« Je vous invite à être des témoins, à être
des martyrs, et ce, dès aujourd’hui ».
par Arthur Katz
Le
Seigneur m’a mis à coeur un passage que je ne lis pas souvent, mais je crois
qu’il veut que nous le lisions ensemble: les chapitres 6 et 7 du Livre des
Actes, qui relatent l’histoire du premier martyr de l’Eglise primitive. Les
choses qui Ă©taient au commencement se retrouvent toujours Ă la fin. Ce
principe, je pense, vous est familier. Si vous voulez avoir un aperçu des constantes
divines, il vous faut considérer ce qui a été donné au début, la manifestation
originelle, première, et authentique. Ainsi on comprend mieux ce qui doit se
manifester à la fin, et on fait abstraction de toutes les choses indécises et
confuses de la période intermédiaire. Car ce qui se trouve au commencement est
non seulement originel, mais encore pur et véridique.
«
Vous serez mes témoins », a dit Jésus, et non « vous rendrez votre témoignage
». Mes amis, c’est une façon d’être. Tout se joue sur la qualité de notre vie ;
c’est là ce qui détermine tout. Etre, voilà ce qui coûte. Si notre faire ne
découle pas de notre être, il n’a rien d’apostolique. Il n’a pas non plus
valeur de témoignage. Aujourd’hui je vous invite à être des témoins, à être des
martyrs ; et ce, dès aujourd’hui.
Frères
et soeurs, la gloire du Saint Esprit a été donnée pour quelque chose de bien
plus grand. Je me demande bien si nous avons reçu cet Esprit en plénitude : II
est, justement, l’Esprit du martyre, l’Esprit éternel par Lequel Jésus en
Personne a offert au Père Sa vie immaculée. Ce que nous avons reçu, c’est
quelque chose d’autre, qui me fait souvent me demander s’il s’agit bien de
l’Esprit de Dieu. C’est quelque chose qu’on obtient trop facilement, à trop bon
compte, et les signes de sa présence ne montrent pas des vies transformées, des
hommes qui dans l’Eglise primitive auraient eu le calibre qu’il fallait pour
servir aux tables.
Si
nous ne sommes pas pleins du Saint Esprit, c’est qu’à des degrés divers nous
sommes ouverts à l’esprit de ce monde, qui s’est emparé de la place qui devrait
revenir exclusivement à l’Esprit de Dieu. Il nous faut nous examiner
périodiquement pour savoir si nous sommes bien dans la foi. Ces choses ont été
écrites pour notre instruction. Que Dieu nous garde de penser qu’Etienne était
quelque surhomme extraordinaire, fait d’une étoffe héroïque dans laquelle vous
et moi ne sommes pas taillés. Etienne était un homme de chair et d’os tout
comme nous, mais c’était un homme sanctifié, un homme mis à part. Il était
plein de sagesse et d’Esprit Saint. Et s’il fallait un homme de cette trempe
rien que pour servir aux tables au début de l’histoire de l’Eglise, que ne nous
faut-il pas à la fin de son histoire, quand les puissances des ténèbres
entreront en collision avec les puissances de lumière dans un ultime accès de
fureur apocalyptique, où il est dit que la prostituée de Babylone sera ivre du
sang des martyrs ? Et ceux qui auront été décapités à cause du Seigneur
crieront « Jusqu’à quand, Seigneur, tarderas-Tu à nous faire justice ? »
Savez-vous
ce que je dis à l’Eglise dans le monde occidental, depuis des décennies ? Honte
à nous ! L’absence de persécution est un scandale. Honte à nous, car notre vie
chrétienne est si timide, si mécanique, si anodine, que beaucoup d’entre nous
pouvons être chrétiens pendant toute une vie, sans jamais rencontrer
d’opposition, ni de scandale, ni d’opprobre, ni de persécution, ni de
souffrance. Or la nature même de la foi apostolique nous garantit une réaction
de la part du monde. Si cela n’a pas été le cas jusqu’à ce jour, cela ne plaide
pas en notre faveur : c’est bien plutôt une honte. Nous vivons au-dessous de la
norme apostolique, sinon nous aurions suscité cette réaction depuis longtemps.
Il
y a exactement un an, j’ai eu également le privilège de me trouver au Zimbabwe
en Afrique, pour prendre la parole pendant un culte d’actions de grâce en
souvenir de seize chrétiens qui avaient été mis à mort, là , à coups de hache.
