On a
déjà souvent parlé, dans nos diverses émissions, de la mentalité de
consommateur. C'est vrai qu'on observe de plus en plus dans les églises cette
mentalité typiquement séculière de gens qui viennent consommer du service religieux.
Ils font une apparition le dimanche matin pour consommer de la prédication,
consommer de l'école du dimanche, consommer de la louange, consommer des soins
pastoraux. Certains, même, vont d'une église à l'autre, sans se fixer et sans
s'impliquer.
Nous
vous avons souvent encouragé à participer activement dans votre église locale,
à proposer vos services bénévoles, dans la mesure de vos capacités et de votre
temps.
Aujourd'hui,
je ne vais pas à nouveau insister sur l'implication bénévole dans l'Église, mais
sur une implication de cœur, le sens de la responsabilité des âmes dans la
maison de Dieu.
DEVENIR
DES CHRÉTIENS ADULTES
On
comprend facilement que le pasteur ne peut pas être partout. Dieu lui a confié
cette œuvre pour qu'il la mène, qu'il enseigne, qu'il prenne soin des brebis.
Il peut y avoir plusieurs personnes dans l'équipe pastorale, selon la taille de
l'église, mais le pasteur ne peut pas tout faire ! Bien sûr, il va s'occuper
des cas les plus graves, mais ce n'est pas forcément à lui de s'occuper
d'absolument toutes les personnes.
S'il
peut passer vous voir à l'hôpital, c'est bien, mais ce n'est pas crucial.
Quelqu'un d'autre peut vous faire cette visite au nom de l'Église.
Il
faut arrêter de se comporter comme des enfants, et d'exiger que le pasteur et
sa femme ou l'équipe pastorale soient partout pour tous. Certains, et j'espère
que vous n'en faites pas partie, se comportent comme des bébés qui tapent du
pied parce qu'ils veulent leur maman.
Ce qui
caractérise le bébé, c'est qu'il a besoin de maman et de papa pour tous ses
besoins. Mais plus il grandit, plus il va devenir autonome et prendre lui-même
soin de ses propres besoins. L'adulte, au contraire, va entièrement se prendre
en charge lui-même ET s'occuper des autres. C'est là mon point ce matin : il faut que nous
aspirions tous à devenir des chrétiens adultes, qui prennent soin des autres et
les entourent dans leurs temps de difficulté.
LA
GESTION DES AFFLICTIONS
L'apôtre
Jacques nous parle de la gestion des afflictions par les enfants de Dieu. Voici
ce qu'il dit :
Jacques 1 : 27
27 La religion pure et sans
tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves
dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.
Il ne
parle pas des pasteurs ! Il parle ici de tous ceux qui prétendent avoir Christ
comme Sauveur.
Tout
le passage est d'ailleurs très intéressant, car il constitue une feuille de
route pour nous tous :
Jacques 1 : 22-27
22 Mettez en pratique la
Parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de
faux raisonnements. 23 Car,
si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à
un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, Lire la suite
La
personne qui se prétend religieuse est donc appelée sans ambiguïté à prendre
soin des plus faibles. Le Seigneur aime nous voir prendre soin et être
attentifs à ceux qui nous entourent. L'Église n'est pas seulement de la
responsabilité du pasteur, mais de tous les chrétiens de l'Église. C'est ça,
être un vrai chrétien.
PRENDRE
SA PART DE RESPONSABILITÉ
Alors,
concrètement, comment faire pour prendre notre part de responsabilité :
- se sentir fille et fils de la maison de Dieu, cultiver le
sentiment d'appartenance, et se soucier du bien-être de la maisonnée.
- prendre en charge de cœur une ou plusieurs
personnes : on va prier pour elles, vérifier qu'elles soient bien assidues
aux réunions, être attentif aux baisses de formes, aux symptômes qui vont
échapper à l'équipe pastorale. On va alerter l'équipe pastorale quand on
discerne un problème sérieux.
- Ne pas attendre personnellement tout des autres, et encore
moins du pasteur, si on est un chrétien mature. Votre pasteur sera là si
vous avez un problème grave ou un besoin de soutien qui dépasse vos
forces. Mais pour vos bobos du quotidien, vous êtes capable et assez mûr
pour les panser vous-même, ou avec l'aide d'une sœur ou d'un frère de
confiance dans l'Église. Ne soyez pas frustré si vous n'avez pas reçu de
visite pastorale depuis quelques temps : votre pasteur a beaucoup de
personnes en détresse à aider, et cela lui prend certainement beaucoup de temps.
L'Église
est l'affaire de tous. Soyons donc spontanément des « bergers-adjoints » qui
veillent sur le troupeau avec bienveillance et amour. Notre pasteur ne peut pas
être partout, mais soyons à l'écoute de Dieu et prenons notre part de
responsabilité dans l'Église, car nous sommes tous dans le même bateau !
Anne
Bersot
Source :
https://emcitv.com