par Franck Viola
En remplaçant les religions
anciennes, le christianisme est devenu une religion.
- Alexandre Schmemann
Tout chrétien moderne entretient une
liaison amoureuse avec la brique et le mortier. Le complexe d'édifice est
tellement enraciné dans notre pensée que si un groupe de croyants commence à se
réunir ensemble, leurs premières pensées se fixent sur un bâtiment. Comment un
groupe chrétien peut-il se réclamer église légitime sans un bâtiment ?
(Ainsi pense-t-on.)
Le bâtiment « église » est
tellement lié à l'idée de l’Église que nous égalisons les deux inconsciemment.
Écoutez seulement le vocabulaire du chrétien moyen d’aujourd'hui :
« Oh ! Chérie, avez-vous vu cette belle église que nous venons
juste de passer ? »
C’est la plus
grande église que j'ai jamais vue ! Je me demande ce que la facture électrique
coûte pour la maintenir ? »
« Notre
église est trop petite. Je développe la claustrophobie. Nous devons prolonger
le balcon. »
« L’Église est fraîche aujourd'hui ; Je me gèle les brioches ici
! »
« Nous
sommes allés à l’Église chaque dimanche cette dernière année excepté le
dimanche où tante Rotunda a laissé tomber le four à micro-ondes
sur son orteil. »
Ou, que diriez-vous
du vocabulaire du pasteur moyen :
« N'est-il pas merveilleux d’être dans la maison de Dieu aujourd'hui
? »
« Nous
devons montrer la révérence quand nous entrons dans le sanctuaire du Seigneur. »
Ou que diriez-vous
de la mère qui dit à son enfant heureux (dans un ton autoritaire),« efface ce sourire
de ton visage, nous entrons dans l’Église maintenant ! Nous devons montrer de
bonnes manières dans la maison de Dieu ! »
Pour parler franchement, aucune de ces
pensées n'a quoi que ce soit à faire avec le christianisme du NT. Elles
reflètent plutôt la pensée des autres religions principalement du judaïsme et
du paganisme.[1]
Temples, prêtres, et sacrifices
Le judaïsme
antique comportait trois éléments : Le temple, le sacerdoce, et le sacrifice.
Quand Jésus est venu, il a mis fin à tous les trois, les accomplissant en
Lui-même. Il est le temple [2] qui incarne une maison nouvelle et
vivante faite de pierresvivantes « sans
l’aide des mains. » [3] il est le prêtre [4] qui
a établi un nouveau sacerdoce.[5] Et
il est le sacrifice parfait et final.[6]
En conséquence, le
temple, le sacerdoce, et le sacrifice du judaïsme sont tous accomplis avec la
venue de Jésus-Christ.[7] Le
Christ est la complète réalisation et la réalité de tout.[8] Dans
le paganisme Gréco-romain, [9] ces trois éléments étaient également
présents : Les païens avaient leurs temples, [10]leurs
prêtres, et leurs sacrifices.[11]
Seulement les
chrétiens avaient éliminé tous ces éléments.[12] On
peut correctement dire que le christianisme était la première religion à jamais
émerger sans temple. Dans les esprits des premiers chrétiens, ce sont les personnes qui constituent un endroit sacré, pas
l'architecture. Les premiers chrétiens ont compris qu’eux-mêmes
« collectivement » formaient le temple et la maison de Dieu.[13]
De façon
saisissante, nulle part dans le NT nous trouvons les termes
« église » (ekklesia), « temple, » ou « maison de
Dieu » utilisé pour se rapporter à un bâtiment. Aux oreilles d'un chrétien
du premier de siècle, appeler un bâtiment un ekklesia (église) serait comme appeler une
femme un gratte-ciel ![14]
La première mention
de l'ekklesia (église) se rapportant à un endroit de
réunion chrétien a été écrite autour d'A.D. 190 par Clément d'Alexandrie
(150-215).[15] Clément
est la première personne à employer l'expression « aller à
l’Église » ; ce qui était une pensée étrangère aux croyants des
premiers siècles.[16] (vous
ne pouvez pas aller à quelque chose que vous êtes ! Dans tout le NT, l'ekklesia se rapporte toujours à un ensemble de
personnes, pas à un endroit.) [17]
Néanmoins, la
référence de Clément « aller à l’Église » ne se réfère pas à un
bâtiment particulier pour le culte. Elle se rapporte plutôt à une maison privée
que les chrétiens du deuxième-siècle employaient pour leurs réunions.[18] Les chrétiens n'ont pas érigé de
bâtiment particulier pour le culte avant l'ère Constantin au quatrième siècle.[19] Non plus avaient-ils une caste
sacerdotale particulière mise à part pour le service de Dieu. Au lieu de cela, chaque croyant s’identifiait comme prêtre de
Dieu.
