«
Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de
tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence…et tu dois aimer
ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 :37/39).
JĂ©sus
nous dit que ces deux commandements résument tout l’enseignement de la loi de
Moïse et des prophètes. Il faut souligner dans quel ordre il place ces deux
commandements :
Premièrement
tu aimeras le Seigneur et deuxièmement tu aimeras ton prochain. Ce faisant, il
souligne que le fait d’aimer Dieu doit nous conduire inévitablement à aimer
notre prochain. Et prétendre que l’on aime Dieu alors que l’on n’aime pas son
prochain est la preuve absolue qu’on n’aime pas Dieu en vérité. C’est ce que
rappelle ce texte : « Si quelqu’un dit qu’il aime Dieu, et qu’il haïsse son
frère, c’est un menteur. En effet, s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne
peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas » (1 Jean 4 :20).
Avez-vous
déjà mis des chaussettes ou des bas par-dessus vos chaussures ? Ce serait
insensé n’est-ce pas ? La logique veut que l’on mette d’abord les bas ou les
chaussettes, et ensuite les chaussures. Il en est de mĂŞme pour ce qui est
d’aimer. Nous devons d’abord recevoir l’amour de Dieu, et ensuite nous pourrons
aimer nos proches, même les moins aimables. D’ailleurs il nous faudra une
pleine mesure de l’amour de Dieu pour parvenir à aimer ceux qui nous ont
particulièrement offensés.
La
parabole du serviteur impitoyable, dans Matthieu 18 :23/35, nous aide Ă comprendre
d’où viennent les difficultés à aimer notre prochain.
Regardons
bien cette histoire. Elle commence par le fait que le roi (image de Dieu) par
amour envers son serviteur lui remet sa dette. Cet homme se prosterne, il
s’humilie, il reconnaît sa dette, et s’engage à tout payer : "Je te
paierai tout". Or, qu’a fait le roi ? Il lui a remis la dette. Que se
passe-t-il dans le cœur de cet homme ? On lui fait grâce, mais dans son cœur il
ne reçoit pas un tel amour gratuit, pourquoi ?
Parce
qu’il veut payer. Comprenez bien ceci : Pour recevoir l’amour gratuit de Dieu,
il faut arrêter de vouloir le gagner, le mériter, le payer. Dieu ne nous aime
pas en fonction de nos mérites, de nos bonnes œuvres, mais il nous aime
gratuitement. Recevez simplement l’amour que Dieu vous offre.
Vous
remarquerez, qu’en voulant payer au lieu d’accepter l’amour de son maître, cet
homme va se comporter d’une manière dure, violente, sans miséricorde. S’il
avait su accepter humblement l’amour que lui offrait son maître, il aurait eu
une toute autre attitude envers son compagnon.
Il
n’aime pas son prochain parce qu’il n’a pas vraiment reçu l’amour du Maître.
Une décision pour ce jour :
Je
décide d’accepter l’amour sans condition, et gratuit, que m’offre le Seigneur,
j’accepte d’être aimé(e), pour pouvoir à mon tour aimer comme je suis aimé(e).
Paul
Calzada