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La prédication de la Croix
de HENRI VIAUD-MURAT
Par notre mort et notre résurrection en Christ, nous avons été libérés de la puissance du péché, qui demeure pourtant toujours dans la chair. Dieu nous a rendus capables de vivre la Vie de Résurrection de Christ.







Article de Henri Viaud-Murat.


Il est particulièrement intĂ©ressant de voir de quelle manière a Ă©tĂ© apportĂ©e la prĂ©dication de la croix, d’abord par le Seigneur JĂ©sus, puis par l’apĂ´tre Paul. 

Depuis le dĂ©but de Son ministère, l’essentiel de la prĂ©dication du Seigneur JĂ©sus pourrait se rĂ©sumer en ces quelques mots: « Repentez-vous, croyez en Dieu et croyez en Moi. Â» 

Dans Son magnifique Sermon sur la Montagne, le Seigneur Jésus donne à Ses disciples un magistral exposé de la volonté de Dieu pour leur vie.

Il est clair que les exigences formulées dans ce Sermon dépassent, et de loin, celles de la Loi! Les disciples du Seigneur, qui n’avaient jamais réussi à observer toute la Loi, devaient se demander comment ils pourraient obéir aux exigences encore plus grandes du Sermon sur la Montagne!

Par exemple, le Seigneur leur dit:

« Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.

Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant.

Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.

Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.

Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens: Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. Mais Moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu; ni par la terre, parce que c’est son marchepied; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin.

Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Mais Moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.

Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais Moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même?

Soyez donc parfaits, comme votre Père cĂ©leste est parfait Â» (Matthieu 5: 20-48).

Remarquez qu’à chaque fois, le Seigneur fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ancienne alliance, en disant : « Vous avez appris qu’il a Ă©tĂ© dit… Â» Puis il ajoute aussitĂ´t: « Mais Moi, je vous dis… Â»

Et les commandements qu’Il donne alors sont infiniment plus exigeants que les commandements de la Loi!

Et, pour clore le tout, le Seigneur leur donne encore cet ordre: « Soyez donc parfaits, comme votre Père CĂ©leste est parfait! Â»

Il est possible que certains disciples, en entendant ces paroles, aient pensĂ©: « LĂ , le Seigneur exagère! Comment peut-Il nous ordonner d’être parfaits comme Dieu Lui-mĂŞme est parfait? Â»

Ils n’avaient pas compris que tous ces commandements n’étaient que des indications de ce que le Seigneur allait les rendre capables de faire, non seulement par leur nouvelle naissance, mais en leur apprenant aussi à marcher par l’esprit, d’une manière qui puisse Le satisfaire pleinement.

Ces commandements leur révélaient la parfaite volonté de Dieu pour eux, et la direction spirituelle dans laquelle ils devaient s’engager.

Mais le Seigneur ne leur a pas révélé aussitôt de quelle manière ils pourraient atteindre des objectifs aussi élevés. Ce n’était certainement pas par leurs propres forces!

En tant que Juifs, les premiers disciples devaient donc commencer par se débarrasser de la mentalité spirituelle de l’ancienne alliance, pour adopter celle de la nouvelle alliance.

La mentalitĂ© de l’ancienne alliance Ă©tait la suivante: « Ecoute attentivement la Parole de Dieu, garde-la dans ton coeur, et efforce-toi de tout ton coeur de la mettre en pratique. Â»

La mentalitĂ© de la nouvelle alliance Ă©tait radicalement diffĂ©rente: « Ecoute attentivement la Parole de Dieu, garde-la dans ton coeur, laisse Dieu te transformer Ă  Son image et te remplir de Son Esprit, afin qu’Il te rende capable d’obĂ©ir parfaitement Ă  Sa volontĂ©. Â»

Mais les disciples n’étaient pas habitués à un tel langage, et le Seigneur a dû procéder par étapes. Il a dû tout d’abord leur exposer en détail toutes les exigences absolues de la volonté de Dieu, puis les conduire à réaliser leur incapacité personnelle à agir par eux-mêmes pour satisfaire ces exigences, et enfin leur montrer de quelle manière ils pourraient obéir à Dieu.

Il fallait donc que les disciples comprennent que des « vieilles outres Â» ne pouvaient certainement pas contenir le vin nouveau de l’Esprit! Ils devaient comprendre que le Seigneur ne leur demandait pas de rapiĂ©cer un vieux vĂŞtement, mais qu’Il exigeait qu’ils se revĂŞtent d’un vĂŞtement entièrement neuf!

Les disciples devaient donc réaliser qu’ils devaient entièrement renoncer à eux-mêmes, à tout ce qu’ils étaient jusque-là, pour entrer dans une dimension entièrement nouvelle.

Là se trouve donc le coeur de tout l’enseignement du Seigneur:

« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie Ă  cause de moi la retrouvera Â» (Matthieu 10: 37-39).

Quelles étranges paroles, révoltantes pour la nature humaine, et même incompréhensibles pour l’homme naturel! Comment retrouver sa vie en la perdant à cause de Christ?

« Alors JĂ©sus dit Ă  ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce Ă  lui-mĂŞme, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra Ă  cause de moi la trouvera. Et que servirait-il Ă  un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en Ă©change de son âme? Â» (Matthieu 16: 24-26).

Là, le Seigneur Se fait plus précis: Si quelqu’un veut venir après Lui, il doit renoncer à lui-même, prendre sa croix, et Le suivre! Il n’y a pas d’autre moyen de sauver son âme!