Les premiers
chrétiens ont également éliminé les sacrifices. Ils avaient compris que le
sacrifice vrai et final (le Christ) était venu. Les seuls sacrifices qu'ils
offraient étaient les sacrifices spirituels de louange et d’actions de grâce.[20]
À la naissance
catholicisme romain au quatrième et sixième siècle, il absorba les pratiques
religieuses du paganisme et du judaïsme. Il établit une prêtrise
professionnelle. Il érigea des bâtiments sacrés.[21] Et
il transforma le Repas du Seigneur en sacrifice mystérieux.
Imitant les méthodes
des païens, le catholicisme adopta la pratique de brûler l'encens et d’avoir
des vierges (sacrées) vestales.[22] Heureusement, les
Protestants ont laissé tomber l'utilisation sacrificatoire du Repas du
Seigneur, l'encens, et les vierges vestales. Mais ils ont maintenu la caste
sacerdotale (le clergé) aussi bien que le bâtiment sacré.
Des Églises de Maisons aux Saintes
Cathédrales
Les premiers
chrétiens croyaient que Jésus est la présence même de Dieu et que le corps du
Christ, l’Église, constitue un temple.
Quand le Seigneur
Jésus marchait sur terre, il a fait quelques remarques radicalement négatives
au sujet du temple juif.[23]Principalement qu’il serait détruit ![24]
Tandis que Jésus
désignait le temple dans son sens architectural, il parlait vraiment de son
corps. Jésus dit qu'après que le temple fut détruit, il le relèverait dans
trois jours. De manière significative, il se référait au vrai temple, l’Église
qu'il a relevée en Lui-même le troisième jour.
Puisque le Christ
s'est relevé, nous les chrétiens sommes devenus le temple de Dieu.[25] C'est pour cette raison que le NT
réserve toujours le mot « église » (ekklesia) pour le peuple de
Dieu. Il n'emploie jamais ce terme pour se référer à un bâtiment quelconque.
L'acte de Jésus par
lequel il dégageait le temple signifiait que le « culte du temple »
du judaïsme était remplacé par Lui-même.[26] Avec
sa venue, le Père ne serait plus adoré sur une montagne ou un temple. Il serait
plutôt adoré en esprit et en réalité.[27]
Au début, le
christianisme était la seule religion sur terre qui n'avait aucun objet sacré,
ni aucune personne ou espace consacré.[28] Bien
qu'entouré par les synagogues juives et les temples païens, les premiers
chrétiens étaient les seuls religieux sur terre à n’avoir pas érigé un bâtiment
consacré au culte.[29] La
foi chrétienne a été engendrée dans les maisons, dehors dans les cours, le long
des bords de la route, et dans les salons.[30]
Pendant les trois
premiers siècles, les chrétiens n'ont adopté aucun bâtiment particulier.[31] Comme le dit un érudit, « le christianisme qui a conquis l'empire romainétait essentiellement un mouvement
concentré dans les maisons. » [32] Certains
ont argumenté du fait que c'était par la force des choses. Mais ce n'est pas
vrai.[33] C'était
un choix conscient de leur part.[34]
Alors que les
rassemblements chrétiens se développaient en taille, ils transformèrent leurs
maisons pour les adapter à leurs nombres de plus en plus importants.[35] Une des trouvailles les plus
exceptionnelles de l'archéologie est la maison de Doura-Europos en Syrie
moderne. C'est l'endroit de réunion chrétien identifiable le plus ancien.[36] C'était simplement une maison privée
transformée en endroit de rassemblement chrétien autour d'A.D. 232.[37]
La maison chez Doura-Europos était
essentiellement une maison avec un mur abattu entre deux chambres à coucher
pour créer une grande salle de séjour.[38] Grâce
à cette modification, la maison pouvait accueillir environ 70 personnes.[39] Des maisons transformées comme
Doura-Europos ne peuvent légitimement s'appeler « bâtiments
d'église. » Elles étaient simplement des maisons aménagées pour adapter de
