
La solution, c’est d’apprendre en prioritĂ© aux ChrĂ©tiens Ă
crucifier leur chair et à marcher par l’esprit. Dans ce cas, le Saint-Esprit
pourra conduire sans effort les anciens et les brebis dans la volonté de Dieu.
Rappelons toujours que, dans la Nouvelle Alliance, les anciens de
l’Église ne sont jamais des intermédiaires entre Dieu et Son peuple. Ils sont
appelĂ©s par Dieu, et reconnus par les ChrĂ©tiens, pour aider ces derniers Ă
marcher sur la bonne voie, et pour surveiller que tout se passe bien
conformément à la Parole de Dieu.
* Tradition de "l’obéissance absolue
au responsable spirituel."
Il existe des enseignements précis qui visent à inculquer aux
Chrétiens l’idée qu’ils doivent obéir sans discussion aux anciens, dirigeants
et ministères que le Seigneur a établis pour les conduire. Ainsi, ceux qui sont
appelés "les oints de Dieu," les dirigeants qui ont reçu
"l’onction," sont pratiquement intouchables, sous peine de sanction
divine, et même de malédiction!
Certes, la Parole de Dieu nous demande d’obéir aux anciens de
l’Église Mais jamais de manière absolue et aveugle. Notre obéissance est en
priorité au Seigneur, à Son Esprit et à Sa Parole. Nous avons même le devoir de désobéir à un ancien qui voudrait
nous imposer une fausse doctrine, ou nous demander de faire ce que nous n’avons
aucune conviction personnelle de faire.
"Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du
Seigneur, là est la liberté" (2 Cor. 3: 17).
Chaque Chrétien a reçu du Seigneur une complète liberté
spirituelle, et tout ancien digne de ce nom doit respecter cette liberté. Il ne
doit rien imposer aux brebis du Seigneur, mais doit chercher Ă les convaincre
par la Vérité de la pure Parole de Dieu, tout en étant lui-même un modèle pour
le troupeau.
"C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez
donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la
servitude" (Galates 5:1).
* Tradition de la "couverture
spirituelle."
Cette tradition est un corollaire de la tradition précédente.
Selon cette tradition, on affirme que tout Chrétien doit avoir au-dessus de lui
une autorité spirituelle dont il dépend. Sous le prétexte qu’aucun Chrétien n’a
le droit spirituel d’être isolé, il doit toujours se soumettre à l’autorité
d’un ancien.
Une telle tradition est une perversion complète de l’enseignement
biblique. Elle aboutit à la constitution inévitable d’une hiérarchie pyramidale
de conducteurs spirituels avec, nécessairement, un responsable unique au sommet
de la hiérarchie, qu’il soit appelé Pape, Patriarche, Pasteur, Président ou
Secrétaire Général! Même si ce responsable suprême est officiellement qualifié
de "primus inter pares," de premier entre ses pairs, il reste
l’autorité ultime incontournable.
Notre couverture spirituelle réelle, c’est le sang de Jésus qui
nous a rachetés, et c’est l’autorité spirituelle de Christ, qui est la Tête de
l’Église, et dont tous les membres doivent dépendre directement. Et nous
dépendons de l’Esprit du Seigneur pour savoir à qui nous devons nous soumettre,
dans l’obéissance à la Parole de Dieu. Si nous sommes sensibles à l’Esprit,
nous saurons toujours reconnaître les ministères qui viennent de Dieu, et nous
saurons nous soumettre à ce qu’ils nous diront de la part du Seigneur.
Dans tous les cas, même si nous sommes conduits à désobéir à un
ancien, pour des raisons spirituelles valables, nous devons lui rester soumis,
c’est-à -dire que nous ne devons pas nous révolter contre lui, ni usurper sa
fonction, ni lui faire le moindre mal. Nous devons continuer Ă l’aimer et Ă
prier pour lui. Mais nous n’avons aucune obligation d’obéir à une autorité
spirituelle qui n’est pas légitime.
Un autre corollaire de la tradition de la "couverture
spirituelle," c’est l’affirmation mensongère que nous ne devons pas
quitter, ou abandonner nos assemblées. On s’appuie sur le verset suivant:
"N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de
quelques–uns" (Hébreux 10: 25).
Le texte grec ne dit pas cela, mais: "N’abandonnons pas le
fait de nous rassembler," ou "n’abandonnons pas nos
rassemblements." Cela signifie qu’un Chrétien, normalement, ne peut pas
rester seul, et qu’il doit s’efforcer de se joindre au moins à un ou deux
autres Chrétiens, pour avoir une vie d’assemblée et de corps. Un Chrétien peut
se trouver dans un endroit oĂą il lui est impossible de se joindre Ă une
assemblée. Mais il s’agit d’une contrainte, parfois provisoire, et non d’un
choix personnel.
