Pedro Mendez est libre. Après avoir passé
13 ans en prison, accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, Pedro a été
libéré en octobre 2010.
Dix-neuf mois plus tard, il n’a toujours
pas le droit de retourner vivre dans son village et attend que le
gouvernement réalise sa promesse de lui octroyer un terrain où il puisse
refaire sa vie.
Lors d’une rencontre avec une équipe de
Portes Ouvertes, il a déclaré, rayonnant: «Intérieurement, je suis
vraiment libre.» Cette liberté ne l’empêche pas de se préoccuper de ses
frères en Christ toujours en détention.
Sa liberté, Pedro l’a trouvée en prison, en
côtoyant ces « détenus pas comme les autres », des chrétiens
évangéliques, comme lui accusés à tort d’avoir participé en décembre
1997 au massacre des habitants du village d’Acteal, dans l’Etat du
Chiapas.
Avant de les rencontrer, Pedro Ă©tait amer,
désireux de se venger et de tuer celui qui l’avait envoyé en prison.
Mais, grâce à eux, il a trouvé «le Père que je n’avais jamais eu, le
Père qui donne un cœur nouveau, qui efface en nous la haine et le désir
de vengeance» raconte-t-il. Et très vite, sa foi toute nouvelle a
transformé sa vision de la vie, surtout de la vie en prison. A l’annonce
de sa libĂ©ration anticipĂ©e, il s’est souvenu que «tout est possible Ă
celui qui croit.»
Si Pedro est libre aujourd’hui, 24
personnes sont toujours en prison, faussement accusées dans l’affaire
d’Acteal et parmi eux de nombreux chrétiens. Il est possible de leur
adresser une lettre d’encouragement, tout comme il est possible d’écrire
à d’autres prisonniers incarcérés injustement à cause de leur foi.