plus grandes assemblées.[40] De
plus, ces maisons ne se sont jamais appelées « temples, » le terme
que les païens et les juifs ont employé pour leurs espaces sacrés. Les
chrétiens n'ont commencé à appeler leurs bâtiments « temples »
qu’après le 15ème siècle ![41]
La création des espaces et des
objets sacrés
Vers
la fin des deuxième et troisième siècles, un décalage s'est produit. Les
chrétiens ont commencé à adopter la vision païenne de révérer les morts.[42] Leur foyer était la mémoire des
martyres.[43] Ainsi commencèrent les prières pour les saints (qui plus tard devinrent des
prières aux saints).[44]
Les chrétiens
prirent des païens la pratique des repas en l'honneur des morts.[45]L'enterrement
chrétien et le chant funèbre proviennent directement du paganisme du troisième
siècle.[46]
Les chrétiens du
troisième siècle se servaient de deux endroits pour leurs réunions : Leurs
maisons privées et le cimetière.[47] Ils
se réunissaient dans le cimetière parce qu'ils souhaitaient s’approcher de
leurs frères morts.[48] Leur
croyance de partager un repas dans le cimetière d'un martyre avait pour but de
le commémorer et d'adorer à sa compagnie.[49]
Puisque les corps
des martyres « saints » reposaient là, les endroits chrétiens
d'enterrement devinrent des « lieux saints. » [50][Les chrétiens ont alors
commencé à construire de petits monuments au-dessus de ces lieux,
particulièrement au-dessus des tombes des saints célèbres.[51]Construire un tombeau au-dessus d'un
tombeau et l'appeler « saint » était également une pratique païenne.[52]
C’est à Rome que les
chrétiens ont commencé à décorer les catacombes (endroits souterrains
d'enterrement) [53] avec
des symboles chrétiens. Ainsi l'art est venu s’associer aux espaces sacrés.
Clément d'Alexandrie (150-215) a été un des premiers chrétiens à préconiser les
arts visuels dans le culte.[54]
(Entre parenthèses,
la croix comme référence artistique pour la mort du Christ ne peut pas être
trouvée avant la période de Constantin.[55] Le crucifix, une représentation
artistique du sauveur attaché à la croix, a fait son apparition au cinquième
siècle.[56] La
coutume de faire le « signe de la croix » avec les mains remonte au
deuxième siècle.) [57]
Aux environs du
deuxième siècle, les chrétiens ont commencé à vénérer les os des saints, le
considérant comme saints et sacrés. Ce qui a par la suite donné naissance à la
collection de reliques.[58] La
vénération pour les morts était la force de rassemblement communautaire la plus
puissante dans l'empire romain.[59] Maintenant
les chrétiens l'absorbaient dans leur propre foi.[60]
La fin du deuxième
siècle apporta une variation dans la façon dont le Repas du Seigneur était
considéré. Le Repas était passé d'un repas complet à une cérémonie avec style
appelée « la sainte communion. »[61]
Autour du quatrième
siècle, cette tendance est devenue ridicule. La coupe et le pain devaient
inspirer un sentiment de crainte et de mystère. A tel point que les églises
dans l'est plaçaient une verrière au-dessus de la table de l'autel[62] où le pain
et la coupe étaient posés.[63] (Au
XVIe siècle, des balustrades ont été placées sur l'autel.[64] Les
balustrades signifiaient la sainteté de l'autel et un objet saint manipulé
seulement par des personnes saintes, i.e. le clergé !)[65]
Ainsi vers le
troisième siècle, les chrétiens non seulement sanctifiaient des espaces, mais
avaient également des objets consacrés. (Ils développeraient bientôt un
sacerdoce sacré.) Tout bien considéré, les chrétiens du Second et troisième
siècle ont assimilé la mentalité magique qui caractérise la pensée païenne.[66] Tous ces facteurs ont préparé le
terrain chrétien pour l'homme responsable de la création de bâtiments d'église.