* Tradition concernant les "ministères féminins."
Aujourd’hui, dans beaucoup d’églises, on reconnaît aux femmes des
fonctions de direction spirituelle dans l’Église Elles occupent des ministères
établis d’apôtres, de prophètes, d’évangélistes, de pasteurs et de docteurs.
Cette tradition n’a aucun fondement biblique. Elle résulte de
l’infiltration de l’esprit égalitaire du monde dans l’Église de Jésus-Christ.
Dans la Bible, les ministères de direction spirituelle sont toujours réservés
aux hommes.
Les femmes peuvent tout faire dans l’Église, exercer tous les dons
spirituels, guérir les malades, chasser les démons, ressusciter les morts,
prier, édifier, consoler et exhorter publiquement dans les assemblées. Elles
ont accès au diaconat et à bien d’autres fonctions encore. Mais elles ne
peuvent pas être officiellement reconnues dans l’un des cinq ministères
d’anciens ou de direction spirituelle.
Il ne s’agit pas d’une question de compétence. Les femmes sont
aussi compĂ©tentes que les hommes. Mais il s’agit d’une question d’obĂ©issance Ă
la Parole du Seigneur, qui a Lui-mĂŞme choisi douze hommes pour Ses apĂ´tres, et
qui a ordonné par la suite d’établir des "anciens, maris d’une seule
femme," dans toutes les Ă©glises.
Toute désobéissance dans ce domaine ouvre aussitôt la porte à la
séduction et à l’action du malin.
Tradition disant que "le temps des apôtres et des prophètes
est terminé."
Cette tradition humaine affirme que les apôtres et les prophètes
ont été nécessaires au début de l’Église, mais que, depuis la mort des premiers
apôtres et prophètes, ces ministères ont définitivement cessé.
Voici ce qu’écrit l’apôtre Paul:
"Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme
prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et
docteurs, pour le
perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification
du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la
foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de
la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants,
flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par
leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la
charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ"
(Éphésiens 4: 11-15).
Il est donc clair que les cinq ministères ont pour tâche unique le
perfectionnement des saints, jusqu’à ce que tous les Chrétiens soient
"parvenus Ă l’unitĂ© de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, Ă
l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ."
Peut-on affirmer que l’Église est déjà parvenue à cet état de
perfection pratique, au point de pouvoir se passer des ministères des apôtres
et des prophètes? Il n’en est rien. Les apôtres et les prophètes seront donc
toujours indispensables, et Dieu en a fait lever sans cesse depuis l’époque de
l’Église primitive.
La seule différence entre les apôtres et les prophètes modernes,
par rapport aux apôtres et prophètes de l’Église primitive, c’est que les
apôtres et les prophètes modernes n’ont plus aucune doctrine nouvelle à nous
apporter. Ils doivent simplement confirmer et expliquer le contenu de la Bible,
dont le Canon est actuellement complet.
Tradition disant que "le temps des dons spirituels et des
miracles est passé."
Selon cette tradition, assez répandue dans les églises
évangéliques, les dons spirituels, décrits par Paul dans 1 Corinthiens 12 et
14, n’ont été nécessaires que pour le "lancement" de l’Église primitive.
Mais, actuellement, nous n’en aurions plus besoin, en particulier en ce qui
concerne tous les dons décrits par l’apôtre dans ces chapitres: "En effet,
à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de
connaissance, selon le mĂŞme Esprit; Ă
un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le
même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la
prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité
des langues; à un autre, l’interprétation des langues" (1 Cor. 12: 8).
Les partisans de cette tradition s’appuient sur les versets
suivants:
"La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin,
les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et
nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui
est partiel disparaîtra" (1 Cor. 13: 8).
"Ce qui est parfait" serait le Canon de la Bible, qui
est actuellement parfaitement défini.
Une telle affirmation ne rĂ©siste ni Ă l’examen de la Bible, ni Ă
l’examen des faits. "Ce qui est parfait" ne peut faire référence au
Canon de la Bible. Mais cela fait référence à la pleine manifestation de notre
perfection, lors du retour de Christ et de l’enlèvement de l’Église Il est
clair qu’au Ciel, nous n’aurons plus besoin des dons spirituels.
