par Scott McCarty
Introduction
Le choix entre
« Crémation ou Inhumation » n’est pas du tout anodin depuis quelques
décennies parmi ceux professant Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, car le
débat est âpre à cause des convictions exprimées par ceux qui proposent, soit
une méthode, soit l’autre pour faire disparaître le corps d’un membre de la
famille tant aimé. La décision difficile est souvent prise après des
discussions émotionnelles, car les membres de la famille du défunt ne
pourraient pas être toujours d’accord pour telles ou telles raisons, surtout si
le défunt ne s’est pas exprimé sur le sujet avant sa mort.
La mort est toujours une
surprise douloureuse sur le plan Ă©motionnel et affectif. Finalement, tous se
demandent : « Qu’aurait voulu le défunt de son vivant, et l’avait-il
dit à plusieurs de la famille, voire l’avait-il écrit ? » Sa décision
est toujours respectée, sauf peut-être dans une situation extrême et
incontestable.
Cette étude va d’abord
tourner un regard neutre vers deux possibilités — inhumation ou crémation — sur
le plan historique de l’humanité. Qu’avaient fait les races et les cultures
différentes par rapport à ce sujet depuis la nuit des temps ? Il est
absolument important de situer ce débat dans son contexte historique :
qu’avaient fait nos ancêtres dans un sens large ? Après ce regard, nous
allons considérer ce que les Saintes Écritures ont à dire sur le sujet.
Le sujet m’intéresse
énormément pour deux raisons principales :
1. Mon arrière-plan
occidental et « chrétien » ne voyait que l’enterrement comme étant la
seule façon « correcte » pour respecter le corps et la mémoire
du défunt. Voilà le contexte de ma vie depuis mon enfance (1936-), car la
crémation n’existait pas dans le sud des États-Unis. Ces dernières décennies
(je suis arrivé en France en 1971), j’ai été confronté à l’actualité de la
crémation parmi des personnes athées ou simplement indifférentes au sujet.
Puis, d’une manière saisissante, surtout lorsque trois de mes amis vraiment
sauvés en Christ sont morts et incinérés en 2014 ici en France.
2. J’ai lu l’article dans
l’hebdomadaire « Paris Match », numéro 1435 du 26 novembre 1976
concernant la mort du comédien Jean Gabin du 15 novembre 1976. L’article à La
Une résumait sa carrière et révélait, avec photo à l’appui, que le corps du
comédien fut incinéré et les cendres jetées à la mer loin de la côté Bretonne
par son fils, membre de la Marine Nationale. Pourquoi le corps de Gabin fut-il
incinéré et les cendres dispersées sur les flots de l’Océan Atlantique ?
C’est l’acteur lui-même qui nous répond avant sa mort avec ces mots cités de
mémoire : « Je veux que mes cendres
soient jetées à la mer, afin que Dieu ne puisse plus me retrouver plus
tard ». Cela m’avait choqué et attristé, car Gabin ne savait rien de la vérité de
la vie après la mort par rapport à Dieu Créateur et Juge. Toutefois, la
conviction de Gabin traduit incontestablement le sentiment, voire la
conviction ferme, d’une grande majorité de l’humanité que sans corps, Dieu ne
peut pas les juger, car « Je ne pourrai pas être ressuscité ! »
Est-ce possible que le
né de nouveau en Jésus-Christ, par l’incinération de son corps, communique inconsciemment exactement le même sentiment et le même
message aux vivants Chrétiens et aux païens sans Jésus-Christ? Et c’est
cela qui me trouble et tourmente beaucoup. C’est la raison de cette étude
historique et biblique : Quel type de cérémonie proclame haut, fort, et
clair un message en accord avec les Saintes Écritures, donc avec la vérité
concernant le Seigneur JĂ©sus-Christ et Sa relation avec le corps du
racheté ?
Recherche historique au sujet de la crémation.
1. Définition du mot « crémation ». Notre mot vient du verbe Latin « cremare » signifiant
« brûler », et spécifiquement brûler le corps d’une personne humaine.
2. Manière: La crémation moderne
nécessite l’application d’une flamme à très haute température entre 760 et 1150
degrés Celsius au cercueil contenant le corps du mort. Le corps est presque
entièrement consumé et le reste consiste en fragments d’os et d’autres
particules. Ce reste qui pèse normalement entre 1,8 et 3,6 kg, est broyéfinement, donc réduit en une masse granuleuse. Le processus prend entre 3
et 5 heures. Malgré la tentative d’enlever toute la poussière, une très petite
portion reste normalement dans la chambre d’incinération, et qui serait
normalement mélangée avec le corps incinéré suivant. Il y a des professionnels
qui contestent la dernière partie de la phrase précédente, car cela parait
lugubre et déstabilise la famille. Or, d’autres affirment la présence du « reste ».
3. Histoire de la crémation: Selon l’opinion de la majorité des archéologues, la crémation fut inventée
aux alentours de 3000 av. J.-C., quoique certains avancent des dates allant de
8 000 à 10 000 années. Où ? Le processus eut son origine soit en
Europe, soit au Proche Orient, voire en ExtrĂŞme Orient. La pratique est
ancienne ! Cette méthode devenant très répandue en Grèce à partir de 800
av. J.-C., puis à Rome en 600 av. J.-C. Lorsqu’on lit l’histoire sur le sujet,
il est Ă©vident que dans presque toutes les cultures, Ă quelques exceptions
près, la crémation (dominante) et aussi l’inhumation ont été pratiquées, selon
l’époque et la géographie. La variété, même dans l’histoire de telle nation ou
de tel peuple, était la règle.