A SUIVRE (2ème partie)
Source : http://www.actes2-42.net/viola.ch3.htm
Notes
[1]
Comme plus tôt indiqué, un mélange de judaïsme et de religion païenne à mystère
ont fortement influencé la forme de l'église après l'âge apostolique. Ilion T. Jones, une approche historique au culte évangélique (Ilion T. Jones, A Historical Approach to Evangelical Worship (New York: Abingdon Press, 1954), pp.
94, 97.
[2]
Jean 1:14 (le Parole grec pour demeuré veut dire littéralement
« tabernacle ») ; 2:19 - 21.
[3] Marc 14:58 ; Actes
7:48 ; 1 cor. 3:16 ; Cor 2. 5:1, 6:16 ; Eph. 2:21 - 22 ; Heb. 3:6 - 9, 9:11, 24
; 1 Tim. 3:15.
[4]
Heb. 4:14 ; 5:5,6,10 ; 8:1.
[5]
1 Pi. 2:9 ; Apoc 1:6.
[6]
Heb. 7:27 ; 9:14,25 - 28 ; 10:12 ; 1 Pier. 3:18. Hébreux souligne
continuellement que Jésus s'est offert « une fois pour toutes »
soulignant le fait qu'il n'a pas besoin d'être sacrifié encore. Le sacrifice du
Christ sur le Calvaire était tout suffisant.
[7]
Le message d’Étienne dans les Actes 7 indique que « le temple était
simplement une maison synthétique ayant commencé avec Salomon ; il n'avait
aucun lien avec la tente de rencontre que Moïse avait été commandée d'établir
sur un modèle divinement indiqué et qui avait continué jusqu'au temps de
David » (Harold W. Turner, From Temple to Meeting House: ThePhenomenology
and Theology of Places of Worship, The Hague: Mouton Publishers,
1979, pp. 116-117). Voyez également la Parole contrastante du Seigneur dans
Marc 14:58 quand Il dit que le temple de Salomon (et de Hérode) a été fait
« avec des mains, » tandis que le temple qu'il relèverait était fait
« sans mains. » Étienne emploie les mêmes Paroles dans les actes 7:48
que Dieu … ne demeure pas dans des temples « faits avec des mains. »
En d'autres termes, notre Père merveilleux n'est pas à loyer!
[8]
Col. 2:16 - 17. Que le Christ soit venu pour accomplir les ombres de la loi
juive est le thème central du livre d'Hébreux. Tous les auteurs du NT affirment
que Dieu n'a besoin d'aucun sacrifice saint ni d'un sacerdoce de médiation.
Tout a été accompli dans Jésus, le Sacrifice et le prêtre de médiation.
[9]
Le paganisme a dominé l'empire romain jusqu'autour du quatrième siècle. Mais
plusieurs de ses éléments ont été absorbés par les chrétiens aux troisième et
quatrièmes siècles. Le terme « païen » était une invention des
apologistes chrétiens afin d'essayer de regrouper les non Chrétiens dans un
paquet commode. Un « païen » est un habitant de la campagne; un
habitant du pagus ou de la zone rurale. Puisque le
christianisme s'est principalement étendu dans les villes, les rustres de pays,
ou « païens, » étaient considérés en tant que ceux qui croyaient en
des dieux anciens. (Chrétiens and the Holy Places, P. 301).
[10] Ernest H.