En outre, voici ce qu’écrit l’apôtre Paul, à propos de ces dons
spirituels:
"Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels,
mais surtout à celui de prophétie. En
effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais Ă Dieu, car
personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Celui qui
prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les
console. Celui qui parle en langue s’édifie lui–même; celui qui prophétise
édifie l’Église Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus
que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle
en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive
de l’édification… De même vous,
puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de
l’Église que vous cherchiez à en posséder abondamment" (1 Cor. 14: 1-5;
12).
Avons-nous toujours besoin d’être édifiés personnellement? L’Église
a-t-elle toujours besoin d’être édifiée? Cela ne fait aucun doute. Nous aurons
donc toujours besoin de tous les moyens d’édification que nous offre le
Seigneur, et tout particulièrement des dons spirituels qui, lorsqu’ils sont les
véritables dons de l’Esprit, et non des contrefaçons, sont de très puissants
moyens d’édification.
Voici ce que le Seigneur JĂ©sus a dit Lui-mĂŞme:
"Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui
qui ne croira pas sera condamné. Voici
les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront
les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents;
s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils
imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris" (Marc 16:
16-18).
Nous voyons donc que l’exercice des dons spirituels, et que la
manifestation des miracles énumérés dans ce passage, sont donc uniquement une
question de foi.
Le temps des dons et des miracles n’est donc pas passé. C’est
plutôt, hélas, le temps de l’incrédulité et de l’ignorance qui n’est pas passé!
Nous devons en tout premier lieu aspirer à l’amour, mais aspirer
aussi aux dons spirituels, car Dieu est toujours prĂŞt Ă les distribuer, pour
notre édification personnelle, et pour l’édification de l’Église
Traditions humaines concernant "la guérison des maladies et
des infirmités."
Les traditions humaines sont tellement nombreuses et variées, en
matière de guérison des malades, que cela suffit à expliquer pourquoi il ne se
produit plus beaucoup de miracles et de guérisons aujourd’hui, dans la plupart
des églises chrétiennes des pays occidentaux. Toutes ces traditions humaines
ont paralysé la foi des Chrétiens. Quand on abandonne ces traditions pour
revenir Ă la pure Parole de Dieu, on voit aussitĂ´t les miracles et les
guérisons divines se produire à nouveau. Nous exposerons quelques traditions
humaines parmi les plus fréquentes, concernant la guérison divine.
* Tradition affirmant que "la
guérison divine n’est pas comprise dans l’œuvre expiatoire de Jésus à la
croix."
C’est la plus nocive de toutes les traditions, car elle bloque
automatiquement toute foi en la guérison divine. Cela ramène la guérison divine
à une pure question de souveraineté de Dieu: "Le Seigneur nous guérit s’Il
le veut, et nous laisse malade s’Il le veut. Il est Souverain." On ne peut
donc jamais être sûr que nous pourrons être guéris, et on s’indigne même à la
pensée que l’on puisse chercher à "forcer la main de Dieu."
Tandis que s’il est vrai, comme l’affirme clairement la Bible, que
le Seigneur Jésus, sur la croix, a réglé le problème de nos maladies exactement
de la même manière que celui de nos péchés, c’est-à -dire en les prenant sur
Lui, dans Son corps, pour en faire l’expiation, afin que nous en soyons
délivrés, alors quiconque peut avoir accès, par la foi, aussi bien au pardon de
ses péchés qu’à la guérison de ses maladies.
La maladie et la mort sont les conséquences de la chute. Maladie,
péché et mort sont les fruits d’un même arbre, celui de la connaissance du bien
et du mal!
Voici ce qu’écrivait le prophète Esaïe, près de six cents ans
avant JĂ©sus-Christ:
"Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras
de l’Éternel? Il s’est élevé
devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre
desséchée; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son
aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, homme de
douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le
visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant,
ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est
chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais
il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui
nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous
sommes guéris" (Esaïe 53: 1-5).
Ce magnifique passage nous montre très clairement que l’œuvre de
la croix, accomplie par le Seigneur Jésus, réglait à la fois le problème de nos
péchés, et celui de leurs conséquences, la maladie et la mort.
Ceci est confirmé par les versets suivants:
"Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il
chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été
annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de
nos maladies" (Matthieu 8: 16-17).
"Lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne
faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui–même nos péchés en
son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice;
lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des
brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le
gardien de vos âmes" (1 Pierre 2: 23-25).