Ces gens vous auraient tous surpassés, tant que vous êtes, par leur beauté,
leur connaissance des langues, leur profession, tout leur savoir-faire et leurs
qualifications. Le monde n’était pas digne d’eux. Il ne s’agissait pas
d’anciens drogués dépenaillés, un peu déséquilibrés, qui se seraient tournés
vers Jésus-Christ. C’étaient des gens qui auraient pu réussir, avoir de très
belles situations; mais ils avaient choisi de renoncer Ă tout cela pour aller
vivre dans un coin reculé de l’ancienne Rhodésie du Sud ; c’était une région
troublée, sortant de huit années de guerre civile. Un gouvernement noir avait
été formé. La plupart des blancs s’étaient enfuis par peur de ce qui allait
arriver. Les blancs qui étaient restés étaient des chrétiens pour la plupart.
Ils restaient parce que le Saint-Esprit les y poussait; ils désiraient
contribuer à l’avenir de cette nation, et voulaient bien se soumettre au
gouvernement noir, au risque de perdre leurs terres, ou de perdre la vie, car
la tribu qui avait perdu le pouvoir se répandait dans la campagne, essayant de
renverser le gouvernement en place et s’attaquant aux agriculteurs blancs. Ces
chrétiens se sont établis dans cette région afin de fonder une communauté de la
réconciliation. Ils n’étaient pas armés, ayant décidé de faire confiance à Dieu
pour leur vie et leur sécurité. Au bout de sept années dans cette région, ils
avaient remarquablement bien réussi. Ils faisaient de la pisciculture et ils élevaient
des volailles, ce qui relevait considérablement le niveau de vie de la région,
qui avait connu une longue période de dépression économique.
La
réussite était à son comble, quand les événements survinrent inopinément. C’est
toujours ainsi que cela arrive, au moment où l’on s’y attend le moins. La
réaction qui est la nôtre, quand nous sommes ainsi pris au dépourvu, montre
tout simplement la mesure de notre foi. Celle-ci ne se mesure pas à nos « Amen
! » ni à nos « Alléluia ! » : ce qui compte, c’est ce que nous sommes, au
moment ultime, au moment suprĂŞme. Tout est mis au jour Ă ce moment-lĂ . Et nous,
comment réagirons-nous quand nous serons pris au dépourvu, quand tout à coup
notre vie même sera gravement menacée ? Voilà ce qu’ont vécu les gens dont je
vous parle. Ils n’ont pas été dignement mis à mort par un peloton d’exécution,
mais tués à coup de trique et de hache, un à la fois. On les a emmenés, les
poignets attachés avec du fil de fer barbelé en guise de menottes. On les a
emmenés dans un bâtiment, et là , toute la nuit, on n’a entendu que les coups de
hache. Pas un seul hurlement, pas le moindre cri ni le moindre gémissement.
Aucun n’a supplié les meurtriers de lui laisser la vie sauve. Une chose est
certaine : c’est que les racistes fanatiques noirs qui les ont tués ont reçu un
témoignage, le témoignage suprême. Quand il paraîtra devant Dieu, pas un seul
d’entre eux ne pourra soutenir qu’il n’a jamais vu la gloire de Dieu dans le
visage de ses saints.
J’ai
donc eu le privilège de revenir sur ces lieux pour ce culte du souvenir. J’ai
revu les bâtiments, à présent calcinés, que j’avais visités bien des années
auparavant, quand j’avais rendu visite à ces frères avec lesquels je
correspondais. Cette question du martyre n’avait plus rien de théorique :
j’avais correspondu avec ceux qui étaient morts ainsi; nos vies s’étaient
touchées. Quand j’ai appris ces événements, j’étais à New York, prospectant
pour le Seigneur, et craignant que mes propres frères juifs ne m’ôtent la vie
dans ma ville natale, cette grande Babylone. J’ai dit au frère qui était à mes
côtés, quand la nouvelle nous est parvenue : « Le prochain récit ne viendra pas
de si loin ». Ce n’est pas toujours derrière le rideau de fer ni en Afrique, ni
dans des endroits réputés ténébreux que cela se passera. Désormais on le verra
arriver dans les rues d’Honolulu, de Manhattan, et de San Francisco, dans tous
les lieux où ces immondes et féroces puissances de l’enfer ne peuvent supporter
la gloire qui rayonne des enfants de Dieu sanctifiés.