Short consacre un chapitre entier à l'architecture des temples grecs en son
livre une History of ReligiousArchitecture (London: Philip Allen & Co.,
1936), chapitre 2. David Norrington écrit, « les bâtiments religieux
étaient, néanmoins, une partie intégrale de la religion Gréco-Romaine »
(David C. Norrington To Preach or Not to
Preach? The Church’s Urgent Question, Carlisle: Paternoster Press,
1996, p. 27). Les païens avaient également des tombeaux « saints ». Michael Grant, The Founders of the
Western World: The History of Greece and Rome (New York: Charles Scribner’s Sons,
1991), pp. 232-234.
[11] Robin Lane Fox, Pagans and Chrétiens (New York: Alfred Knopf, 1987),
pp. 39, 41-43, 71-76, 206.
[12] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 3
[13] 1 cor. 3:16 ; Gal. 6:10 ; Eph. 2:20 - 22 ;
Heb. 3:5 ; 1 Tim. 3:15 ; 1 Pi. 2:5 ; 4:17. Tous ces passages se rapportent
au peuple de Dieu, pas à un bâtiment. Dans les Paroles d'Arthur Wallis,
« dans l’Ancien Testament, Dieu avait un sanctuaire pour son peuple ; dans
le nouveau, Dieu a son peuple comme sanctuaire. »
[14] Selon le
NT, l'église est la fille la plus belle au monde : Jean 3:29 ; Cor 2. 11:2 ;
Eph. 5:25 - 32 ; Apoc. 21:9.
[15] Clément
d'Alexandrie,
l'instructeur, livre III, ch. 11.
[16] Adolf Von
Harnack dit des chrétiens des premiers et deuxièmes siècles, « une chose
est claire, aucun endroit particulier pour le culte n'avait encore surgi.
L'idée chrétienne de Dieu et du service divin non seulement n'a pas favorisée
cette idée, mais l'a exclu, alors que les circonstances pratiques de la
situation retardaient son développement » (To Preach or Not to Preach? p. 28).
[17] Robert Saucey, The Church in God’s Program, p. 12;
A.T. Robertson, A Grammar of the Greek
New Testament in the Light of Historical Research, p. 174. Le mot
anglais « church » ainsi qu’en écossaise « kirk » ainsi que
le mot kirche allemand sont tous des formes dérivées
du mot grec kuriakon qui veut dire « appartenant au
Seigneur. » Le mot anglais « church » vient de l’ancien cirice ou circe anglais qui est dérivé du kuriakon grec.Avec le temps, il a pris la
signification de la « maison de Dieu » et fut compliqué ou
emberlificoté pour se rapporter à un bâtiment. Les traducteurs de la Bible
anglaise nous ont faits une injustice énorme en traduisant l'ekklesia en « église. » Ekklesia, en dans ses 114 parutions dans le NT,
signifie toujours une assemblée du peuple (The Church in God’s Program, pp 11.16).
William Tyndale devrait être recommandé parce que dans sa traduction du NT, il
a refusé d'employer le mot « église » pour traduire l'ekklesia. Au
lieu de cela, il l'a traduit plus correctement en tant que
« rassemblement. » Malheureusement, les traducteurs du KJV ont choisi
de ne pas suivre la traduction supérieure de Tyndale dans cette Mat.ière et ont
recouru à « église » comme traduction d'ekklesia. Ils ont rejeté la traduction
correcte de l'ekklesia en tant que
« rassemblement » parce que c'était la terminologie des puritains
(“The Translators to the Reader” from the Preface to the 1611 translation in G.
Bray, Documents of the English ReforMat.ion,
Cambridge: James Clarke, 1994, p. 435).