Le Seigneur Jésus a toujours systématiquement guéri tous ceux qui
se sont approchés de Lui pour recevoir leur guérison. Et Il a Lui-même envoyé
Ses disciples annoncer la Bonne Nouvelle, en leur ordonnant de guérir en Son
nom les malades, de chasser les démons, et de ressusciter les morts.
Nous sommes certains qu’il en est toujours de même aujourd’hui,
pour tous ceux qui croient.
* Tradition de "l’écharde de Paul."
Cette tradition humaine a empêché un nombre incalculable de
malades de recevoir leur guérison divine. Elle consiste à affirmer que
"l’écharde dans la chair" évoquée par Paul était une maladie.
Pourtant, il n’en est rien, comme il l’affirme lui-même:
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de
l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un
ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir.Trois fois
j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit: Ma grâce te suffit,
car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien
plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur
moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans
les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car,
quand je suis faible, c’est alors que je suis fort" (2 Cor. 12: 7-10).
Paul affirme lui-mĂŞme que son "Ă©charde dans la chair"
était un "ange de Satan, placé auprès de lui pour le
"souffleter" constamment, le jeter dans des calamités et le
persécuter. Il ne s’agissait donc pas d’une maladie.
* Tradition concernant
"Trophime."
Paul écrit à Timothée:
"Eraste est resté à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade
Ă Milet" (2 Tim. 4: 20).
La doctrine biblique de l’expiation de nos maladies par le
Seigneur Jésus à la croix ne peut en aucun cas être annulée par certains cas
particuliers. En d’autres termes, ce n’est pas parce que nous avons prié pour
un malade, et qu’il n’a pas été instantanément guéri, que cela annule la
doctrine de la guérison divine! Il n’y a aucun rapport!
Pour que tous les malades qui nous demandent de prier pour leur
guérisons soient guéris, il faudrait que notre foi soit exactement celle du
Seigneur Jésus. Et ce n’est pas toujours le cas, même si nous pouvons
progresser dans la foi! Était-ce toujours le cas pour l’apôtre Paul? Rien ne
nous permet de le penser, même si son ministère a été confirmé par de nombreux
prodiges et miracles. En tout cas, il n’est pas dit que Trophime n’a pas été
guéri. Il est simplement écrit qu’il était encore malade quand Paul est parti.
Ne faisons pas dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas, surtout pour combattre
une doctrine clairement Ă©tablie par ailleurs dans la Bible!
* Tradition concernant les
"fréquentes indispositions de Timothée."
Paul écrit aussi au même Timothée:
"Ne continue pas à ne boire que de l’eau; mais fais usage
d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes
indispositions" (1 Tim. 5: 23).
Nous ne savons pas exactement quelles étaient les "fréquentes
indispositions" de Timothée. Mais le fait que Paul lui demande de faire
usage "d’un peu de vin" peut nous éclairer. L’eau de cette époque
n’était pas toujours très potable, et le vin a des propriétés désinfectantes.
Paul donnait donc à Timothée un conseil de sagesse. On peut croire à la
guérison divine, et rester sage dans nos habitudes alimentaires. Nous ne sommes
pas obligés de manger et de boire n’importe quoi, sous prétexte que "Dieu
nous gardera." Certes, si nous avons la foi, cela sera le cas, mais il est
possible que la foi de Timothée n’allait pas jusque-là !
* Tradition que "Dieu nous envoie
parfois une maladie pour nous apprendre quelque chose."
Il est écrit, à propos du ministère du Seigneur Jésus:
"Vous savez comment Dieu a oint du Saint–Esprit et de force
Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant
tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui"
(Actes 10: 38).
La maladie est donc toujours une Ĺ“uvre du diable, et tous ceux qui
sont malades sont sous l’empire du malin. C’est pour cela que le Seigneur nous
a délivrés à la croix du malin et de toutes ses œuvres
Comment peut-on donc imaginer que le Seigneur JĂ©sus irait nous
envoyer une Ĺ“uvre du malin, pour nous sanctifier ou nous "apprendre
quelque chose"? Dieu a bien d’autres moyens qui Lui sont propres pour nous
Ă©duquer!
Il est vrai que si nous pratiquons le péché, sans nous en
repentir, ou si nous prenons la Sainte Cène indignement, nous ouvrirons une porte
au jugement divin, et ce jugement peut passer par une permission faite Ă Satan
de nous attaquer dans notre santé. Mais il est clair que si nous nous
repentons, le Seigneur ôtera le jugement et nous guérira!