J’ai
été reçu à Johannesburg dans la demeure d’un riche médecin, dont l’épouse, une
chrétienne, était parente des martyrs du Zimbabwe. Sept membres d’une de ces
familles avaient été mis à mort le même jour ! Ce médecin, un inconverti, était
l’un des leaders de la communauté juive. Il incarnait toutes les valeurs
Ă©thiques, tous les accomplissements que les juifs exaltent, mais il restait
inconverti. Il m’a dit : « Ces gens m’agaçaient. Il y avait parmi eux un de mes
meilleurs amis, qui avant sa conversion Ă©tait un type Ă©patant, drĂ´le au
possible. On allait au bar ensemble, on buvait un bon coup. Lui, c’était un don
juan et un bon vivant. Mais après sa conversion il est devenu insupportable. Il
n’arrêtait pas de me raconter son témoignage et de dire, en pointant l’index
vers moi : « Tu as besoin d’être sauvé ! ». Je n’arrivais pas à le supporter,
et je regrettais notre amitié perdue. Mais vers la fin, Art, me dit-il, ces
gens avaient changé. Vers la fin, ils avaient le visage rayonnant. Ils ne me
travaillaient plus comme au début, mais leur silence en disait bien plus long
que leur attitude initiale au moment où ils me cassaient les pieds. » Quand il
m’a dit qu’ils avaient le visage rayonnant, j’ai pensé au chapitre que nous
lisions tout à l’heure : « Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin fixaient les
regards sur Etienne et virent son visage comme celui d’un ange. » (Actes 6:15).
Vous
voulez éviter le martyre ? Conservez la même tête qu’aujourd’hui. Nous sommes
bien gentils, mais pas rayonnants. Si vous permettez Ă Dieu de vous donner un
visage angélique, il ne se passera pas longtemps avant que nous ne rencontriez
l’opposition et la persécution. Le monde est encore ennemi de Dieu ; les
ténèbres haïssent toujours la lumière et voudraient toujours l’éteindre. Ce
matin, nous pouvons choisir jusqu’où nous voulons aller avec Dieu, et à quel
point nous voulons réellement être remplis de Son Esprit. Savez-vous dans quel
lieu la gloire de Dieu est présente et rayonne sur le visage des siens ? C’est
dans l’Eglise. Mais pas dans une église où l’on se rend simplement pour occuper
une chaise. Pas dans l’église composée d’individualistes qui condescendent, le
dimanche, à s’asseoir les uns à côté des autres: dans l’église où le peuple est
un. L’église dont les membres vont chaque jour de maison en maison pour y
rompre le pain. L’église dont les membres reçoivent la Parole de Dieu, et où
l’on se dit la vérité dans l’amour, où l’on s’exhorte réciproquement chaque
jour tant qu’il est possible de dire « aujourd’hui » ; l’église dont les membres
s’admonestent et s’exhortent les uns les autres, avec sévérité s’il le faut. En
effet dans ce monde souillé où la femme de Potiphar ne cesse de susurrer : «
viens, couche avec moi ; tu vas voir comme c’est bon », pas un seul d’entre
nous ne peut tenir à lui tout seul, et rester debout devant Dieu, avec l’oeil
en bon état, demeurant pur et propre, s’il ne reçoit pas la force,
l’encouragement, les exhortations, la prière et l’exemple que nous donne, au
sein du Corps, un peuple uni dans une même pensée et avançant dans une même
direction.
Quelle
sorte d’église voulons-nous être ? Croyez-moi, mes amis, on ne passe pas sans
souffrance du rĂ©gime « culte dominical avec une Ă©tude biblique en semaine » Ă
la réalité apostolique. Cette réalité apostolique est en soi une souffrance ;
elle est humiliation. Elle consiste à se laisser dépouiller de ses masques.