MĂŞme si les disciples pouvaient comprendre ces paroles, ils ne comprenaient certainement pas de quelle manière ils pourraient renoncer Ă  eux-mĂŞmes. En outre, que signifiait exactement « se charger de sa croix? Â»

Le Seigneur précise même, dans l’Evangile de Luc:

« Puis il dit Ă  tous: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce Ă  lui-mĂŞme, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra Ă  cause de moi la sauvera Â» (Luc 9: 23-24).

Il ne s’agissait donc pas seulement de se charger de sa croix, mais de s’en charger aussi chaque jour! Encore une exigence supplémentaire!

Un peu plus loin, JĂ©sus Se fait encore plus exigeant:

« Si quelqu’un vient Ă  moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et mĂŞme sa propre vie, il ne peut ĂŞtre mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut ĂŞtre mon disciple Â» (Luc 14: 26-27).

Le Seigneur ne peut pas ĂŞtre plus clair! Il n’est pas possible d’être Son disciple, si l’on ne « hait Â» pas toute sa famille, et mĂŞme sa propre vie, et si l’on ne se charge pas de sa croix pour Le suivre!

Nous savons, bien entendu, que le Seigneur ne nous demande pas de « haĂŻr Â» notre famille, de manière absolue. Mais Il veut dire que l’amour que nous devons Lui porter, en comparaison de l’amour que nous portons Ă  notre famille, en est aussi Ă©loignĂ© que l’amour peut l’être de la haine.

L’amour que nous portons à nos familles ne doit en rien être pour nous un obstacle à notre obéissance absolue au Seigneur. Il doit en être de même pour l’amour que nous éprouvons pour nous-mêmes!

Dans un autre commandement cĂ©lèbre, le Seigneur nous demande « d’aimer notre prochain comme nous-mĂŞmes. Â»

Il sait en effet que la plupart des hommes s’aiment eux-mêmes plus que toute autre chose. Et c’est pour cela qu’Il nous demande d’aimer nos ennemis de la même manière que nous pouvons nous aimer nous-mêmes.

Mais ici, le Seigneur demande Ă  Ses disciples de renoncer Ă  leur propre vie pour Le suivre.

En fait, c’est cela, se charger de notre croix pour suivre le Seigneur: c’est, avant tout, accepter de soumettre totalement notre volonté à celle du Seigneur. C’est accepter de renoncer à toute volonté propre qui serait contraire à la volonté du Seigneur. C’est clouer à la croix, pour la faire mourir, toute volonté personnelle différente de la volonté de Dieu, ou opposée à la volonté de Dieu.

Renoncer à soi-même, c’est, finalement, accepter de mourir à tout ce que nous étions auparavant, à la vie terrestre que nous avons reçue en venant sur cette terre, pour renaître à une vie entièrement nouvelle, la Vie de Christ Lui-même.

Dans les Evangiles, la prédication de la croix s’arrêtait à cette exigence. Le Seigneur exigeait de renoncer à soi-même pour se charger de sa croix, mais Il n’avait pas indiqué à Ses disciples comment ils pourraient faire cela. Il savait que l’intelligence spirituelle de Ses disciples n’aurait pas été capable de recevoir une révélation plus profonde. Mais Il leur a promis qu’un jour, ils recevraient cette révélation:

« J’ai encore beaucoup de choses Ă  vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vĂ©ritĂ©, il vous conduira dans toute la vĂ©ritĂ©; car il ne parlera pas de lui-mĂŞme, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses Ă  venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est Ă  moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est Ă  moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est Ă  moi, et qu’il vous l’annoncera Â» (Jean 16: 12-15).

Christ tenait donc en réserve, pour Ses disciples, une révélation plus profonde de Lui-même et de Son oeuvre, une révélation plus profonde de la croix et de la manière de marcher par l’esprit.

Mais ce n’était pas encore le moment pour eux de recevoir cette révélation. Il fallait attendre que le Saint-Esprit soit répandu et les remplisse. Il fallait surtout attendre le ministère béni de l’apôtre Paul. Car c’est à lui que le Seigneur a fait la grâce de confier la pleine révélation de la croix et de la marche par l’esprit.

Voici comment l’apôtre Paul raconte au Roi Agrippa de quelle manière le Seigneur lui est apparu, et la mission qu’Il lui a confiée:

« Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des paĂŻens, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des tĂ©nèbres Ă  la lumière et de la puissance de Satan Ă  Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des pĂ©chĂ©s et l’hĂ©ritage avec les sanctifiĂ©s Â» (Actes 26: 17-18).

Ainsi, le Seigneur charge Paul non seulement d’amener les Juifs et les païens au pardon de leurs péchés par la foi en Christ, mais aussi de les amener à bénéficier pleinement de leur héritage avec les sanctifiés.

C’est ce magnifique héritage spirituel, que nous possédons en Christ, que Paul avait été chargé de faire connaître à tous. C’est de cet héritage spirituel dont il parlera ensuite dans toutes ses épîtres.

Plus loin, Paul précise en quoi consiste aussi cet héritage:

« En consĂ©quence, roi Agrippa, je n’ai point rĂ©sistĂ© Ă  la vision cĂ©leste: Ă  ceux de Damas d’abord, puis Ă  JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e, et chez les paĂŻens, j’ai prĂŞchĂ© la repentance et la conversion Ă  Dieu, avec la pratique d’oeuvres dignes de la repentance Â» (Actes 26: 19: 20).

Le message de Paul commençait comme celui de Christ: repentance et conversion à Dieu. Mais Paul devait aussi apprendre à ces nouveaux convertis comment pratiquer des oeuvres dignes de la repentance. Tout le message de la croix et de la marche par l’esprit se trouve compris dans ces quelques mots!

Il est extrêmement intéressant de voir de quelle manière l’apôtre Paul a progressé, tout au long de ses épîtres, dans son exposition du message de la croix et de la marche par l’esprit.