Il est vrai aussi que le Seigneur peut nous parler quand nous
sommes malades, même si ce n’est pas Lui qui est la cause de notre maladie. Le
Seigneur utilisera toujours toutes les situations pour nous parler. Mais de lĂ
à dire que c’est Lui qui nous envoie la maladie, simplement pour nous éduquer et
nous apprendre quelque chose, il y a un pas que nous ne devons pas franchir!
Étant donnĂ© que le Seigneur JĂ©sus S’est chargĂ© de nos maladies Ă
la croix, il est impensable qu’Il puisse utiliser la maladie comme un moyen de
notre sanctification!
* Tradition que "le malade a
toujours besoin de foi pour être guéri."
Il n’est pas nécessaire que le malade ait la foi pour être guéri!
Mais, si le malade n’a pas la foi, il est nécessaire que quelqu’un ait la foi
pour lui, notamment celui qui prie pour lui! Si personne n’a la foi, il ne se
produira rien, à moins d’un acte souverain de Dieu, acte qui n’est alors
nullement garanti!
Nous devons tous développer notre foi personnelle en la guérison,
car nous ne trouverons pas toujours quelqu’un qui puisse prier pour nous avec
foi, si nous en avons besoin. Mais nous devons aussi développer notre foi pour
aider les autres, et servir de canal pour leur trasmettre les bénédictions que
le Seigneur veut leur donner.
* Tradition que "JĂ©sus, Ă Nazareth,
n’a rien pu faire, à cause de l’incrédulité des habitants."
Voici ce qui est Ă©crit exactement:
"Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, il partit de là .
S’étant rendu dans sa patrie, il enseignait dans la synagogue, de sorte que
ceux qui l’entendirent étaient étonnés et disaient: D’où lui viennent cette
sagesse et ces miracles? N’est–ce pas le fils du charpentier? n’est–ce pas
Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont–ils pas ses
frères? et ses sœurs ne sont–elles pas toutes parmi nous? D’où lui viennent
donc toutes ces choses? Et il Ă©tait pour eux une occasion de chute. Mais JĂ©sus
leur dit: Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. Et il
ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité"
(Matthieu 13: 53-58).
A Nazareth, JĂ©sus Ă©tait connu depuis longtemps comme le simple
"fils du charpentier." Pendant de nombreuses années, tout le monde
l’avait connu comme un jeune homme qui n’avait jamais fait aucun miracle. Et
tous se posaient beaucoup de questions Ă Son sujet, alimentant les doutes et
l’incrédulité.
Cela signifie que quand JĂ©sus arrivait Ă Nazareth, les foules ne
se pressaient pas autour de Lui, notamment pour Lui demander des guérisons. Et
Jésus n’a pu guérir là que les "quelques malades" présents.
Mais il est clair qu’Il n’a pas "essayé" de les guérir,
et qu’Il n’y est pas parvenu, à cause de leur incrédulité! Car il est arrivé
par ailleurs, à d’autres moments, que le Seigneur guérisse des malades qui ne
Lui avaient rien demandé, et qui ne croyaient pas, comme le paralytique à la
piscine de Bethesda.
Ainsi, si JĂ©sus ne put pas faire beaucoup de miracles dans Sa
patrie, ce fut uniquement parce que la "demande" de miracles Ă©tait
faible!
* Tradition que "ce n’est pas le
moment de Dieu."
Combien de fois avons-nous pu entendre cela! "Ce n’est pas le
moment de Dieu! Le malade sera guéri quand ce sera le moment de Dieu!"
Bien-aimés, le moment de Dieu, dans la Bible, c’est toujours
aujourd’hui et maintenant!
"Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons Ă ne
pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car
il dit: Au temps favorable je t’ai exaucé, Au jour du salut je t’ai secouru.
Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut" (2
Cor. 6: 1-2).
Le mot "salut," en grec, est un mot tout inclusif, qui
concerne tous les aspects spirituels, moraux et physiques de notre rédemption:
pardon des péchés, guérisons des maladies, délivrance des liens démoniaques…
Dieu est-il toujours prêt à sauver une âme, aujourd’hui et
maintenant? Certainement! Il est donc toujours prêt à nous guérir aussi de nos
maladies et à nous délivrer de tous nos liens, si nous croyons qu’Il veut le
faire, et qu’Il l’a déjà fait en Jésus-Christ!
* Tradition qu’il y a "quelque part
un péché caché qui fait obstacle à la guérison."
Aucun péché ne peut faire obstacle à une guérison, si ce n’est le
péché d’incrédulité! Cette affirmation peut vous choquer, mais c’est la vérité
biblique! Le Seigneur Jésus n’a pratiquement guéri que des pécheurs, et le
péché de ces malades, qui avait pu causer leur maladie, n’a jamais empêché le
Seigneur de les guérir!