Quoique Dieu n’explique pas comment Etienne en est venu à avoir un visage
semblable à celui d’un ange, il vous faut savoir que les chapitres 6 et 7 du
Livre des Actes ne relatent pas des faits qui se sont produits au lendemain de
la Pentecôte. Si trois ou quatre chapitres seulement nous séparent de la
Pentecôte, du récit de la descente de l’Esprit, il a pu se passer six ou sept
ans dans l’intervalle. L’oeuvre sanctificatrice de Dieu s’est poursuivie dans
l’Eglise, dans le Corps, pour faire paraître des hommes tels qu’Etienne,
tellement remplis de l’Esprit de Dieu et de vie cĂ©leste qu’ils ressemblaient Ă
des anges ; et cela, pas quand ils étaient assis sur des bancs d’église, mais
au moment oĂą ils Ă©taient face Ă leurs destructeurs, Ă des gens prĂŞts Ă leur
citer la vie. Le visage d’Etienne était « comme celui d’un ange ». Quand cet
homme à Johannesburg a dit : « Art, ils avaient le visage rayonnant », j’ai
répondu : « C’est donc cela. Maintenant, je sais pourquoi ils ont été
assassinés. »
Si
nous voulons Ă©viter la voie du martyre, il nous suffit de continuer Ă ĂŞtre
ordinaires, à nous satisfaire d’un christianisme dans lequel les cultes
succèdent aux cultes, où l’on prend plaisir à entendre une bonne parole bien
biblique, Ă louer et Ă adorer un peu le Seigneur, puis on rentre chez soi vivre
une vie médiocre. Mais si nous voulons donner gloire à Dieu et être ses témoins
(et Dieu permettra aux forces anti-christiques Ă la fin des temps de faire la
guerre aux saints et de les vaincre), alors il nous faut vivre tout autrement
dès maintenant, parce que c’est en étant vaincus que nous vaincrons. C’est ce
que nous manifesterons au dernier moment, au moment suprĂŞme, qui donnera la
mesure de notre foi, et toutes les années, toutes les journées qui précèdent ce
moment nous y préparent. Vous souvenez-vous de Jésus sur la croix ? Et de ce
centurion pas très fin, un meurtrier professionnel, qui avait crucifié des gens
en grand nombre ? Cet homme était resté là , à observer l’agonie douloureuse de
Jésus au plus fort de sa souffrance sur la croix. C’est alors que ce centurion
a vu quelque chose qu’il n’avait encore jamais vu chez qui que ce soit, quand
Jésus rendit l’esprit, quand II pria pour ceux qui L’avaient conduit à la mort,
quand II refusa de rendre la pareille à Ses frères juifs qui l’accablaient
d’injures, lui disant : descends de la croix, et nous te croirons ; tu en as
sauvé d’autres, et tu ne peux pas te sauver toi-même ? » Ces gens disaient plus
vrai qu’ils ne croyaient. Jésus ne pouvait pas, ne voulait pas se sauver
Lui-même ; et quand II est mort de cette manière extraordinaire, ce centurion
obtus, ce non-juif qui n’avait jamais fréquenté d’école rabbinique, qui ne
savait rien des Ecritures ni du Messie eut une révélation. Tout ignorant qu’il
était, devant une manifestation si glorieuse, il s’écria: « Vraiment, cet homme
était le Fils de Dieu. »
Et
maintenant, écoutez-moi bien. D’ici peu, nous allons nous retrouver dans la
même situation que l’Eglise primitive. Il y aura une manifestation finale de
même nature. Cette fois, c’est l’Eglise qui va se retrouver sur la croix. Cette
fois, c’est le Corps de Christ qui suivra le Maître partout où II ira. Nous
connaîtrons le même affrontement final, la même souffrance, la même mort que le
Maître. Ce que nous manifesterons alors en cette extrémité révélera la qualité
réelle de notre vie entière. Crier, hurler, dire « mais pourquoi moi…? », se
tordre les mains de désespoir, ce sera perdre.
Si
vous ne retenez qu’une chose parmi toutes celles que j’ai dites ce soir,
retenez ceci : c’est que Katz a prédit que dans les temps de la fin, il
n’existera que deux sortes de chrétiens : les apostats, qui constitueront la
majorité de ceux qui se diront chrétiens, et qui se satisferont de cultes
n’amenant jamais de surprises, et un autre groupe, bien plus restreint, un
reste qui s’appellera « le peuple de Dieu ». Le premier groupe haïra,
persécutera, et cherchera à détruire le second. Ils nous mettront à mort,
assurés qu’en ce faisant ils rendent service à Dieu. Nous ferions bien
d’aligner notre vie sur ces vérités-là plutôt que sur les choses visibles. Je
vous le déclare: si nous ne nous livrons pas sans retour au pressoir de Dieu,
afin de ressembler journellement un peu plus aux Etienne de notre génération,
nous allons nous retrouver, dans le camp de ceux qui vont les lapider. Il
n’existera pas de position neutre, intermédiaire entre les deux camps. Il n’y
aura que deux possibilités parfaitement tranchées. Chaque jour qui passe,
chacune de nos décisions, chacun de nos choix nous rapproche soit de l’un, soit
de l’autre de ces pôles. A la fin il y aura deux catégories de gens. L’une
portera le Nom du Seigneur Dieu et de l’Agneau, et l’autre, la marque de la
bête. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une marque qui n’interviendra qu’au
dernier moment, mais que jour après jour, acte après acte, nous nous soumettons
soit à l’Agneau, soit à la bête. Le Jour de Dieu révélera quelle identité nous
nous serons donné, en fin de compte.