Pour cela, il est indispensable de voir dans quel ordre chronologique ont été écrites les diverses épîtres de Paul, selon les estimations les plus vraisemblables.

On estime que Paul s’est converti à Christ au cours de l’hiver 36-37, vers l’âge de trente ans. Il a ensuite passé de nombreuses années de formation personnelle, puis d’enseignement dans les églises, notamment à Antioche, avant de commencer son ministère itinérant d’apôtre.

Voici dans quel ordre ont été écrites ses épîtres:

An 51: Epîtres aux Thessaloniciens.

54-56: Epître aux Philippiens.

56: Epîtres aux Corinthiens et aux Galates.

57-58: Epître aux Romains, écrite quand Paul était à Corinthe.

En 58, Paul est emprisonné deux ans à Césarée, de 58 à 60.

61-63: Epîtres aux Colossiens, aux Ephésiens et à Philémon, pendant la première captivité de Paul à Rome.

65: Première Epître à Timothée. Epître à Tite.

67: Deuxième Epître à Timothée. Paul fut ensuite à nouveau emprisonné. On pense qu’il est mort martyr vers l’an 67.

Pour mémoire, on estime que les autres principaux écrits du Nouveau Testament ont été rédigés au cours des années suivantes:

62: Epître de Jacques.

64: Evangile de Marc.

64: Première Epître de Pierre.

Entre 70 et 80: Epître de Jude, deuxième Epître de Pierre.

Vers 80: Evangiles de Matthieu et de Luc. Actes des ApĂ´tres.

Entre 80-90: Evangile et Epîtres de Jean.

Vers 95: Apocalypse.

Ces dates sont des ordres de grandeur. Ce qui est intéressant, concernant les épîtres de Paul, c’est surtout de connaître leur progression chronologique.

Il ne s’agit pas ici de faire une étude détaillée de toutes les épîtres de Paul. Mais nous allons simplement examiner, épître après épître, de quelle manière l’apôtre Paul a commencé à parler de la croix, puis a développé son enseignement, pour lui donner son plein épanouissement dans ses épîtres les plus tardives.

Nous ne parlerons pas des épîtres pastorales, adressées à Timothée et à Tite. Mais nous n’aborderons que les épîtres générales.

EpĂ®tres aux Thessaloniciens. 

Dans ses deux premières épîtres, adressées aux Thessaloniciens, Paul n’aborde pas encore le thème de la croix. Il parle beaucoup des souffrances et des tribulations auxquelles doivent être exposés tous les disciples du Seigneur. Il aborde en détail la question du retour du Seigneur et de l’enlèvement de l’Eglise. Il donne aussi de nombreux préceptes pratiques que tous doivent observer.

Mais Paul n’explique pas encore aux Chrétiens de quelle manière ils pourront observer ces préceptes, notamment en se chargeant de leur croix et en marchant par l’esprit.

Paul reste encore dans le registre central de l’enseignement du Seigneur JĂ©sus: « Repentez-vous, ayez la foi, et marchez d’une manière digne de votre repentance et de votre foi. Â»

EpĂ®tre aux Philippiens. 

Dans l’épître suivante, qui est, chronologiquement, l’épître aux Philippiens, Paul commence à exposer et à approfondir tout un corps de doctrine centré sur la Personne et l’oeuvre de Christ, donc sur la croix.

Paul prie tout d’abord pour que l’intelligence spirituelle des ChrĂ©tiens s’ouvre, afin qu’ils puissent « discerner les choses les meilleures. Â»

« Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence, pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irrĂ©prochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par JĂ©sus-Christ, Ă  la gloire et Ă  la louange de Dieu Â» (Philippiens 1: 9-11).

Paul sait qu’un simple exposé des vérités profondes de l’Evangile de Christ ne suffit pas, mais que cet exposé doit être préparé et suivi dans la prière.

Paul présente ensuite de quelle manière Christ S’est dépouillé, pour accepter de mourir de la mort la plus infamante, celle de la croix:

« Ayez en vous les sentiments qui Ă©taient en JĂ©sus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardĂ© comme une proie Ă  arracher d’être Ă©gal avec Dieu, mais s’est dĂ©pouillĂ© lui-mĂŞme, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humiliĂ© lui-mĂŞme, se rendant obĂ©issant jusqu’à la mort, mĂŞme jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement Ă©levĂ©, et lui a donnĂ© le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de JĂ©sus tout genou flĂ©chisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que JĂ©sus-Christ est Seigneur, Ă  la gloire de Dieu le Père Â» (Philippiens 2: 5-11).

Voilà la pensée qui doit tous nous animer! Voilà l’exemple que nous devons tous suivre!

Sur la croix, Christ a accompli une oeuvre qui Lui est propre, et que nous ne pourrons jamais imiter: le rachat de nos vies par Son sacrifice substitutif à la croix. Mais Paul ajoute aussitôt que nous devons partager avec Christ cette expérience décisive de la croix, si nous voulons ensuite partager Sa Vie de résurrection.

Nous aussi, nous devons nous humilier nous-mêmes, renoncer à notre volonté propre, et accepter la crucifixion, la mort que procure la croix.

Nous ne pourrons jamais devenir de véritables disciples de Christ, si nous n’acceptons pas, un jour et une fois pour toutes, la mise à mort de celui (ou de celle) que nous étions en venant sur cette terre, pour recevoir une nature nouvelle en Christ, celle qui nous permettra de marcher par l’esprit, comme Christ a Lui-même marché sur cette terre.

Toutes les choses qui étaient pour nous des gains, et tout particulièrement notre propre vie, nous devons accepter d’y renoncer complètement, afin de gagner Christ et de Le connaître tel qu’Il est.