[18] The Instructor, Book III, Ch. 11
Clément écrit, « La femme et l'homme doivent aller à l'église vêtus
décemment. »
[19] Graydon F. Snyder, Ante Pacem: Archaeological Evidence of Church Life
BeforeConstantin (Mercer
University Press/Seedsowers, 1985), P. 67. Snyder écrit, « Il n'est
aucune évidence littéraire ni indication archéologique qu'une telle maison a
été convertie en bâtiment d'église. Non plus y a-il quelqu’église
existante qui certainement aurait été construite avantConstantin. » Dans
un autre oeuvre Snyder écrit, « Les premières églises se rencontraient
uniformément dans les maisons. Jusqu'à l'an 300 nous ne connaissons aucun
bâtiments construit d'abord comme église (First Corinthians: A Faith CommunityCommentary, Macon: Mercer University Press, 1991,
p. 3).
[20]
Heb. 13:15 ; 1 Pi. 2:5
[21]
« selon la loi canonique, une église est un bâtiment sacré dédié au culte
à Dieu pour l'utilisation de tout fidèle et à l'exercice public de la
religion » (Peter F. Anson,Churches: Their Plans and Furnishings,
Milwaukee: Bruce Publishing Co., 1948, p. 3).
[22] Pagans and Chrétiens, pp 71, 207, 27,
347, 355. Fox déclare que « dans le christianisme moderne, il y a plus de
1.6 million d'adultes voués à la virginité » (P. 355). Ils s'appellent des
nonnes et des prêtres.
[23] Étienne
également a parlé négativement au sujet du temple. Jésus et Étienne ont été
chargés du même crime, parler contre le temple (Marc 14:58 ; Actes 6:13 - 14).
[24] Jean 2:19
- 21. De manière significative, le voile du temple s’est rompu par le milieu à
la mort de Jésus (Mat.. 27:50 - 51).
[25] À sa
résurrection, le Christ est devenu « esprit vivifiant » (1 cor.
15:45). Par conséquent, il peut prendre la résidence dans les croyants faisant
d’eux de ce fait sa maison.
[26] Jean 2:12 - 22. Voir Oscar Cullman, Early Christian Worship (London: SCM Press, 1969), pp. 72-73,
117.)
[27] Jean 4:23.
Les chrétiens du NT croyaient que l'église, la communauté des croyants était le
temple. Et ce culte n'était pas localisé à un bâtiment ni extrait de la
totalité de la vie. Ainsi dans leurs esprits il n'existait pas l'idée
« d'un endroit saint. » La place « sainte » des chrétiens
est aussi omniprésente que leur Seigneur ascensionné ! Le culte n'est pas
quelque chose qui se produit dans un certain endroit à un certain temps. C'est un style de vie (J.G. Davies, The Secular Use of Church Buildings,
New York: The Seabury Press, 1968, pp. 3-4).
[28] James D.G. Dunn, “The Responsible
Congregation, 1 Corinthians 14:26-40,” in Charisma and Agape (Rome:
Abbey of St. Paul before the Wall, 1983), pp. 235-236.
[29]
L'apologiste chrétien Minucius Felix du troisième siècle indique, « nous
n'avons aucun temple et aucun autel » (TheOctavius of Minucius Felix, Chapter 32). See also Robert Banks, Paul’s Idea of Community (Peabody: Hendrickson Publishers,
1994), pp. 8-14, 26-46.
[30] Actes 2:46
; 8:3 ; 20:20 ; ROM. 16:3,5 ; 1 cor. 16:19 ; Col 4:15 ; Phm. 1:12 ; 2 Jean 10.
Il convient de noter qu'occasionnellement, les chrétiens ont employé les
bâtiments déjà existants pour des buts spécifiques et
provisoires. Le porche et l'école de Salomon de Tyrannus sont des exemples
(actes 5:12 ; 19:9). Leurs réunions normales d'église, cependant, ont été
toujours placées dans une maison privée.
[31] Anté Pacem, P.
166. Jean A.T. Robinson a écrit « dans les trois premiers siècles l'église
n'a eu aucun bâtiment… » (The New Reformation,
Philadelphia: The Westminster Press, 1965), P. 89.