En revanche, après les avoir guéris, le Seigneur leur recommandait
parfois "de ne plus pécher, de peur qu’il leur arrive quelque chose de
pire." Mais Il les guérissait d’abord! Le seul obstacle à la guérison est
donc l’incrédulité, le plus souvent causée par l’ignorance de la volonté de
Dieu.
Nous pouvons parfois lire ou entendre des témoignages nous
montrant qu’un péché faisait obstacle à une guérison, et que celle-ci a pu être
obtenue une fois que le péché a pu être confessé.
Ces témoignages ne doivent pas annuler l’enseignement de la Parole
de Dieu. Ils sont réels, certes, mais si ceux qui priaient pour les malades
étaient convaincus qu’un péché caché pouvait faire obstacle à la guérison, il
leur a été fait selon leur foi! Le simple fait de croire qu’un péché caché peut
faire obstacle à une guérison suffit pour qu’un péché caché fasse obstacle à la
guérison!
Nous avons Ă©galement connu le cas de serviteurs de Dieu puissants,
qui obtenaient de grands miracles, et qui vivaient pourtant eux-mĂŞmes dans le
péché. Leur péché n’a pas fait obstacle à la guérison des malades pour lesquels
ils priaient! Le Seigneur JĂ©sus a dit:
"Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous
dans le royaume des cieux, mais celui–là seul qui fait la volonté de mon Père
qui est dans les cieux. Plusieurs
me diront en ce jour–là : Seigneur, Seigneur, n’avons–nous pas prophétisé
par ton nom? n’avons–nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons–nous
pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je
ne vous ai jamais connus, retirez–vous de moi, vous qui commettez
l’iniquité" (Matthieu 7: 21-23).
Ainsi, la puissance manifestée par un ministère n’est aucunement
l’indication que ce ministère marche dans la sanctification! Ne soyons jamais
séduits par cette tradition humaine!
* Tradition que "le Corps de Christ
est malade, donc nous ne pouvons Ă©viter la maladie."
Il s’agit là d’une idée pervertie de notre relation avec le Corps
de Christ. Il est vrai que l’Église est bien souvent malade. Mais si, pour
cette raison, nous devions nous aussi être toujours malade avec elle, il n’y
aurait jamais aucune guérison possible!
Satan envoie de telles pensées charnelles pour nous priver des
bénédictions divines! Il veut toujours dérober, égorger et détruire. Une telle
idée n’est que de l’incrédulité déguisée, qui nous empêche d’exercer notre foi
personnelle en matière de guérison. Bien au contraire, nous pouvons transmettre
un supplément de vie divine au Corps de Christ, en recevant une guérison!
Si nous appliquions ce raisonnement au péché, nous pourrions dire
également que, puisque l’Église comprend toujours certains Chrétiens qui vivent
dans le péché, nous aussi, nous ne pouvons pas éviter de vivre dans le péché!
Vous voyez oĂą de tels raisonnements peuvent nous conduire! Nous devons les
rejeter avec la plus grande fermeté, comme tout ce qui vient de la chair, du
monde et du malin!
* Tradition que "notre corps
physique a ses besoins, et que nous ne pouvons pas l’empêcher de les
satisfaire."
Il s’agit d’une autre pensée parfaitement charnelle, que la chair
nous envoie pour nous contrĂ´ler et nous maintenir dans son esclavage! Cette
pensée est en contradiction absolue avec l’enseignement de la Bible, qui nous exhorte
Ă marcher dans la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur! Nous
devons, comme Paul, maintenir notre corps fermement assujetti à notre volonté
et à la volonté de Dieu, par la foi en la puissance de Jésus-Christ! Aucun
désir de notre corps, en particulier aucun désir impur, ne doit dominer sur
nous!
* Tradition que "Dieu a donné les
médecins, et que la médecine a sa place dans la guérison divine, puisque toute
guérison vient de Dieu."
Ce n’est pas Dieu qui a donné les médecins. Mais c’est Dieu qui a
donné l’intelligence aux hommes. Et les hommes coupés de Dieu ont employé leur
intelligence pour inventer toutes sortes de systèmes pour tenter de les
protéger et de satisfaire leurs besoins.
Les médecins font une noble tâche, mais il s’agit d’une tâche
humaine, qui utilise des moyens humains, et qui n’a rien à voir avec l’action
surnaturelle de Dieu.