« Mais ces choses qui Ă©taient pour moi des gains, je les ai regardĂ©es comme une perte, Ă  cause de Christ. Et mĂŞme je regarde toutes choses comme une perte, Ă  cause de l’excellence de la connaissance de JĂ©sus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncĂ© Ă  tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvĂ© en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaĂ®tre Christ, et la puissance de sa rĂ©surrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme Ă  lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, Ă  la rĂ©surrection d’entre les morts Â» (Philippiens 3: 7-11).

Tout le message de la croix et de la marche par l’esprit est déjà là. Il ne suffit que de le développer!

Paul aborde aussi pour la première fois la question de la perfection chrétienne, dont le Seigneur Jésus avait parlé dans le Sermon sur la Montagne:

« Ce n’est pas que j’aie dĂ©jĂ  remportĂ© le prix, ou que j’aie dĂ©jĂ  atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai Ă©tĂ© saisi par JĂ©sus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation cĂ©leste de Dieu en JĂ©sus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette mĂŞme pensĂ©e; et si vous ĂŞtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous Ă©clairera aussi lĂ -dessus. Seulement, au point oĂą nous sommes parvenus, marchons d’un mĂŞme pas Â» (Philippiens 3: 12-16).

Ce célèbre passage est difficile à comprendre si on ne le comprend pas de la bonne manière.

Paul dit qu’il n’a pas encore atteint la perfection. Mais, plus loin, il affirme aussi que nous sommes tous parfaits! Comment concilier cette apparente contradiction?

Paul le précisera dans ses épîtres ultérieures: nous sommes déjà parfaits dans la nouvelle nature que nous avons reçue en Christ, c’est-à-dire notre esprit régénéré. Mais, dans notre vie pratique, nous n’avons pas encore atteint la perfection. Nous n’avons pas encore manifesté pleinement cette perfection spirituelle intérieure. Et c’est Dieu Lui-même qui nous éclairera là-dessus!

Première Ă©pĂ®tre aux Corinthiens. 

L’épĂ®tre suivante est la première Ă©pĂ®tre aux Corinthiens. Comme il le leur dit lui-mĂŞme, cette Ă©pĂ®tre de Paul est Ă©crite Ă  des ChrĂ©tiens « charnels Â», qui sont encore des enfants en Christ, encore incapables d’absorber de la « nourriture solide. Â»

Nous ne pouvons donc pas encore trouver dans cette première épître aux Corinthiens un exposé systématique et approfondi du message de la croix.

Toutefois, Paul commence tout de même son épître en leur soulignant l’importance extrême de ce message de la croix:

« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyĂ©, c’est pour annoncer l’Evangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prĂ©dication de la croix est une folie pour ceux qui pĂ©rissent; mais pour nous qui sommes sauvĂ©s, elle est une puissance de Dieu Â» (1 Cor. 1: 17-18).

« Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prĂŞchons Christ crucifiĂ©; scandale pour les Juifs et folie pour les paĂŻens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelĂ©s, tant Juifs que Grecs Â» (1 Cor. 1: 22-24).

Toute l’épître est ensuite remplie d’enseignements pratiques sur le comportement du Chrétien et la vie pratique de l’Eglise. Mais on sent bien que le désir profond de Paul est de parvenir au point où il pourra mieux expliquer à ses chers Corinthiens le message de la croix. Il y parviendra dans son épître suivante.

Deuxième épître aux Corinthiens.

Dans sa deuxième épître aux Corinthiens, Paul peut à présent approfondir le message de la croix. En effet, les Corinthiens sont passés par une réelle repentance. Leur coeur est à présent ouvert, pour recevoir des révélations plus profondes.

« Nous portons ce trĂ©sor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuĂ©e Ă  Dieu, et non pas Ă  nous. Nous sommes pressĂ©s de toute manière, mais non rĂ©duits Ă  l’extrĂ©mitĂ©; dans la dĂ©tresse, mais non dans le dĂ©sespoir; persĂ©cutĂ©s, mais non abandonnĂ©s; abattus, mais non perdus; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de JĂ©sus, afin que la vie de JĂ©sus soit aussi manifestĂ©e dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrĂ©s Ă  la mort Ă  cause de JĂ©sus, afin que la vie de JĂ©sus soit aussi manifestĂ©e dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous Â» (2 Cor. 4: 7-12).

Voilà le message fondamental de la croix: Si la mort de Jésus agit en nous, la Vie de Jésus sera manifestée dans notre corps mortel, et agira pour le bien de tous ceux qui nous entourent!

Les Ă©preuves, tribulations souffrances et dĂ©tresses, pour Christ, contribuent Ă  « faire mourir de grain de blĂ© Â», afin qu’il puisse ensuite produire du fruit en abondance.

Il faut que ce vase de terre soit brisé, afin qu’il puisse libérer ce grand trésor qui y est enfoui!

Paul rĂ©vèle aussi aux Corinthiens qu’ils possèdent un « homme intĂ©rieur Â» invisible, diffĂ©rent de l’homme extĂ©rieur visible.

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors mĂŞme que notre homme extĂ©rieur se dĂ©truit, notre homme intĂ©rieur se renouvelle de jour en jour. Car nos lĂ©gères afflictions du moment prĂ©sent produisent pour nous, au delĂ  de toute mesure, un poids Ă©ternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais Ă  celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont Ă©ternelles Â» (2 Cor. 4: 17-18).

Nous avons en effet « dans le ciel Â», un « domicile cĂ©leste Â» dont nous dĂ©sirons nous revĂŞtir. Ce « domicile cĂ©leste Â», c’est notre esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©! Cet homme intĂ©rieur, contrairement Ă  notre homme extĂ©rieur qui se dĂ©grade, a Ă©tĂ© rendu capable de se renouveler de jour en jour!