4. D’autres sociétés :
5. Dans l’Égypte antique,
les corps étaient embaumés pour être préservés pour l’Au-delà .
6. En Chine, la norme Ă©tait
l’enterrement.
7. L’Hindouisme, toutes
sectes confondues, prescrivait rigoureusement la crémation.
8. En Israël, la pratique a
été normalement l’enterrement dans les sépulcres (mais voir plus loin pour des
exemptions pour le lieu de l’inhumation).
9. Dès le début de l’ère
chrétienne, les sauvés en Christ ont définitivement et totalement rejeté la
crémation, à cause de son association avec les cultures et les pratiques
païennes de l’incinération en Grèce et à Rome, mais aussi à cause de
l’influence de l’inhumation dans le Judaïsme. Au 5e siècle, la crémation en
Europe « christianisée » avait essentiellement disparu (au 7e siècle
pour les Anglo-Saxons).
10. Il est important de
reconnaître qu’à travers l’histoire européenne, les crémations massives ont été
immédiatement pratiquées par peur des maladies contagieuses causées par des
guerres, la peste, la famine.
11. Lorsque le Christianisme
est devenu la religion de l’Empire Romain, l’enterrement est devenu la seule
manière permise de se défaire du corps du défunt.
12. La suite: Un professeur italien,
Brunetti, a développé le premier crématorium fonctionnel moderne dans les
années 1870. En 1886 l’Église de Rome a officiellement interdit les crémations,
et jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les catholiques qui pratiquaient ce
rite, ont été excommuniés !
L’Angleterre avait
légalisé la crémation en 1902. Intéressant est le cas d’une anglaise qui fut la
première personne enregistrée à être incinérée (illégalement) dans l’ère
moderne, et cela en 1769 Ă Londres.
Des crématoriums ont été
construits en Allemagne en 1878 et en 1891.
Un Français, Francis J.
LeMoyne, fut le premier Ă en construire un Ă partir de 1876 aux
USA !
En 1908, Rome accusa la
franc-maçonnerie et sa philosophie de « libre-penseur » d’être la
cause du progrès de la crémation en Europe, tandis que le Pape Paul VI enleva
le ban sur la crémation en 1963 : puis, à partir de 1966, les prêtres
purent mĂŞme y officier.
Pour terminer ce très
court survol historique, il est possible de dire que la crémation fait partie
de la vie humaine ordinaire dans pratiquement tous les pays du monde, la plus
grande exception Ă©tant les pays musulmans.
6. Voici des raisons principales et personnelles présentées par les avocats de
la supériorité de la crémation par rapport à l’enterrement :
7. La pensée de la décomposition lente du corps de leur bien-aimé inhumé est
peu attirante, donc la crémation fait disparaître le corps immédiatement.
8. La crémation est une façon rapide et simple. L’enterrement a été
considéré en Inde comme un moyen de rendre la terre infertile, donc la
crémation est plus écolo !
9. Le coût est généralement moindre.
10. Les cendres pourraient être dispersées facilement – je vous dispense des manières choquantes, voire lugubres, utilisées par
certains pour se débarrasser des cendres (plutôt de les transformer !).
11. C’est mieux pour l’environnement!
12. Un vase (une urne) prend moins d’espace qu’une place dans le cimetière.
13. Les rationalistes, les athées, et la franc-maçonnerie veulent déclarer clairement leur opposition au principe biblique de la
résurrection du corps et de l’après-vie !
14. L’Hindouisme et des religions apparentées rendent obligatoire la crémation, car le corps est le
transporteur de l’âme, laquelle en étant emprisonnée dans le corps trouve enfin
sa liberté par la consumation du corps par le feu. La crémation véhicule ainsi
une fausse idée de la composition intégrée tripartite biblique (corps – âme –
esprit) de l’être humain.
15. Un survol rapide des tendances majoritaires contre la crémation, quoique le choix soit souvent laissé libre entre les deux
manières:
16. L’islam est foncièrement contre la crémation, donc pour l’enterrement.
17. La conviction et la pratique en faveur de l’enterrement ont été harmonieusement préservées dans le la chrétienté, mais ce n’est
plus le cas depuis la fin du 20e siècle.
18. Un regard maintenant sur les différentes variations de convictions dans la
chrétienté:
19. Le Catholicisme romain a toujours préféré, voire imposé,
l’inhumation à cause de son histoire qui appuie sur le fait du témoignage des
catacombes. Les chrétiens croyaient que le corps fait partie intégrale et
inséparable de la personne. Le corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor
6.19-20), et l’enterrement est la meilleure façon d’honorer l’intégrité
corporelle humaine de ce « temple ». La crémation puise son origine
dans le paganisme et elle est une insulte au corps du défunt.
20. L’Anglicanisme et le Luthérianisme ont majoritairement
défendu dans le passé l’enterrement qui témoigne mieux la foi en la
résurrection corporelle. Or, chacun croit et fait maintenant comme il veut dans
ces deux branches protestantes. Intéressante, cependant, est la conviction de
l’Évêque anglican de Londres dans les années 1870 que la crémation amène aux
conséquences désastreuses, exprimées par une révolution sociale (néfaste, bien
entendu) ! Le pasteur luthérien Gerberding écrit en 1907 que le corps
venait de la terre et son retour à la terre est « a beautiful
symbolism » (un beau symbolisme), pointant vers la résurrection du corps.
21. L’Église orthodoxe grecque, en général, rejette la crémation mais
pas d’une manière dogmatique.
22. Le monde évangélique est divisé de plus en plus, mais je n’ai
pas trouvé, jusqu’ici, de « pro-crémation » qui ait pu fournir des
raisons bibliques pour leur conviction.