Par ailleurs, il est faux de dire que toute guérison vient de
Dieu. Le diable sait aussi guérir, puisqu’il est l’auteur de la maladie. Il
peut ôter temporairement une maladie, si cela sert ses plans, et s’il peut nous
lier par ailleurs. Les sorciers peuvent guérir, mais jamais leurs guérisons ne
viennent de Dieu!
Il y avait une science médicale grecque et égyptienne bien
développée, au temps de Jésus. Mais jamais le Seigneur n’a conseillé aux
malades d’aller voir les médecins avant d’avoir recours à Lui! Le Seigneur a
toujours guéri par la puissance du Saint-Esprit.
Le Seigneur laisse les Chrétiens libres d’avoir recours à la
médecine des hommes. Cela dépend du niveau de leur foi. Mais Il veut simplement
nous montrer, par Sa Parole, qu’Il S’est chargé de nos maladies, par amour pour
nous, et qu’Il peut guérir bien mieux que les médecins, gratuitement, et sans
douleurs ni séquelles. Il nous demande simplement de croire.
* Tradition de la "malédiction des
ancĂŞtres."
Selon cette tradition tenace, nous "sommes malades parce que
nous devons supporter les malédictions entraînées par les péchés de nos
ancĂŞtres."
On cite, à l’appui de cette tradition, des passages de l’Ancien
Testament tels que celui-ci:
"Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation
quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la
terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant
elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis
un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération
de ceux qui me haĂŻssent" (Exode 20: 4-5).
Cette disposition Ă©tait incluse dans la Loi de MoĂŻse. Mais
l’Église de Jésus-Christ n’est plus sous la Loi. Tous ceux qui sont nés de
nouveau ont changé de père! C’est Dieu qui est leur Père, et leur hérédité
n’est plus une hérédité humaine! Nous sommes participants de la nature divine,
et la malédiction de nos ancêtres a été définitivement coupée en Christ!
Déjà , du temps du Prophète Ézéchiel, cette disposition de la Loi
de Moïse avait été modifiée par le Seigneur:
"La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots: Pourquoi dites–vous ce proverbe dans
le pays d’Israël: les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des
enfants en ont été agacées? Je suis vivant! dit le Seigneur, l’Éternel, vous
n’aurez plus lieu de dire ce proverbe en IsraĂ«l. Voici, toutes les âmes sont Ă
moi; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi; l’âme qui
pèche, c’est celle qui mourra" (Ézéchiel 18: 1-4).
Les Chrétiens sont donc libérés de toute malédiction provenant des
péchés de leurs ancêtres. Si une telle malédiction essayait de se manifester
dans la vie d’un Chrétien, il serait en droit de la repousser victorieusement
au nom du Seigneur Jésus, car il en a été libéré à la croix.
* Tradition que "nous avons besoin d’une certaine atmosphère
de foi pour "faire descendre l’onction" et voir des miracles se
produire."
Le Seigneur Jésus n’avait jamais besoin de "produire une
atmosphère de foi pour faire descendre l’onction"! Il ne Se promenait pas
dans les villages et sur les places publiques avec Sa chorale et Son groupe de
louange, pour "faire descendre l’onction"! Il Ă©tait toujours prĂŞt Ă
guérir n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, de n’importe quelle
maladie ou infirmité!
Il existe d’ailleurs toute une série de traditions humaines
concernant l’onction divine. Certains disent qu’ils "sentent" venir
une "onction de délivrance, ou une "onction de guérison" de tel
type de maladie. D’autres invoquent la "descente de l’Esprit," afin
qu’Il nous fasse sentir Son onction.
Bien-aimés, tout cela ne sont que des traditions humaines et des
manifestations d’incrédulité!
Il est possible de ressentir parfois l’onction divine au cours
d’une réunion. Mais, par définition, l’onction divine ne se sent pas, car elle
appartient au domaine spirituel, et nos sens n’y ont pas accès. Nous devons
toujours agir par la foi, sans ressentir quoi que ce soit, uniquement en nous
appuyant sur les paroles et les promesses du Seigneur.
Dans la nouvelle alliance, tous les enfants de Dieu ont reçu
l’onction divine, et cette onction est l’onction maximum de la présence du
Saint-Esprit en eux! L’onction dont disposent les Chrétiens est la plus
puissante qui ait jamais existé, car ils bénéficient de la présence permanente
de Dieu Lui-mĂŞme en eux! Ils disposent tous de la mĂŞme onction dont JĂ©sus-Christ
disposait!
"Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui
est saint, et vous avez tous de la connaissance… Pour vous, l’onction que vous
avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous
enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est
véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les
enseignements qu’elle vous a donnés" (1 Jean 2: 20, 27).
Si nous croyons que nous avons déjà reçu l’onction divine, d’une
part, nous n’avons pas besoin de la "sentir" pour agir, mais nous
pouvons agir dans la pleine assurance que cette onction produira tous les
résultats qu’elle doit produire, comme dans le cas du Seigneur Jésus. Nous
n’aurons pas besoin d’une "atmosphère de foi" pour imposer les mains
aux malades, et nous pourrons imposer les mains à des malades rencontrés dans
la rue ou dans un centre commercial, bien loin de "l’atmosphère de
foi" des églises! D’ailleurs, dans beaucoup d’églises, il ne s’agit plus,
hélas, "d’une atmosphère de foi," mais d’une lourde atmosphère
d’incrédulité!
* Tradition que "Dieu n’a pas changé, mais que Sa manière
d’agir a changé."
Bien-aimés, quand nous sommes devant une promesse de Dieu, ou une
vérité clairement établie par la Bible, non seulement Dieu ne changera jamais,
mais Il ne changera jamais Sa manière d’agir! Il agira toujours de la même
manière dont nous voyons le Seigneur Jésus agir dans les Écritures!
Nous sommes toujours au temps de la grâce. Les Actes des Apôtres
ne sont pas encore achevés!
Conclusion.
Parvenus au terme de cette courte Ă©tude, nous devons ajouter que
nous n’avons abordé ici que certaines des principales traditions humaines qui
sont encore bien vivaces au milieu du peuple chrétien. Mais il y en a bien
d’autres! Il y aurait beaucoup à dire encore, s’il nous fallait aborder
d’autres fausses doctrines importantes, qu’il nous faudrait pourtant assimiler
à ces traditions humaines, même si ces fausses doctrines sont d’abord
d’inspiration démoniaque.
Nous pourrions citer, par exemple, la fausse doctrine de la mort
spirituelle de Jésus, la fausse doctrine du remariage des divorcés, la fausse
doctrine du Logos et du Rhéma, toutes les fausses doctrines concernant la
Personne de Christ ou les Personnes divines, la fausse doctrine du baptĂŞme obligatoire
au seul nom de Jésus, etc… Mais nous ne voulons pas surcharger notre étude.
Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler par ailleurs, ou nous aurons
l’occasion d’en reparler plus tard.
Il nous faut simplement rappeler, en concluant, que toutes ces
traditions humaines bloquent ou handicapent la foi des Chrétiens, car "la
foi vient toujours de ce que l’on entend, et ce que l’on entend de la Parole de
Christ," et non de la Tradition des hommes. Comment voulez-vous, avec un
tel poids de traditions, que la plus grande partie de l’Église de Dieu ne soit
pas aussi faible dans la foi?
On peut mĂŞme affirmer sans se tromper que chaque fois que nous
sommes en présence de l’incrédulité, nous pouvons être certains qu’elle est
causée, quelque part, par la présence d’une tradition humaine, qui a remplacé
et annulé la Parole de Dieu.
Toutefois, ce qui est encourageant, c’est qu’il est possible, donc
nécessaire, de se libérer de toutes ces traditions. Le Seigneur Jésus a promis
que Ses brebis entendraient toujours Sa voix, et qu’elles seraient conduites
dans toute la Vérité.
Le Saint-Esprit est donc puissamment à l’œuvre, dans la vie de
tous les véritables enfants de Dieu, de ceux qui désirent marcher dans la
Vérité et être remplis de l’Esprit, pour les purifier de toutes leurs
traditions humaines, pour détruire toutes les forteresses des mensonges de
Satan, et pour les établir dans Sa Vérité, qui produit la foi.
L’Église glorieuse qui sera enlevée à la rencontre du Seigneur
sera entièrement purifiée de toutes ces traditions humaines, par la grâce et la
puissance de Dieu! Elle sera exclusivement attachée à la Parole de son
Seigneur.
"Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas
charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser
des forteresses. Nous renversons
les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu,
et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ" (2 Cor. 10:
4-5). VoilĂ ce que nous devons tous faire!
Que le Nom de Jésus soit béni pour ce travail de purification!
Soyons persuadés que le Seigneur achèvera cette œuvre dans la vie de Ses
enfants, et qu’ils seront tous prêts lors de l’avènement de Jésus-Christ! Amen!
Source : http://bloghvm.wordpress.com