Peut-ĂŞtre
connaissez-vous l’histoire des martyrs, et les conversations qu’ils avaient
entre eux dans leurs cellules, quand ils disaient : « Quand on te fera monter
sur le bûcher, et qu’on allumera le feu, s’il y a une grâce divine qui te
permet de supporter la douleur, alors fais-nous signe. » Savez-vous ce qui
arrivait quand ces chrétiens étaient liés au poteau, quand le feu cruel se
mettait à crépiter et la fumée à monter, quand la chair humaine encore vivante
se mettait à sentir, quand le feu brûlait les cordes qui retenaient les bras ?
Les martyrs levaient les mains et donnaient gloire Ă Dieu, au paroxysme de leur
souffrance. Quand les principautés et les pouvoirs de l’air voient un tel
spectacle, c’en est fait d’eux ! Que peuvent-ils faire de plus pour intimider
et menacer, lorsque les gens se mettent Ă louer Dieu au plus fort de la
souffrance que leur a valu leur foi dans le Seigneur ? En revanche, nous ne les
intimidons pas le moins du monde en ce moment, car de louer Dieu quand on est
dans le bien-être, quand on est repu, quand on est environné de toute cette
beauté et qu’on ne risque rien, c’est une chose ; c’en est une autre de Le
louer au milieu des souffrances et de l’affliction. C’est en cela que consiste
le témoignage suprême, non seulement à la face des hommes, mais encore à la
face des pouvoirs de l’air, qui ne peuvent pas le supporter, car cela les
détruit.
Rendrons-nous
un tel témoignage à notre dernier jour ? Cela dépendra de notre vie actuelle. «
Etienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel… » (Actes 7:55).
Il n’a pas levé les yeux seulement à ce moment-là : il levait constamment les
yeux. Il voyait constamment la souveraineté de Dieu. Il ne se considérait pas
comme une victime. Lui qui était rempli d’Esprit Saint et de sagesse, qui
faisait tant de bien dans l’Eglise, qui opérait des signes et des prodiges, ne
réclamait pas d’explications au sujet de cette fin abrupte survenant alors
qu’il était encore si jeune. « Quel gaspillage ! dira-t-on peut-être. Dieu
n’aurait-Il pas pu se servir davantage de lui ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il
soit emportĂ© comme cela ? » Etienne ne pose pas la question. Mais il y avait lĂ
un homme qui avait gardé les vêtements de ceux qui lapidaient Etienne. C’était
un juif amer et tourmenté, hébreu né d’hébreux, l’élève le plus brillant du
rabbin Gamaliel, et un persécuteur qui ne respirait que meurtre et menaces envers
l’église. Ce jour-là , Saul eut la vision de quelque chose qui surpassait de
loin la religion. Ce fut un aiguillon si douloureux qu’il ne pouvait le
supporter; au point qu’il ne dormait plus, mais voyait sans cesse le visage
angélique d’Etienne qui disait : « Ne leur impute pas ce péché ».
Qu’aurions-nous
dit, nous, Ă nos derniers instants, au moment oĂą les pierres fracturent les os
de la face, où le sang coule dans les yeux, où dans la bouche on a le goût de
son propre sang ? Aurions-nous la magnanimité de dire: « Ne leur impute pas ce
péché » ? Ou bien dirions-nous : « Punis-les, Seigneur, ces brutes, ces espèces
de salauds! » Mais non. Les dernières paroles d’Etienne furent : « Seigneur, ne
leur impute pas ce péché. » Après avoir dit cela, il s’endormit. Voilà comment
Dieu raconte la mort d’Etienne. Il n’a pas été tué, mes amis, Dieu l’a pris. Il
avait atteint le but que Dieu lui avait assigné sur la terre.