[32] Robert Banks, The Church Comes Home (Peabody: Hendrickson Publishers,
1998), pp. 49-50. La maison chez DuraEuropos a été détruite en A.D. 256. Selon
Frank Senn, les « chrétiens des premiers siècles n’avaient pas la
publicité des cultes païens. Ils n'avaient aucun tombeau, temple, statue, ou
sacrifice. Ils ne mettaient en scène aucun festival public, danse, exécution
musicale, ou pèlerinage. Leur rituel central incluait un repas qui avait une
origine domestique et une mise en scène héritée du judaïsme. En effet, les
chrétiens des trois premiers siècles se sont habituellement réunis dans les
résidences privées qui avaient été converties en espaces aménagés pour la
communauté chrétienne… tout ceci indique que le dénuement rituel du premier
culte chrétien ne devrait pas être pris comme signe de primitivité, mais plutôt
une comme manière de souligner le caractère spirituel du culte chrétien »
(Christian
Liturgy, P. 53).
[33] Certains
ont argué du fait que les chrétiens pré Constantin étaient pauvres et ne
pouvaient pas posséder de propriété. Mais c'est faux. Sous la persécution
valériane (253-260), par exemple, toutes les propriétés possédées par des
chrétiens étaient saisies (Philip Schaff, History of the Christian Church: Volume 2,
Michigan: Eerdmans, 1910, p. 62). L. Michael White précise que les premiers
chrétiens ont eu accès à de plus hautes strates socio-économiques. En outre,
l'environnement Gréco-Romain du deuxième et troisième siècle était tout à fait
ouvert à beaucoup de groupes adaptant des bâtiments privés pour l'usage communal
et religieux (Building
God’s House in the Roman World, pp. 142-143)
[34] Toward a House Church Theology (Atlanta: New Testament Restoration
Foundation, 1998), pp. 29-42.
[35] Ante Pacem,
p. 67. These restructured homes are called domus ecclesiae.
[36] Ibid., p. 46. L. Michael White, Building God’s House in the Roman World(Baltimore:
John Hopkins University Press, 1990), Vol. 1, pp. 16-25.
[37] Ibid., p. 46. L. Michael White, Building God’s House in the Roman World(Baltimore:
John Hopkins University Press, 1990), Vol. 1, pp. 16-25.
[38] James F. White, Protestant Worship and Church Architecture (New York: Oxford University Press,
1964), pp. 54-55.
[39] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 33.
[268][40][40][40] To Preach or Not to Preach?, P. 25. En plus de transformer les
maisons privées, Alan Kreiderdéclare que « vers le milieu du troisième
siècle, les rassemblements se développaient en nombres et en richesse. Ainsi
les chrétiens qui se réunissaient dans les îlots, des blocs contenant des magasins et
des logements, ont discrètement commencé à convertir les espaces privés en
complexes domestiques pour adapter les besoins de l’assemblée. Ils ont déblayé
des murs pour réunir des appartements, créant de ce fait les espaces divers,
grands et petits, qui étaient exigés par les vies de leurs communautés
grandissantes » (Worship and Evangelism in
Pre-Christendom, Oxford: Alain/GROW Liturgical Study, 1995, p. 5).
[41] From Temple to Meeting House, P. 195. Les théoriciens Alberti et
Palladio de la Renaissance ont étudié les temples de la Rome antique et ont
commencé à employer le terme « temple » pour se rapporter au bâtiment
d'église chrétienne. Plus tard, Calvin s'est référé aux bâtiments chrétiens
comme temples, l'ajoutant au vocabulaire de la Réforme (P. 207). Voyez
également TheSecular Use of Church
Buildings pp. 220-222
pour l’idée qui a amené l'utilisation du terme « temple » comme
référence à un bâtiment d'église.
[42] Ante Pacem,
pp. 83, 143-144, 167.
[43] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 2.
[44] Ibid., p. 31.
[45] Ante Pacem,
p. 65; Johannes Quasten, Music and Worship in
Pagan & Christian Antiquity (Washington
D.C.: National Association of Pastoral Musicians, 1983), pp. 153-154, 168-169
[46] Music and Worship in
Pagan & Christian Antiquity, pp. 162-168. Tertullien
(160-225) démontre les efforts implacables des chrétiens pour éliminer la
coutume païenne du cortège funèbre. Pourtant les chrétiens lui ont succombé.
