« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais,
qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits précieux ? » Luc 7.24-25.
Le roseau, poussant dans les zones humides, est l’image de la
faiblesse et de la fragilité de l’homme.
C’est en parlant de Jean-Baptiste, que Jésus utilise l’image du roseau. Nous
connaissons tous cette célèbre pensée de Blaise Pascal : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un
roseau pensant. »
Jean-Baptiste
n’était pas l’un des puissants du monde d’alors, mais il attirait les foules,
pourquoi ? Parce que, animé du souffle divin, il communiquait un message
puissant. Nous pouvons, nous aussi, mesurer toute notre faiblesse, mais si nous
laissons le vent de l’Esprit souffler sur nous,
Dieu communiquera des paroles de vie, d’espoir et d’amour à ceux qui nous
entourent.
C’est
au milieu des roseaux poussant au bord du Nil, que fut placée la fragile caisse
portant l’enfant Moïse (Exode 2.3). L’ensemble des roseaux formait un abri, qui
empêchait à ce frêle esquif d’être emporté par le courant du fleuve. Même si chacun de nous est fragile, lorsque nous nous
rassemblons nous devenons une protection les uns pour les autres.
Lorsqu’il
sèche, le roseau est dangereux. Pharaon est symbolisé comme étant un roseau
cassé : « Tu as pris pour soutien ce
roseau cassé, qui pénètre, et perce la main de quiconque s’appuie dessus »
(EsaĂŻe 36.6).? Sur qui nous appuyons-nous pour
sortir de nos problèmes ?
JĂ©sus
reprend à son compte cette parole du prophète Esaïe : « Il ne brisera pas le roseau froissé » (Matthieu 12.20). Nous sommes
semblables à des roseaux cassés, par les aléas de la vie. Jésus nous accueille
tels que nous sommes, avec nos amertumes, nos blessures, nos fautes, et il ne
nous condamne pas, il ne nous culpabilise pas ; Il
nous prend tels que nous sommes et répare nos « bleus et nos bosses ».
A
l’heure sombre de la passion, c’est avec un roseau en guise de sceptre que
Christ sera ridiculisé par les soldats : « Ils
tressèrent une couronne d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et ils lui
mirent un roseau dans la main droite ; puis, s’agenouillant devant lui, ils le
raillaient, en disant : Salut, roi des Juifs ! » (Matthieu 27.29). Lui, le Roi
des rois, est voué aux gémonies, et il ne dit rien,
car c’est par amour pour nous qu’il souffre,
et qu’il prend toutes nos misères dans ses mains.
Ma prière en ce jour :
« Seigneur, tu t’es chargé de toutes mes
misères. Tu as pris sur toi mes blessures. Je ne suis qu’un misérable roseau
que tu restaures, et sur lequel tu fais passer le vent de ton esprit. Aide-moi
à marcher à ta suite, dans l’amour, et à supporter les moqueries de ceux qui te
rejettent. Amen ! »
Paul Calzada
Source : www.lueursdumatin.fr