«
En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, nous
croyons aussi que Dieu ramènera aussi par Jésus, et avec lui, ceux qui se sont
endormis. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons, d’après une parole du
Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne
devancerons pas ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-mĂŞme, Ă un
signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu,
descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. » (1
Thessaloniciens 4:14-16)
Quel
privilège ! Quelle couronne ! Quelle récompense céleste ! Nous serons les
premiers Ă ressusciter et Ă aller Ă la rencontre du Seigneur dans les airs,
pour être toujours avec Lui, alors que ceux qui se seront contentés du «
christianisme du dimanche » dormiront pendant mille ans.
Mes
frères et soeurs, gloire à Dieu ! Que choisissez-vous ce matin ? Jusqu’où
voulez-vous aller ? Voulez-vous ĂŞtre remplis du Saint-Esprit, de sagesse et de
puissance ? Voulez-vous avoir le visage qui rayonne comme celui d’un ange ? Un
visage qui garantit que les puissances des ténèbres s’élèveront contre vous ?
Voulez-vous que Dieu vous envoie sur les terrains d’affrontement, pour
prononcer des paroles qui feront qu’ou bien les hommes se repentiront et
tomberont devant vous, ou bien ils grinceront des dents contre vous, et ils n’auront
pas le choix de la neutralité ? Voulez-vous être au nombre des persécuteurs, ou
des persécutés ? Voulez-vous être remplis du Saint-Esprit, séparés de l’esprit
de ce monde ? Voulez-vous ne rien toucher d’impur, pour que Dieu vous accueille
? Inclinons-nous devant le Dieu d’Etienne. Prenons une décision, scellons une
transaction dès aujourd’hui. Frères et soeurs, scellez cette transaction
maintenant. Voyez en quoi consiste la foi, et Ă quelle vocation nous sommes
appelés. Il est très, très proche, le moment où sera ôté le voile qui dissimule
l’hostilité, la haine et la brutalité de ces pouvoirs invisibles qui ont
crucifié Jésus. Il leur reste très peu de temps, et ils sont sur le point de
déchaîner au grand jour, en ces temps de la fin, toute leur rage contre
l’Eglise et contre les juifs. Dans quel camp serez-vous ? Décidez-le
maintenant. Accueillez la discipline et les épreuves que Dieu envoie. C’est
ainsi qu’il donnera forme à Sa nature en vous. Vivez dans l’Esprit. Soyez
remplis de l’Esprit, de cet Esprit éternel par lequel Jésus a offert au Père Sa
vie immaculée.
Alléluia
! invoquez le Seigneur. Faites-Lui connaître votre décision. Sans conditions.
Sans conditions. Sans conditions. Seigneur, qu’avec persévérance je puisse
lever les yeux vers le ciel. Que je sois rempli de l’Esprit. Que je voie sans
cesse le ciel ouvert. Que je voie toujours Jésus à la droite du Père. Que je
reconnaisse que toutes choses procèdent du gouvernement de Dieu et du Trône
céleste; que rien n’est fortuit, et qu’il n’y a ni hasard ni accident. Toute
souffrance, toute Ă©preuve vient de Toi, pour Ton bien Ă©ternel, pour ta gloire,
pour la louange de Ton Nom. Remplis-moi de Ton Esprit, et que je puisse
m’abandonner à Lui sans réserve. J’ôte de mon corps, de ma pensée, de ma maison
tout ce qui vient du monde, tout ce qui attriste Ton Esprit. Je ne veux pas
être un chrétien « dans le vent » qui cherche à profiter de ce qu’il y a de
meilleur dans les deux mondes: je veux être entièrement consacré à Toi. Je
renonce Ă toute inspiration qui donne la mort, afin que tout ce qui doit venir
me vienne par la souveraineté de Dieu, qui nous aime d’un amour éternel, et
dont la grâce est suffisante pour tout.
Priez
maintenant, de votre place. Faites une déclaration devant les hommes, devant
les anges, devant Dieu, devant la nuée des témoins invisibles, devant ces
principautés invisibles qui vous ont, par le passé, menacés, tentés, intimidés
et manipulés à plaisir. Brisez leur pouvoir immonde par la parole qui sortira
de votre bouche, en disant :
«
Oui, Seigneur ! Cet appel est pour moi. »
Arthur
Katz
Source: Vox Dei (extraits d’un message)