Paul présente aussi pour la première fois la grande révélation de notre mort en Christ, suivie de notre résurrection en Christ. Il aura l’occasion de développer abondamment ce message dans l’épître aux Romains:

« Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mĂŞmes, mais pour celui qui est mort et ressuscitĂ© pour eux. Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle crĂ©ature. Les choses anciennes sont passĂ©es; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a rĂ©conciliĂ©s avec lui par Christ, et qui nous a donnĂ© le ministère de la rĂ©conciliation. Car Dieu Ă©tait en Christ, rĂ©conciliant le monde avec lui-mĂŞme, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la rĂ©conciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez rĂ©conciliĂ©s avec Dieu! Celui qui n’a point connu le pĂ©chĂ©, il l’a fait devenir pĂ©chĂ© pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu Â» (2 Cor. 5: 14-21).

Voyez-vous à quel point l’enseignement de Paul, concernant la croix et la marche par l’esprit, devient progressivement de plus en plus clair et profond à la fois?

En Christ, nous sommes morts Ă  notre vie passĂ©e. Nous sommes de nouvelles crĂ©ations en Christ, grâce Ă  Sa rĂ©surrection. Nous sommes devenus « justice de Dieu en Christ Â», dans notre nouvelle nature!

Quelle révélation! Les disciples étaient bien incapables de la recevoir, du temps du ministère terrestre de Christ. Mais il est temps à présent que le Saint-Esprit expose cette révélation à l’Eglise du Seigneur!

Si nous acceptons de vivre une vie crucifiée en Christ, alors nous pourrons vivre par la puissance de Dieu, animés par la Vie de résurrection de Christ!

« Car il (JĂ©sus) a Ă©tĂ© crucifiĂ© Ă  cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous Â» (2 Cor. 13: 4).

Epître aux Galates.

Dans l’épître suivante, l’épître aux Galates, Paul va encore plus loin dans l’exposé du message de la croix et de la marche par l’esprit. C’est en particulier dans cette épître qu’il aborde de manière approfondie le conflit entre la chair et l’esprit, et la nécessité de marcher par l’esprit.

Paul oppose ici la Loi à la Grâce. Il proclame la liberté que nous avons reçue en Christ. Mais nous ne devons pas faire de cette liberté un prétexte de marcher selon la chair.

Il est donc possible à un Chrétien de marcher selon la chair. Il est même possible à un Chrétien de commencer par l’Esprit, et de finir par la chair. C’était le cas des Galates, et Paul est très inquiet de les voir déchoir ainsi de la grâce.

En se remettant sous le joug de la Loi, les Galates ont fait disparaĂ®tre au milieu d’eux le « scandale de la croix Â»!

Paul oppose aussi les oeuvres de la chair au fruit de l’esprit. Il exhorte les Galates:

« Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les dĂ©sirs de la chair. Car la chair a des dĂ©sirs contraires Ă  ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires Ă  ceux de la chair; ils sont opposĂ©s entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous ĂŞtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi Â» (Galates 5: 16-18).

Paul n’a pas encore bien expliqué ce qu’était la chair. Il la définit en fonction de ses oeuvres, que tous les hommes connaissent bien, pour les avoir tous abondamment pratiquées!

Il affirme aux Galates que s’ils se remettent sous la Loi, ils ne seront plus conduits par l’Esprit. Pour être conduits par l’esprit, il faut avoir crucifié la chair avec ses passions et ses désirs.

Or « ceux qui sont Ă  JĂ©sus-Christ ont crucifiĂ© la chair avec ses passions et ses dĂ©sirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit Â» (Galates 5: 24-25).

Voilà la grande vérité libératrice! Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair, parce que Christ l’a déjà crucifiée, et nous a entraînés dans Sa mort et Sa résurrection. Il nous a donc libérés de l’esclavage du péché et de la chair. Il nous a permis de marcher d’une manière nouvelle, dans le renoncement complet à tout ce que nous étions quand nous étions contrôlés par la loi du péché!

Paul termine son épître par cette déclaration sans appel:

« Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensĂ©e de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, par qui le monde est crucifiĂ© pour moi, comme je le suis pour le monde! Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle crĂ©ature. Paix et misĂ©ricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’IsraĂ«l de Dieu! Â» (Galates 6: 14-16).

Ce qui est vrai pour Paul est donc vrai pour tous les disciples de Christ! Par la croix de Jésus, en Lui et avec Lui, nous sommes tous crucifiés (morts) pour le monde, comme le monde est crucifié (mort) pour nous!

Oui, ce qui est quelque chose, c’est bien d’être une nouvelle création! Mais c’est aussi de marcher concrètement selon cette nouvelle création, selon l’esprit et non plus selon la chair!

Epître aux Romains.

Vient ensuite la grande épître aux Romains. C’est là que Paul y fait son exposé le plus clair et le plus magistral de l’oeuvre de la croix.

Paul commence par affirmer que tous les hommes sont inexcusables, pour n’avoir pas reconnu Dieu au travers de Sa création. Mais tous les Juifs sont aussi inexcusables, pour ne pas avoir mis en pratique la Loi qu’ils avaient reçue de Dieu.

Tous les hommes ont donc péché et sont privés de la gloire de Dieu. Mais tous sont gratuitement justifiés par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

Cette grâce, nous devons la saisir par la foi, à l’exemple d’Abraham, qui fut rendu juste par sa foi.

Paul explique que le péché est entré dans le monde par Adam, entraînant sa mort. Puis la mort s’est étendue à tous les hommes, parce que tous ont péché.