23. Les sectes:
24. Les Mormons découragent, mais n’interdisent pas la
crémation.
25. Les Témoins de Jéhovah sont évasifs disant que la crémation n’a
pas été condamnée dans l’Ancien Testament, mais il ne faut pas offenser
indélicatement ses voisins donc il faut faire un choix discret.
26. Le Bahaïsme interdit la crémation.
27. Le Zoroastrisme (religion dualiste, donc manichéenne,
fondée par un iranien Zarathoustra, 628-551 av. J.-C., dont les Parsi sont les
hĂ©ritiers) renie la crĂ©mation et l’enterrement, prĂ©fĂ©rant « la mise Ă
nu » du corps dans leur « Tour de Silence » !
28. Le gouvernement chinois actuel permet les deux pratiques.
29. Le JudaĂŻsme :
Les Juifs ont
traditionnellement désapprouvé l’incinération. Tandis qu’au 19e et au
20e siècle, les Juifs « libéraux » permettaient la
crémation ; le Judaïsme réformé accepte aussi la crémation. Les orthodoxes
conservateurs juifs s’opposent à l’incinération. La crémation ne fut pratiquée
en l’État moderne d’Israël qu’à partir de 2004. Il est intéressant de noter la
conviction juive que si le corps est incinéré toutes les cendres doivent rester
dans un seul endroit, c’est-à -dire, pas dispersées par le vent ni dans la
nature. Sont-ils plus bibliques que les « évangéliques » ?
Conclusion
Ce court parcours Ă
travers des siècles, les cultures, et les convictions religieuses a démontré
qu’un consensus mondial homogène entre les peuples n’a jamais existé. Et étant
donné la nature humaine adamique, un consensus n’existera jamais.
Le choix individuel
primait, car chacun croyait et croit ĂŞtre le seul responsable de la fin
future de son corps. Il est intéressant de noter que
la religion que l’on pratiquait ou que l’on ne pratiquait pas par rapport aux
autres, a été l’influence la plus forte dans le choix entre
la crémation ou l’enterrement. Le survol historique est nécessairement
informatif, car tous doivent ĂŞtre au
courant de ce qui se croit et pourquoi dans notre monde moderne.
(Une réflexion initiale jusqu’ici : Toutefois, la foi du converti en
Jésus-Christ est quand-même ancrée dans la révélation divine que sont Les
Saintes Écritures, la Bible. Ce qu’enseigne Le Livre, prime
sur toute autre considération humaine. Cela veut dire que le sauvé en Christ est
obligé d’accorder ses convictions sur le type de cérémonie célébrant sa mort
avec LE LIVRE. Il n’est pas logique ni respectueux du Christ pour le chrétien
d’avoir une conviction contraire à l’enseignement de ce Livre).
Continuons donc notre
recherche maintenant par une étude serrée de ce que nous dit la Bible sur le
sujet Ă controverse de ce document. La partie ci-dessous est extrĂŞmement
importante, parce que l’individu, ayant reçu le Seigneur Jésus comme Sauveur
par l’œuvre du Saint-Esprit, doit vivre en accord avec eux. La schizophrénie
spirituelle (= être sauvé en Christ mais croire – vivre en désaccord avec la
Bible) sur le sujet de ce document serait une aberration intolérable. Il n’est
pas non plus normal de suivre « bêtement » la conviction de ses
parents, de son église, des érudits très en vue, sans savoir ce que dit la
Bible pour soi-même sur le sujet. Chacun répondra seul pour lui-même devant
JĂ©sus-Christ pour sa vie et pour ses convictions (Rom 14.10c-12).
L’Ancien Testament
Introduction
La première partie de la
Bible, appelée « Ancien Testament », est la première révélation
écrite venant de la main du Créateur concernant la seule vérité sur tout ce
qu’est l’homme et sur la conduite agréée par le Créateur. Tout ce que l’A.T.
nous communique sur tous les sujets qui y sont traités, fait la vérité pour le
sauvé en Christ. Il est évident que la vie et la mort y sont abondamment
considérées, donc les sujets subsidiaires (inhumation et incinération) s’y
trouvent aux moments importants à travers l’histoire du peuple de L’Éternel
Dieu.
L’Incinération-Crémation.
Le sujet de cette Ă©tude
historique et biblique nous impose un regard pertinent sur les deux phénomènes
que sont l’incinération et l’inhumation du corps humain. D’abord, les mots
« incinération-crémation » sont évidemment en relation avec les mots
« feu-flamme-consumation » qui signifient normalement « réduire
en cendres, détruire, faire disparaître totalement par les flammes d’un feu
intense ». L’image donc est sombre, sinistre, triste, angoissante.
La considération des
quelques références bibliques suivantes (il est impossible de traiter
absolument chaque référence ici) confirment cette image épouvantable et
troublante :
Genèse 19.24 : La
destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu.
Genèse 38.24 : Juda
avait l’intention de faire brûler sa belle-fille pour la punir.
Exode 32.20 : MoĂŻse
fit brûler le Veau d’Or jusqu’aux cendres qu’il fit consommer au peuple comme
une punition pour l’idolâtrie.
LĂ©vitique 20.14 ;
21.9 : Les personnes grossièrement immorales devaient être consumées par
le feu (cf. 10.2).
Nombres 16.1-35 :
L’Éternel Lui-même extermina les faux chefs religieux qui s’opposaient à Sa
vérité communiquée par Moïse.
Deutéronome 7.25 :
L’Éternel commanda la destruction totale des idoles par le feu.