Les rites funèbres chrétiens, fortement inspirés des formes païennes,
commencent à apparaître au troisième siècle (David W. Bercot, ed., ADictionary of Early Christian Beliefs, Peabody: Hendrickson, 1998, P. 80 ;
Everett Ferguson, ED., ed., Encyclopedia of EarlyChristianity, New York:
Garland Publishing, 1990, p. 163). La prière pour les morts semble être apparue
autour du deuxième siècle. Tertullien nous indique que c'était une pratique
courante en son jour (The Oxford Dictionary of the Christian Church, ThirdEdition, p. 456). Voir aussi Frank Senn Christian Worship and Its Cultural Setting (Philadelphia: Fortress Press, 1983),
p. 41.
[47] Ante Pacem,
p. 83.
[48] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 35; From Temple to Meeting House, pp. 168-172.
[49] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 35; Josef A. Jungmann, S.J., The Early Liturgy: To the Time ofGrégoire the Great (Notre Dame: Notre Dame Press, 1959),
p. 141.
[50] Protestant Worship and
Church Architecture, p. 60.
[51] Ces
monuments plus tard seraient transformés en bâtiments d'église magnifiques.
[52] The Early Liturgy, p. 178; From Temple to Meeting House, pp. 164-167.
[53] Philip
Schaff, History of the Christian Church: Volume 2 (Michigan: Eerdmans, 1910), p. 292),
« L'utilisation des catacombes a duré environ trois siècles, du seconde à
la fin du cinquième » (Ante Pacem, P. 84). Contrairement à la croyance populaire,
il n'y a pas un lambeau d'évidence historique démontrant que les chrétiens
romains se sont cachés dans les catacombes pour échapper à la persécution.
Elles se réuniessaient là pour être près des saints morts (Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 35).
[54] Christian History,
Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 30.
[55] Ante Pacem, P. 27. « Jésus ne
souffre pas ou ne meurt pas dans l'art pré-Constantinien. Il n'y a aucun
symbole de croix, ni aucun équivalent » (P. 56). Philip Schaff indique
qu’après la victoire de Constantin sur Maxence en A.D. 312, des croix ont été
vues sur les casques, les boucliers, les couronnes, etc. (History of the Christian Church: Volume 2, p. 270).
[56] Ante Pacem,
P. 165.
[57] History of the Christian
Church: Volume 2, pp.
269-270.
[58] Une
relique est le reste d'un saint après sa mort aussi bien que n'importe quel
objet sacré qui ait été en contact avec son corps. Le mot « relique »
vient de reliquerelatin, signifiant « laisser
derrière. » La première évidence de la vénération des reliques apparaît
autour d'A.D. 156 dans le Martyrium Polycarpi.
Dans ce document, les reliques de Polycarpe sont considérées plus valables que
les pierres précieuses et l'or (The Oxford Dictionary of the Christian Church,
Third Edition, p. 1379); Father Michael Collins and Matthew A. Price, The Story of Christianity (DK Publishing, 1999), p. 91; The Early Liturgy, pp. 184-187.
[59] Ante Pacem,
p. 91.
[60] From Temple to Meeting House, pp. 168-172.
[61] Voir le
chapitre 8 pour des détails.
[62] C'est la
table où la communion sainte a été placée. L'autel-table signifie ce qui est
offert à Dieu (l'autel) et ce qui est donné à l'homme (la table). Protestant Worship and Church Architecture,
P. 40. Les autels latéraux n'ont pas été utilisées avant Grégoire le Grand (The History of
Christianity: Volume 3, p.
550).
[63] Protestant Worship and
Church Architecture, p. 63.
[64] Ibid., P.
42.
[65] Au
quatrième siècle, on a interdit les laïcs d’aller à l'autel. Edwin Hatch, The Growth of Church
Institutions (Hodder
and Stoughton, 1895), pp. 214-215.
[66] Norman Towar Boggs, The Christian Saga (New York: The Macmillan Company,
1931), p. 209.