Mais, grâce à l’obéissance d’un seul, Jésus-Christ, tous ceux qui croient en Jésus-Christ sont rendus justes.

Les chapitres 6, 7 et 8 exposent en détail l’oeuvre de la croix, ainsi que la marche par l’esprit:

- Nous sommes morts et ressuscités en Christ et avec Lui.

- Le pĂ©chĂ© n’a plus de pouvoir sur nous, puisque le « corps du pĂ©chĂ© Â» a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  l’impuissance par la croix.

- Nous avons à présent pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

- Deux lois opposĂ©es cohabitent toujours dans la vie du ChrĂ©tien: la loi du pĂ©chĂ© et de la mort, qui demeure dans nos membres (dans notre chair), et la loi de l’esprit de vie en JĂ©sus-Christ, qui agit dans notre « homme intĂ©rieur Â», c’est-Ă -dire notre esprit rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©.

- Ceux qui marchent par l’esprit, et non plus par la chair, ont été libérés de la loi du péché et de la mort par la loi de l’esprit de vie qui est en Jésus-Christ. Mais si nous continuons à marcher selon la chair, nous continuons à être inutilement soumis à la loi du péché, quoique nous en ayons été libérés! Tout se passe comme si l’on avait donné à un prisonnier la clef de sa prison, pour qu’il en sorte en pleine liberté, alors que celui-ci continue à se plaindre de son emprisonnement!

- Nous pouvons à présent offrir au Seigneur nos corps, libérés de la puissance du péché, pour qu’ils soient des instruments de la justice de Dieu.

- Nous sommes prédestinés à être semblables à l’image de Jésus!

Les Chrétiens peuvent à présent commencer à bien comprendre que tous les commandements du Nouveau Testament sont des indications précises de ce que le Seigneur les a rendus capables de faire, par Sa grâce et par la foi, lorsqu’ils sont de nouvelles créations qui marchent par l’esprit!

Epître aux Colossiens.

Dans son épître suivante, l’épître aux Colossiens, Paul franchit un nouveau palier dans l’enseignement de la croix et de la marche par l’esprit.

L’apôtre commence encore par prier pour que s’ouvre l’intelligence spirituelle des Colossiens:

« Nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volontĂ©, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui ĂŞtre entièrement agrĂ©ables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiĂ©s Ă  tous Ă©gards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persĂ©vĂ©rants et patients Â» (Colossiens 1: 9-11).

Cette connaissance dont parle Paul n’est pas une connaissance intellectuelle. Mais c’est la connaissance de la volonté de Dieu, en toute sagesse et intelligence spirituelle, lorsque nous sommes éclairés par le Saint-Esprit.

C’est cette connaissance spirituelle qui nous permet ensuite, par la foi, de marcher d’une manière digne de Dieu, c’est-à-dire de marcher par l’esprit.

Paul poursuit en nous rappelant une vérité qui doit nous apporter beaucoup de consolation et d’encouragement:

« Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part Ă  l’hĂ©ritage des saints dans la lumière, qui nous a dĂ©livrĂ©s de la puissance des tĂ©nèbres et nous a transportĂ©s dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rĂ©demption, la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s Â» (Colossiens 1: 12-14).

Oui, par Sa grâce, Dieu nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage magnifique des saints dans Sa lumière!

Paul insiste ensuite sur cette glorieuse vérité:

« C’est d’elle que j’ai Ă©tĂ© fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnĂ©e auprès de vous, afin que j’annonçasse pleinement la parole de Dieu, le mystère cachĂ© de tout temps et dans tous les âges, mais rĂ©vĂ©lĂ© maintenant Ă  ses saints, Ă  qui Dieu a voulu faire connaĂ®tre quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les paĂŻens, savoir: Christ en vous, l’espĂ©rance de la gloire. C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de prĂ©senter Ă  Dieu tout homme, devenu parfait en Christ Â» (Colossiens 1: 26-28).

« Christ en nous, l’espĂ©rance de la gloire Â»! C’est Christ qui doit ĂŞtre sans cesse annoncĂ©, afin que tout homme soit instruit de Sa Personne et de Son oeuvre, le but Ă©tant de prĂ©senter Ă  Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.

Paul aborde l’exposĂ© qu’il fera par la suite dans l’épĂ®tre aux EphĂ©siens, lorsqu’il parlera du ministère assignĂ© par Dieu Ă  tous les anciens, c’est-Ă -dire le « perfectionnement des saints. Â»

La présence en nous de Christ Lui-même est pour nous la garantie de notre future perfection pratique!

Paul explique ensuite en quoi consiste la « circoncision de Christ Â». Les Juifs Ă©taient circoncis dans leur chair. Mais les ChrĂ©tiens ont Ă©tĂ© circoncis dans leur coeur. Cette circoncision de Christ « consiste dans le dĂ©pouillement du corps de la chair Â»:

« Et c’est en lui que vous avez Ă©tĂ© circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dĂ©pouillement du corps de la chair: ayant Ă©tĂ© ensevelis avec lui par le baptĂŞme, vous ĂŞtes aussi ressuscitĂ©s en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscitĂ© des morts. Vous qui Ă©tiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus Ă  la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses Â» (Colossiens 2: 11-13).

Par notre mort et notre résurrection en Christ, nous avons été libérés de la puissance du péché, qui demeure pourtant toujours dans la chair. Dieu nous a rendus capables de vivre la Vie de Résurrection de Christ.

Puisque nous sommes morts au pĂ©chĂ©, nous avons la puissance, en Christ, de « faire mourir Â» toutes les oeuvres de la chair dans notre propre vie, par la foi en la puissance de rĂ©surrection de Dieu.