Josué 7.15-25 :
L’Éternel a voué les corps des voleurs à la destruction par le feu après leur
lapidation pour avoir commis une infamie en Israël. L’intégrité de la nation et
la réputation de l’Éternel ont été souillées devant des nations païennes. Le
feu est un signe de jugement.
Juges 15.6 : Ce
verset raconte un acte ignoble et barbare commis par le feu contre l’épouse de
Samson et son beau-père ; la haine et le feu vont souvent main dans la
main.
2 Rois 10.26 : JĂ©hu
démolit et brûla le temple de Baal, donc un acte de jugement.
Jérémie 29.21-23 :
Un évènement démontrant que le feu peut symboliser la malédiction voulue par
l’Éternel.
Amos 2.1-3 : Il est
interpellant de noter que l’Éternel n’aimait pas que la pratique de brûler les os d’un mort ; ce court passage met en
exergue la force destructrice et exterminatrice du feu, mais aussi l’attention
qu’apporte l’Éternel au squelette d’un individu.
Voici un ajout de un
ami : « J’ai lu il n’y a pas longtemps Amos 6.10. Il me semble que ce
verset condamne aussi l’incinération, car il dit que ce n’est pas le moment de
prononcer le nom de l’Eternel quand on a fait brûler un mort ».
Conclusion
En lisant attentivement
d’autres références de l’A.T., nous voyons que le feu jouait aussi un rôle
important dans le système sacrificiel lévitique. Toutefois, le feu sacrificiel
signifiait quand même très souvent le jugement de Dieu contre le péché (Lév
1.4 ; 4.20-35 ; 5.5-10 ; 12.6-7 ; 15.30).
Lisez les références suivantes
pour bien vous imprégner de l’idée que la quasi-majorité des références au feu
dans l’A.T. signifient « destruction »,
« dévastation », « ruine » (Ps 11.6 ; 97.3 ; Deut
4.24 ; 2 Rois 1.9-14 ; Éz 38.22 ; 39.6 ; 20.47 ; És
30.27, 30 ; 33.14 ; 66.15-16)
Il est incontestable que
le feu consumant est souvent associé à l’avertissement et au jugement (Lév
10.1-2) ; mĂŞme au jugement Ă©ternel (Mat 25.4), aux sacrifices humains (LĂ©v
18.21), et aux crimes (LĂ©v 20.14 ; 21.9).
Voici une réflexion du
Dr. Wolga : « En tant que médecin, je n’ai pas de préférence pour
l’incinération sauf dans le cas d’un décès par maladie hautement contagieuse
(comme la fièvre d’Ebola), car le risque de pollution des eaux de ruissellement
ou de la nappe phréatique est élevé (surtout chez les juifs, les musulmans et
les animistes en Afrique qui pratiquent l’inhumation directement dans la terre,
sans cercueil). En tant que chrétien, je suis pour l’enterrement ».
Le point que je veux
souligner ici : Est-il convenable que le feu destructeur employé
expressément par l’Éternel dans l’A.T. pour exprimer Sa colère, Son jugement
contre des pécheurs non repentants et contre le péché, soit choisi par un
racheté en Christ pour célébrer dignement, par l’incinération du corps, son
départ pour l’Au-delà ? La vie terrestre du disciple de Christ doit être
reflétée, me semble-t-il, aussi dans sa manière de célébrer son départ de son
existence terrestre (vers la patrie céleste).
L’inhumation-Enterrement
Genèse
23.3-4,17-20 ; 25.8-9 : Abraham (un exemple de foi pour nous) fut
enterré, de même pour Isaac (Genèse 35.28-29) et aussi pour Jacob (Genèse
50.5- 7,12-14.
Genèse 35.8 :
Déborah, nourrice de Rébecca, fut enterrée, de même Rachel et Léa (Genèse
35.19-20 ; 49.31).
Genèse
50.2-7,12-14 : Jacob, père de Joseph, fut enterré dans une caverne.
Genèse 50.26 : Le
corps de Joseph fut préparé en Égypte pour son inhumation future en Canaan (en
Josué 24.32 ; il est fait expressément mention de ses « os »).
Josué 24.29-30 :
Josué fut enterré.
Deutéronome
34.5-6 : Moïse fut enterré mais son sépulcre est introuvable, tandis que
son frère Aaron fut enterré (Deutéronome 10.6).
Josué 24.33 :
Éléazar, fils d’Aaron, fut enterré.
Juges 8.32 : Gédéon
fut enterré.
1 Samuel 25.1 : Le
prophète Samuel fut enterré.
2 Samuel 2.22-23,
32 : Asaël fut enterré.
2 Samuel 3.31-32 :
Abner fut enterré.
2 Samuel 18.17 :
Absalom fut enterré.
1 Rois 2.10 : David
(type de Christ) fut enterré (cf. Actes 2.29).
1 Rois 11.43 :
Salomon fut enterré.
1 Rois 15.8 :
Abijam fut enterré.
2 Rois 15.38 :
Jotham fut enterré.
2 Rois 21.18 :
Manassé fut enterré.
2 Chroniques
16.13 : Asa fut enterré (les aromates et parfums seuls furent brûlés, pas son corps) ; lisez bien le texte, (cf. 2 Chroniques
21.19).
2 Chroniques
32.33 : Ézéchias fut enterré.
Ézéchiel 39.11-15 :
Enterrements prophétiques même des ennemis d’Israël à la fin de la Tribulation.
Résumé
J’aimerais poser deux
questions : Pourquoi l’Auteur de l’A.T. (2 Timothée 3.16-17) avait-il pris
le temps de mentionner si souvent la réalité du principe de
l’enterrement dans l’A.T. ? Et combien de fois l’Esprit Saint doit-il
mentionner la manière de l’inhumation pour nous faire passer son message, ce
qui a été (et est) acceptable pour le peuple de Dieu en vue de Lui
plaire ?
Job 19.25-27 est un bon
mot final pour clore la présentation sur la tradition biblique de l’inhumation
du croyant en Dieu Créateur du corps humain et Restaurateur du vieux corps en
un corps futur glorieux.
Prenons le temps de
considérer non seulement l’enseignement de l’Ancien Testament mais aussi ce que
le Nouveau Testament nous enseigne sur les questions « Que faire avec le
corps du défunt pour célébrer dignement son départ ? »
« Matthieu 26.39, 42 ne devrait-il pas nous servir d’approche comme
prĂ©paration pour Ă©valuer l’enseignement du N.T. sur le bon choix Ă
faire ? »
Il me semble correct et
convenable d’affirmer que la Vérité éternelle est bien écrite mot par mot dans
les textes d’origine de l’A.T. et est aussi bien enseignée par l’inférence et
par la déduction sanctifiée par l’Esprit, en accord avec ce qui est écrit concernant l’inhumation.
Le Nouveau Testament
Introduction
Le Nouveau Testament
contredit-il la pratique de l’inhumation? Il pourrait sembler étrange de
proposer une introduction Ă ce point. Or, une question se pose : Le
Nouveau Testament suit-il le tracé de l’enseignement si clair et si catégorique
de celui de l’Ancien Testament, ou va-t-il ouvrir une approche innovatrice au
dilemme soulevé par cette étude ? Et quel Testament doit-il primer dans ce
débat « crémation ou inhumation » ? Si une contradiction existe
entre les deux Testaments, comment connaître la vérité ?
Avant de continuer
l’étude, le lecteur doit se déclarer, soit pour la possibilité que la Parole
puisse se contredire sur le sujet de cette Ă©tude selon les croyances humaines
du moment actuel, soit pour la conviction que la Parole enseigne que la contradiction
ne peut exister en Dieu ni dans Sa Parole (1 Samuel 15.29 ; Psaume
33.11 ; Ecclésiaste 3.14 ; Ésaïe 14.24 ; Malachie 3.6a) sur ce
sujet.
L’enseignement du
Nouveau Testament ne va donc pas changer par rapport à L’Ancien Testament.
1. L’enseignement de la réalité de l’inhumation parmi les Juifs pendant le
ministère de Jésus-Christ:
Matthieu 14.10-12 :
Jean-Baptiste, le cousin de Jésus sur le plan humain, fut enterré.
Matthieu 23.27 : La
condamnation des professionnels de la religion juive et de leur hypocrisie par
Jésus est quand même bien un témoignage à Sa foi en l’inhumation, n’est ce
pas ?!
Jean 11.38-44 :
Lazare, frère de Marthe et Marie, fut enterré.
Luc 7.11-12 : Le
fils, unique de sa mère, a été porté en cercueil pour être enterré.
Luc 9.59-60 : Un
jeune homme appelé par Jésus à le suivre mentionne l’habitude des Juifs
d’enterrer leurs morts, et Jésus accepta cette tradition parce que cohérente
avec toute l’histoire du peuple de Dieu.
Luc 16.22 : Un
homme riche fut enterré.
2. L’enseignement à tirer de l’exemple de Jésus-Christ :
Jean 6.39-40,54 : Jésus parle de la résurrection du
corps du croyant. Son auditoire juif avait compris qu’Il faisait rĂ©fĂ©rence Ă
une résurrection du corps correctement inhumé (cf. Romains 8.11 ; 1
Thessaloniciens 4.13-17, N.B. les 6 références au corps dans ce dernier
passage, directes et par déduction). Rappelons-nous bien que la vérité est non
seulement communiquée mot par mot, mais aussi par inférence et par déduction
intellectuellement « sanctifiées » en employant l’herméneutique
grammatico-historico-contextuelle.
Matthieu 26.6-12 : JĂ©sus annonce Son inhumation future (cf. Jean 19.40 ; Jean
12.24)
Jean 19.38-42 ;
Matthieu 27.57-61 ; Marc 15.42-47 ; Luc 23.50-56, cf. 1 Cor
15.4 : Jésus fut enseveli dans le sépulcre de Joseph d’Arimathée devant un
tas de témoins.
Voici une pensée qui
m’est venue il y a quelques jours : La résurrection aurait été infiniment plus spectaculaire, selon notre façon de
penser, devant le monde paĂŻen si les disciples du
Seigneur L’avaient incinéré. Puis 3 jours après, Son corps aurait été
miraculeusement reconstitué ! Extraordinaire, incroyable, unique,
invraisemblable ! Ni Jésus ni les disciples n’avaient rien à voir avec la
crémation pour de multiples raisons. Et je crois aussi, en suivant Son exemple,
qu’IL sera davantage glorifié par ma propre inhumation que par un rite dontl’origine humaine est manifestement et indiscutablement
paĂŻenne.
3. L’enseignement à tirer des exemples de l’histoire apostolique:
Actes 5.1-10 : Le
cas du couple d’Ananias et Saphira, enterrés.
Actes 8.1-2 : Le
martyr Étienne fut enseveli.
Actes 24.21 : Paul,
en faisant mention de « la résurrection des morts », faisait allusion
à l’ensevelissement de Jésus.
La déduction claire et
nette tirée de cette histoire de l’Église naissante est que les chrétiens
continuaient l’exemple de Jésus-Christ et de l’enseignement des apôtres.