« Si donc vous ĂŞtes ressuscitĂ©s avec Christ, cherchez les choses d’en haut, oĂą Christ est assis Ă  la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non Ă  celles qui sont sur la terre. Car vous ĂŞtes morts, et votre vie est cachĂ©e avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraĂ®tra, alors vous paraĂ®trez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicitĂ©, l’impuretĂ©, les passions, les mauvais dĂ©sirs, et la cupiditĂ©, qui est une idolâtrie. C’est Ă  cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rĂ©bellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces pĂ©chĂ©s. Mais maintenant, renoncez Ă  toutes ces choses, Ă  la colère, Ă  l’animositĂ©, Ă  la mĂ©chancetĂ©, Ă  la calomnie, aux paroles dĂ©shonnĂŞtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous Ă©tant dĂ©pouillĂ©s du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revĂŞtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a crĂ©Ă© Â» (Colossiens 3: 1-10).

Nous devons Ă  prĂ©sent nous « affectionner Â» aux choses cĂ©lestes, puisque nous sommes du Ciel et non plus de la terre, dans notre nouvelle nature rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, qui est assise avec Christ dans les lieux cĂ©lestes.

Le verbe grec traduit par « s’affectionner Â» signifie en fait « penser constamment Â» aux choses d’en haut. Car nous sommes morts aux choses de la terre. Nous pouvons donc « faire mourir Â» la puissance de pĂ©chĂ© qui agit dans nos membres, c’est-Ă -dire « nous dĂ©gager Â» de l’emprise de cette puissance. Nous pouvons, non par un acte de volontĂ© seulement, mais par un acte de volontĂ© qui s’appuie sur notre foi, renoncer Ă  toutes les oeuvres mauvaises de la chair, alors qu’auparavant, il nous Ă©tait impossible de ne pas les manifester.

Paul introduit Ă©galement ici les notions capitales de « vieil homme Â» et « d’homme nouveau Â».

Il nous est clair Ă  prĂ©sent que « l’homme nouveau Â» est la nouvelle crĂ©ation que nous sommes en Christ. Le « vieil homme Â» est l’ancienne crĂ©ation que nous Ă©tions avant notre nouvelle naissance.

Ce « vieil homme Â» a Ă©tĂ© mis Ă  mort par la mort de Christ, tandis que « l’homme nouveau Â» est venu Ă  la vie par la rĂ©surrection du Seigneur.

Nous avons reçu cet « homme intĂ©rieur Â» nouveau Ă  notre nouvelle naissance. Cet homme nouveau possède la facultĂ© de se renouveler constamment, dans la connaissance, Ă  l’image de Celui qui l’a crĂ©Ă©, JĂ©sus-Christ. Quelle grâce!

Nous pouvons Ă  prĂ©sent nous « revĂŞtir Â» de cet homme intĂ©rieur nouveau, le faire paraĂ®tre au grand jour, et le manifester dans tous les aspects de notre vie pratique.

Nous le faisons en gardant les yeux spirituels fixés sur Christ et sur Son oeuvre! Pourquoi donc tant de Chrétiens gardent-ils leurs regards fixés sur leur ancienne nature de péché, comme si elle n’avait pas été crucifiée?

L’amour de Christ est rĂ©pandu dans notre homme nouveau. Nous sommes appelĂ©s Ă  nous revĂŞtir de cet amour de Christ, car il est le « lien de la perfection Â» (Colossiens 3: 14).

Epître aux Ephésiens.

Vient enfin l’épître aux Ephésiens, la dernière épître générale à avoir été écrite par l’apôtre.

Il est alors au sommet de sa maturité spirituelle. Cette épître peut être qualifiée de summum de la révélation paulinienne, et même de toute la révélation biblique.

Alors que l’épĂ®tre aux Colossiens nous rĂ©vĂ©lait « Christ en nous Â», les trois premiers chapitres de l’EpĂ®tre aux EphĂ©siens nous rĂ©vèlent « nous en Christ Â»: tout ce que nous sommes, et tout ce que nous possĂ©dons « en Christ. Â»

Ces chapitres nous prĂ©sentent un Christ ressuscitĂ© et glorieux, « assis Ă  la droite du Père Â» dans le Ciel!

« Mais Dieu, qui est riche en misĂ©ricorde, Ă  cause du grand amour dont il nous a aimĂ©s, nous qui Ă©tions morts par nos offenses, nous a rendus Ă  la vie avec Christ c’est par grâce que vous ĂŞtes sauvĂ©s); il nous a ressuscitĂ©s ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux cĂ©lestes, en JĂ©sus-Christ, afin de montrer dans les siècles Ă  venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bontĂ© envers nous en JĂ©sus-Christ Â» (EphĂ©siens 2: 4-7).

« En lui tout l’édifice, bien coordonnĂ©, s’élève pour ĂŞtre un temple saint dans le Seigneur. En lui vous ĂŞtes aussi Ă©difiĂ©s pour ĂŞtre une habitation de Dieu en Esprit Â» (EphĂ©siens 2: 21-22).

En Christ, Juifs et païens participent à la même bénédiction, pour former un seul peuple spirituel.

Après avoir exposé les fondements de l’unité des Chrétiens, dont nous avons parlé dans un autre article, Paul affirme que les cinq ministères de direction spirituelle de l’Eglise n’ont qu’une seule tâche à accomplir: le perfectionnement des saints:

« Et il a donnĂ© les uns comme apĂ´tres, les autres comme prophètes, les autres comme Ă©vangĂ©listes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus Ă  l’unitĂ© de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, Ă  l’état d’homme fait, Ă  la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportĂ©s Ă  tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de sĂ©duction, mais que, professant la vĂ©ritĂ© dans la charitĂ©, nous croissions Ă  tous Ă©gards en celui qui est le chef, Christ Â» (EphĂ©siens 4: 11-15).