D’ailleurs, l’histoire chrétienne à partir du 1er siècle confirme sans aucune contradiction possible que les chrétiensne pratiquaient que l’inhumation (voir les catacombes). La crémation d’un
sauvé du 1er siècle et après aurait été considérée comme un reniement total de
l’œuvre salvatrice du Christ ressuscité et de la foi en la résurrection
corporelle future des chrétiens.
4. L’enseignement direct, et par déduction, à tirer du reste du Nouveau
Testament:
Il est Ă©vident pour moi
que la clef servant comme base pour la conviction que l’inhumation du corps du
défunt chrétien est sûrement la seule façon cohérente avec l’enseignement
apostolique , se trouve dans 1 Corinthiens 6.19-20 oĂą trois raisons ou principes
divins sont présentés avec force pour l’inhumation :
1. Le corps du sauvé
appartient totalement et éternellement au Saint-Esprit donc ni le défunt
pendant sa vie ni sa famille n’ont le droit de décider d’une célébration
« à Dieu » qui contredirait cette possession. Paul affirme que le
sauvé n’appartient absolument plus à lui-même, il n’est qu’un
« résident » dans la résidence de l’Esprit ; le sauvé n’a aucun
contrôle sur le destin corporel de sa résidence donc la crémation est un choix
en violation avec la nature et le but du Saint-Esprit.
2. Le pécheur repentant et
croyant (Actes 20.21) a été racheté totalement et éternellement au prix du
Christ crucifié (1 Corinthiens 7.23 ; Actes 20.28d ; cf. Éphésiens
1.7, 14). Le Seigneur Jésus-Christ est aussi le propriétaire de notre corps
donc aucune décision d’aucune sorte ne devrait être prise sans Sa permission.
Et il ne peut jamais suggérer (après une prière, « Que
faire ? ») une pratique contraire à son vécu ni contraire aux Saintes
Écritures.
3. La tâche la plus hautement
responsable pour le racheté est de toujours mettre Dieu au premier plan
par sa conduite, son parler, ses convictions = «glorifiez Dieu dans votre corps », 1 Cor 6. 20. De notre vivant nous devrions
honorer par notre conduite « notre » corps, temple du Saint-Esprit,
donc la mort ne devrait en aucun cas interrompre notre façon de traiter notre
corps-cadavre.
MĂŞme le converti en
Christ doit Le glorifier par sa façon de disposer de son corps après son décès.
La crémation, un contre-exemple par rapport à Jésus, serait, me semble-t-il, tourner le dos à l’exemple du Christ sur ce point en particulier.
Les références suivantes
soulignent avec force le concept du principe suprĂŞme de la valeur du corps :
Romains 14.7-8 :
« …nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le
Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur…. ».
Ces deux versets sont
absolument primordiaux concernant le regard que le chrétien (le vrai concept et
sens du « disciple ») doit avoir quant à sa vie et aussi quant à sa
mort. Le texte grec n’a pas la préposition « pour » qui précède
« lui-même », et « le Seigneur ». Donc, ces mots sont un
datif signifiant davantage « l’intérêt personnel ». C’est au chrétien
de vivre / mourir, en prenant en considération la conséquence de tous ses
actes à l’égard de la personne et de la réputation du Seigneur Jésus, en
pensant à Son intérêt personnel. C’est le v. 9 qui confirme le sens des v. 7-8
= La Seigneurie de Christ en tout, partout, tout le temps ; tout doit
mettre en avant et glorifier Christ. Romains 14.12-13 nous informe qu’une
des vĂ©ritĂ©s les plus importantes dans le N.T. est qu’il faudra rendre compte Ă
Dieu le Père de ce que nous avons fait de « notre vie » depuis le
moment du salut. Puis, Romains 8.22-23 souligne que le converti en Christ
possède les prémices de l’Esprit lui permettant ainsi d’être rassuré que son corps va recevoir sa pleine rédemption au moment de sa résurrection.
Un corps enterré préfigure mieux la résurrection du corps qu’une incinération
avec ses cendres.
Romains 6.3-5 et
Colossiens 3.27 méritent cette réflexion d’un autre chrétien : « La
signification symbolique du baptĂŞme comme ensevelissement et renaissance dans
la mort et la résurrection de Christ est incompréhensible dans une culture où
l’on ne pratique que l’incinération ».
2 Corinthiens
5.2-10 : L’apôtre y met en exergue l’importance du corps. L’inhumation
véhicule parfaitement l’image du changement de « cette tente » vers
« notre domicile céleste » (v. 2). L’image corporelle du changement
est très forte dans le verset 4 (« dépouiller » –
« revêtir »). Les versets soulignent la foi dans l’intégrité du corps
par les quatre mentions du « corps » (v. 6, 8, 9,10). Une mention
hypothétique des « cendres » dans ces versets est impensable.
1 Corinthiens
15.51-57 : Un corps laissé dans son état mortel, puis inhumé présage le
corps futur incorruptible, revêtu d’immortalité. Tandis que la crémation et les
cendres ne témoignent pas aussi bien du corps changé glorieusement. N’oublions
pas que la crémation est synonyme de destruction et dispersion totales.
1 Corinthiens
10.31-11.1 : Paul exhorte les sauvés d’imiter Christ
en tout pendant toute leur vie, alors, pourquoi pas aussi dans la manière de
traiter son corps après sa mort = l’inhumation et non pas l’incinération ?
1 Corinthiens 15.38,
42-43,49 : Ces passages mettent en avant le principe du corps respecté
dans son intégralité et dans son intégrité physique. Quel type de cérémonie
témoigne mieux de l’enseignement inspiré par l’Esprit et qui suscite
l’inspiration pour notre foi en la résurrection de notre corps ? Sûrement pas l’incinération.
1 Thessaloniens
4.13-18 : Cette épitre fut écrite à l’ère apostolique, quand les chrétiens
avaient déjà refusé catégoriquement la crémation païenne comme une façon de
respecter le défunt. Le corps mortel enterré témoignait de la foi forte au
corps ressuscité. Pourquoi ne pas continuer la manière apostolique, suivant ainsi
l’exemple de Jésus-Christ ?
Philippiens
3.20-4.1 : Ce texte est extraordinaire par l’accent mis sur le caractère
sacré du corps du sauvé (racheté au grand prix du Christ). Ainsi, le corps
inhumé met en valeur éternelle le « grand prix » et annonce aussi la
foi en cette transformation glorieuse future. L’incinération (d’origine non chrétienne) ne peut pas visuellement le faire, me semble-t-il.
Je termine cette partie
de l’étude avec l’accent appuyé de l’apôtre sur le corps actuel et futur avec 1
Thessaloniens 5.23 : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même
tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit
conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur
Jésus-Christ ! »
Pas un seul verset
traité ci-dessus ne met en cause le salut ni la résurrection future du converti
dont le corps aurait été incinéré. Le but est seulement de nous rappeler la
manière « la plus excellente » = inhumation.
Une considération rassurante
Et les sauvés en Christ
qui sont morts en mer, brûlés dans des accidents d’avion – train –
voiture – immeuble – guerre ? Que deviennent-ils, leur corps incinérés et
perdus Ă jamais ?
L’importance est en fin
de compte : A-t-on accepté le Seigneur Jésus-Christ comme seul Sauveur
(Jean 1.12-13 ; 14.1 ; 20.31 ; Actes 16.31 ; Romains
10.9-10 ; Apocalypse 3.20) ? La résurrection du fils/fille de Dieu
dépend uniquement de sa nouvelle naissance qui est garantie par chaque personne
de la TRI-UNITÉ (Jean 3.16 ; 10.27-29 ; Héb 7.25 ; 2 Tim
1.12 ; Col 3.1-4 ; Rom 8.23, 37-39). L’état du corps après la mort du
sauvé n’a aucun effet sur son destin éternel, car inhumé, incinéré, mangé par
des cannibales ou des poissons, explosé en mille morceaux, son âme et son
esprit sont déjà auprès du Seigneur (2 Cor 5.7-8, la pensée étant « l’âme
et l’esprit absents du corps, les deux sont présents avec le Seigneur »).
L’individu aura son domicile céleste avec un nouveau corps
ultérieurement d’après 1 Thessaloniciens 4.13-18. Le destin éternel de chaque
individu est fixé avant la mort.
Les arguments proposés par les « crémationnistes chrétiens »
(et mes réponses).
1. Dans l’A.T. le feu
signifiait la Présence divine (Ex 3.2 ; 24.17 ; Deut 9.3 ; Zach
2.5) donc la crémation peut être un symbole du croyant « purifié » en
train d’entrer dans la présence de Dieu. Or, cet argument est tendancieux, car
le feu est aussi un signe du jugement divin (Ex 9.24 ; Josué
7.25 ; 2 Rois 1.10 ; Éz 36.5a-b ; Lam 2.3 ; cf. Apo
16.8-9 ; 20.9, 10, 14, 15).
2. La méthode dont on
dispose du corps du défunt est une considération vraiment mineure pour ceux
ayant une culture biblique (l’imaginent-ils !) donc la crémation pour le
chrétien n’est pas du tout importante = faire ce que l’on veut. Or, toutes les
références à partir de la page 6 ci-dessus disent le contraire, donc la méthode
est très importante pour le disciple de Dieu.
3. La façon de disposer du
corps du défunt ne préoccupait pas Jésus donc le chrétien est libre d’adopter
la méthode qui lui plaît. Or, même si Jésus n’a fait aucun long discours sur le
sujet , Il n’avait pas non plus fait de longs discours sur tous les sujets de
la vie moderne qui nous intéressent. Toutefois, lorsqu’il abordait le sujet du
défunt, Il témoignait de Sa foi en et de Son acceptation de la tradition de
l’inhumation (Luc 9.60 ; Mat 23.27 ; N.B. la fin de la page 7 et le
début de la page 8 pour l’attitude de Jésus).
4. L’apôtre Paul mettait
l’accent sur le corps vivant (Paul dépréciait ainsi le cadavre,
disent-ils !) qui est le Temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.9). Car le Temple
sert à adorer le Créateur ; donc à la mort le corps ne sert plus à rien et
la façon d’en disposer n’a plus d’importance. En plus, les cendres ne dévieront
pas la base du « corps ressuscité », car le corps sera
« spirituel » donc il s’agit de la « personnalité de
l’individu » qui a endossé l’immortalité (1 Cor 15.5, 44) et pas le corps.
Or, l’apôtre n’a jamais déprécié le corps vivant ni celui mort. Quant au
Temple, Paul n’a jamais insinué que le Temple puisse être annihilé par
l’incinération. Rappelons-nous bien que Paul a été un juif orthodoxe avant sa
conversion (Phil 3.2-3), donc totalement gagné au principe de l’inhumation,
qu’il n’a jamais reniée. 1 Corinthiens 15.42-49 est une défense magistrale de
la résurrection du corps physique (NB, le v. 49). Il est évident en comprenant
l’enseignement apostolique de 1 Corinthiens 15 que l’inhumation correspond
seulement et parfaitement à la volonté de Dieu. La crémation a l’odeur du
paganisme.