Nous avons vu qu’aucun perfectionnement des saints n’est possible sans la connaissance et la pratique du message de la croix.

Nous devons nous repentir profondément, en tant qu’anciens du troupeau de Dieu, d’avoir si longtemps négligé le message de la croix, ce message libérateur qui est le fondement même de l’Evangile de Christ, et qui seul peut nous permettre de marcher par l’esprit!

Que Dieu nous fasse grâce, et ouvre complètement notre intelligence spirituelle, pour que nous puissions voir briller dans toute sa splendeur ce message vivifiant de la croix!

Le passage suivant est sans doute le plus clair exposé de la marche par l’esprit qu’il ait été donné à l’apôtre Paul d’exprimer:

« Voici donc ce que je dis et ce que je dĂ©clare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les paĂŻens, qui marchent selon la vanitĂ© de leurs pensĂ©es. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont Ă©trangers Ă  la vie de Dieu, Ă  cause de l’ignorance qui est en eux, Ă  cause de l’endurcissement de leur coeur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrĂ©s Ă  la dissolution, pour commettre toute espèce d’impuretĂ© jointe Ă  la cupiditĂ©. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu, et si, conformĂ©ment Ă  la vĂ©ritĂ© qui est en JĂ©sus, c’est en lui que vous avez Ă©tĂ© instruits Ă  vous dĂ©pouiller, eu Ă©gard Ă  votre vie passĂ©e, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, Ă  ĂŞtre renouvelĂ©s dans l’esprit de votre intelligence, et Ă  revĂŞtir l’homme nouveau, crĂ©Ă© selon Dieu dans une justice et une saintetĂ© que produit la vĂ©ritĂ© Â» (EphĂ©siens 4: 17-24).

Paul explique tout d’abord qu’il est possible, pour un Chrétien régénéré, de continuer à marcher par la chair, tout au moins en partie, si son intelligence spirituelle est obscurcie par la vanité de ses pensées charnelles. Si ce Chrétien est dans l’ignorance par rapport à Christ et à Son oeuvre à la croix, il court le risque de rester en grande partie étranger à la vie de Dieu qui est pourtant dans sa nouvelle nature.

Cette vie de l’esprit reste alors comme emprisonnĂ©e au-delĂ  du voile de la chair. Tout se passe, hĂ©las, comme le dĂ©crivait un auteur connu, lorsqu’il disait que les hommes religieux se sont employĂ©s avec ardeur Ă  « recoudre Â» le voile qui nous sĂ©parait du lieu Très Saint, alors que ce voile avait Ă©tĂ© dĂ©chirĂ© par la mort du Seigneur crucifiĂ©!

Paul insiste sur notre besoin d’être « instruits Â» Ă  nous dĂ©pouiller du vieil homme, et Ă  nous revĂŞtir de l’homme nouveau. Le vieil homme a bien Ă©tĂ© crucifiĂ© avec Christ, mais nous devons encore nous dĂ©pouiller de ce cadavre, et de tout ce que le vieil homme avait bâti dans notre vie, depuis notre naissance terrestre, jusqu’au moment oĂą nous avons compris le message de la croix.

Nous ne pouvons d’ailleurs nous revĂŞtir de « l’homme nouveau Â» que nous sommes en Christ, qu’à la mesure oĂą nous nous serons d’abord dĂ©pouillĂ©s du vieil homme. C’est cela, mourir Ă  soi-mĂŞme: perdre notre « vieux moi Â» pour nous installer dans le « moi Â» nouveau que Christ nous a donnĂ© en Lui!

Quelle joie aussi de dĂ©couvrir que cette nouvelle crĂ©ation que nous sommes en Christ, que cet « homme nouveau, Â» a Ă©tĂ© « crĂ©Ă© selon Dieu, (Ă  l’image de Dieu) dans une justice et une saintetĂ© que produit la vĂ©ritĂ© Â»!

Voilà ce que nous sommes réellement en Christ! Sachons-le, installons-nous par la foi dans notre nouvelle nature, et ne quittons plus jamais notre position céleste en Christ!

Oui, c’est bien Ă  Paul qu’a Ă©tĂ© accordĂ©e par le Seigneur la grâce « d’annoncer aux paĂŻens les richesses incomprĂ©hensibles de Christ, et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère cachĂ© de tout temps en Dieu qui a crĂ©Ă© toutes choses, afin que les dominations et les autoritĂ©s dans les lieux cĂ©lestes connaissent aujourd’hui par l’Eglise la sagesse infiniment variĂ©e de Dieu, selon le dessein Ă©ternel qu’il a mis Ă  exĂ©cution par JĂ©sus-Christ notre Seigneur, en qui nous avons, par la foi en lui, la libertĂ© de nous approcher de Dieu avec confiance Â» (EphĂ©siens 3: 8-12).

Que Dieu soit béni pour cette révélation, qui plonge dans l’admiration jusqu’aux dominations et aux autorités dans les lieux célestes! Il faut que celles-ci connaissent par l’Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu! Il faut donc que l’Eglise, la première, connaisse et vive cette splendide réalité!

A présent, la révélation de la croix est complète. Christ est pleinement satisfait. Il a confié à Son serviteur Paul un message qui nous permet de comprendre pleinement tout l’enseignement de Christ dans les Evangiles.

Le message de la croix est une clef qui nous ouvre toutes les portes de la Parole de Dieu! Nous pouvons maintenant comprendre cet enseignement en esprit et en vérité, afin de le mettre en pratique, également en esprit et en vérité, pour toute la gloire de Dieu et de Christ!

Source : http://bloghenriviaudmurat.wordpress.com/ 


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