5. Dieu avait dit Ă
l’humanité dans la Genèse 3.19, «…., car tu es poussière, et tu retourneras
dans la poussière. » Ainsi la crémation est une façon
« d’aider » le Créateur à accomplir plus vite Sa volonté pour
que le corps de chaque individu retourne à la poussière. Or, faut-il vraiment
prendre le temps de démontrer l’erreur d’un tel raisonnement ?
6. L’inhumation occidentale
est devenue trop souvent tellement extravagante et si matérialiste que la
simplicité de la crémation est le meilleur témoignage chrétien. Or, je ne pense
pas que toutes les inhumations sont nécessairement extravagantes, parce qu’il
est impossible de le prouver. Il est bien Ă©vident que souvent les riches
aiment se vanter de leurs richesses par des extravagances lors de la cérémonie.
J’ai noté personnellement que parfois les chrétiens pourraient penser qu’ils
« honorent mieux » le corps du défunt de leur bien aimé en lui
donnant un « beau cercueil » assez cher. Je crois que le défunt s’en
fiche totalement. Depuis toujours, les Juifs de l’A.T., puis les chrétiens
(voir les Catacombes) à partir du 1er siècle ont-ils été
matérialistes parce qu’ils ont enterré leurs morts ou démontraient-ils du
respect pour le défunt par l’inhumation ?!
7. La crémation est
beaucoup moins chère et davantage écologique. Or, les prix varient selon
l’endroit et selon le « professionnel ». J’ai dans mes mains les
tarifs comparatifs des deux moyens, et l’inhumation n’est pas nécessairement
toujours « beaucoup » plus chère. Je viens de parler avec un
professionnel (et si j’avais bien compris) il m’a affirmé que les tarifs sont
identiques ! Quant à la question écologique, il faut brûler un corps avec
du gaz de ville, du bois, ou avec un autre combustible pendant environ 2 heures
(et après il faut une machine consommant de l’électricité pour réduire les os
en cendres). Puis de répandre souvent les cendres ici et là ne me paraît pas
plus « écolo » que l’inhumation. Quant au coût de l’inhumation pour
une famille chrétienne « en difficulté », je suis sûr que les frères
et sœurs de son église locale mettraient « la main à la poche » (pour
absorber le déficit), pour que le défunt puisse avoir une célébration digne du
Seigneur en suivant Son exemple.
8. De plus en plus de
chrétiens, même parfois de grands noms dans le monde évangélique, acceptent la
crémation, peut-être parce que c’est « moderne et moins cher » et en
accord avec la société mondaine (et anti-chrétienne) dans laquelle nous vivons
au 21e siècle. Or, depuis quand le N.T. nous suggère, voire nous incite,
d’adopter la philosophie et les méthodes du monde pour honorer Dieu (cf. 1 Jean
2.15-17) ?
9. Aussi longtemps
qu’existera le monde, il y aura toujours des gens de très bonne foi, même parmi ceux qui professent Jésus-Christ comme « Seigneur »,
qui vont essayer de contourner doucement en toute bonne foi (mais
ignorants simplement de l’enseignement biblique, par mot et par inférence) le
chemin indiqué dans les Deux Testaments. « Néanmoins, le solide fondement
de Dieu reste debout …. » (2 Timothée 2.19a).
Conclusion
Cette courte Ă©tude
historique et biblique a été faite avec une honnêteté intellectuelle, je crois,
avec comme seul intérêt de présenter les faits historiques païens et les faits
historico-bibliques chrétiens. Le débat actuel entre chrétiens dont certains
pensent qu’une pratique tirée du paganisme est acceptable devant Dieu
m’attriste énormément, voire me bouleverse absolument (chaque fois que j’y
pense, mon esprit est troublé). Or, un acte ou une action par un autre sauvé en
Christ même après sa mort devrait me rendre heureux et devrait me donner
l’occasion de remercier et de glorifier DIEU pour l’individu et son acte/son
action, même au moment de la disposition de son corps. L’incinération d’origine
paĂŻenne ne me donne pas cette occasion joyeuse.
Ce qui se détache par ce
que je lis dans toute la Bible, puis ce qui a été toujours confirmé à partir du
1er siècle de l’histoire chrétienne, est que je ne peux pas accepter personnellementcomme bibliquement normale la crémation. Une méthode
créée de toutes pièces par une philosophie païenne de la vie et de la mort ne
me semble pas capable de glorifier le Créateur Dieu et le Sauveur Jésus aussi
bien que l’exemple biblique.
Je ne suis pas assez
naïf pour croire que quiconque lira attentivement, je l’espère, ce document
sera d’accord avec moi. La nature humaine est ainsi faite. Pour ceux qui ne
seraient pas en accord avec le matériel ici présenté, je ne demande qu’une
seule chose, « Montrez-moi par les Saintes Écritures où j’ai tort dans mon
exposition, s’il vous plaît. »
Je n’ai aucune intention
volontaire de blesser qui que ce soit par ma présentation (choix des mots,
tournure des phrases, le « ton » de ma voix écrite, …). Je garde la
communion fraternelle avec tous ceux qui sont en Christ. Cependant, ma
conscience et mon sens de la vérité scripturaire m’ont obligé à mettre devant
le lecteur et la lectrice le point de vue historico – biblique du Christ,
Créateur et Souverain de Son Corps, l’ÉGLISE ( Éphésiens 1.20-23).
Chacun de nous doit LUI rendre compte de nos croyances et de nos actes, 2
Corinthiens 5.10.
Que le Père, le Fils, Le
Saint-Esprit soient glorifiés !
(Je veux remercier mes
si chers frères, Henri Lüscher et Dr. Igor Wolga, pour leurs suggestions
abondamment pratiques.]
Scott McCarty / Le 10
mars 2015.
Source : www.lesarment.com